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La rougeole rend le malade aussi fragile qu’un nouveau-né

La rougeole est une maladie grave et très contagieuse, provoquée par un virus. Selon des chercheurs, elle provoquerait une « amnésie immunitaire » et fragiliserait les malades.

La rougeole provoque une  « amnésie immunitaire »

L’information qui vient d’être dévoilée par le magazine Science Immunology le jeudi 30 octobre, va peut-être convaincre les anti-vaccins de se faire vacciner ou de vacciner leurs enfants contre la rougeole. Selon Velislava Petrova, principal auteur de l’article, « La puissante activation du système immunitaire par la rougeole engendre une immunité pour toute la vie à l’égard de cette maladie mais, en même temps, une profonde immunosuppression » rapporte Le Monde.

En clair, la rougeole, en s’attaquant au système immunitaire, rend le malade aussi fragile qu’un nouveau-né. Les chercheurs estiment que la rougeole élimine « entre 11% et 73% des anticorps protecteurs chez les enfants » expliquent nos confrères de 20 Minutes. Ce phénomène a été baptisé « amnésie immunitaire » par les chercheurs.

La rougeole a tué presque 90.000 personnes en 2016

Pour rappel, la rougeole est une maladie grave et très contagieuse, provoquée par un virus. Elle est l’une des causes importantes de décès du jeune enfant. « On estime que 89.780 personnes, dont une majorité d’enfants de moins de 5 ans, sont mortes de la rougeole en 2016 » affirme l’OMS. Dans la majorité des cas, ces morts sont dues aux complications de la maladie (encéphalites, diarrhées sévères, infections respiratoires, etc).

Selon l’OMS, les campagnes de vaccination ont permis de faire baisser considérablement le nombre de décès dus à la rougeole. « Entre 2000 et 2016, on estime que la vaccination antirougeoleuse a évité 20,4 millions de décès, faisant de ce vaccin le meilleur investissement dans la santé publique ». À ce jour, aucun traitement spécifique contre la rougeole a été mis au point.

Malade en vacances ? Ce n'est pas un hasard

Le 19 août 2016.

Si vous tombez malade dès le début des vacances, ce n’est pas un hasard et vous n’êtes pas le seul dans ce cas.

Malade en vacances : changement d’alimentation

D’abord, en vacances, on change brutalement d’alimentation. Que ce soit en partant dans un club, dans la famille ou en faisant du camping, ce changement de mode de préparation des aliments, ce changement aussi de plats tout court, peuvent être la cause de bien des troubles digestifs. Ne parle-t-on pas de « tourista » ? Ce n’est pas parce que les légumes sont mal lavés, mais parce que votre organisme n’est pas habitué à cette nouvelle cuisine.

Grignotage, alcool et bonnes bouffes

On tombe aussi malade en vacances, et notamment, on a des problèmes digestifs, parce que… l’on passe plus de temps à table, ajouté aux grignotages en journée, sans parler de l’alcool en excès. Autant d’éléments qui font réagir votre estomac et vos intestins à leur manière. 

Dernière chose : en vacances, vous vous relâchez. Votre système immunitaire aussi prend des vacances, lui qui est si sollicité quand vous êtes dans le feu de l’action. En plus, quand on travaille, on s’interdit inconsciemment de tomber malade, et des petits bobos, ennuis digestifs, maux de gorge, rhume, passent plus inaperçus, parce que l’on ne prend pas le temps de s’écouter.

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Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Faut-il saigner un malade et le réfrigérer à 10°C pour tenter de le sauver?

C’est un essai médical sans précédent qui vient de commencer dans le service de réanimation chirurgicale du Presbyterian Hospital de Pittsburgh. Avec l’aval de la Food and Drug Administration (FDA), il concernera, dans un premier temps, dix personnes ayant perdu de grandes quantité de sang après une blessure traumatique, dont on va faire plonger radicalement la température corporelle en remplaçant le sang par une solution saline.

Cet essai est mené sous la direction du Dr Samuel Tisherman, déjà connu pour des travaux spectaculaires dans le domaine de l’hypothermie thérapeutique. Il s’agit là d’une technique mise au point dans les années 1950 mais qui n’a commencé à susciter un véritable intérêt que depuis une quinzaine d’années: dans sa version «modérée», son principe est de faire baisser la température corporelle du malade (entre 32 à 34°C pendant 12 à 24 heures) de manière à obtenir une baisse du métabolisme cérébral et une protection de l’intégrité du cerveau.

Son emploi est devenu systématique dans de nombreuses situations. Plusieurs techniques de refroidissement sont à la disposition des réanimateurs, mais la plus utilisée demeure le refroidissement externe, plus ou moins associé à un remplissage vasculaire avec des solutés refroidis.

Méthode testée sur des cochons

C’est une variante nettement plus agressive qui, pour la première fois chez l’homme, va être expérimentée à Pittsburg. Les responsables de l’essai ont exposé leur protocole expérimental au magazine New Scientist: ils vont ralentir par le froid le métabolisme cellulaire de patients dans un état critique suite à une blessure par balle ou par arme blanche en remplaçant intégralement leur sang par une solution saline.

Au cours de cet essai, nommé «Emergency Preservation and Resuscitation for Cardiac Arrest from Trauma (EPR-CAT)», dix patients admis aux urgences verront donc leur température corporelle abaissée à 10°C, réduisant leurs besoins en oxygène et donnant ainsi un peu plus de temps aux urgentistes pour traiter leurs lésions avant mort cérébrale.

«Les artères coronaires de chaque patient seront clampées, et un cathéter sera posé dans l’aorte pour injecter une solution saline. Le seuil de 10°C de température corporelle devrait alors être atteint en environ 15 minutes. À ce stade, le patient sera cliniquement mort, précise Le Quotidien du Médecin. Les chirurgiens disposeront ensuite de deux heures pour soigner la blessure, puis le corps du patient sera reperfusé avec du sang chauffé. Les bilans cliniques de ces dix patients seront ensuite comparés à ceux de dix autres, admis dans les mêmes conditions mais qui n’auront pas bénéficié de la technique EPR. Cette dernière sera adaptée en fonction des premiers résultats obtenus, puis des nouvelles séries de dix patients seront recrutées jusqu’à ce que les résultats à analyser soient suffisants.»

Le Dr Tisherman est un des pères de la méthode EPR, qu’il a déjà expérimentée chez l’animal avec le Dr Peter Rhee. Leurs premiers travaux, publiés dans la revue Surgery en 2002, avaient été menés sur des porcs du Yorkshire anesthésiés qui avaient été saignés pour simuler une forte perte de sang consécutive à une blessure. Leur sang avait ensuite été remplacé par une solution saline froide ou une solution de potassium.

Une fois leurs blessures refermées, les animaux étaient progressivement réchauffés et leur système sanguin de nouveau irrigué normalement. Au total, les animaux avaient passé 60 minutes en hypothermie. Six semaines plus tard, ceux qui avaient survécus ne présentaient pas de troubles neurologiques et leurs fonctions cognitives semblaient intactes.

Pas de consentement écrit

A Pittsburgh, les dix premiers patients seront sélectionnés selon des critères bien précis: ils devront avoir perdu environ la moitié de leur volume sanguin au moment de leur arrivée aux urgences et être victimes d’une blessure thoracique. Selon les coordinateurs de l’étude, les urgences de l’hôpital reçoivent ce genre de patient environ une fois par mois et leurs chances de survie sont de moins de 7%.

La FDA a considéré que, dans de tels cas, l’absence d’alternative thérapeutique pouvait dispenser les expérimentateurs de consentements écrits. Un dispositif a été mis en place pour que des personnes puissent préalablement s’opposer à être incluses, le cas échéant, dans cet essai.

Cette approche thérapeutique est à très haut risque compte tenu de la température à laquelle le corps se situera et dans la mesure où les tissus (notamment cérébraux) ne seront plus irrigués par du sang. Ceci pourrait d’ailleurs conduire à une redéfinition des critères de la mort, aujourd’hui basés sur l’absence de circulation sanguine et d’activité électrique du cerveau.

La vie sera ici, dans le meilleur des cas, comme «suspendue». Une formule que ne retient pas le Dr Tisherman: il estime que cela pourrait conférer une fâcheuse dimension «science-fiction» à son expérimentation médicale, expérimentation qui n’a rien de commun avec la cryogénisation et les fantasmes de retour à la vie après la mort.

Jean-Yves Nau

VIDEO. Un malade du virus Ebola crée la panique sur un marché au Liberia

Le monde est en train de « perdre la bataille » contre la progression de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, selon la présidente de Médecins sans frontières (MSF). Sur place, des malades vivent l’horreur au quotidien, comme dans ces images de panique dans un marché, filmées lundi 1er septembre en plein centre de Monrovia, la capitale du Liberia.

Un homme s’est échappé d’un centre médical de Monrovia où des malades atteints par le virus Ebola sont mis en quarantaine. Il a alors été poursuivi par des habitants, dans un marché de la ville. L’homme arpentait le marché à la recherche de nourriture. Des témoignages affirment que les malades sont très mal nourris dans le centre de santé.

Une foule grandissante, n’osant s’approcher du malade, l’a entouré et l’a menacé. Ce sont les hommes des services de santé publique, habillés de tenues de protection bactériologique, qui ont contraint le malade, par la force, à retourner dans le centre de traitement.

Retrouvez cet article sur Francetv info

Le monde est en train de « perdre la bataille » contre Ebola, s’alarme MSF
L’épidémie d’Ebola menace la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest
Ebola : les infirmiers d’un hôpital du Liberia en grève pour obtenir des équipements adaptés
VIDEO. Une prothèse de la main pour le bonnet rouge Mickaël Cueff
Les Français passent quatre mois de leur vie à repousser leur réveil


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Cœur Carmat : Décès du malade ayant bénéficié de la 1ère implantation

«Soixante quinze jours après l’implantation du premier cœur artificiel bioprothétique CARMAT chez un homme de 76 ans souffrant d’une insuffisance cardiaque terminale, le malade est décédé le 2 mars 2014. » C’est en ces termes que l’Hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP) a annoncé le décès du premier patient porteur d’un cœur artificiel autonome conçu par la société française Carmat.

Dans un communiqué diffusé le 3 mars au soir, l’établissement rend hommage au malade et à son engagement dans cet essai clinique, soulignant « la haute figure du malade (…), qui, pleinement conscient de l’enjeu, a, par sa confiance, son courage et sa volonté, apporté une contribution mémorable aux efforts engagés par les médecins pour lutter contre une maladie en pleine évolution.» Il salue également « L’importance enfin du soutien apporté par la famille ».

Les causes du décès ne pourront être connues qu’après l’analyse approfondie des nombreuses données médicales et techniques enregistrées. D’ores et déjà, les médecins directement impliqués dans les soins postopératoires désirent souligner l’importance des premiers enseignements qu’ils ont pu tirer de ce premier essai clinique, concernant la sélection du malade, le suivi postopératoire, le traitement et la prévention des difficultés rencontrées. L’importance aussi des soins délivrés avec dévouement et compétence par les personnels paramédicaux.

Dans une dépêche diffusée le soir même, l’AFP rapporte que   « La ministre de la Santé Marisol Touraine a immédiatement réagi en transmettant ses condoléances à la famille du patient et en apportant son soutien « aux équipes qui luttent sans relâche pour faire avancer la médecine ».

L’intervention d’une dizaine d’heures avait été réalisée le 18 décembre 2013 par les professeurs Christian Latrémouille (AP-HP) et Daniel Duveau (CHU de Nantes) dans le service de chirurgie cardiovasculaire du Pr Jean-Noël Fabiani, sous la direction du Pr Alain Carpentier, concepteur du projet.

Conçue pour durer 5 ans, la bioprothèse cardiaque d’un poids actuel de 900g (entre 3 et 4 fois plus qu’un cœur humain) ne peut être implantée que chez des personnes corpulentes ; il serait compatible avec 70% des thorax des hommes et 25%de ceux des femmes.  Autre obstacle son coût élevé estimé à 160.000 euros qui se rapproche de celui d’une greffe et de ses suites opératoires.

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News Sante

J’ai eu l’enfance la plus bio qu’on puisse imaginer, sans vaccins. Et j’ai été malade tout le temps.

Je suis l’enfant d’une ayatollah du bio des années 1970. Je n’ai pas été vaccinée. Mon éducation a été gouvernée par des préceptes d’une draconienne salubrité: pas de sucre jusqu’à l’âge d’un an, lait maternel au-delà de la première année, légumes bio cultivés à la maison, lait cru, pas de GMS, pas d’additifs, pas d’aspartame. Ma mère avait recours à l’homéopathie, à l’aromathérapie, à l’ostéopathie; nous ingérions quotidiennement des suppléments de vitamine C et d’échinacea ainsi que de l’huile de foie de morue.

J’ai beaucoup vécu au grand air; j’ai grandi près d’une ferme dans le Lake District, en Angleterre. Je me déplaçais à pied, faisais du sport et de la danse deux fois par semaine, et buvais beaucoup d’eau. Les boissons gazeuses m’étaient interdites, même mon jus de fruit frais était coupé avec de l’eau pour protéger mes dents et j’aurais tout donné pour avoir, de temps en temps, comme les autres enfants, un morceau de pain blanc du magasin et des biscuits dans ma boîte à déjeuner plutôt que des fruits.

Nous mangions de la viande (locale et bio) peut-être une ou deux fois par semaine et mon père et ma mère cuisinaient tout eux-mêmes –je n’ai à ce jour encore jamais goûté de crispy pancake Findus, et les frites au four étaient réservées aux soirs où Papa et Maman avaient des invités et que nous avions droit à une «gâterie».

L’apparente salubrité de mon style de vie ne m’a pas empêchée de contracter la rougeole, les oreillons, la rubéole, un type de méningite virale, la scarlatine, la coqueluche, une angine par an et la varicelle. Lorsque j’avais une vingtaine d’années, on m’a trouvé des lésions précancéreuses dues au papillomavirus et avant qu’elles ne soient retirées, j’ai passé six mois de ma vie à me demander comment j’allais annoncer à mes enfants de moins de 7 ans que Maman allait peut-être avoir un cancer.

Par conséquent, les craintes des militants anti-vaccins qui clament que nous nous faisons «stériliser l’immunité naturelle» ne marchent pas avec moi. Comment, malgré mon enfance idyllique et mon alimentation incroyablement saine, ai-je pu tomber sans arrêt et si atrocement malade?

J’ai avalé tellement d’antibiotiques…

Ma mère aurait fichu la honte à la plupart de mes amis écolos d’aujourd’hui. Elle ne buvait pas, ne fumait pas, ne se droguait pas, et il n’était pas question de regarder ce que nous voulions à la télévision, de porter des chaussures en plastique ni rien de ce genre. Elle vivait une santé alternative. Et vous savez quoi? Je suis heureuse qu’elle nous ait imposé une si bonne alimentation. Je suis ravie qu’elle se soit souciée de nous à ce point.

Mais cela ne m’a pas empêchée de contracter des maladies infantiles.

Mes deux enfants vaccinés, en revanche, sont rarement malades et ont dû prendre des antibiotiques au maximum deux fois dans leur vie. Pas comme leur mère. J’ai eu tellement de maladies nécessitant un traitement aux antibiotiques que j’ai développé une résistance, ce qui m’a conduit à 21 ans à être hospitalisée pour une amygdalite purulente résistante à la pénicilline –vous savez, cette maladie de jadis qui aurait causé la mort de la reine Elisabeth I et qui a été quasiment éradiquée grâce aux antibiotiques.

Mes enfants n’ont contracté d’autre maladie infantile que la varicelle, qu’ils ont tous les deux eue alors que je les allaitais encore. Eux aussi ont bénéficié d’une alimentation saine, avec des légumes bio cultivés à la maison, etc. Je n’ai pas été aussi stricte que ma mère, mais ils sont tous les deux en meilleure santé que je l’ai jamais été.

J’en suis venue à m’interroger sur les allégations selon lesquelles les complications des maladies infantiles sont extrêmement rares et les «dégâts» causés par les vaccins monnaie courante. Si c’est vrai, j’ai du mal à comprendre pourquoi je connais une foule de gens qui ont souffert de complications à la suite de maladies infantiles évitables et personne qui ait pâti de complications à la suite de vaccins. J’ai des amis que la rougeole a rendus sourds. Un de mes amis est malvoyant parce qu’il a contracté la rubéole dans le ventre de sa mère. Mon ex a eu une pneumonie varicelleuse. Le frère d’une de mes connaissances est mort à la suite d’une méningite.

Evidemment, on ne peut baser ses décisions sur des preuves anecdotiques. Mais quand les faits et les arguments scientifiques preuves à l’appui ne suffisent pas à influencer quelqu’un, c’est le dernier recours. Après tout, les anecdotes sont l’argument de prédilection des anti-vaccins: «C’est mon expérience personnelle», disent-ils. Eh bien mon expérience personnelle m’incite à nous vacciner, mes enfants et moi-même. Je me suis récemment fait immuniser contre la grippe et j’ai fait le rappel de la coqueluche pour protéger mon fils in utero. Mon immunité naturelle –j’ai eu la coqueluche à 5 ans– n’aurait pas suffi à le protéger après sa naissance.

Vous pensez que votre enfant peut résister aux maladies mais pas au vaccin?

Je comprends jusqu’à un certain point la façon de penser des parents opposés aux vaccins. Dans les années 1990, jeune mère de 19 ans effrayée par le monde dans lequel je mettais mes enfants, j’ai étudié l’homéopathie, la phytothérapie et l’aromathérapie; je croyais aux anges, à la sorcellerie, aux voyants, aux cercles de culture, aux extraterrestres de Nazca, à de gigantesques marins roux qui auraient communiqué leurs connaissances aux Aztèques, aux Incas et aux Egyptiens, et je pensais que le Saint-Esprit m’avait accordé un genre de pouvoir de guérison. Je me faisais lire l’aura au prix du caviar et je filtrais le fluor de mon eau. Je choisissais de vivre des épisodes d’une vie antérieure plutôt que de prendre des antidépresseurs. Je suivais les conseils quotidiens des cartes de tarot. Je faisais pousser mes légumes et je fabriquais mes propres remèdes à base de plantes.

J’étais tellement atteinte que je me suis littéralement écroulée. Il m’a fallu reprendre le contrôle de ces pensées paranoïaques et des craintes que m’inspirait le monde qui m’entourait et devenir capable de pensée critique objective pour aller mieux. C’est quand j’ai arrêté de sucer de petites boules de sucre à tout bout de champ et que j’ai commencé à voir des professionnels de la médecine que je me suis mise à m’épanouir physiquement et mentalement.

Si vous estimez que le système immunitaire de votre enfant est assez costaud pour se battre contre des maladies que les vaccins pourraient éviter, alors il l’est assez pour se défendre contre les minuscules doses d’agents pathogènes inactivés ou atténués présents dans les vaccins.

Mais tout le monde autour de vous n’a pas cette force, tout le monde n’a pas le choix, tout le monde ne peut pas se défendre contre ces maladies, et tout le monde ne peut pas être vacciné. Si vous avez un enfant en bonne santé, alors il pourra supporter la vaccination et protéger les enfants en mauvaise santé qui, eux, ne la supporteraient pas.

J’aimerais demander aux anti-vaccination de traiter leurs enfants avec compassion et de faire preuve d’un sens des responsabilités envers leur entourage. J’aimerais leur demander de ne pas éduquer leurs enfants pour qu’ils ne pensent qu’à eux-mêmes et se méfient du monde et des gens qui les entourent (et qu’ils leur apprennent à aimer les gens atteints de troubles du spectre autistique ou de tout autre handicap soi-disant associé aux vaccins –et à ne pas les étiqueter comme tarés).

Ces maladies ne sont pas des parties de plaisir

Mais surtout, je veux que les anti-vaccins comprennent qu’exposer sciemment son enfant à la maladie est cruel. Même sans complications, ces maladies ne sont pas précisément une partie de plaisir. Je ne sais pas pour vous, mais moi ça ne m’amuse pas de voir des enfants souffrir, serait-ce d’un rhume ou d’une égratignure au genou. Si vous n’avez jamais eu ces maladies, vous ne pouvez pas savoir à quel point elles sont horribles. Moi je le sais.

Douleurs, inconfort, difficultés à respirer, à manger ou à avaler, fièvre et cauchemars, démangeaisons sur tout le corps au point que le contact des draps devient insupportable, une telle perte de poids qu’il n’est plus possible de marcher droit, une diarrhée qui vous laisse prostrée sur le sol de la salle de bains, les jours de congé sans solde pris par les parents, la quarantaine, pas d’école, pas de fêtes, l’inquiétude, les nuits sans sommeil, la sueur, les larmes, le sang, les visites aux urgences à minuit, tout ce temps passé, seule, dans la salle d’attente du médecin où personne ne veut s’asseoir à côté de vous parce que les gens sont effrayés, à juste titre, par les boutons constellant votre visage.

Ceux d’entre vous qui ont échappé aux maladies infantiles sans être vaccinés ont eu de la chance. Mais vous n’y seriez pas parvenus sans nous, les pro-vaccins. Lorsque le taux de vaccination commencera à baisser, le déclin de l’immunité de groupe rendra vos enfants vulnérables. Plus vous ferez de convertis, et moins cette chance se présentera.

Amy Parker

Amy Parker est la mère de deux adolescents et d’un nouveau-né. Elle enseigne la musique et les arts en Angleterre, sur la côte du district de Fylde.

Traduit par Bérangère Viennot

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