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La perte de l’odorat, symptôme précurseur de la maladie d’Alzheimer ?

Des tests de reconnaissance des odeurs pourraient aider à suivre l’évolution de la maladie d’Alzheimer avant même l’apparition des symptômes, particulièrement chez les personnes à risque, selon une étude publiée dans la revue Neurology.

À l’apparition des premières pertes de mémoire, les lésions cérébrales associées à la maladie évoluent peut-être déjà depuis une vingtaine d’années, soulignent-ils.

Aucun traitement n’a encore été trouvé contre la maladie d’Alzheimer, rappelle le Dr John Breitner, directeur du Centre de recherche de l’Institut Douglas et coauteur. Mais, dit-il, si nous pouvions retarder l’apparition des symptômes de cinq ans seulement, nous pourrions réduire de plus de 50 % la prévalence et la sévérité de la maladie.

Marie-Elyse Lafaille-Magnan de l’Université McGill et ses collègues ont mené cette étude avec 274 personnes, âgées de 63 ans en moyenne, étant à risque de développer la maladie (car un de leurs parents en avait souffert).

Elles ont été soumises à des tests consistant à gratter et sentir des timbres odorants afin de reconnaître la gomme balloune, l’essence ou le citron, par exemple.

Cent d’entre elles se sont portées volontaires pour subir régulièrement des ponctions lombaires afin de mesurer les concentrations de diverses protéines liées à la maladie d’Alzheimer dans le liquide céphalorachidien.

Celles qui avaient le plus de difficulté à reconnaître les odeurs avaient tendance à avoir des biomarqueurs plus anormaux.

Cela semble logique, souligne Mme Lafaille-Magnan, « puisque nous savons que le bulbe olfactif (qui participe à l’odorat) et le cortex entorhinal (qui intervient dans la mémoire et la reconnaissance des odeurs) comptent parmi les premières structures cérébrales touchées par la maladie ».

« Toutefois, la difficulté à reconnaître les odeurs est parfois symptomatique de problèmes médicaux autres que la maladie d’Alzheimer et, par conséquent, le test de reconnaissance des odeurs ne doit pas remplacer les tests actuels », précise Judes Poirier de l’Institut Douglas, également coauteur.

Les études doivent se poursuivre pour déterminer avec précision la nature du lien entre la perte de la capacité à reconnaître les odeurs et l’évolution de la maladie.

TEST : Perte de mémoire normale, déficit cognitif léger, maladie d’Alzheimer ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Judes Poirier, Pierre Etienne, Jennifer Tremblay-Mercier, Joanne Frenette, Pedro Rosa-Neto et John C.S. Breitner.

Psychomédia avec sources : Université McGill, Neurology
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Maladie de Lyme : aménager son jardin pour se protéger des piqûres de tiques

En Europe de l’Ouest, 30 % à 50 % des piqûres de tiques ont lieu dans les jardins privés et les parcs municipaux, rapporte Jean-François Cosson, spécialiste de l’écologie des maladies infectieuses de l’Institut national français de la recherche agronomique (INRA), sur le site The Conversation (en français).

Des équipes formées de scientifiques et de citoyens commencent à réfléchir et à mener des expérimentations sur comment aménager les parcs et les jardins de façon à limiter ces piqûres.

« Les tiques ayant besoin d’ombre et d’humidité, on peut réduire leur présence en créant des aires dégagées et ensoleillées : coupez la végétation, élaguez la base des arbres, enlevez les tas de feuilles et scellez les murs de pierre et les allées empierrées ; placer les haies et les massifs loin des zones fréquentées ; laissez sécher complètement la pelouse entre deux arrosages et compostez – ou brûlez – la végétation coupée. »

« Si votre habitat jouxte une forêt, aménagez une bande d’un mètre de large avec des plantes espacées sur du paillis sec (écorce) ou du gravier. Recouvrez les aires de jeux et les aires de pique-nique de cette même matière et aménagez de petits chemins. Les tiques auront ainsi beaucoup plus de difficultés à entrer et à circuler dans votre jardin. »

Plus de détails sur : Lyme : aménager son jardin pour se protéger des piqûres de tiques.

Traitements antibiotiques de la maladie de Lyme chronique : risques d’effets secondaires graves (CDC américains)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

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L’ass. québécoise de la maladie de Lyme demande la révision des protocoles médicaux

Une centaine de personnes touchées par la maladie de Lyme se sont rassemblées le 3 juin à Québec afin d’« ouvrir les yeux de la population et des autorités publiques face à cette maladie qui est en progression au pays », rapporte Radio-Canada.

« Le meilleur moyen de se protéger contre cette maladie-là, c’est de savoir qu’elle existe », souligne Annie Roussy, vice-présidente de l’Association québécoise de la maladie de Lyme qui organisait l’événement.

Mme Roussy, comme d’autres participants, rapporte qu’obtenir un diagnostic de maladie de Lyme relève d’un parcours du combattant au Québec et au Canada.

L’Association réclame une révision des protocoles québécois et canadien pour la détection de la maladie, qui est parfois confondue avec d’autres conditions médicales.

Des citoyens convaincus d’avoir la maladie de Lyme se rendent parfois aux États-Unis pour obtenir leur diagnostic. C’est justement ce que Mme Roussy a fait, tout comme son conjoint et son fils ; ils avaient tous les trois reçu un diagnostic négatif lors de leurs tests au Québec.

Un autre problème relevé par l’Association concerne le traitement de la maladie. Les traitements antibiotiques offerts par certains médecins ne seraient pas assez longs pour venir à bout des symptômes.

Selon le ministère de la Santé, la présence de tiques infectées par bactérie Borrelia burgdorferi est la plus importante dans le nord et l’ouest de l’Estrie ; une grande partie de la Montérégie ; le sud-ouest de la région de la Mauricie-et-Centre-du-Québec ; le sud-ouest de l’Outaouais. (Selon une mise à jour du 29 mai 2017.)

Pour plus d’informations sur les tiques et la maladie de Lyme, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Radio-Canada, ministère de la Santé, Ass. québécoise de la maladie de Lyme.
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Maladie de Lyme : une « situation explosive » en France

Le congrès annuel de l’International Lyme and Associated Diseases Society (ILADS) se tient à Paris les 19 et 20 mai, rapporte Sciences et Avenir. Cette association lutte notamment pour la reconnaissance de la forme chronique de la maladie de Lyme.

En France et dans plusieurs pays, selon les normes en vigueur (dites de la conférence de consensus de 2006), le diagnostic de la maladie ne peut être posé que si les tests de dépistage – Elisa et Western Blot – sont positifs.

Or ces tests sont considérés comme inefficaces par plusieurs experts. Un grand nombre de malades, avec des symptômes tels que fatigue, migraines, douleurs articulaires, paralysie faciale, etc. ne peuvent ainsi bénéficier d’un traitement antibiotique.

« Ce que nous demandons », explique le Pr Christian Perronne, chef du service d’infectiologie de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine) et organisateur de la conférence, « c’est que le diagnostic puisse être posé même si les tests sont négatifs. On peut faire un diagnostic à partir des signes cliniques. Les médecins pourront alors prescrire des cures d’antibiotiques, ce qu’ils n’ont pas le droit de faire aujourd’hui. »

Le 18 mai, une réunion portant sur une éventuelle révision des normes du consensus de 2006 s’est tenue à la Haute autorité de santé (HAS) avec les experts de Lyme et les représentants de malades. Certains experts s’opposent vivement à cette révision, rapporte Sciences et Avenir.

Les malades « manifesteront leur colère ce samedi dans les jardins du Luxembourg à Paris. Une protestation en forme d’avertissement car, selon le Pr Christian Perronne, “aujourd’hui, la situation est explosive” ».

Sciences et Avenir : Maladie de Lyme : « La situation est explosive », Olivier Hertel.

Livre : « La vérité sur la maladie de Lyme » de Christian Perronne

Pour plus d’informations sur la maladie de Lyme, voyez les liens plus bas.

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La justice britannique ordonne l’arrêt des soins d’un bébé atteint d’une grave maladie

La justice britannique ordonne l’arrêt des soins d’un bébé atteint d’une grave maladie

Le 13 avril 2017.

Au Royaume-Uni, la vie d’un bébé atteint d’une grave maladie incurable a été placée entre les mains de la Justice. Cette dernière a ordonné l’arrêt des soins du petit Charlie mais la famille de l’enfant pourrait bien faire appel.

Le juge veut laisser Charlie « mourir dans la dignité »

C’est une décision très difficile et d’une extrême gravité qu’a dû prendre un tribunal britannique, mardi 11 avril, en se penchant sur le cas du petit Charlie, un bébé de 8 mois atteint d’une maladie mitochondriale rare qui a tellement endommagé son cerveau que, selon les médecins qui le soignent, il ne pourra jamais guérir. Dans ce dossier, ces derniers ont plaidé pour un arrêt des soins tandis que les parents se battent pour tout tenter pour sa guérison.

Contre l’avis des parents, le juge Nicholas Francis a décidé que les médecins pouvaient arrêter les traitements pour laisser Charlie « mourir dans la dignité ». Avant de rendre sa décision, ce juge s’était déplacé au Great Ormond Street Hospital de Londres pour constater de lui-même l’état de santé du bébé.

Les parents de Charlie pourraient faire appel de la décision de la Justice

Les parents de Charlie pourraient désormais faire appel de cette décision. Ces derniers ont mené une grande campagne sur Internet, qui leur a permis de récolter près de 1,4 million d’euros. Avec cette somme d’argent, ils comptaient jusqu’ici faire transférer leur enfant aux États-Unis où une thérapie innovante est pratiquée. Mais selon des informations du Guardian, le cas de Charlie serait aujourd’hui trop avancé pour que même ces traitements laissent espérer une chance de guérison.

Sur BBC Radio 4, l’avocate de la famille de Charlie a évoqué une décision qui avait anéanti les parents du bébé. Ces derniers ont quelques jours pour décider s’ils feront appel ou non. Sur Internet, ils avaient toutefois affirmé qu’en cas d’arrêt des soins de leur enfant, tout l’argent récolté serait donné à la recherche médicale.

À lire aussi : Mourir dans la dignité: une vraie réflexion

Sybille Latour

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Troubles bipolaires : une campagne pour mieux comprendre la maladie

Troubles bipolaires : une campagne pour mieux comprendre la maladie

Le 30 mars 2017.

À l’occasion de la Journée mondiale des troubles bipolaires, deux associations se mobilisent pour faire connaître cette maladie psychologique au grand public. Une campagne de communication en ligne permet de mieux comprendre les symptômes de ce trouble qui touche 1 million de Français.

1 % de la population mondiale serait atteinte de troubles bipolaires

Le trouble bipolaire est encore mal connu du grand public. Régulièrement associé à une forme de dépression, il fait l’objet de nombreuses idées reçues que des associations ont décidé de combattre, à l’occasion de la 3ème Journée mondiale des troubles bipolaires. La fondation FondaMental et l’association Argos 2001 ont ainsi lancé une campagne, qui permet à chacun de se mettre dans la peau d’une personne bipolaire.

Objectif : permettre de mieux connaître cette maladie, qui se caractérise par une alternance de phases dépressives et de phases d’exaltation, également appelées « maniaques » ou « hypomaniaques ». Et en la connaissant mieux, les auteurs de cette campagne espèrent également permettre aux personnes qui en souffriraient d’être diagnostiquées assez tôt. Un diagnostic fondamental puisque ce trouble, qui touche 1 % de la population mondiale, est « l’une des maladies psychiatriques les plus sévères », indiquent les auteurs de cette campagne dont les grandes lignes sont disponibles sur le site Territoiresbipolaires.com.

Hyperactivité, achats compulsifs, repli sur soi…

Sur cette plateforme, les internautes sont invités à découvrir les symptômes associés aux troubles bipolaires. Parmi eux figurent les achats compulsifs. « En phase de manie, l’euphorie, le sentiment de grandeur et la désinhibition peuvent conduire la personne malade à des comportements excessifs et des conduites à risque », révèlent les auteurs de cette campagne qui notent que « des dépenses exagérées sont fréquentes ». La mélancolie, qui est une forme aigüe de dépression, est un autre symptôme. Cette profonde tristesse accompagne une douleur morale intense et des idées délirantes.

En cas de crise, une personne bipolaire sera fréquemment atteinte d’hyperactivité. Son énergie sera alors décuplée tant elle perdra tout sentiment de fatigue. Puis vient le moment du repli sur soi, du sentiment de culpabilité et de la perte de motivation. Pendant cette phase, la personne malade sera amenée à éviter tout contact avec autrui. Autant de symptômes qui touchent aujourd’hui plus d’un million de personnes en France, et contre lesquels aucun traitement autre que des régulateurs de l’humeur et un accompagnement psychologique ne peut être proposé.

Sybille Latour

À lire aussi : Les traitements médicaux des troubles bipolaires

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Dormir 9h par nuit augmente votre risque de développer une maladie d’Alzheimer

Dormir 9h par nuit augmente votre risque de développer une maladie d’Alzheimer

Le 22 mars 2017.

Dormir plus de 9 heures par nuit pourrait nuire à votre santé cérébrale. Des chercheurs américains alertent sur la multiplication du risque de développer une maladie d’Alzheimer chez les gros dormeurs.

Sommeil et troubles neurodégénératifs seraient liés

Si vous avez l’habitude de dormir au moins 9h par nuit, méfiez-vous, votre risque de développer une maladie d’Alzheimer est nettement plus élevé. Une étude menée par des chercheurs de l’université de Boston vient en effet de découvrir un lien entre le sommeil et la dégénérescence des neurones, qui pourrait en inquiéter plus d’un.

Dans leurs conclusions, publiées dans l’American Academy of neurology, ces chercheurs expliquent avoir examiné les cas de 2 400 personnes, qui ont participé à une enquête pendant 10 ans. Durant toute la durée de cette étude, ces participants ont accepté de répondre régulièrement aux questions des chercheurs, notamment sur leurs habitudes de sommeil. L’apparition de troubles neurodégénératifs a également été observée chez ces derniers.

Les gros dormeurs ont un volume cérébral plus faible que les autres

Conclusion au bout de 10 ans, toutes les personnes qui avaient l’habitude de dormir 9h par nuit ont doublé leur risque de développer une maladie d’Alzheimer durant le temps de l’étude, par rapport aux participants qui affirmaient dormir moins longtemps la nuit. L’étude du cerveau des participants dormant plus que les autres a par ailleurs montré un volume cérébral plus faible et un processus d’enregistrement des informations plus lent que la moyenne.

Dans le domaine du sommeil, tout serait donc une question de mesure. Si cette étude affirme qu’il ne faut pas trop dormir pour préserver sa santé cérébrale, d’autres sont sans appel pour confirmer que le manque de sommeil est un facteur d’apparition de diabète, mais aussi de d’obésité, de maladies cardiovasculaires et, finalement, du risque de mortalité.

Sybille Latour

À lire aussi : Soignez la qualité de votre sommeil

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La maladie de Crohn pourrait être soulagée par un médicament déjà sur le marché dans certains cas

La maladie de Crohn pourrait être exacerbée par une souche de levure courante et ses symptômes pourraient être atténués par un médicament générique déjà sur le marché, selon une étude publiée dans la revue Science Translational Medicine.

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) sont de deux types : la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. Toutes deux sont caractérisées par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif.

Depuis plusieurs décennies, la présence d’anticorps à des levures, en particulier à la Saccharomyces cerevisiae dite levure de boulanger, est utilisée pour différencier la maladie de Crohn de la colite ulcéreuse. Mais le rôle de la levure n’était pas clair.

June Round de l’Université de l’Utah et ses collègues ont montré que cette souche de levure aggrave l’inflammation intestinale chez des souris atteintes de l’équivalent de la maladie de Crohn.

Ces souris avaient des concentrations plus élevées de composés riches en nitrogène, appelés purines. À la différence d’autres variétés de levure, la S. cerevisiae ne peut décomposer les purines qui s’accumulent dans le tractus intestinal et se transforment en un autre composé, l’acide urique. L’acide urique exacerbe l’inflammation, ce qui peut aggraver les symptômes des maladies inflammatoires de l’intestin.

Les chercheurs ont aussi analysé le sérum sanguin provenant de 168 volontaires et constaté que chaque échantillon contenant des niveaux élevés d’anticorps à la S. cerevisiae avait également des niveaux élevés d’acide urique.

Alors que seulement un sous-groupe de personnes atteintes de MICI sont colonisées par la S. cerevisiae, « les résultats de cette étude appuient l’idée que la levure exacerbe la maladie chez ces personnes, et que le soulagement peut être à portée de main », souligne la chercheuse.

Pour tester l’idée, les chercheurs ont traité des souris avec un médicament générique, l’allopurinol, utilisé pour prévenir la production d’acide urique chez les personnes atteintes de la goutte. Le médicament a réduit significativement l’inflammation intestinale chez ces souris.

Mais des essais cliniques seront nécessaires pour déterminer si cette levure exacerbe aussi les symptômes de la maladie de Crohn chez les humains et s’ils peuvent être soulagés de la même manière, souligne la chercheuse.

Pour plus d’informations sur la maladie de Crohn, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Utah, Science Translational Medicine.
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Autisme : détecter la maladie dans le cerveau des bébés

Autisme : détecter la maladie dans le cerveau des bébés

Le 17 février 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du centre de recherche sur l’autisme de l’hôpital pour enfants de Philadelphia, aux États-Unis, des changements dans le cerveau des enfants de moins d’un an peuvent permettre de prédire un autisme.

L’autisme détectable avant les deux ans de l’enfant

L’autisme est souvent détecté autour des deux ans chez un enfant. Pourtant, il serait possible de diagnostiquer la maladie encore plus tôt. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée dans la revue Nature. Selon ces travaux, les troubles liés à l’autisme pourraient être détectés bien avant le début des symptômes, en associant l’imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale des bébés avec des algorithmes mathématiques.  

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi une centaine de bébés qui couraient le risque d’être atteints d’autisme, car leur frère ou leur sœur aîné étaient eux-mêmes autistes. Dans le cas d’un aîné autiste, le risque de développer la maladie peut en effet être multiplié par cinq. Leurs cerveaux ont été examinés grâce à l’IRM entre leur 6e mois et leur 2e année. Une quarantaine de bébés à faible risque d’autisme ont également été examinés.

Une croissance rapide du cerveau

Les chercheurs ont ainsi pu constater que chez les enfants qui ont été, plus tard, diagnostiqués autistes, la surface du cortex, c’est-à-dire la couche superficielle du cerveau, avait connu une croissance plus rapide que chez les autres enfants. Ils ont aussi observé que le volume du cerveau de ces enfants qui allaient devenir autistes augmentait très rapidement entre un et deux ans.

En mesurant la surface et le volume du cerveau, ainsi que l’épaisseur du cortex, les chercheurs sont parvenus à calculer le risque d’autisme pour chaque enfant grâce à des modélisations mathématiques. Une approche statistique qui s’est révélée exacte dans 90 % des cas. « Ces travaux apportent la première preuve d’un diagnostic possible avant un an chez les enfants à haut risque », s’est félicité Robert Schultz qui a dirigé ces travaux.

Marine Rondot

À lire aussi : Autisme : les bienfaits du zinc à l’étude

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Les dépenses de l'Assurance maladie en hausse en 2016

L’assurance Maladie a fait plus de remboursement en 2016, observant des dépenses à la hausse de 2,3 %, soit une progression équivalent à 2015. Ces dépenses de santé se placent légèrement au-dessus des prévisions de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam).

Des dépenses de santé en hausse en 2016

La Cnamts a récemment annoncé que les dépenses du régime général d’assurance maladie ont connu le même rythme de progression les deux dernières années, s’élevant à 154,7 milliards d’euros pour 2016, soit +2,3 % qu’en 2015. Une hausse qui se place au-dessus de l’Ondam 2016 qui était fixé à +1,75 %.

L’Ondam 2017 est légèrement vu à la hausse, à 2,1 % de progression maximum.

Quels postes de santé ont le plus augmenté ?

  • Dépenses de soins de ville (45% du total) : + 2,9 % en 2016
  • Remboursement des médicaments : + 0,1 %
  • Remboursement des hôpitaux : +1,7 % (+2,1 % dans le public, -0,2 % dans le privé et +2 % dans le secteur médico-social)

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