La course ou la marche rapide ne sont pas les seules façons de réduire le risque de maladie cardiaque, soulignent les auteurs d’une étude publiée en février 2022 dans le Journal of the American Heart Association. Continuer la lecture de Les activités du quotidien font une grande différence pour réduire les maladies cardiaques
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Un additif courant modifie le microbiote et favorise les maladies inflammatoires
Un additif alimentaire très utilisé, la carboxyméthylcellulose (CMC, E466, gomme de cellulose), modifie le microbiote chez les personnes en bonne santé et favorise ainsi les maladies inflammatoires, montre une étude publiée en novembre 2021 dans la revue
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Les émulsifiants sont des additifs utilisés dans une multitude d’aliments transformés et ultratransformés afin d’améliorer la texture et augmenter la durée de conservation.
La CMC n’a pas été largement testée chez l’humain mais est de plus en plus utilisée depuis les années 1960, indiquent les auteurs de l’étude.
On a longtemps supposé que la CMC était sûre à ingérer car elle est éliminée dans les fèces sans être absorbée. Mais, l’appréciation croissante des bienfaits pour la santé apportés par les bactéries qui vivent normalement dans le côlon, et donc interagiraient avec les additifs non absorbés, a conduit les chercheurs à remettre en question cette hypothèse.
Des études précédentes menées sur des souris ont montré que la CMC et certains autres émulsifiants modifiaient les bactéries intestinales, aggravant plusieurs affections inflammatoires chroniques, notamment la colite, le syndrome métabolique et le cancer du côlon.
La présente étude a été menée avec des volontaires en santé par une équipe de chercheurs des universités d’État de Géorgie et de Pennsylvanie (États-Unis), de l’INSERM (France) et de l’Institut Max Planck (Allemagne).
Les participants ont été hébergés sur le site de l’étude et affectés au hasard à un groupe recevant une alimentation sans l’additif ou une alimentation identique contenant de la CMC.
Étant donné que les maladies que la CMC favorise chez la souris mettent des années à apparaître chez l’humain, les chercheurs se sont concentrés sur les bactéries intestinales et leurs métabolites.
La consommation de CMC modifiait la composition des bactéries peuplant le côlon, réduisant ainsi certaines espèces. Les échantillons de matières fécales des participants montraient aussi un épuisement brutal des métabolites bénéfiques qui sont censés maintenir normalement un côlon sain.
Enfin, les chercheurs ont effectué des coloscopies chez certains participants au début et à la fin de l’étude et ont observé que certains parmi ceux consommant de la CMC présentaient des bactéries intestinales empiétant dans le mucus, ce qui a déjà été observé comme étant une caractéristique des maladies inflammatoires de l’intestin et du diabète de type 2.
Ainsi, bien que la consommation de CMC n’ait entraîné aucune maladie en soi dans cette étude de deux semaines, ces résultats appuient les conclusions d’études animales selon lesquelles la consommation à long terme de cet additif pourrait favoriser les maladies inflammatoires chroniques.
« Cela réfute certainement l’argument qu’ils ne font que passer utilisé pour justifier l’absence d’étude clinique sur les additifs
», souligne Andrew Gewirtz de la Georgia State University, coauteur.
Ces résultats montrent la nécessité d’études plus approfondies des impacts à long terme de cet additif sur la santé, concluent les chercheurs.
Ces études devront être suffisamment importantes pour tenir compte d’un degré élevé d’hétérogénéité d’une personne à l’autre, précise Benoit Chassaing de l’Université de Paris (Inserm). « En effet, nos résultats suggèrent que les réponses à la CMC et probablement à d’autres additifs alimentaires sont hautement personnalisées et nous concevons maintenant des approches pour prédire quels individus pourraient être sensibles à des additifs spécifiques
».
Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Georgia State University, Gastroenterology.
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Alimentation : 10 recommandations pour prévenir les maladies du cœur (mise à jour de l’AHA)
Dans de nouvelles recommandations, l’American Heart Association (AHA) propose 10 caractéristiques d’une alimentation saine pour le cœur.
Ces recommandations, qui mettent l’accent sur l’alimentation globale plutôt que sur des aliments ou des nutriments individuels, sont publiées en novembre 2021 dans la revue Circulation.
10 recommandations alimentaires pour promouvoir la santé cardiaque :
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Équilibrer l’alimentation et l’apport calorique avec l’activité physique pour maintenir un poids sain.
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Consommer beaucoup de fruits et légumes variés pour obtenir une gamme complète de nutriments à partir d’aliments plutôt que de compléments ;
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Choisir des céréales complètes et d’autres aliments composés principalement de céréales complètes ;
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Choisir des sources de protéines saines (principalement végétales ; consommation régulière de poissons et de fruits de mer ; produits laitiers à faible teneur ou sans matières grasses ; si la viande ou la volaille est désirée, choisir des coupes maigres et des formes non transformées) ;
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Utiliser des huiles liquides végétales non tropicales et des graisses partiellement hydrogénées ;
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Choisir autant que possible des aliments peu transformés plutôt que des aliments ultra-transformés ;
- Réduire au minimum la consommation de boissons et d’aliments contenant des sucres ajoutés ;
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Choisir ou préparer des aliments avec peu ou pas de sel ;
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Limiter la consommation d’alcool ; si vous ne buvez pas, ne commencez pas ;
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Appliquer ces conseils quel que soit le lieu de préparation ou de consommation des aliments.
« Il est important de reconnaître que ces orientations sont compatibles non seulement avec la santé cardiaque, mais aussi avec la durabilité – c’est gagnant pour les individus et l’environnement
», souligne Alice H. Lichtenstein de l’Université Tufts (Boston), 1re auteure.
Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : American Heart Association, Circulation.
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Stress post-traumatique et risque de maladies auto-immunes
De plus en plus de recherches suggèrent un lien entre le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) et la santé physique, rapportent les auteurs d’une étude américaine publiée en janvier dans la revue BMC Psychiatry.
Les troubles liés au stress peuvent entraîner un affaiblissement du système immunitaire et une maladie auto-immune subséquente.
Des recherches précédentes ont déjà montré un lien entre les troubles liés au stress et des maladies auto-immunes.
Dans la présente étude, Deborah Boggs Bookwalter du Naval Health Research Center et ses collègues ont examiné l’association entre le SSPT et le risque de certaines maladies auto-immunes telles que la polyarthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux systémique, les maladies inflammatoires de l’intestin et la sclérose en plaques chez des membres actifs du service militaire américain.
Ils ont analysé des données concernant 120 572 participants suivis pendant une moyenne de 5,2 ans.
Ceux qui avaient des antécédents de SSPT avaient un risque de développer une des maladies auto-immunes étudiées 58 % plus élevé que ceux sans antécédents.
Un ajustement des données pour tenir compte de l’indice de masse corporelle (CALCUL rapide de votre poids idéal et de vos seuils de surpoids et obésité) et de la consommation de tabac et d’alcool avait peu d’impact sur les résultats. Et, ceux-ci n’étaient pas sensiblement différents en tenant compte de l’expérience de combat et des antécédents de traumatisme physique.
Des recherches futures sont nécessaires pour comprendre les mécanismes potentiels qui pourraient éclairer les futures stratégies d’atténuation des problèmes de santé extra-neuropsychiatriques chez les personnes souffrant de SSPT, concluent les chercheurs.
Pour plus d’informations sur le stress post-traumatique et les maladies auto-immunes, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec source : BMC Psychiatry.
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Vague de maladies graves liées au vapotage : 215 cas et un mort aux États-Unis (conseils des CDC)
En date du 27 août, 215 cas possibles avaient été signalés dans 25 États, et d’autres cas sont à l’étude. Une personne est décédée.
Les CDC et la Food and Drug Administration (FDA) enquêtent « sans relâche » sur ces cas.
Il faut plus d’information pour déterminer ce qui cause les maladies respiratoires. Dans de nombreux cas, les patients ont rapporté un début graduel des symptômes, dont des difficultés respiratoires, un essoufflement et/ou des douleurs thoraciques avant l’hospitalisation.
Dans certains cas, ils ont rapporté des troubles gastro-intestinaux légers à modérés, dont des vomissements et de la diarrhée, ou d’autres symptômes comme la fièvre ou la fatigue.
Plusieurs ont rapporté une utilisation récente de produits d’e-cigarettes contenant du tétrahydrocannabinol (THC) (composante du cannabis).
Même si les cas semblent similaires, il n’est pas clair s’ils ont une cause commune ou s’il s’agit de maladies différentes avec des présentations similaires.
Les CDC aident les États à déterminer si les maladies peuvent être liées à des dispositifs, des ingrédients ou des contaminants spécifiques.
À l’heure actuelle, il ne semble pas y avoir un seul produit en cause dans tous les cas, bien que l’utilisation de THC et de cannabinoïdes ait été signalée dans de nombreux cas.
Les CDC recommandent aux personnes préoccupées par ces risques pour la santé d’envisager de s’abstenir d’utiliser des cigarettes électroniques pendant la durée de l’enquête.
Ils recommandent aussi :
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à toute personne qui utilise des produits de cigarette électronique, de ne pas acheter ces produits dans la rue (p. ex. des produits de cigarette électronique contenant du THC ou d’autres cannabinoïdes) et de ne pas modifier les produits de cigarette électronique ou ajouter à ces produits des substances qui ne sont pas prévues par le fabricant ;
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les produits de cigarette électronique ne devraient pas être utilisés par les jeunes, les jeunes adultes, les femmes enceintes et les adultes qui ne consomment pas actuellement de produits du tabac ;
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les personnes qui utilisent des produits de cigarette électronique devraient surveiller leurs symptômes (p. ex. toux, essoufflement, douleurs thoraciques) et consulter rapidement un médecin si elles ont des inquiétudes concernant leur santé ;
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les adultes qui tentent d’arrêter de fumer devraient utiliser des traitements fondés sur des données probantes, dont des conseils et des médicaments approuvés par la FDA.
Pour plus d’informations sur le vapotage et la santé, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec source : CDC.
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Vague de maladies sévères des poumons liées au vapotage chez des jeunes aux États-Unis
Les CDC (Centers for Disease Control and Prevention) américains enquêtent sur 94 cas possibles de maladies pulmonaires sévères associées au vapotage qui ont été signalés dans 14 États américains entre le 28 juin 2019 et le 15 août 2019, selon un communiqué publié le 17 août.
Ces cas concernent surtout des adolescents et de jeunes adultes.
Plusieurs ont dû être hospitalisés, rapporte le New York Times. La plupart avaient de la difficulté à respirer à leur arrivée à l’hôpital. Certains présentaient également des douleurs thoraciques, des vomissements et d’autres affections. Certains ont subi des lésions pulmonaires graves qui ont nécessité des semaines de traitement dans des unités de soins intensifs, précise le quotidien.
Les cas ont été rapportés dans les États du Wisconsin, de l’Illinois, de la Californie, de l’Indiana et du Minnesota. D’autres États ont également rapporté des cas qui sont sous investigation.
Il n’y a pas d’évidence qu’une maladie infectieuse soit à l’origine de ces maladies. Certains cas dans chacun des États sont similaires et semblent être liés à l’utilisation de produits d’e-cigarette.
Plus d’informations sont nécessaires pour déterminer ce qui cause les maladies. Les investigations se poursuivent.
Pour plus d’informations sur le vapotage et la santé, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : CDC, New York Times.
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Sécurité sociale : les maladies qui coûtent le plus cher

Le déficit de la Sécurité sociale sera plus accru qu’annoncé. Quelles sont les maladies qui coûtent le plus ? L’Assurance maladie a dévoilé sa cartographie des dépenses de santé en 2017.
Des dépenses en augmentation avec le vieillissement de la population
L’Assurance maladie a dévoilé le classement des soins et des maladies les plus coûteuses pour l’organisme public. Sous forme de cartographie médicalisée, elle prend en compte les soins reçus par 57,6 millions de bénéficiaires du régime général, de 2012 à 2017.
En premier lieu, ce sont les hospitalisations ponctuelles qui coûtent le plus à la Sécurité sociale, avec un montant total en 2017 de 31,3 milliards d’euros. Des dépenses qui augmentent de façon régulière depuis 2012. Les soins qui y sont le plus appliqués concernent les personnes âgées : cataracte, coloscopie, chirurgie de la hanche…
Les pathologies chroniques concernent 35% des patients
Sur la deuxième marche du podium, les maladies psychiatriques et la prescription de psychotropes concernent un budget de 20,3 milliards d’euros. En troisième position, on retrouve les traitements contre le cancer, avec 15,6 milliards d’euros.
20 millions de personnes ont eu recours à des soins liés à la prise en charge d’une pathologie spécifique, très souvent chronique – comme le diabète, l’insuffisance rénale chronique terminale ou une maladie respiratoire chronique – ou en raison de la prise d’un traitement médicamenteux spécifique au long cours (psychotropes ou un traitement préventif du risque cardiovasculaire). Le gouvernement reste optimiste. Dans son budget présenté mardi 11 juin, il prévoit de réaliser d’importantes économies sur l’assurance maladie.
Nicolas Boutin
À lire aussi : Hospitalisation : tout ce qu’il faut savoir
La CIM-11, 11e révision de la « Classification internationale des maladies », officiellement adoptée
Lors de l’Assemblée mondiale de la santé 2019 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la CIM-11, 11e révision de la Classification internationale des maladies (« Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes »), publiée en janvier 2018, a été adoptée.
Elle rentrera en vigueur le 1er janvier 2022.
La première édition de la classification internationale, connue sous le nom de Liste internationale des causes de décès, a été adoptée par l’Institut international de statistique en 1893.
L’OMS s’est vu confier la CIM à sa création en 1948 et a publié la 6e version, la CIM-6. La CIM-10 a été approuvée en 1990 et est utilisée par plus de 100 pays dans le monde.
Ayant exigé plus d’une décennie de travaux, la CIM-11 « représente une amélioration considérable par rapport à la CIM-10
», souligne l’OMS. Premièrement, elle a été mise à jour et reflète les progrès de la science et de la médecine. Deuxièmement, elle est entièrement électronique. Troisièmement, elle a été produite d’une manière transparente et collaborative.
Bien qu’elle entre en vigueur en janvier 2022, « compte tenu de l’ampleur de l’adaptation technique et technologique et de la formation nécessaires pour passer au nouveau système
», « il est peu probable que le passage de la CIM-10 à la CIM-11 se fasse du jour au lendemain
», souligne l’OMS.
« Il est ainsi peu probable que la CIM-11 remplace la CIM-10-CM aux États-Unis dans un proche avenir. Alors que l’OMS a initialement accepté l’utilisation de la CIM-10 en 1990, il a fallu des décennies aux États-Unis pour créer et mettre en œuvre sa version modifiée en 2015.
»
En France, la CIM-10 a été appliquée à compter de 2000, indique Wikipédia.
La CIM-11 ne semble disponible pour l’instant qu’en anglais.
11e édition de la Classification internationale des maladies de l’OMS
Psychomédia avec sources : OMS, OMS.
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Plusieurs maladies et symptômes influencés par le rythme jour-nuit du système immunitaire
L’heure de la journée influe sur la sévérité d’une grande diversité d’affections, selon une étude publiée en mai dans la revue Trends in Immunology.
Christoph Scheiermann, immunologiste à l’Université de Genève (Suisse), et ses collègues ont compilé les études portant sur le lien entre les rythmes circadiens et les réponses immunitaires.
Par exemple, des études ont montré que les réponses immunitaires adaptatives – dans lesquelles des cellules spécialisées capables de combattre les agents pathogènes se développent au cours de plusieurs semaines – sont sous contrôle circadien.
« Le corps réagit à des signaux tels que la lumière et les hormones pour anticiper les rythmes récurrents du sommeil, du métabolisme et d’autres processus physiologiques. Chez les humains comme chez les souris, le nombre de globules blancs oscille également de manière circadienne, ce qui pose la question de savoir s’il serait possible d’optimiser un jour la réponse immunitaire grâce à la prise de conscience et à l’utilisation de l’horloge circadienne.
»
Dans des études distinctes comparant les rythmes circadiens des cellules immunitaires dans des conditions normales, d’inflammation et de maladie, menées chez l’humain ou chez la souris, les chercheurs ont découvert que :
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Les symptômes allergiques suivent une rythmicité dépendante de l’heure, généralement pire entre minuit et tôt le matin. L’horloge moléculaire peut stimuler physiologiquement le recrutement de cellules immunitaires innées. Des conséquences ont été montré sur l’asthme chez l’humain et sur l’inflammation des voies respiratoires chez la souris.
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Les crises cardiaques chez l’humain sont connues pour survenir le plus souvent le matin, et des recherches suggèrent que celles survenant le matin ont tendance à être plus graves celles de la nuit. Chez la souris, un lien a été montré avec l’activité du système immunitaire.
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La capacité des cellules immunitaires à lutter contre les plaques athéroscléreuses est liée à la CCR2, une chimiokine liée à l’inflammation. La CCR2 présente un rythme quotidien, étant plus efficace le matin.
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Les infections parasitaires dépendent de l’heure. Les souris infectées par le parasite gastro-intestinal Trichuris muris dans la matinée sont capables de combattre l’inflammation plus rapidement que celles infectées le soir.
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Une toxine bactérienne liée à la pneumonie initie une réponse inflammatoire dans les poumons. Chez la souris, le recrutement de cellules immunitaires au cours d’une inflammation pulmonaire présente un schéma d’oscillation circadien. Davantage de monocytes peuvent être recrutés dans la cavité péritonéale, la rate et le foie dans l’après-midi, ce qui entraîne une élimination accrue des bactéries à ce moment-là.
« Le défi consiste à canaliser cette compréhension croissante de l’immunologie circadienne dans des thérapies sur mesure pour les patients
», souligne le chercheur.
Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Cell Press, Trends in Immunology.
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Grains entiers : un effet sur la sérotonine intestinale contribuerait à la prévention de diverses maladies
Les grains entiers peuvent contribuer à la santé en modifiant la production intestinale de sérotonine, selon une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition.
La consommation de céréales complètes a été associée à un risque moindre de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de certains cancers, mais les mécanismes sous-jacents sont encore mal compris.
Pekka Keski-Rahkonen et ses collègues de l’University of Eastern Finland et du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) ont exploré comment la consommation de seigle complet module les concentrations de différents métabolites dans la circulation sanguine.
L’étude a utilisé un profilage non ciblé des métabolites, connu sous le nom de métabolomique, qui permet de détecter simultanément de nombreux métabolites, y compris ceux qui étaient auparavant inconnus.
Pendant les quatre premières semaines de l’étude, les participants ont mangé de 6 à 10 tranches par jour de pain de blé faible en fibres, puis pendant quatre autres semaines, la même quantité de pain de seigle complet ou de pain de blé complété avec des fibres de seigle.
La consommation de seigle complet a entraîné, entre autres, une baisse des concentrations de sérotonine par rapport à la consommation de pain de blé à faible teneur en fibres.
La sérotonine est surtout connue comme un neurotransmetteur du cerveau. Mais la majorité de la sérotonine de l’organisme est produite dans les intestins, rappellent les chercheurs. La sérotonine produite par les intestins reste séparée du cerveau, servant diverses fonctions périphériques, dont la modulation de la motilité de l’intestin. L’augmentation de la sérotonine sanguine a également été associée à des taux de glycémie élevés.
Les chercheurs ont également testé chez la souris si l’ajout de fibres céréalières à l’alimentation modifie la production de sérotonine dans l’intestin. L’alimentation des souris a été complétée pendant neuf semaines par du son de seigle, du son de blé ou de la farine de cellulose. Les souris recevant du seigle ou du son de blé présentaient un taux de sérotonine significativement plus faible dans leur côlon.
« On sait que les grains entiers réduisent le risque de diabète, et sur la base de ces nouveaux résultats, l’effet pourrait au moins en partie être dû à une diminution des taux sanguins de sérotonine
», souligne Kati Hanhineva, coauteure. (Les grains entiers sont importants pour la prévention du diabète)
Les chercheurs s’intéressent également à l’association de la sérotonine avec le cancer colorectal. « Certaines études récentes ont montré que les taux sanguins de sérotonine étaient plus élevés chez les patients cancéreux que chez les témoins en santé
», ajoute le scientifique Pekka Keski-Rahkonen du CIRC.
Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : University of Eastern Finland, American Journal of Clinical Nutrition.
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