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Comment une alimentation riche en gras aggrave le psoriasis et d’autres maladies inflammatoires

Des chercheurs français, dont les travaux sont publiés dans la revue Cell, ont montré comment une alimentation riche en gras a un effet sur le système immunitaire qui aggrave le psoriasis, une maladie inflammatoire cutanée affectant 3 % de la population.

Cette découverte permet d’envisager des traitements qui moduleraient certains types de réactions immunitaires en altérant le métabolisme des gras et/ou en modifiant les comportements alimentaires.

De nombreuses études cliniques et épidémiologiques ont montré des liens entre le psoriasis et plusieurs maladies métaboliques et cardiovasculaires sans qu’un mécanisme causal ait pu être mis en évidence, indique le communiqué des chercheurs.

Poursuivant ses travaux dans le domaine de l’immuno-métabolisme visant à comprendre les interactions entre métabolisme et système immunitaire, l’équipe de recherche dirigée par David Dombrowicz de l’Institut Pasteur de Lille, associée à de nombreuses équipes européennes, vient de démontrer le lien de causalité entre un régime riche en graisses et une aggravation de maladies inflammatoires telles que le psoriasis.

Cette étude, menée chez des animaux et in vitro, montre que les signaux déclenchés par l’environnement métabolique et par les stimulateurs de l’immunité innée (produits bactériens ou viraux) convergent et sont intégrés par des cellules du système immunitaire (les cellules dendritiques et les macrophages) en une réponse de stress inflammatoire très particulière caractérisée par la production élevée de 2 cytokines, les interleukines IL-6 et l’IL-23.

D’un point de vue mécanistique, les acides gras inhibent directement la glycolyse, voie de production d’énergie à partir de glucose, ce qui entraîne une reprogrammation complète des voies métaboliques au sein de ces cellules.

Ces altérations conduisent à la production de radicaux oxydants toxiques en quantité importante et à la diminution de la production de molécules antioxydantes, ce qui déclenche des cascades de stress cellulaire aboutissant à un profil d’activation inflammatoire spécifique.

« Ces travaux expliquent non seulement les associations cliniques entre psoriasis et métabolisme mais montrent également comment des mécanismes cellulaires (…) a priori distincts comme la perception de l’environnement métabolique et infectieux par les cellules de l’immunité innée sont en réalité intégrés via la régulation de la production énergétique au sein même des cellules immunitaires.  »

« Sur le plan thérapeutique, en raison des quantités importantes d’IL-23 résultant de cette double stimulation immune et métabolique, le ciblage de cette cytokine, actuellement en plein essor pour le traitement du psoriasis semble particulièrement approprié en cas d’association avec des pathologies métaboliques. »

Il est également concevable, dans des circonstances où la production d’IL-23 est considérée comme bénéfique, par exemple certaines infections bactériennes, de stimuler transitoirement cette réponse par l’administration d’acides gras.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Institut Pasteur de Lille.
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Sauter le petit-déjeuner augmenterait le risque de maladies cardiovasculaires

Sauter le petit-déjeuner augmenterait le risque de maladies cardiovasculaires

Le 25 avril 2019

Une récente étude américaine confirme l’importance de prendre un petit-déjeuner avant de commencer la journée : sauter ce repas augmenterait le risque d’accident voire de mortalité cardiovasculaires.

Sauter le petit-déjeuner est associé à un risque accru de mortalité par maladie cardiovasculaire

Si vous faites partie de ces personnes qui préfèrent gagner quelques minutes de sommeil le matin au détriment du petit-déjeuner, sachez que vous mettez votre santé en danger ! Selon une récente étude publiée dans le Journal of the American College of Cardiology, ne pas prendre de petit déjeuner le matin augmenterait les risques de développer des maladies cardiovasculaires, voire même d’en mourir. « Le fait de sauter le petit-déjeuner a été associé à une augmentation significative du risque de mortalité par maladie cardiovasculaire » rapportent en effet les auteurs de l’étude.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 6.550 Américains âgés de 40 à 75 ans ayant participé à l’Enquête nationale de contrôle de la nutrition de 1988 à 1994. Parmi eux, 5% ne prenaient jamais de petit-déjeuner, 11% que rarement , 25% certains jours et 59% tous les jours.

87% de risques supplémentaires d’accident cardiovasculaire 

En combinant ces données aux autres facteurs, dont l’âge, le sexe, la race, le statut socioéconomique, le régime alimentaire, le mode de vie et bien sûr leur état de santé général, les chercheurs ont déterminé que ceux qui ne prenaient jamais de petit-déjeuner le matin, avaient 87% de risques en plus de mourir d’un accident cardiovasculaire que ceux qui en prennent tous les matins.

Dans un communiqué, l’un des auteurs de l’étude, Wei Bao, explique notamment que les personnes ne prenant pas de petit-déjeuner prennent de mauvaises habitudes alimentaires, les poussant à manger plus au cours de la journée, ce qui augmente le taux de mauvais cholestérol et la pression artérielle, et donc le risque de problèmes cardiovasculaires. Selon lui, « Les calories matinales relancent le métabolisme du corps et donnent aux gens l’énergie et les nutriments nécessaires pour bien commencer la journée ».

Aurélie Giraud

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Vitamine D et risque de maladies auto-immunes

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Frontiers in Immunology, ont élucidé un mécanisme par lequel la vitamine D affecte l’activité de cellules clés du système immunitaire.

Cette découverte pourrait expliquer comment la vitamine D régule les réactions immunitaires qui sont impliquées dans des maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques, soulignent les chercheurs.

Louise Saul et ses collègues de l’Université d’Édimbourg ont étudié la façon dont la vitamine D affecte la capacité des cellules dendritiques (cellules du système immunitaire inné) à activer les lymphocytes T (cellules du système immunitaire adaptatif).

« Chez les personnes en bonne santé, les lymphocytes T jouent un rôle crucial dans la lutte contre les infections. Chez les personnes atteintes de maladies auto-immunes, cependant, elles peuvent commencer à attaquer les tissus de l’organisme. »

Dans une étude de cellules en laboratoire, les chercheurs ont découvert que la vitamine D provoquait, à la surface des cellules dendritiques, la production de la molécule CD31, ce qui entravait l’activation des lymphocytes T.

La CD31 empêchait les cellules denditriques et les cellules T d’établir un contact stable – un élément essentiel du processus d’activation – et la réaction immunitaire qui en résultait était considérablement réduite.

Ces résultats permettent de comprendre comment une carence en vitamine D peut réguler le système immunitaire et influencer la susceptibilité aux maladies auto-immunes, soulignent les chercheurs.

« Le faible taux de vitamine D est depuis longtemps considéré comme un facteur de risque important pour le développement de plusieurs maladies auto-immunes. Notre étude révèle une façon dont les métabolites de la vitamine D peuvent influencer le système immunitaire », souligne Richard Mellanby, coauteur.

Pour plus d’informations sur la vitamine D, les maladies auto-immunes et la sclérose en plaques, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Edinburgh, Frontiers in Immunology.
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La cigarette électronique augmente le risque de maladies cardiaques et de dépression

La cigarette électronique augmente le risque de maladies cardiaques et de dépression

Le 14 mars 2019

 

Selon une vaste étude menée sur les conséquences sur la santé de la cigarette électronique utilisée dans le but d’arrêter le tabac, vapoter augmenterait le risque de maladies cardiaques et de dépression.

Augmentation des crises cardiaques, des maladies coronariennes et de dépression

Vapoter augmenterait le risque de maladies cardiovasculaires. C’est la première conclusion d’une vaste étude menée auprès de 96.467 personnes en 2014, 2016 et 2017 sur les méthodes de sevrage du tabac, publiée le 14 février dans le New England Journal of Medicine, comparant les effets de la cigarette électronique sur la santé aux autres produits à base de nicotine approuvés pour le traitement de l’arrêt du tabac. 

Les utilisateurs de cigarette électronique auraient 34% plus de risques de faire une crise cardiaque et seraient 25% plus susceptibles de développer une maladie coronarienne, en raison de l’inhalation de la vapeur dégagée par la cigarette électronique en chauffant le liquide, qui contient, en plus de la nicotine, de nombreux produits chimiques. Autre information intéressante de l’étude, la cigarette électronique augmente de 55% le risque de dépression, d’anxiété et de troubles émotifs

La cigarette électronique reste le moyen le plus efficace pour arrêter de fumer

Selon les chercheurs, la cigarette électronique est cependant plus efficace pour arrêter de fumer que les autres substituts nicotiniques, comme les patchs ou les gommes à mâcher, lorsque les deux produits sont accompagnés d’un soutien comportemental. « Le taux d’abstinence sur un an était de 18% dans le groupe des cigarettes électroniques, contre 9,9% dans le groupe des substituts à la nicotine » expliquent les auteurs de l’étude.

Par ailleurs, « l’utilisation continue de la cigarette électronique peut atténuer les symptômes de sevrage, tels que la constipation, les ulcères de la bouche, et la prise de poid». Si l’on manque encore de recul sur les effets réels sur la santé du vapotage, de nombreux scientifiques rappellent que les risques du tabac sur la santé sont beaucoup plus élevés, notamment le cancer.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Le sucre, une drogue ?

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Maladies rares : l'enjeu du dépistage avant la naissance

Maladies rares : l'enjeu du dépistage avant la naissance

Le 1er mars 2019.

Certains pays européens autorisent le dépistage néonatal de nombreuses maladies rares et incurables, quand la France ne dépiste pour l’instant que cinq d’entres elles. Se pose aujourd’hui la question d’étendre cette pratique, en conformité avec les lois bioéthiques françaises. 

Le principe même des maladies rares, c’est… leur rareté. De quoi parle-t-on, à l’échelle de la France ? De maladies qui touchent « seulement » quelques milliers de Français, à savoir, 8.000, tout au plus, et qui sont malheureusement pour l’instant incurables.  

8.000 Français atteints de maladies rares, en 2019

Sachant que l’immense majorité de ces maladies sont génétiques, on sait aujourd’hui les détecter dans l’ADN de ceux qui les portent. Et par extension, rechercher les mêmes marqueurs chez les enfants,  à la naissance, mais aussi, potentiellement, les enfants à naître encore dans le ventre de leur mère, de plus en plus tôt, mais également chez les parents, porteurs de prédispositions génétiques susceptibles de provoquer la maladie.  Ce qui n’est pas sans poser des questions éthiques… 

À l’occasion de la journée internationale des maladies rares qui se tenait jeudi 28 février, plusieurs associations françaises dont la Fondation Maladies Rares ont interpellé les autorités sanitaires françaises. Elles réclament d’abord une extension des tests néonataux, en citant l’exemple de la Suède et de l’Autriche, qui recherchent 24 pathologies à la naissance du bébé, contre seulement 5 en France.

La révision des lois bioéthiques est nécessaire pour étendre certains tests génétiques

Par ailleurs, ces associations réclament aussi un assouplissement des tests préconceptionnels. Pour l’instant, seuls les parents dont un enfant est déjà atteint d’une maladie rare, ou qui ont des antécédents dans leur famille, peuvent procéder à ces tests.

Dans d’autres pays, pourtant, le dépistage de plusieurs maladies rares est accessible à tous les adultes en âge de concevoir. Ces associations affirment qu’une extension des tests, tant à la naissance, que pré-conceptionnels, n’auraient qu’un impact très limité sur le budget de la Sécu. Moins de 10 millions d’euros. La France doit prochainement réviser ses lois de bioéthique. C’est dans le cadre de cette révision que l’extension de certains de ces dépistages, et de leurs conditions, doivent être discutés. Débats houleux en perspective… 

Jean-Baptiste Giraud

À lire aussi Tout savoir sur le dépistage néonatal
 

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Un coupable potentiel pour l’augmentation des allergies et des maladies auto-immunes

« Au cours des 50 dernières années, la fréquence des allergies et des maladie auto-immunes a augmenté rapidement, mais la cause est inconnue. »

Dans une étude publiée en février dans la revue Science Translational Medicine, des chercheurs ont identifié un coupable possible : le sel.

Les lymphocytes T sont des cellules immunitaires qui jouent un rôle important dans ces maladies immunitaires. « Ils sont un aspect vital de la résistance de l’organisme aux infections, mais, s’ils ne sont pas correctement régulés, ils peuvent aussi développer des réactions pathologiques et commencer à attaquer des parties du corps ou des substances inoffensives telles que des allergènes. »

Christina Zielinski de la Technical University of Munich (Allemagne) et ses collègues ont découvert, sur des cellules en laboratoire, que les types de lymphocytes T qui ne devraient pas causer d’allergies, peuvent, en présence de sel, se transformer en cellules Th2 (qui causent des allergies par des mécanismes impliquant notamment la production d’interleukines IL-4 et IL-13). Ces changements sont inversés lorsque les lymphocytes T sont de nouveau exposés à des niveaux de sel plus faibles.

Les chercheurs ont aussi constaté, chez des personnes atteintes de dermatite atopique, que les taux de sodium dans les zones cutanées affectées sont jusqu’à 30 fois plus élevés que dans la peau saine.

Le rhume des foins et la dermatite atopique ont plus que doublé depuis les années 1970, souligne la chercheure.

« Une chose qui a également changé au cours des cinquante à soixante dernières années, c’est notre alimentation. Nous mangeons beaucoup plus de fast-foods, et cela inclut aussi beaucoup plus de sel, c’est pourquoi nous nous sommes intéressés à la question de savoir si le sel peut moduler le système immunitaire », dit-elle.

« La teneur élevée en sodium de la peau affectée correspond nettement à une autre caractéristique de la dermatite atopique », explique la chercheure. « On sait depuis un certain temps que les patients atteints de cette maladie présentent des taux élevés de la bactérie Staphylococcus aureus sur leur peau. Ce sont des bactéries qui se développent dans des conditions salines, contrairement à d’autres bactéries commensales qui sont endommagées par le sel. ».

« Nous n’avons pas encore été en mesure de montrer comment ces grandes quantités de sel se retrouvent dans la peau », explique la chercheure.

Le microbiote de l’intestin pourrait être en cause, car il a déjà été montré que les régimes riches en sel ont des effets sur les microbes intestinaux, souligne Charles Mackay, immunologiste à l’Université Monash (Australie), qui n’a pas participé à ces travaux. « Est-ce le sel de l’alimentation qui affecte la dermatite atopique ? Ou y a-t-il une connexion intestinale qui n’a pas encore explorée ? », demande-t-il. (Un probiotique diminue les effets du sel sur la sclérose en plaques, les maladies auto-immunes et l’hypertension)

« Le lien avec le régime alimentaire est encore très spéculatif. Il existe des corrélations et des associations, mais il n’y a toujours pas de preuve définitive », explique la Pre Zielinski. « Il se pourrait que l’accumulation de sodium dans la peau suive des règles intrinsèques à la peau, complètement indépendantes de l’alimentation. »

Des études précédentes ont montré que le sel alimentaire favorise la polarisation des cellules T helper 17 (TH17), ce qui a des répercussions sur les maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques, mentionne l’article des chercheurs. (Le sel pourrait accélérer la progression de la sclérose en plaques)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Technical University of Munich, Science Translational Medicine, The Scientist.
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Maladies chroniques : bientôt une activité prescrite sur ordonnance ?

Maladies chroniques : bientôt une activité prescrite sur ordonnance ?

Le 18 février 2019

Une activité sportive prescrite par ordonnance pour les patients atteints de maladies chroniques. C’est ce que préconise l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dans une expertise publiée le 14 février dernier.

L’activité physique comme « médicament » pour les maladies chroniques

« L’activité physique est un véritable « médicament » de prévention et de soin des maladies chroniques. » C’est la conclusion d’une équipe de 10 experts de l’Inserm missionnée par le ministère des Sports, dont le rapport a été publié le 14 février dernier. Un Français sur quatre souffre d’une maladie chronique, dont trois sur quatre après 65 ans,  rappelle l’Inserm dans son communiqué.

Les experts se sont principalement intéressés aux cancers, maladies cardiovasculaires, troubles respiratoires et diabète, qui sont les maladies chroniques les plus fréquentes, mais aussi à l’obésité, certaines maladies mentales comme la dépression ou la schizophrénie, les troubles musculosquelettiques (TMS) et la multimorbidité.. 

Maintenir une activité physique régulière adaptée chez les personnes atteintes de maladies chroniques

Selon les experts, la pratique d’une activité physique régulière permettrait d’éviter les hospitalisations, les complications et les récidives des maladies chroniques. Ainsi, « l’activité physique doit être prescrite de façon systématique et aussi précocement que possible dans le parcours de soin » recommandent les experts. Elle devrait même l’être en premier recours, avant les médicaments, en cas de dépression légère à modérée, de diabète de type 2 ou d’obésité.

L’Inserm insiste sur l’importance de prescrire une activité physique adaptée à chaque maladie, pour tenir compte notamment du niveau de fatigue, de douleurs ou d’effets secondaires de certains traitements. Les experts dressent ainsi une liste de pathologies associées à certains sports, en détaillant ses bienfaits : entraînement à l’effort pour les patients souffrant d’insuffisance cardiaque, activités d’endurance en cas d’asthme ou encore renforcement musculaire combiné à l’endurance pour les personnes atteintes de cancers ou de dépression

Aurélie Giraud

À lire aussi : Comment vivre avec une maladie chronique ?

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Immunothérapies contre le cancer : des effets secondaires tels que des maladies rhumatismales et musculo-squelettiques

Les nouvelles immunothérapies pour le traitement du cancer de la classe dite des « inhibiteurs de points de contrôle immunitaires » sont associées à des effets secondaires indésirables liés au système immunitaire, qui incluent des maladies rhumatismales et musculo-squelettiques, selon une étude publiée dans la revue

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Une alimentation riche en fibres pour lutter contre de nombreuses maladies

Une alimentation riche en fibres pour lutter contre de nombreuses maladies

Le 15 janvier 2019.

Cancers, diabète, AVC, maladies cardiaques… Et si notre alimentation permettait de lutter efficacement contre ces maux ? Des scientifiques ont constaté les nombreux bienfaits de repas riches en fibres.

Des fibres pour rester en forme

Les chercheurs de l’université d’Otago en Nouvelle-Zélande et de Dundee en Ecosse ont mené de vastes travaux, en croisant les résultats de multitudes d’études pour parvenir à leurs conclusions : les fibres que nous consommons permettent de faire baisser le risque de maladies chroniques, de diabète de type 2, de cancers (colorectal, sein, oesophage, prostate, endomètre) et d’AVC.

Si l’on consulte l’étude publiée dans le magazine The Lancet, on comprend que les scientifiques on remarqué que 25 à 29 grammes de fibres par jour suffisaient à baisser de 15 à 30% le risque de maladies et de morts soudaines. Toujours grâce à cette alimentation, on baisse aussi le risque d’obésité et de ses nombreuses conséquences néfastes sur la santé (cholestérol, etc).

Les fibres, essentiels pour l’organisme

Qu’entend-on concrètement par une alimentation riche en fibres ? Il s’agit en fait d’un repas composé en partie de fruits, de légumes, de céréales complètes et de légumineuses. Pauvres en graisse, ces aliments empêchent la prise de poids trop importante et permettent effectivement de rester en forme. 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a commandé cette étude, insiste sur l’importance de cet apport essentiel à l’oragnisme surtout quand on sait qu’en moyenne, dans le monde, on ne consomme que 20 grammes de fibres par jour et par habitant.

Maylis Choné

Pour en savoir plus : 8 aliments riches en fibres

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Les apports en fibres, qui préviennent plusieurs maladies, sont généralement insuffisants (étude initiée par l’OMS)

Une alimentation riche en fibres et en grains entiers est associée à un risque réduit de plusieurs maladies, selon une étude publiée dans

, réalisée à l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) afin de mettre à jour les recommandations portant sur l’apport en glucides.

Andrew Reynolds de l’Université d’Otago (Nouvelle-Zélande) et ses collègues ont réalisé une revue systématique des études sur le sujet et des méta-analyses de 185 études observationnelles incluant près de 135 millions personnes-années et de 58 essais randomisés incluant 4635 participants.

Selon les études observationnelles, les gens qui consomment au moins 25 g à 29 g de fibre ont un risque réduit de 15 à 30 % de mortalité de toutes causes confondues et de mortalité cardiovasculaire comparativement aux gens qui en consomment peu. Ils ont aussi un risque réduit de 16 à 24 % de maladie coronarienne, d’AVC, de diabète de type 2 et de cancer colorectal.

Ce qui représente 13 décès en moins et six cas de maladies coronariennes en moins par 1000 habitants.

Les études randomisées montrent de leur côté qu’une augmentation de la consommation de fibre entraîne une diminution du poids, de la pression artérielle systolique et du cholestérol total.

Pour chaque augmentation de 8 g par jour, le nombre total de décès et l’incidence des maladies coronariennes, du diabète de type 2 et du cancer colorectal diminue de 5 à 27 %. La protection contre les accidents vasculaires cérébraux et le cancer du sein est également augmentée. La consommation de 25 à 29 g par jour est adéquate, mais les données suggèrent qu’un apport plus élevé pourrait offrir une protection encore plus grande.

La plupart des gens dans le monde consomment moins de 20 g de fibres alimentaires par jour, rapporte l’étude.

En 2017, l’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) indiquait que la consommation de fibres des Français est nettement en deçà des recommandations : soit, la moitié des 25 à 30 g nécessaires par jour.

Les aliments de grains entiers (pain, riz, pâtes, céréales…), les légumes secs ou légumineuses (pois chiches, lentilles…) ainsi que les fruits et légumes sont riches en fibres.

Un problème avec les aliments ultra-transformés est notamment leur manque de fibres.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : The Lancet (presse release), The Lancet.
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