Archives par mot-clé : manger

Manger 5 fois par jour pour lutter contre l’obésité des ados?

Comment limiter l’obésité chez les adolescents à risque? Peut-être en mangeant 5 fois par jour, affirment des scientifiques finlandais dans une étude publiée sur Plos One.

Les chercheurs ont analysé les habitudes alimentaires (goûter ou pas goûter? Petit déjeuner zappé ou pas?…), l’indice de masse corporelle (IMC) et les facteurs de prédispositions génétiques de l’obésité chez près de 5.000 adolescents finlandais de 16 ans.

Les sujets avaient un IMC moyen de 21,2. Les ados ayant un risque génétique fort avaient un IMC un peu plus élevé (+ 0,7 en moyenne) que ceux ayant un risque faible. A partir de là, les chercheurs ont observé séparément les différents modèles de repas. Résultat, l’effet des facteurs de risques génétiques sur l’IMC était moins important chez ceux qui mangeaient 5 repas par jour.

Selon eux, faire trois repas et deux collations (petit déjeuner, déjeuner, goûter, dîner, collation du soir ou de la matinée) pourrait donc réduire les risques d’obésité induits par des facteurs génétiques.

Anne Jaaskelainen, membre de l’équipe, explique que «ces résultats montrent qu’il est important d’adopter dès le début une approche familiale de la prévention de l’obésité», mais aussi d’être «conscient que les effets des prédispositions génétiques peuvent être modifiés par des habitudes de vie, comme une fréquence de repas régulière».

Un article publié sur le site du National Center for Biotechnology Information pointe cependant les les compléments à apporter (en testant la même chose sur des adultes par exemple) et les limites de l’étude. Entre autres, «les chercheurs n’ont pas collecté d’informations sur ce que les ados ont mangé, donc on ne sait rien du nombre de calories consommées par ceux qui font 5 repas, par rapport aux autres». Ni du type d’aliments mangés par tous ces ados. En effet, répartir ses apports alimentaires normaux sur 5 repas n’est pas la même chose que faire de gros excès à 16h ou à 23h…

En France, la norme des trois repas par jour semble toujours appliquée (selon une étude de l’Inra du printemps 2013) par la population générale, un peu moins par les 15-25 ans.

Bien manger et faire du sport fait bien rajeunir

Certains y verront la simple confirmation, obtenue par les outils de la génétique moléculaire, du bien-fondé de recettes ancestrales d’origines généralement orientales. Pour les autres, ce sera la démonstration scientifique que l’on peut bel et bien augmenter son espérance de vie en modifiant quelques aspects de sa vie quotidienne.

Dans tous les cas, le résultat hors du commun obtenu par un groupe de l’Institut de médecine préventive l’Université de Californie (San Francisco) fournit une nouvelle preuve, objective et reproductible, qu’il existe une réelle «plasticité environnementale» du corps humain à l’échelon cellulaire et moléculaire; une plasticité généralement insoupçonnée par la médecine moderne et dont on est encore loin d’avoir pris toute la mesure et les potentialités.  

Cette étude pilote, qui vient d’être publié sur le site de The Lancet Oncolog, a été financée par le département américain de la Défense, les Instituts nationaux américains de la santé ainsi que par différentes fondations privées. Elle a été menée, sous la direction du Pr Dean Ornish, par quatorze biologistes et médecins de diverses disciplines (psychiatres, urologues, cancérologues). Leurs travaux ont été menés chez des hommes pour lesquels un diagnostic de cancer de la prostate à très faible risque d’évolution venait d’être porté.

Tous avaient préféré une surveillance active plutôt que des thérapies conventionnelles (chirurgie, radiothérapie) dont les effets secondaires peuvent être source de handicaps importants. Deux groupes ont été constitués; l’un composé de 10 personnes et l’autre de 25. On a demandé aux premiers de modifier plusieurs aspects de leur mode de vie et pas aux autres.

Ces changements de mode de vie concernaient notamment l’alimentation (en privilégiant un régime à base de fruits et de légumes et la réduction des graisses saturées), une activité physique ainsi qu’un recours à des techniques de gestion du stress (comme la méditation, le yoga ou la relaxation durant une heure par jour). L’exercice physique était modéré (marche 30 minutes par jour et six jours par semaine) et l’ensemble devait être associé à  une rencontre hebdomadaire de soutien collectif.

Différentes recherches avaient déjà démontré par le passé que le fait d’adopter ce nouveau style de vie pouvait conférer de réels avantages médicaux; en freinant par exemple —voire en inversant— l’évolution de certaines affections cardiaques. Aucune étude prolongée n’avait encore démontré que des changements de style de vie pouvaient avoir un effet cellulaire «rajeunissant». C’est désormais chose faite.

L’équipe du Pr Ornish s’est intéressée aux télomères. On désigne ainsi les régions situées aux extrémités des chromosomes, zones dont l’ADN joue un rôle-clef dans le maintien de la stabilité de ces derniers (de la même manière que leurs extrémités préviennent l’effilochage des lacets). Et il est aujourd’hui bien démontré que la réduction de la taille des télomères est un fidèle reflet du vieillissement des cellules, l’annonce programmée de leur mort prochaine.

Mesurer la longueur des télomères fournit un fidèle reflet de l’âge biologique. Et le raccourcissement de ces mêmes télomères est d’autre part associé à différentes affections conduisant souvent à des morts prématurées comme différentes sortes de cancers (de la prostate, du sein, du poumon), des affections cardiovasculaires, des maladies infectieuses ou le diabète de type 2.

Dans cette étude, la longueur des télomères des participants a été mesurée au départ et cinq années plus tard. Et il est apparu que dans le groupe ayant modifié son mode de vie la longueur des télomères avait considérablement augmenté, en moyenne de 10%. A l’inverse, dans l’autre groupe, elle a diminué en moyenne de 3%.

Plus éclairant encore, les auteurs de cette recherche observent un effet «dose-réponse»: plus les modifications comportementales étaient importantes et suivies et plus les allongements télomériques étaient grands.

Les chercheurs ne cherchaient pas à étudier les effets des changements comportementaux sur l’évolution naturelle des lésions cancéreuses prostatiques des participants – une essai préalable avait déjà montré que ces changements étaient de nature à freiner cette évolution dès lors que la lésion en est à un stade précoce de son développement.

«Les implications de cette étude pilote de petite taille peuvent aller bien au-delà des hommes ayant un cancer de la prostate, souligne le Pr Ornisch. Si elle est validée par des essais contrôlés randomisés de grande envergure, ces modifications dans le style de vie seront de nature à réduire le risque de mortalité prématurée dans un grand nombre de maladies.» Pour le Pr Ornisch, les gènes et les télomères des chromosomes constituent une prédisposition. Ils ne doivent en aucun cas être nécessairement considérés comme une fatalité.

Ces travaux s’inscrivent dans le grand mouvement de l’épigénétique qui découvre que loin d’être fixé une fois pour toutes sous forme d’ADN, notre «patrimoine héréditaire» peut être modifié par des éléments de l’environnement ainsi que par notre histoire personnelle. C’est là, d’un certain point de vue, une forme de liberté retrouvée, une possibilité offerte à chacun de reprendre, pour partie, son destin en main.

J.-Y.N.

À lire aussi sur Slate.fr

On a rajeuni des souris, à quand les hommes?
Des cellules de peau transformées en pièces de rechange pour le corps entier
La vidéo du combat contre une cellule cancéreuse


A votre santé! – Slate.fr

Manger sous le coup de l’émotion augmente le risque de surpoids

Manger sous le coup de l’émotion, surtout pour les femmes qui n’ont jamais fait de régime amaigrissant, serait associé à une augmentation par 3 à 5 du risque de surpoids selon l’étude Nutrinet. L’ »émotivité alimentaire » concerneraient plus particulièrement les femmes par rapport aux hommes (52 % versus 20 %).

Le but de l’étude Nutrinet était de comprendre pourquoi les femmes qui sont au régime mangent davantage sous le coup de l’émotion. De façon générale, il ressort que les personnes au régime mangent davantage lorsqu’elles vivent certaines émotions (71 %) que les femmes qui ne sont pas au régime (58 %) ou les personnes n’ayant jamais fait de régime amaigrissant (35 %).

L’étude montre également que ce sont les femmes qui n’ont jamais fait de régime amaigrissant qui ont le plus de risque de prendre du poids. Elles seraient 7 femmes sur 10 au régime à avoir tendance à manger sous le coup de l’émotion, et cette émotionalité serait associée à un risque multiplié par 3 à 5 de surpoids.

Pour le moment, il existe peu de donnée sur l’émotionalité alimentaire et on ne sait pas si son association avec la prise de poids est plus marquée dans certains groupes de personnes plutôt que dans d’autres.

Manger sous le coup de l'émotion est mauvais pour le surpoids

Manger sous le coup de l’émotion multiplierait par 3 à 5 le risque de surpoids.

Google+

Commentaires


Top Actus Santé

Manger du chocolat et gagner le Nobel !

MANGER DU CHOCOLAT ET GAGNER LE NOBEL!NEW YORK (Reuters) – Mangez du chocolat! Selon une étude publiée par la revue médicale "New England Journal of Medicine", plus un pays consomme du chocolat, plus il obtient de prix Nobel rapporté au nombre d'habitants. De fait, la Suisse caracole en tête du peloton suivie de près par la Suède et le Danemark. Les Etats-Unis sont dans les profondeurs du classement et devraient augmenter leur consommation de cacao de 125 millions de kg par an pour engendrer un lauréat supplémentaire, explique Franz Messerli, l'auteur de l'étude. …



News Santé | Actualités & informations – Yahoo! Actualités FR