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Master de psychologie : la problématique des étudiants français dans les universités belges

Les facultés de psychologie francophones de Belgique surveillent avec inquiétude l’évolution des demandes d’inscriptions pour la rentrée 2019-2020

, rapporte Etienne Quertemont, doyen de la faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education à l’Université de Liège sur le site

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À date équivalente, les demandes sont plus élevées que l’année précédente qui avait déjà enregistré une hausse record.

« À l’université de Liège, un peu plus de 20 % des étudiants du master en sciences psychologiques (soit 128 sur 561 étudiants) sont des étudiants français. En deux ans, ce nombre a plus que doublé. »

« Cette subite explosion est une conséquence de la réforme des conditions d’entrée en première année de master dans les universités françaises, intervenue en 2017.

À l’issue des trois années de licence (l’équivalent du bachelier en Belgique), les étudiants français doivent passer le cap d’un concours ou d’un examen de dossier pour poursuivre leur cursus. D’après la Fédération nationale des étudiants en psychologie (Fenepsy), environ 30 % des étudiants français sortant de licence n’auraient pas obtenu d’admission dans un master en psychologie en France. »

Pour les facultés de psychologie belges, la difficulté est surtout liée au contexte budgétaire, explique le doyen.

« Depuis quelques années, les filières de psychologie rencontrent un succès grandissant auprès des étudiants belges. A la faculté de l’université de Liège, les effectifs sont ainsi passés de 1311 inscrits en 2011 à 2165 inscrits en 2019. Cependant, dans le système budgétaire à enveloppe fermée qui est d’application en Belgique francophone, l’accroissement du nombre d’étudiants ne s’accompagne pas d’une augmentation des moyens alloués pour les encadrer.

(…) Comment dans ces circonstances, accueillir décemment une importante cohorte supplémentaire ? Entre les carences de lieux de stage, de tutorat pour les mémoires de fin d’étude ou de locaux pour les activités pratiques, les enseignants ont de plus en plus l’impression de ne plus pouvoir assurer des cours d’une qualité satisfaisante. Sentiment partagé, comme en témoigne la manifestation des étudiants de psychologie de l’Université Libre de Bruxelles en novembre 2018. »

À cela s’ajoute un autre problème : l’hétérogénéité de la formation antérieure de ces nouveaux venus selon leur université d’origine.

« Les programmes du cursus en psychologie ont été agencés de manière à assurer une progression cohérente des apprentissages. Même s’il n’est pas impossible de s’insérer dans le cursus en cours de route, les étudiants doivent généralement récupérer par eux-mêmes une série de prérequis insuffisamment ou pas du tout maîtrisés. »

Lorsque les étudiants qui ne maîtrisent pas tous les prérequis deviennent nombreux, c’est la cohérence même de la formation qui est ébranlée.

« Aucune solution satisfaisante ne semble se dégager à l’heure actuelle », explique le doyen.

« Les règles européennes de libre circulation interdisent d’appliquer aux citoyens européens des discriminations à l’admission sur base de la nationalité. Pas question donc d’appliquer des critères d’admission qui seraient différents pour les étudiants belges et français.

Les universités belges pourraient imposer un contingentement général du nombre d’étudiants inscrits en psychologie, sous la forme par exemple d’un concours d’entrée. Cependant, si l’objectif est de limiter l’afflux d’étudiants français, ce concours devrait être instauré après le bachelier au moment de l’entrée en master.

En effet, un concours en début de bachelier limiterait le nombre d’étudiants belges sans aucun effet sur les étudiants français qui arrivent essentiellement en master. Inacceptable évidemment pour les citoyens belges qui financeraient un peu plus les parcours des étudiants français au détriment de leurs propres nationaux.

L’application d’un concours d’entrée plus tard dans le cursus, en début de master, semble tout aussi inacceptable. En Belgique, le bachelier en psychologie ne permet pas d’exercer la profession. Il s’agit d’un bachelier de transition qui autorise uniquement l’inscription au master. Contingenter les inscriptions à l’entrée du master empêchera inévitablement certains étudiants de terminer leur formation pour les abandonner avec un diplôme sans grande valeur sur le marché du travail. Cette mesure serait jugée particulièrement injuste.

Une autre possibilité serait d’inscrire la psychologie dans le décret “non-résident” qui permet de limiter le nombre d’étudiants non-résidents à 30 % dans certaines formations. C’est le cas par exemple en kinésithérapie ou en orthophonie. Cette mesure se heurte cependant à deux écueils. Le premier est la nécessité de démontrer que l’excès d’étudiants étrangers en psychologie entraînerait un risque pour la santé publique en Belgique. Le second est que le décret non-résident est lui-même juridiquement contesté pour sa contradiction avec les règles européennes de libre circulation.

En Belgique, certains ont proposé de demander à la France une contribution financière pour la formation des étudiants français qui retournent ensuite majoritairement exercer dans leur pays. S’il n’est pas interdit d’espérer, on voit mal pourquoi la France qui prend des mesures de contingentement en partie pour des raisons budgétaires accepterait de financer les étudiants qui contournent le système en étudiant à l’étranger. »

« En attendant qu’une hypothétique solution se dégage, les facultés de psychologie prennent des mesures d’urgence pour parer au plus pressé. Il faut tant bien que mal gérer la pléthore d’inscriptions et éviter une dégradation de la qualité de l’enseignement. »

Pour plus d’informations sur les études de psychologie, voyez les liens plus bas.

Illustration : Ville de Liège

Psychomédia avec source : The Conversation France.
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De nombreux étudiants français refusés en master de psychologie affluent vers la Belgique : pour combien de temps ?

Sans master en France, de nombreux étudiants français en psychologie affluent vers les universités francophones de Belgique à Bruxelles, Liège, Mons ou Louvain, rapporte Le Monde.

A Liège, par exemple, 22 % des étudiants en master sont français, une proportion qui a doublé en deux ans.

En France, depuis 2017, la sélection se fait entre la 3e année de licence et la 1re année de master. La Fédération des étudiants en psychologie (Fenepsy) estime que, sur 3 000 demandes, 400 environ recevraient une réponse positive.

En Belgique, il n’y a pas de sélection autre que la réussite aux examens et pas de discrimination en fonction de la nationalité. Mais plusieurs craignent que ce modèle soit mis en péril par l’afflux de Français.

En cause, des problèmes de locaux et d’encadrement pédagogique. L’organisation des stages notamment est un casse-tête.

S’ajoute au tableau, indique Etienne Quertemont, doyen de la faculté de psychologie, logopédie et sciences de l’éducation de l’Université de Liège, la prise en compte, sur le plan pédagogique, de l’hétérogénéité des auditoires. Les étudiants français arrivent, souligne-t-il, avec un niveau de formation et de préparation parfois très variable en fonction de leur université d’origine.

« Sous le couvert de l’anonymat, un de ces enseignants évoque les différences d’approche entre les facultés belges et certaines de leurs homologues françaises, “encore très marquées, voire beaucoup trop, par l’influence persistante du courant psychanalytique, bien moins présent ici, et où se développent davantage les aspects scientifiques de la psychologie”. »

Les responsables politiques et les recteurs songent à des mesures de contingentement, rapporte Le Monde.

« Confrontés, dans le passé, à un afflux de Français en médecine, en orthophonie, en kiné ou en sciences vétérinaires, les pouvoirs publics ont, selon les disciplines, instauré en 2006 des quotas de 20 % ou 30 % de non-résidents, les inscriptions se faisant après tirage au sort.

Des recours ont été introduits auprès de la justice européenne et pourraient entraîner l’annulation de ces mesures. Invitée à intervenir, la Commission européenne n’a pas trouvé de solution. Certains, à Bruxelles et en Wallonie, envisagent dès lors une autre option : une forte augmentation des droits d’inscription, qui serait compensée par une aide versée aux seuls étudiants belges. »

Master de psychologie : les universités belges débordées par l’afflux d’étudiants français recalés

Pour plus d’informations sur les études en psychologie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Le Monde.
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Master de psychologie : les universités belges débordées par l’afflux d’étudiants français recalés

Depuis l’instauration d’un mécanisme de sélection entre le bac 3 et le master 1 de psychologie en France, le nombre d’étudiants français qui ont décidé de poursuivre leurs études dans les universités francophones de Belgique a explosé.

La Fédération des Etudiants Francophones (FEF) et la Fédération Belge des Psychologues (FBP) tirent la sonnette d’alarme face à cette situation qui a pour conséquences une pénurie des maîtres de stage et promoteurs de mémoires, des auditoires surpeuplés ou encore des étudiants recalés à l’inscription de certains cours.

Le 28 novembre, les étudiants de la faculté des Sciences psychologiques de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), « en colère », ont manifesté pour demander au ministre « de prendre ses responsabilités pour garantir l’accessibilité et la qualité de la formation ».

À l’ULB, les étudiants français sont au nombre de 450, soit six fois plus nombreux que l’an dernier. À l’Université de Mons, le nombre de Français s’inscrivant en master 1 est passé de 27 en 2016-2017 à 218. À l’Université de Liège, leur nombre a doublé l’an dernier, passant à 127 étudiants. À l’Université catholique de Louvain toutefois aucune hausse d’étudiants français n’est constatée.

« Certaines universités françaises n’acceptent en master que 10 % de leur population de Bac 3 », explique Arnaud Destrebecqz, doyen de la Faculté de psychologie à l’ULB.

« À l’université de Reims par exemple, ils n’accepteront plus que 40 inscrits en master 1, alors que 720 étudiants suivent les cours en bac 3 », explique la FEF, relayée par l’Echo.be.

Dans l’attente de solutions, la FEF demande au ministre de l’Enseignement supérieur de dégager une enveloppe financière exceptionnelle à destination des établissements touchés et de créer des incitants pour pousser les praticiens à devenir maîtres de stage.

Aux recteurs, la FEF demande l’engagement de personnel enseignant supplémentaire.

Pour plus d’informations sur les études en psychologie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : FEF, L’Echo.be, 7 sur 7.
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Psychothérapie : les psychologues suisses revendiquent l’autonomie professionnelle par rapport aux médecins (après un master + 5)

En Suisse, les psychologues psychothérapeutes ont remis, le 16 novembre, 3658 lettres au ministre de la Santé « pour exiger que leur profession soit enfin reconnue par l’assurance de base », rapporte un communiqué de presse.

Ils « rappellent leur qualification pour exercer leur activité en toute indépendance ». Car, en réalité, « l’assurance de base les assimile toujours au personnel auxiliaire ».

« Le système actuel de délégation est indigne. Il s’agissait d’une solution transitoire, limitée dans le temps », estime Yvik Adler, coprésidente de la Fédération Suisse des Psychologues (FSP).

Cinq ans après la loi de 2013 qui garantit que seuls les spécialistes ayant obtenu les qualifications professionnelles requises puissent exercer en tant que psychothérapeutes, rappelle-t-elle, « notre profession n’est toujours pas reconnue. L’assurance de base ne finance nos prestations qu’à condition qu’elles soient réalisées sous la supervision d’un médecin. »

Les trois associations professionnelles à l’initiative de cette remise de courrier, la FSP, l’Association Suisse des Psychothérapeutes (ASP) et l’Association Professionnelle Suisse de Psychologie Appliquée (SBAP) demandent depuis longtemps l’abandon du modèle de délégation pour le modèle de prescription.

Dans le modèle de délégation actuel, précise le communiqué, « les psychologues psychothérapeutes exercent leur activité comme employés d’un cabinet médical, sous la supervision et la responsabilité d’un médecin délégant, qui facture les soins à l’assurance maladie ».

Dans le modèle de prescription revendiqué, les médecins prescrivent une psychothérapie et les psychologues « fournissent leurs prestations en toute indépendance et sous leur propre responsabilité, et les facturent directement via l’assurance de base. »

Le communiqué explique :

« En Suisse, les psychologues psychothérapeutes subissent des conditions de travail dégradantes. Après un master en psychologie et une formation postgrade d’au moins cinq ans, ils finissent employés par des cabinets médicaux comme simples auxiliaires », alors que « leurs qualifications et leurs prestations psychothérapeutiques les mettent sur un pied d’égalité avec les médecins spécialistes délégants ».

« Les exigences considérables imposées par la loi en matière de formation de base et de formation postgrade ne sont pas reconnues dans la pratique. »

De plus, le système actuel de délégation ne lèse pas que les professionnels, explique Stephan Wenger, coprésident de la FSP : il « impose de nombreux obstacles dans la prise en charge des malades psychiques. Les délais d’attente s’allongent, ce qui a des conséquences catastrophiques pour les malades. »

Pour plus d’informations sur les services psychologiques publics, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Fédération Suisse des Psychologues.
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Reconnaissance du grade master pour les sages-femmes, infirmiers-anesthésistes et orthophonistes

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Un décret paru au Journal officiel ce mercredi vient de donner le feu vert pour que les formations d’infirmiers-anesthésistes, sages-femmes et orthophonistes soient reconnues au grade de master, ceci afin de permettre une harmonisation des niveaux reconnus dans l’espace européen.

Le décret, signé par la secrétaire d’État chargée de l’Enseignement supérieur, les ministres de l’Éducation nationale et des Affaires sociales permet donc aux sages-gemmes et aux infirmiers-anesthésistes dès l’année universitaire 2014-2015 de voir leur diplôme reconnu au niveau master. Cette reconnaissance interviendra plus tardivement pour les orthophonistes (année universitaire 2017-2018).

Un autre décret, qui sera négocié au printemps, devrait permettre de définir les termes de la revalorisation salariale ainsi que le nouveau statut médical des sages-femmes hospitalières.

La formation des infirmiers anesthésistes reconnues au grade master

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Un Master pour les orthophonistes ! Une juste reconnaissance !

Logo FNO (DR)

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Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et le ministère des Affaires sociales et de la Santé l’ont annoncé ce 25 janvier 2013 : La formation initiale des orthophonistes qui sera mise en place prochainement sera reconnue au grade Master !

Les propositions de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour une formation en 300 ECTS et 10 semestres, propositions issues des travaux menés depuis 2009 par l’ensemble des composantes de la profession ont enfin été validées par la Santé et le gouvernement !

Cette reconnaissance au grade Master est l’aboutissement de l’engagement fort de toutes les composantes de la profession dans les travaux de réingénierie, une reconnaissance qui va lui permettre de poursuivre les évolutions nécessaires à son avenir et à maintenir la qualité des soins délivrés au patient !

La FNO se réjouit et se félicite de cette reconnaissance pour laquelle elle oeuvre depuis 2002 !

La Fédération Nationale des Orthophonistes salue la responsabilité du gouvernement, de la ministre de la Santé et de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche qui ont su s’appuyer sur les éléments objectifs des travaux de réingénierie pour prendre leur décision.

La FNO tient avant tout à remercier tous les orthophonistes, professionnels acteurs de santé, qui l’ont soutenue depuis toutes ces années et sans qui, en l’absence d’un engagement personnel et collectif, une telle reconnaissance n’aurait pas été possible !

La FNO remercie en particulier ses adhérents qui, grâce à leur confiance, à leur adhésion à son projet, ont permis à tous leurs représentants nationaux et régionaux de pouvoir défendre depuis tant d’années ce dossier, inscrit comme majeur dans les orientations de notre organisation syndicale !

La FNO remercie toutes les personnes, toutes les associations de patients, tous les patients qui par leur intervention, leur soutien ont permis d’influer sur les différents décideurs.

La FNO tient encore à remercier tous les élus, nationaux et régionaux, qui, depuis maintenant deux ans, l’ont assurée de leur soutien et sont intervenus pour faire aboutir une décision tant attendue !

– La FNO veillera maintenant à ce que la nouvelle formation des orthophonistes se mette correctement en place et que cette réforme soit une réussite !
– La FNO est dès aujourd’hui prête à travailler avec les ministères concernés et les centres de formation pour que cette réforme de la formation initiale des orthophonistes s’organise dans les meilleures conditions, pour les étudiants et pour les orthophonistes, salariés et libéraux.

Plus d’informations sur www.fno.fr

Ceci est un communiqué de la Fédération Nationale des Orthophonistes (FNO)


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