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Asthme chez l’enfant : les allergènes présents dans le lait maternel responsables ?

Le 14 octobre 2016.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), la sensibilité de certains enfants aux acariens, cause d’allergies infantiles, pourrait être transmise par le lait maternel.

Le lait maternel responsable de la sensibilisation des enfants

Les allergènes d’acariens présents dans le lait maternel favorisaient la sensibilisation des enfants. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée dans Journal of Allergy and Clinical Immunology. Selon ces travaux, le lait maternel serait bénéfique pour l’enfant, mais il contribuerait aussi à les rendre plus sensibles à certains acariens et donc à être plus allergiques.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs de l’Inserm ont cherché la présence ou l’absence, dans le lait de plus de 200 femmes, d’un allergène émanant du principal acarien domestique (Dermatophagoides pteronyssinus ou Der p1). Résultat : deux tiers des femmes examinées étaient concernés. En parallèle, les chercheurs ont évalué le taux d’asthme et de rhinite allergique chez leurs enfants. Et un lien a pu être établi.

Des enfants qui souffrent plus d’asthme et de rhinite

« À l’âge de cinq ans, les enfants nés de mères ayant un terrain allergique et un taux élevé d’allergènes dans leur lait souffraient plus souvent d’asthme et de rhinite que les autres », a expliqué Isabella Annesi-Maesano, auteure principale de cette étude. « Ce qui tend à prouver que les allergènes respiratoires pourraient non seulement sensibiliser les enfants par voie aérienne, mais aussi par voie orale ».

Cette étude vient donc remettre en cause l’idée selon laquelle, nourrir un bébé au lait maternel viendrait le protéger de toute sorte d’allergie. Le lait maternel protège contre certaines allergies mais pas toutes. « Notre conclusion est surprenante, d’autant plus que d’autres travaux ont montré que les allergènes alimentaires présents dans le lait réduisent le risque d’une allergie alimentaire chez l’enfant », ajouté Isabella Annesi-Maesano, dans un communiqué.

Pour en savoir plus : Alimentation du nourrisson : les règles d’or

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2 décès de bébés à l’AP-HP : le lait maternel mis en cause

Le 5 septembre 2016.

La contamination de trois grands prématurés et le décès de deux d’entre eux, dans des services de néonatalogie de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, a entraîné la suspension de la délivrance de lait provenant du lactarium d’Île-de-France.

3 bébés contaminés par la bactérie Bacillus Cereus

On ne sait pas encore si le lait maternel provenant du lactarium d’Ile-de-France, rattaché à l’hôpital Necker, est responsable de la mort de deux bébés à l’AP-HP, mais par précaution, les services de néonatalogie de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris ont préféré ne plus prendre le risque d’en donner aux enfants.

Au mois d’août, deux grands prématurés sont en effet décédés et un troisième a été contaminé par la bactérie Bacillus Cereus. Cette bactérie « fréquemment présente dans l’environnement » « peut avoir des conséquences graves chez certains grands prématurés ou personnes fortement fragilisées », a expliqué l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Ce qui inquiète les médecins, c’est que ces trois bébés contaminés ont été nourris avec du lait provenant du lactarium d’Île-de-France.

Encore aucune certitude sur la nocivité du lait

« À ce jour, les contrôles microbiologiques effectués sur les laits délivrés par le lactarium de Necker ont tous été négatifs », a cependant tenu à préciser l’AP-HP. « Il n’est pas possible d’affirmer que ce lait soit à l’origine des contaminations, mais il n’est pas non plus possible de l’exclure à ce stade. » Le lactarium d’Île-de-France distribue chaque mois environ 700 litres de lait maternel provenant de dons anonymes à une trentaine d’établissements sur tout le territoire.

À la fin de la semaine, la mission d’inspection de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), diligentée, dimanche 4 septembre par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, devrait donner son verdict. Des enquêtes « approfondies » ont été lancées, en parallèle, par l’AP-HP, « pour comprendre les causes des contaminations ».

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Allaitement maternel : moins de 40% des bébés de 6 mois nourris au sein

Photo : ©stock.xchng

Le lait maternel est le premier aliment naturel pour les nourrissons. Il fournit au nouveau-né toutes les calories et les nutriments dont il a besoin pendant les premiers mois de la vie et continue de couvrir la moitié ou plus des besoins nutritionnels pendant le second semestre de vie, et jusqu’à un tiers de ces besoins pendant la deuxième année.

L’allaitement maternel optimal allié à une alimentation d’appoint aide également à prévenir la malnutrition et peut sauver près d’un million de vies d’enfants.

Il contient aussi des anticorps qui aident à le protéger contre les maladies courantes de l’enfance.

Oui mais même si l’allaitement maternel est l’un des moyens les plus efficaces de préserver la santé et d’assurer la survie de l’enfant, moins de 40% des nourrissons de moins de six mois sont allaités exclusivement au sein.

C’est pourquoi l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) veut continuer de promouvoir activement l’allaitement maternel, considéré comme la meilleure alimentation pour les nourrissons et les jeunes enfants.

« Si les mères étaient encouragées à allaiter et soutenues par leurs familles et les services médicaux, de nombreuses vies pourraient être sauvées » a plusieurs rappelé  l’organisation dans un communiqué.

Rappelons que l’OMS recommande l’allaitement au sein exclusif du nourrisson jusqu’à l’âge de six mois et réitère cette année encore son appel aux personnels de santé afin qu’ils mettent en œuvre des mesures pour aider les mères à réussir à allaiter leur enfant et améliorer ainsi la santé et les chances de survie de l’enfant. Ensuite elle recommande d’introduire d’autres aliments, en plus du lait maternel, à partir de l’âge de six mois (180 jours).

Ces aliments seront donnés deux à trois fois par jour entre 6 et 8 mois, puis systématiquement trois à quatre fois fois par jour entre 9 et 11 mois. Entre 12 et 24 mois, on donne aux enfants trois à quatre repas et deux encas nutritifs à la demande entre les repas. L’apport nutritif doit être suffisant, ce qui veut dire comporter suffisamment de calories, de protéines et de nutriments pour couvrir les besoins nutritionnels d’un enfant qui grandit.

Les aliments doivent être préparés et donnés dans de bonnes conditions d’hygiène pour réduire le plus possible les risques de contamination. Pour nourrir un enfant, il faut s’impliquer activement et le stimuler afin de l’encourager à manger.


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