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La médecine par les plantes : une « guérison botanique » est-elle possible ?

Le 25/05/2017

Dans son nouveau rapport (2017), l’Institut de recherche en botanique anglaise Kew Gardens révèle l’existence de 1 730 espèces de plantes médicinales. Il existerait 28 100 espèces de plantes médicinales aux vertus thérapeutiques, dont 1 200 capables de lutter contre le paludisme. 

La médecine par les plantes, une solution trop méconnue 

En Amérique Centrale et du Sud ainsi qu’au sud-est de l’Asie, neuf nouvelles espèces de lianes aux vertus thérapeutiques contre la maladie de Parkinson ont été découvertes. Traitements et préventions du diabète ou autres démences pourraient eux aussi gagner en efficacité grâce aux plantes médicinales. De même, selon le rapport de Kew Gardens, 217 plantes camerounaises et 113 plantes guinéennes seraient capables d’améliorer la santé des patients atteints du paludisme. 

Malgré les progrès qu’elles accordent à la médecine moderne, seules 16 % des plantes médicinales existantes sont citées dans des publications scientifiques. Selon le Dr Gurib-Fakim, il y a peu de plantes médicinales officiellement listées. En effet, elles ont souvent plusieurs dénominations. Cela multiplie les risques de confusions lors de leurs identifications. 

La médecine par les plantes, une avancée menacée 

Les plantes médicinales sont un soutien pour le corps dans le processus de guérison et une solution probable à la problématique de la résistance aux traitements. Toutefois, il ne s’agit pas encore de remplacer les médicaments par les plantes médicinales. Pour cela, les investissements matériels dans les laboratoires et l’organisation de réseaux de recherches multidisciplinaires demeurent nécessaires. 

Selon le rapport de Kew Garden, les plantes médicinales sont menacées par le réchauffement climatique. Il répertorie celles qui pourront être cultivées dans le futur. Ce rapport de Kew Garden fera l’objet d’un symposium organisé le 26 mai 2017. Dr Gurib Fakim, décorée du prix l’Oréal-Unesco pour les Femmes et la Science (2007) et présidente de la République de Maurice (2014), est l’une des intervenantes. 

Marie-Hélène Hérouart

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Voyage spatial : comment Thomas Pesquet va faire progresser la médecine

Le 18 novembre 2016.

Jeudi 17 novembre, à 21h20 (heure de Paris), Thomas Pesquet a décollé de Baïkonour, au Kazakhstan, en direction de la station spatiale internationale (ISS). Un voyage spatial qui va faire progresser la médecine. Voilà comment.

Lutter contre l’ostéoporose

Le voyage spatial de Thomas Pesquet sera déterminant pour faire progresser la médecine. Pendant les six mois, l’astronaute français devrait participer à 200 expériences médicales et biologiques. Ces expériences scientifiques développées par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) devraient notamment aider les chercheurs à mieux lutter contre l’ostéoporose.

Comment cela est-il possible ? « Comme il n’y a pas la gravité, chaque mouvement ne leur demande pas d’effort ce qui fait qu’ils vont perdre du muscle, des os », explique Pierre Boutouyrie, chercheur à l’Inserm, dans les colonnes de 20 minutes. C’est exactement ce qui se passe chez les patients atteints d’ostéoporose. En observant comment les astronautes retrouvent leur masse osseuse lors de leur retour sur Terre, les scientifiques espèrent pouvoir élaborer de nouveaux traitements.

La prévention du vieillissement artériel

Mais ce n’est pas tout. Ce voyage spatial pourrait aider les chercheurs à trouver des solutions dans la prévention du vieillissement artériel « dans la mesure où certaines données préliminaires montrent que la rigidité artérielle augmenterait d’un équivalent de 10 ans environ lors de vols spatiaux courts », expliquent les chercheurs de l’Inserm qui supervisent ces travaux.

Enfin, les astronautes testeront un nouveau modèle d’échographe pilotable à distance depuis la Terre. Cette nouvelle technique devrait permettre d’améliorer la prise en charge des patients dans les déserts médicaux. « On fait des expériences et après, il faut des années pour comprendre quel type d’innovation on a découvert », a expliqué l’astronaute italien Luca Parmitano, au micro d’Europe 1. Nous ne sommes donc qu’au début de l’aventure.

À lire aussi : Ostéoporose et réalités occultées

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La France se remet à la médecine de guerre

La France se met à la médecin de guerre, rapporte Le Figaro. « Depuis novembre, nous avons acquis des réflexes qui augmentent considérablement notre efficacité », rapporte Jean-Pierre Orsini, médecin urgentiste à Paris. Ce qui est le résultat d’« une véritable mutation des secours français depuis quelques mois », rapporte le quotidien.

« Une mutation “nécessaire et encouragée” à travers plusieurs pistes explorées dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015 rendu mardi 5 juillet », souligne le quotidien.

« Parmi les chantiers évoqués par la commission, le plus important concerne la formation des médecins civils aux blessures de guerre. L’objectif étant de les rendre aptes à stabiliser, en quelques secondes, une victime touchée par une balle de kalachnikov. Un point crucial : “Selon les statistiques militaires, quasiment une mort sur deux survient dans les cinq premières minutes et les trois quarts dans la demi-heure”, explique Jean-Pierre Tourtier, médecin chef de la brigade des sapeurs-pompiers. »

Les équipes du Samu sont ainsi régulièrement invitées à travailler les différents gestes grâce à des exercices, encadrés par des médecins militaires, explique Pierre Carli, médecin-chef du Samu de Paris.

Ces entraînements, d’abord cantonnés à la région parisienne, ont été étendus en février aux huit villes accueillant le championnat d’Europe de football. « À terme, nous voulons que toutes les équipes du Samu en France soient capables de faire de la médecine de guerre », explique Pierre Carli.

À leur arrivée sur le site d’un attentat, les équipes du Samu doivent réaliser une tâche complexe : le tri des victimes. Il est possible grâce à la présence de médecins, capables de décider qui sont les personnes dont le pronostic vital n’est pas mis en jeu, les urgences relatives, et celles devant intégrer un hôpital le plus rapidement possible. Les actes médicaux de « damage control », appris lors des entraînements, se concentrent alors sur la deuxième catégorie. »

« L’idéal serait que tous les citoyens connaissent quelques gestes très simples mais précieux pour gagner quelques secondes. C’est dans cette optique que nous avons lancé le “Samedi qui sauve”. Nous développons également des liens avec l’Éducation nationale pour que des cours basiques soient dispensés aux collégiens », explique Pierre Carli. Depuis janvier 2016, plus de 80 000 citoyens sont allés suivre des formations.

Article du Figaro : Le Samu français se met à la médecine de guerre.

Photo : Le Comptoir Voltaire après l’attaque terroriste, le 13 novembre 2015. Source : Wikipédia.

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Nouveau livre : « Corruptions et crédulité en médecine » du Pr Philippe Even

Le Pr Philippe Even, coauteur du « Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux » vient de publier un nouveau livre « Corruptions et crédulité en médecine » avec pour sous-titre « Stop aux statines et autres dangers » (Le Cherche-Midi).

Philippe Even est professeur émérite et ancien vice-président de l’université de Paris-5, ancien doyen de la faculté de médecine Necker et ancien président de l’institut Necker.

Voici le texte de présentation du site du Cherche-Midi :

« Pourquoi les firmes pharmaceutiques fabriquent-elles des maladies qui n’existent pas ?

Comment falsifient-elles les études de centaines de médicaments ?

Comment l’industrie pharmaceutique est-elle devenue la plus riche du monde ?

Les faits ici dénoncés sont violents. Avec l’aide d’un petit nombre de médecins universitaires déloyaux, à sa solde, sans qui elle ne pourrait rien, l’industrie pharmaceutique, devenue la première du monde, engrange des bénéfices colossaux. Infiltrée à tous les niveaux décisionnels nationaux et internationaux, politiques, administratifs, universitaires et médicaux, elle est aujourd’hui, selon l’ONU, hors de tout contrôle.

Ce livre s’appuie sur une analyse complète de la littérature scientifique pour prouver que :

  • le cholestérol est sans danger et les statines – toxique lent – sont inefficaces ;
  • les antiagrégants ruinent la Sécurité sociale ;
  • les nouveaux anticoagulants sont plus ruineux encore, incontrôlables, sans antidote et responsables d’hémorragies mortelles.

Résultat : 15 millions de Français sous ces traitements, 3 milliards d’euros de dépenses inutiles, plus de 1 000 décès par an !

Il faut cesser de les prescrire, et, avec l’accord de son médecin, de les prendre. »

Le site de la FNAC offre, sous la rubrique « Le mot de l’Éditeur », une présentation plus élaborée :

« Par inconscience, naïveté, suivisme, paresse et pour certains, corruption, les médecins, et non l’industrie pharmaceutique », peut-on lire dans la présentation de l’éditeur, « sont les premiers responsables des dérives et scandales concernant les médicaments :

  • 50 % de médicaments inefficaces.
  • 5 % à haut risque.
  • 30.000 morts par an et un scandale national tous les 2 à 3 ans.
  • Ordonnances de 2 à 10 médicaments par consultation.
  • Consommation 1,5 à 2 fois plus élevée que celle des autres pays.
  • 37 milliards d’€ de dépenses, dont 10 à 15 inutiles au seul bénéfice d’une industrie qui, depuis vingt-cinq ans, ne se préoccupe plus de la santé des patients mais exclusivement de ses profits et qui est ainsi devenue de loin la plus rentable du monde, parce qu’elle joue sur les espoirs et les peurs qu’elle suscite en inventant des pseudo-maladies destinées à lui ouvrir de vastes marchés dans les pays riches, alors qu’elle a cessé toute recherche, n’a sorti aucun grand médicament, et ne commercialise plus que des copies ou des médicaments non ou peu utiles vendus à des prix exorbitants.

Cette situation ne peut exister qu’avec la complicité des agences de santé, lentes, incompétentes, irresponsables, noyautées ou corrompues, et surtout avec celle des médecins eux-mêmes. Non pas les généralistes, plus victimes – trop souvent consentantes – que coupables, désinformés pendant leurs études et laissés ensuite aux mains de l’industrie à travers ses visiteurs médicaux, ses journaux, la formation médicale continue que l’État lui abandonne et les recommandations de ses agences téléguidées. Néanmoins, 20 %, plus lucides, y échappent, à travers des associations comme FORMINDEP ou la lecture de Prescrire, seule revue fiable et indépendante que tous devraient lire, mais ne lisent pas.

Or, et c’est l’objet essentiel de ce livre, les vrais responsables de toutes ces dérives sont nos mille cliniciens universitaires, dont le bagage scientifique, contrairement à ce qu’ils prétendent, est extraordinairement réduit, spécialement dans les disciplines liées au médicament et à son évaluation, biochimie, pharmacologie et statistiques. La plupart n’ont pas la moindre idée de la réalité. Ils ne lisent, au mieux, que le titre et la brève conclusion des articles scientifiques et croient s’informer à travers les bavardages de couloir ou les présentations-minute des congrès médicaux, sans jamais remonter aux sources ni faire de lecture critique, attentive, calculette en main, des grands journaux anglo-saxons falsifiés par l’industrie et présentés de façon à la servir. Ces universitaires-là constituent une masse inerte, toujours prête à avaler les couleuvres et convaincus que les médicaments les plus récents et les plus chers sont les meilleurs, alors que c’est malheureusement presque toujours l’inverse.

Le véritable danger vient de 5 % d’entre eux, baptisés leaders d’opinion clé, achetés et inféodés à l’industrie, à coup de contrats personnels, déclarés ou non, d’enveloppes en liquide, en général à l’étranger, et qui atteignent de 20.000 à 500.000 € par an ou plus, selon l’importance des marchés qu’ils assurent à l’industrie dans leur pays. Ils la servent à toutes les étapes du parcours d’un médicament nouveau. Ils cosignent les yeux fermés les articles rédigés par les firmes, les présentent dans les congrès qu’elles financent, déterminent la position des sociétés savantes qui, financièrement, dépendent à 90 % de l’industrie, et sont toujours choisis, à cause de la notoriété médiatique que leur assurent les firmes, comme experts par les agences d’État, imposant ainsi les autorisations de commercialisation (AMM), empêchant les retraits du marché, assurant le remboursement maximal des médicaments et déterminant les recommandations officielles des agences, de telle sorte qu’en pratique, à travers eux, c’est l’industrie qui tient elle-même la plume des médecins prescripteurs.

Ce livre raconte l’histoire des leaders d’opinion clé aux États-Unis ou ailleurs dans le monde et en sélectionne, en France, une trentaine, dans les disciplines représentant les plus grands marchés, cardiologie, cancérologie, rhumatologie et psychiatrie. Pièces en main et nominalement, sont décrites leurs activités au service d’une industrie dont, universitaires et fonctionnaires de l’État, ils sont devenus les employés. »

Psychomédia avec sources : Cherche-Midi, FNAC.
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La médecine familiale principalement au frais des patients d’ici 5 à 10 ans au Québec ?

Des défenseurs du système public et des tenants du privé estiment que la médecine de famille au Québec se fera « principalement dans le privé, aux frais des patients, dans un horizon de cinq à dix ans », rapporte la journaliste Jessica Nadeau dans Le Devoir. « Et c’est le gouvernement qui (…) pousse dans cette direction ».

« Les médecins sont plus nombreux que jamais cette année à se désaffilier de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). (…) Si certains n’y voient qu’un épisode passager lié à l’insatisfaction provoquée par les réformes du ministre de la Santé, Gaétan Barrette, ils sont de plus en plus nombreux à y voir une accélération d’un mouvement inexorable vers la fin du public en première ligne. »

« La population se fait encore berner parce qu’il n’y en aura plus, de système public en première ligne, dans cinq ans », estime le Dr François-Pierre Gladu, président de l’Association des jeunes médecins du Québec.

Pour le Dr Marc Lacroix, fondateur des cliniques privées qui portent son nom, « en première ligne, c’est écrit dans le ciel que dans dix ans, peut-être même cinq, la bonne majorité des médecins vont travailler au privé. »

Pour le Dr Gladu, le Québec se dirige vers un système de santé à l’américaine, en vidant tranquillement le réseau public de ses ressources, médecins et infirmières.

« L’érosion graduelle du système : c’est encore la meilleure façon de faire accepter à la population de payer pour des services qu’elle paie déjà à travers ses impôts, notent plusieurs observateurs du milieu de la santé », rapporte la journaliste.

« On voit qu’on est arrivé aux limites de la capacité du système public à couvrir tout ce qui est demandé en services de santé », constate la présidente de l’Association médicale du Québec (AMQ), la Dre Yun Jen. « Donc, quand on parle de limite de capacité du système public, nécessairement, cela implique que le privé va prendre plus de place, si la tendance se maintient ».

Selon l’AMQ, il faut « faire le ménage » et s’attaquer au surdiagnostic pour se concentrer sur ce qui est médicalement requis, ce qui permettrait d’économiser entre 18 et 39 % du budget. Sans quoi « la tendance va se maintenir », les coupes budgétaires vont continuer d’asphyxier la première ligne et on va « accentuer le phénomène de système à deux vitesses », dans lequel les plus nantis peuvent avoir accès à des services plus rapidement dans le privé.

L’intention du ministre d’ajouter un amendement dans le projet de loi 20 pour normaliser les frais accessoires facturés par les cliniques est un « exemple parfait du fait que nous sommes en train d’accepter, ou de normaliser, un financement privé (…) sans qu’il y ait de débat public (…) », ajoute-t-elle.

Article du Devoir (Jessica Nadeau) : La médecine familiale dans la spirale du privé

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L’ophtalmologie : spécialité préférée des étudiants en médecine

Ophtalmo, radiologie, dermatologie et cardiologie : en tête des spécialités choisis par les étudiants

Le rapport 2013 de la Direction de la recherche, des études de l’évaluation et des statistiques (Drees) vient d’établir que l’ophtalmologie était la spécialité préférée des étudiants en médecine, devant la radiologie, la dermatologie ou encore la cardiologie également dans le peloton de tête.

Les futurs internes admis aux épreuves classantes nationales (ECN) ont donc choisi en premier choix l’ophtalmologie, suivie de près par la radiologie, la dermatologie et la cardiologie, des disciplines dont le mode d’exercice est en général libéral.

A l’opposé, la psychiatrie, la médecine générale ou encore la médecine du travail très mal classées en terme d’attractivité arrivent en queue de peloton et plusieurs postes dans ces spécialités restent vacants.

Avec une différence entre ces trois domaines de la médecine. En 2012, par exemple, sur les 3799 postes de généralistes disponibles, seulement 168 ont été vacants, ceci s’expliquant par le fait que la médecine générale parvient à recruter « à tous les niveaux de classement » en raison du nombre de postes à pourvoir important.

Une différence est également perceptible dans la répartition des choix entre les hommes et les femmes futurs médecins. 3/4 de femmes se tournent en effet plutôt vers la gynécologie ou la pédiatrie, tandis que les hommes choisissent plutôt la médecine nucléaire, la neurochirurgie ou l’anesthésie-réanimation.

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Alliance entre facs de médecine de l’UPMC et UPEC

L’UPMC et l’UPEC coopèrent dans le domaine de la santé. Pour la première fois, deux facultés de médecine mettent en place une coopération dans le domaine de la santé au sein du Collegium Galilée.

Les facultés de médecine de l’université Pierre et Marie (UPMC) et de l’université Paris-Est Créteil (UPEC) s’apprêtent à devenir partenaires pour optimiser leurs missions de recherche et de formation. La convention Galilée sera signée, lundi 2 décembre 2013, par Jean Chambaz et Luc Hittinger, présidents de l’UPMC et de l’UPEC et par Serge Uzan et Jean-Luc Dubois-Randé, doyens des facultés de médecine de l’UPMC et de l’UPEC. « Ce Collégium sera un lieu de confrontation d’idées, d’élaboration de stratégies innovantes ou efficientes s’inscrivant dans une recherche de cohérence territoriale et où la dimension d’acteur de soins de l’université prendra tout son sens » déclarent les doyens.

La signature aura lieu en présence de Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, Loïc Capron, président de la Commission Médicale d’Etablissement Centrale de l’AP-HP, Claude Evin, directeur général de l’Agence Régionale de Santé d’Île-de-France de l’AP-HP, Jean-Marie Le Guen, adjoint au maire de Paris, président du Conseil de surveillance de l’AP-HP, Yves Levy, conseiller de la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et Djillali Annane, conseiller de la ministre des Affaires Sociales et de la Santé.

Renforcer des filières de soins structurées En créant le lien entre leur structure de soins, de formation et de recherche de leur faculté de médecine, ce partenariat permettra de développer des filières de soins structurées allant des médecins généralistes aux services de soins spécialisés.

Un impact territorial, national et international fort. Sur le plan territorial, l’objectif sera de répondre au mieux aux nouveaux enjeux de l’enseignement supérieur. Le Collegium permettra de renforcer au niveau européen et international, l’accueil des étudiants étrangers par un accueil commun éventuel des deux facultés etd’engager une réflexion sur l’opportunité de doubles diplômes en lien avec des universités étrangères.

Dans le domaine de la recherche, la convention permettra de proposer des réponses communes aux appels à projets nationaux, européens et internationaux en montant des projets interdisciplinaires et interuniversitaires et en développant des des plateformes communes tout en coopérant en matière en veille scientifique.


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Nobel de médecine 2013: le corps humain vu comme une petite usine

Les responsables de la communication de l’Institut Karolinska, chargé chaque année de décerner le Nobel de médecine, n’ont pas résisté aux joies de la métaphore filée au moment de justifier le prix 2013.

Une métaphore à base de transports, faite de cargos, de docks et de livraisons à la bonne place et à la bonne heure. Il suffit pour cela d’un peu d’imagination et de transformer chaque cellule, élément unitaire du vivant, en une usine productrice et exportatrice de molécules.

Les Américains James E. Rothman (63 ans) et Randy W. Schekman (65 ans), associés à l’Allemand Thomas C. Südhof (58 ans), sont descendus dans cette usine pour mieux en comprendre les règles de fonctionnement. Armés des puissants outils de la biologie moléculaire, ils ont radicalement renouvelé la lecture, essentiellement descriptive, qu’avaient pu en faire les biologistes du siècle précédent.

Un paysage dynamique

Leurs travaux ont ainsi permis de brosser un paysage dynamique là où l’on ne percevait qu’un agencement d’organites et de molécules. Ce paysage a aussi gagné en cohérence: il englobe désormais un vaste panorama industrieux allant de l’action des gènes (constitutifs du patrimoine héréditaire de chaque individu végétal, animal ou humain) jusqu’aux mécanismes d’octroi et d’exportations aux frontières cellulaires. Comprendre tout cela nécessitait de décrypter une vaste réseau de signaux intra et intercellulaires, ce que sont parvenus à faire les trois chercheurs.

Leur meccano est aussi riche que coloré. C’est une organisation fine et changeante comportant de multiples compartiments ou organites. Elle enregistre les commandes venues de plus haut et assure les réglages énergétiques. Puis, autant que de besoin et selon les territoires, la production d’hormones, de neurotransmetteurs, de cytokines ou d’enzymes.

Des vésicules-cargos se chargent des premiers déplacements intra-cytoplasmiques de marchandises. Puis ces dernières sont conditionnées pour passage à travers les canaux de la barrière membranaire, avant d’être livrées à des distances parfois considérables au sein de l’organisme pluricellulaire.

Impact dans le traitement de maladies

Après avoir été déjà tous trois récompensés ces dernières années par le prestigieux Prix Lasker, Rothman, Schekman et Südhof voient donc aujourd’hui leurs travaux être récompensés du Nobel de physiologie et de médecine. C’est dire que leurs recherches ont eu (et auront) un impact dans la compréhension et le traitement de certaines maladies affectant l’espèce humaine. Le tout sous le contrôle non exclusif des gènes et des contrôleurs nerveux.

Filant toujours sa métaphore productiviste, le service communication du jury Nobel explique que toute forme de perturbation du système (erreurs dans la prise de commande, surproduction, mouvements de grève, période de chômage, blocage en aval des circuits de production…) peut se traduire en crise et en douleurs. Il s’agit notamment ici du diabète insulinodépendant, des maladies neurologiques ou de dérèglements plus ou moins graves de nature immunologique. Autant de pathologies pour lesquelles des thérapeutiques pourront être trouvées en parvenant à retrouver une production débarrassée de ses éléments perturbateurs pathologiques.

«Faute d’une organisation merveilleusement précise, la cellule sombre dans le chaos», fait valoir le jury Nobel, démontrant ainsi qu’il est toujours capable de s’émerveiller devant l’organisation du vivant. Ce qui, somme toute, est assez rafraîchissant.

Jean-Yves Nau

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Trop d’examens médicaux selon l’Académie de Médecine

carte-vitale2012Trop d’examens médicaux, dont certains sont parfois inutiles, sont réalisés chaque année en France. Tel est le message délivré par l’Académie de Médecine dans son rapport « Améliorer la pertinence des stratégies médicales ».

« Si les progrès sont constants et souvent spectaculaires, l’inflation des dépenses est continue » mettent en garde les sages de l’Académie.

Leur bilan sans concession entend dénoncer ces trop nombreuses dérives qui sont une  » source d’inflation de dépenses pour la collectivité » et n’apportent pas de « bénéfices aux patients ».

L’Académie déplore par exemple les bilans de santé gratuits qui ne modifient ni la morbidité ni la mortalité,  l’inutilité des examens biologiques répétés, la banalisation des échographies réalisées parfois sans recherche spécifique et le recours un peu trop systématique aux ordonnances de médicaments, à l’imagerie lourde ou bien encore à certaines interventions chirurgicales.

Sont également pointés du doigt le principe de précaution et le risque de judiciarisation souvent mis en avant pour justifier la multiplication des actes afin de faire face à d’éventuels recours juridiques.

Autre crainte le consumérisme médical, une tendance de plus en plus forte au sein de la population qui peut se traduire par des formules du type « j’ai payé, j’y ai droit » ou par une exigence de rapidité qui peut précipiter certaines prescriptions sans une évaluation sérieuse de leur pertinence.

L’intégralité de ce rapport qui comporte notamment de nombreuses recommandations sur le sujet est à découvrir ici (document en version PDF)


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