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Les médecins français assistent au retour de nombreuses maladies oubliées

Les médecins français assistent au retour de nombreuses maladies oubliées

Le 10 septembre 2018.

La gale, le scorbut ou encore le choléra. Autant de maladies dont vous pensiez sans doute qu’elles avaient disparu. Et pourtant, elles sont de retour, en France, ou juste à côté.

La tuberculose n’a jamais réellement disparu de France

On les croyait oubliées, elles reviennent pourtant sur le devant de la scène et font aujourd’hui bien parler d’elles. Des maladies, pourtant disparues dans les pays industrialisés, sont de plus en plus recensées dans les hôpitaux. Un phénomène mis en lumière mercredi 5 septembre dernier, lorsqu’un avion en provenance d’Algérie a été immobilisé pendant plusieurs heures, afin que les services sanitaires vérifient l’état de santé d’un enfant suspecté d’être atteint du choléra.

Fort heureusement, le choléra n’est pas encore arrivé en France. Mais en Algérie, il a déjà fait deux morts cette année et le nombre de malades progresse. La tuberculose n’a, pour sa part, jamais totalement disparu de France. La prévalence de la maladie n’est qu’en légère baisse dans l’Hexagone et, selon des chiffres de Santé Publique France, on compte 7,1 cas pour 100.000 habitants.  

500 nouveaux cas de gale par jour en France

La France est encore épargnée par le scorbut. Et pourtant, de nombreuses études ont déjà fait état de la réapparition de cette maladie dans des régions développées du globe. C’est le cas pour le Canada, les États-Unis ou encore l’Australie. Cette maladie, que les marins, qui passaient de longs mois en mer, développaient en raison d’une carence en vitamine C, est aujourd’hui l’une des désastreuses conséquences de la malbouffe.

La gale, maladie synonyme de pauvreté, a récemment connu un véritable pic de croissance en France. Cette maladie infectieuse, qui se transmet par contact dans des lieux de promiscuité, comme les écoles ou les maisons de retraite, est en forte augmentation depuis 2009. Actuellement, on compterait 500 nouveaux cas par jour en France.

Gaëlle Latour

À lire aussi Des cas de scorbut diagnostiqués dans plusieurs pays

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Infarctus : meilleure survie avec les femmes médecins, surtout chez les patientes

Le taux de survie est plus élevé chez les personnes qui subissent une crise cardiaque (infarctus) lorsqu’elles sont traitées dans une urgence d’hôpital par un médecin femme, selon une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

La différence est particulièrement marquée chez les patientes.

Laura Huang de l’Université Harvard et ses collègues ont analysé les données concernant 582 000 cas de crise cardiaque (infarctus) survenus entre 1991 et 2010.

Pour les patients traités par des femmes médecins, la disparité entre les genres dans les taux de survie était d’environ 0,2 % : 11,8 % des hommes sont morts, comparativement à 12 % des femmes.

Cependant, pour les patients traités par des médecins masculins, l’écart de survie atteignait 0,7 %, soit 3,5 fois plus : 12,6 % des hommes sont décédés comparativement à 13,3 % des femmes.

« Nos travaux corroborent des recherches antérieures qui montrent que les femmes médecins ont tendance à produire de meilleurs résultats pour les patients que les hommes », souligne Seth Carnahan de l’Université de Washington à St. Louis, coauteure. (À l’hôpital, meilleure survie chez les 65 ans et + avec les femmes médecins)

La présente étude montre toutefois que l’avantage d’être traitée par une femme médecin est particulièrement marqué pour une patiente, ajoute-t-elle.

Le taux de survie des femmes augmentait avec la proportion de femmes médecins à l’urgence, en particulier si le médecin traitant était un homme. L’effet de « biais masculin » diminuait aussi lorsque les médecins masculins avaient traité plusieurs patientes.

Ces facteurs suggèrent que des programmes de formation enseignant comment les hommes et les femmes peuvent présenter les symptômes différemment pourraient améliorer les résultats pour les patientes, souligne Mme Carnahan.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Washington University in St. Louis, PNAS.
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Les médecins pourront désormais faire un peu de publicité

Les médecins pourront désormais faire un peu de publicité

Le 22 juin 2018.

Le Conseil d’État souhaite permettre aux professionnels de santé de faire un peu de publicité. Mais qu’est-ce que cette mesure va changer concrètement ?

Possibilité de mettre en avant ses compétences

Permettre aux médecins mais également aux kinésithérapeutes, aux chirurgiens-dentistes, aux infirmiers ou encore aux sages-femmes et aux podologues de faire de la publicité, c’est ce que souhaite le Conseil d’État. Dans une proposition, rendue publique, l’institution « propose de supprimer l’interdiction générale de la publicité directe ou indirecte et de poser un principe de libre communication des informations par les praticiens au public ».

Actuellement, l’article 19 du code de la santé publique interdit aux professionnels de santé de faire de la publicité et de donner aux locaux dans lesquels ils travaillent une apparence commerciale. Mais cela pourrait bien changer. Selon Bruno Bachini, rapporteur général de ce texte, les médecins pourraient, dans un futur proche, « communiquer des informations sur leurs compétences, leur matériel, leur parcours personnel, leur accessibilité, leur capacités linguistiques ».

Mieux informer les patients

Le Conseil d’État invite ainsi le gouvernement à faire adopter une mesure allant dans ce sens. Une mesure qui permettrait de mieux informer les patients. « Selon une étude récente, 35% des personnes âgées de moins de 35 ans et 26% de l’ensemble de celles susceptibles d’être soignées renonceraient aux soins, faute de savoir à qui s’adresser ou comment s’orienter », note l’institution.

Mais ce n’est pas le seul objectif. Le Conseil d’État veut lutter plus efficacement contre une certaine concurrence déloyale. « Il y a des kinésithérapeutes qui souhaiteraient communiquer davantage vers le grand public mais qui ne peuvent pas le faire », ce qui n’est pas le cas des ostéopathes, explique Frédéric Srour, membre du Conseil National de l’Ordre des Kinésithérapeutes, au micro d’Europe 1. « Il y a donc une concurrence déloyale qui entretient une démarche commerciale de la santé ». 

Marine Rondot

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Vu du foie, le vin est bien un alcool comme un autre, répliquent 9 médecins à Macron

En termes de toxicité, les effets sur la santé ne dépendent pas du type d’alcool, que ce soit du vin, des spiritueux ou de la bière, ce qui compte, c’est la quantité d’alcool, soulignent neuf médecins dans une tribune publiée le 5 mars dans Le Figaro

Ils soutiennent ainsi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, dans sa prise de position sur l’alcool et le vin, le 7 février, sur France 2 :

« Zéro différence du point de vue du foie… C’est exactement la même chose de boire du vin, de la bière, de la vodka ou du whisky. (…) On a laissé penser à la population française que le vin serait protecteur, qu’il apporterait des bienfaits que n’apporteraient pas les autres alcools. C’est faux scientifiquement, le vin est un alcool comme un autre. »

« La ministre s’est trouvée bien seule dans un gouvernement qui nie les évidences scientifiques et se montre plus sensible aux intérêts de l’alcool qu’à l’intérêt général », écrivent-ils.

« En marge du Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron, en déclarant boire du vin midi et soir et en affirmant qu’“il y a un fléau de santé publique quand la jeunesse se soûle à vitesse accélérée avec des alcools forts ou de la bière, mais ce n’est pas avec le vin”, montre clairement son soutien à la filière vinicole. En rappelant qu’il a “porté une loi permettant la publicité sur l’œnotourisme” et en affirmant que tant qu’il sera président “il n’y aurait pas d’amendement pour durcir la loi Évin”, il laisse planer la menace d’un affaiblissement de ce qui reste d’une loi qu’il a déjà largement contribué à affaiblir. »

Mais, poursuivent les signataires :

« La consommation française de boissons alcoolisées, bien qu’en diminution depuis un demi-siècle, reste l’une des plus fortes d’Europe avec 12 litres d’alcool pur consommés par adulte annuellement, soit 26 grammes par jour (2,6 verres à 10 grammes d’alcool le verre) ; en fait, les 3/4 de la population consomment moins de 2 verres par jour, mais le 1/4 restant boit 75 % de l’alcool commercialisé en France ; par voie de conséquence, la quantité d’alcool bue par ces usagers est très importante, loin de toute “modération” ; le vin représente près de 60 % de la consommation d’alcool ; l’alcool tue près de 50 000 personnes par an et est la seconde cause de cancers après le tabac ; l’alcool, notamment le vin, est à la source de violences familiales, conjugales et de violences sur la voie publique, de “binge drinking”, d’une part importante des affections mentales, des suicides et de la mortalité accidentelle et routière. »

Les élus et le gouvernement, écrivent-ils, « auront la lourde charge de s’attaquer au tabou de l’alcool en élaborant puis en adoptant un plan national alcool. » Le débat doit s’affranchir des intérêts particuliers et des lobbys qui interviennent notamment au sommet de l’État, soulignent-ils.

Les signataires sont :

  • Bernard Basset, vice-président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (Anpaa).
  • Amine Benyamina, professeur de psychiatrie et d’addictologie université Paris-XI.
  • Gérard Dubois, professeur de santé publique, Académie de médecine.
  • Irène Frachon, pneumologue, Brest.
  • Serge Hercberg, professeur de nutrition, université Paris-XIII.
  • Catherine Hill, épidémiologiste.
  • Albert Hirsch, professeur de pneumologie, université Paris-VII, administrateur de la LNCC.
  • Michel Reynaud, professeur de psychiatrie et d’addictologie, université Paris-XI, président du Fonds action addiction.
  • Nicolas Simon, professeur de médecine Marseille, président de l’Anpaa.

Tribune dans Le Figaro : Vu du foie, le vin est bien de l’alcool !

Pour plus d’informations sur, voyez les liens plus bas.

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Antibiotiques : une surconsommation qui inquiète les médecins

Antibiotiques : une surconsommation qui inquiète les médecins

Le 2 février 2018.

Dans les colonnes du Parisien, des médecins et associations de patients, comme la Fédération française des diabétiques, ont décidé de tirer la sonnette d’alarme sur la surconsommation des antibiotiques par les Français.

Des bactéries qui résistent aux antibiotiques

Ce n’est pas la première fois que des professionnels de santé alertent sur la nécessité de ne prendre des traitements antibiotiques uniquement quand cela est nécessaire. Dans les colonnes du Parisien, de nouveaux, des médecins et associations de patients ont décidé de tirer la sonnette d’arme car certains comportements sont devenus très inquiétants. Selon eux, dans 30% des cas, la prescription d’antibiotiques est inadaptée à la maladie diagnostiquée.

Ce constat s’appuie sur les résultats d’une étude réalisée par Sirius Health en décembre dernier. Selon ces travaux, les infections urinaires qui récidivent, les plaies qui ne cicatrisent pas, les troubles intestinaux à répétition, sont le résultat d’une surconsommation d’antibiotiques qui rend résistantes les bactéries. « L’antibiorésistance remet en question la capacité à soigner les infections, même les plus courantes », notent-ils.

Changer nos comportements

Mais à quoi est due cette surconsommation d’antibiotiques ? Plusieurs facteurs sont évoqués. Il y a tout d’abord ces médecins qui prescrivent des antibiotiques alors qu’ils n’ont pas vérifié si le mal dont souffre leur patient est d’origine virale ou bactérienne. Ceux qui prescrivent des antibiotiques « par précaution » pour éviter qu’une situation ne dégénère. Il y a aussi ces parents qui stoppent les traitements antibiotiques de leurs enfants, une fois les symptômes de la maladie disparus.

Quand un médecin prescrit un traitement antibiotique, il faut respecter scrupuleusement la posologie et le nombre de jours pendant lesquels on doit le suivre. Une fois le traitement terminé, on rend les médicaments qui n’ont pas servi à la pharmacie. On ne prend en aucun cas le risque de les donner à un ami qui aurait les mêmes symptômes. Ce qu’il faut, selon ces médecins, c’est changer nos mentalités. Les antibiotiques ne doivent jamais être pris à la légère

Marine Rondot

Antibiorésistance : un espoir grâce à une baie ancestrale d’Amérique du Sud

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Une grande majorité des Français fait confiance aux médecins

Une grande majorité des Français fait confiance aux médecins

Le 23 octobre 2017.

Selon une enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), qui dépend du Ministère des Solidarités et de la Santé, les Français font confiance à leur médecin généraliste.

Les médecins sont appréciés des Français

En cas de soucis de santé, le médecin généraliste reste un recours pour un très grand nombre de Français. C’est ce qui ressort d’une vaste enquête menée par la DREES. Selon ces travaux, « plus de huit personnes sur dix sont satisfaites de la qualité des soins offerts par les médecins généralistes (88 %) et par les médecins spécialistes (81 %) ». En règle générale ils apprécient le niveau d’information et le temps accordé par leur médecin.

Cette appréciation n’est cependant pas la même selon le niveau de vie. « 6 personnes sur 10 parmi les ouvriers et les retraités n’ont confiance qu’en leur médecin en ce qui concerne l’information sur la santé », notent les auteurs de cette enquête. « Il en est de même pour les personnes qui ont un niveau de vie inférieur à 900 € par mois ». Plus le niveau de vie des patients est élevé, plus la confiance à l’égard des médecins est importante.

Un problème d’accessibilité de certains médecins

Les Français sont aussi nombreux à pointer du doigt certains dysfonctionnements notamment en matière de dépassements d’honoraires et d’accessibilité. 29 % des personnes interrogées estiment en effet qu’il n’y a pas assez de médecins généralistes près de chez eux. Et 47 % peinent à trouver un spécialiste. Les ophtalmologues seraient les spécialistes les plus difficiles à trouver. 

Mais on aimerait également avoir plus de pédiatres, de gynécologues et de psychiatres près de chez soi. Résultat, en cas de pépin de santé, 1 Français sur 5 (19 %) pratiquera l’auto médication et 15 % iront chercher des informations ailleurs que chez le médecin, sur Internet la plupart du temps. « L’auto médication et la recherche de conseils en dehors du système de soins » sont des habitudes très répandues, « en particulier des plus jeunes », précise la DREES. 

Marine Rondot

Lire aussi : À quelle fréquence faut-il aller voir son médecin ?

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Les médecins retrouvent 27 lentilles dans son œil !

Les médecins retrouvent 27 lentilles dans son œil !

Le 17 juillet 2017.

En Angleterre, des médecins ont fait une découverte pour le moins insolite : 27 lentilles se cachaient dans l’œil d’une patiente qu’ils opéraient sans que cela ne semble la gêner outre-mesure.

Une accumulation de lentilles dans un œil

Une femme britannique de 67 ans a été prise en charge à l’hôpital de Solihull, près de Birmingham, pour une cataracte. Mais pendant l’opération les chirurgiens ont remarqué une masse bleue dans l’œil de leur patiente. Ils ont regardé de plus près et ont découvert pas moins de 17 lentilles agglutinées et, plus loin encore, 10 lentilles supplémentaires cachées dans l’œil. Ce qui les a alors interpelés, c’est que la patiente ne semblait pas en souffrir.

Cette sexagénaire n’a en effet jamais souffert de gêne ou d’infection. Elle avait uniquement déclaré qu’elle ressentait une certaine sécheresse dans l’œil en question mais elle ne s’inquiétait pas et mettait cela sur le compte de son âge avancé. Selon nos confrères de la revue médicale BMJ, la patiente aurait confié ressentir beaucoup moins d’inconfort après l’opération. On veut bien la croire !

Importance de l’accompagnement des patients

« Aucun d’entre nous n’avait jamais été confronté à une telle expérience », a confié Rupal Morjaria, l’ophtalmologiste qui a fait la découverte, dans les colonnes de la revue Optometry Today. « C’était une masse tellement grosse. Toutes les lentilles étaient collées ensemble. Nous avons été très surpris de voir que la patiente ne s’en rendait pas compte, car cette accumulation de lentilles a dû provoquer un bon nombre d’irritations ».

Cela faisait 35 ans que cette femme portait des lentilles, mais apparemment elle ne se rendait que très rarement chez l’ophtalmologiste. Or le suivi des patients, notamment à partir d’un certain âge, est capital selon Rupal Morjaria qui croit que la médiatisation de cette histoire pourra pousser certaines personnes à prendre rendez-vous chez un spécialiste. Cette patiente a eu de la chance, elle aurait en effet pu contracter une infection sévère ou perdre la vue. 

À lire aussi : Contactologie : quand et pourquoi consulter un contactologue 

Marine Rondot

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Burn-out : former les médecins pour accompagner les patients

Burn-out : former les médecins pour accompagner les patients

25/05/2017

Le syndrome d’épuisement professionnel, appelé plus communément burn-out, touche de plus en plus de salariés. C’est pourquoi la Haute autorité de santé (HAS) a décidé de mieux former les médecins à accompagner les patients.

Le syndrôme d’épuisement professionnel fait l’objet d’une fiche mémo de l’HAS

L’an passé, l’Académie de la Médecine a souligné que la problématique du syndrome d’épuisement professionnel ne devrait pas être gérée uniquement par le ministère du Travail. En réaction, l’ancienne ministre de la santé, Marisol Tourraine, avait saisi l’HAS. Le 22 mai 2017, l’HAS a donc publiée une fiche mémo contenant des recommandations relatives aux burn-out.

Le burn-out est un épuisement physique, mental et émotionnel causé par un investissement prolongé dans une situation de travail difficile à supporter. En cause, la nature même du travail permettant de qualifier une pénibilité de l’emploi ou des conditions de travail ardues. Ainsi, les soignants sont les travailleurs les plus facilement touchés par le burn-out. 

Le syndrôme d’épuisement professionnel n’est pas reconnu comme une maladie mentale 

Si le burn-out n’est pas encore officiellement reconnu comme une maladie mentale, il provoque des symptômes qui en sont proches. Le travailleur atteint d’un burn-out manque d’énergie, développe des problèmes de concentration et se révèle facilement irritable. Pour l’HAS, il est primordial d’accompagner le retour au travail des victimes du burn-out. Des rendez-vous avec le médecin du travail sont possibles à l’initiative du patient.

Parmi les causes de la multiplication du syndrome d’épuisement professionnel, le rapport de la mission d’information, présenté par la commission des affaires sociales à l’Assemblée Nationale, dénonçait l’inquiétante dégradation des conditions du travail : « La démarche de compression des coûts de production devient une course sans fin, et la compétitivité le maître mot de toutes les politiques économiques, aux dépens des éléments constitutifs du travail. » Un reproche pourrait donc être porté à la fiche mémo de l’AS : elle se concentre sur les causes externes (prises en charge médicales) du burn-out, sans vraiment en aborder les cause internes, afin d’en prévenir déclenchement. 

Marie-Hélène Hérouart

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Les plus pauvres seraient aussi les plus mal soignés par les médecins

Les plus pauvres seraient aussi les plus mal soignés par les médecins

Le 5 avril 2017.

Une enquête du Défenseur des droits montre que les Français qui vivent dans une situation précaire, notamment ceux qui sont porteurs de la carte CMU-C, seraient moins bien accueillis par les médecins.

De nombreux préjugés circulent sur les porteurs de la carte CMU-C

Les médecins sont accusés d’adapter leur comportement en fonction de la situation sociale de leurs patients. Une enquête du Défenseur du droit, publiée lundi 3 avril 2017, révèle que de nombreux praticiens useraient de stratégies pour accueillir moins de patients vivant en situation de précarité, et notamment ceux qui sont porteurs de la carte CMU-C (Couverture maladie universelle complémentaire).

Pour parvenir à ce constat, les auteurs de ce rapport ont observé plusieurs médecins pendant toute la durée de l’étude, et ont noté de nombreuses entorses à l’article L. 1110-3 du code de la santé publique qui qualifie le caractère illégal de ces manœuvres : « aucune personne ne peut faire l’objet de discriminations dans l’accès à la prévention ou aux soins ».

Le Défenseur du droit demande un recensement des médecins qui augmentent leurs honoraires pour certains patients

Et pourtant, dans les faits, de nombreux médecins associent ces patients à des préjugés, notamment des « soupçons de fraudes et de la surconsommation de soins », révèle le Défenseur des droits dans un communiqué. « Les discriminations peuvent prendre la forme d’un refus, de refus isolés, ou de pratique systématique du cabinet. Elles peuvent aussi s’exprimer de manière plus insidieuses : réorientation systématique d’un patient vers un autre praticien ou à l’hôpital, des délais d’attentes anormalement longs, forme d’entente entre praticiens de ne pas s’adresser des bénéficiaires de la CMU-C, de l’ACS ou de l’AME ».

Et pour aggraver encore la situation, les médecins se plaignent de ce que les consultations de ces patients porteurs de la carte CMU sont mal remboursées par l’Assurance maladie. Pour pallier à cette situation, le Défenseur des droits préconise, entre autre, une définition plus stricte du refus de soins par la loi et un recensement des praticiens qui affichent des dépassements d’honoraires aux porteurs de la carte CMU-C ou ACS.

Sybille Latour

À lire aussi : Dentiste : 9 Français sur 10 souhaitent un plafonnement des tarifs

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Certains médecins refusent de soigner les patients pauvres

 Certains médecins refusent de soigner les patients pauvres

Le 6 février 2017.

Certains médecins n’hésitent pas à afficher clairement leur refus de prendre en charge des patients bénéficiant de l’Aide médicale de l’État (AME) ou de la couverture maladie universelle (CMU). Un comportement dénoncé par l’Ordre des médecins.

Refus de soigner les patients bénéficiant de l’AME ou de la CMU

Certains médecins refuseraient de soigner les patients pauvres. C’est en tout cas ce que dénonçaient, début janvier, trois associations : La Fédération des acteurs de la solidarité, le Collectif interassociatif sur la santé et Médecins du monde. Afin de mettre un terme à ces « pratiques illégales et discriminatoires de refus de soins », elles avaient saisi le Défenseur des droits, Jacques Toubon.

Les associations pointaient du doigt spécifiquement douze médecins et dentistes. À côté de leurs noms, sur Doctolib, un site de prise de rendez-vous médical sur Internet, était affiché : « pas de CMU acceptée ». Cette mention serait proprement illégale dans la mesure où la loi oblige les médecins à soigner les patients bénéficiant de l’AME ou de la CMU, et à leur appliquer les tarifs conventionnés, sans dépassements d’honoraires.

Un comportement inacceptable selon l’ordre des médecins

« Un tel comportement est absolument inacceptable, tant sur le plan déontologique que moral », a fait savoir, jeudi 2 février, l’Ordre des médecins, dans un communiqué. L’Ordre a par ailleurs annoncé qu’il allait « saisir les chambres disciplinaires de plaintes à l’encontre de ces médecins ». Un avis encouragé par le Défenseur des droits sur son site Internet qui dénonce avec fermeté les « refus de soins illégaux auxquels sont exposés les bénéficiaires de la CMU-C, de l’Aide à la complémentaire santé (ACS) et de l’AME ».

De son côté, Jean-Paul Ortiz, le patron des syndicats médicaux français, a condamné ces refus mais a cherché à les expliquer : « Beaucoup prennent un rendez-vous chez leur médecin et ne viennent pas », a-t-il estimé au micro d’Europe 1. « Ce sont des populations défavorisées qui n’ont pas ces attitudes de bonne organisation dans leur vie quotidienne ou qui n’ont pas ces réflexes-là. »

Marine Rondot

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