Archives par mot-clé : médicaments

Médicaments : attention aux achats à l'étranger

A l’occasion de vacances d’été, une campagne de sensibilisation sur la consommation de médicaments à l’étranger vient d’être lancée par l’Institut de recherche anti-contrefaçon de médicaments (IRACM), l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), et l’Ordre national des pharmaciens et le Comité national anti-contrefaçon (CNAC).

20 conseils pour consommer les médicaments en vacances

  • Avant le voyage

#1 Consulter son médecin ou son pharmacien : votre état de santé vous permet-il de voyager dans telle ou telle partie du monde ?

#2 Quelles formalités d’importation de médicament selon la destination ? Certaines destinations exigent la possession du carnet de santé

#3 Quelles sont les règles de transport de médicaments selon les compagnies aériennes ?

#4 Penser à prendre les médicaments en quantité suffisante pour la  totalité du voyage.

#5 Pour les longs séjours, se renseigner sur l’éventuelle procédure dérogatoire pour l’autorisation de quantité nécessaire pour la durée totale du séjour

#6 Prendre plus de médicaments que nécessaire

#7 Conserver avec soi une ordonnance rédigée en « Dénomination commune internationale »

#8 Se munir de son ordonnance (en double !)

#9 En cas de décalage horaire, se renseigner sur les intervalles entre les prises de médicaments

  • A l’embarquement et pendant le vol

#10 Conserver une partie des médicaments en cabine

#11 Déclarer ses médicaments

#12 Conserver les médicaments dans l’emballage d’origine

  • Durant le séjour

#13 Se déplacer avec les médicaments nécessaires

#14 Conserver correctement les médicaments en suivant la notice

  • Acheter des médicaments à l’étranger

#15 Ne pas acheter de médicament sans avoir consulté un professionnel de santé

#16 Quel que soit la destination, il y a de la contrefaçon

#17 Contacter l’ambassade de son pays pour connaitre la liste des pharmacies officielles

#18 Justement, acheter seulement des médicaments auprès de revendeurs officiels

#19 Vérifier le conditionnement des médicaments

#20 En cas d’effets indésirables, d’effets secondaires, informer rapidement son médecin ou son pharmacien, lui montrer les médicaments suspectés d’être des contrefaçons

Attention aux faux médicaments

L’institut international de recherche anti-contrefaçon de médicament (IRACM) rappelle dans cette brochure la définition d’un faux médicament. Et pour bien ancrer dans la tête des Français la définition, l’institut n’hésite pas à ponctuer cette définition par trois mots principaux : illusion, danger et escroquerie.

Illusion car un faux médicament prend l’apparence d’un vrai…mais juste l’apparence et non l’efficacité, soit parce qu’il comporte les bons ingrédients mais en quantité insuffisante, soit carrément les mauvais.

Danger car au mieux un faux médicament est dans le meilleur des cas inefficace, dans le pire mortel. Une médicament contrefait est surtout fabrique sans encadrement sanitaire et ne soigne pas convenablement, ce qui le rend par conséquent dangereux.

Escroquerie car un faut médicament fait croire au patient qu’il se soigne alors que c’est faux.

Un mot d’ordre : le médicament n’est pas un produit comme les autres, il convient toujours d’être accompagné par un professionnel de santé avant d’en consommer. 

Fortes chaleurs et médicaments : quelques conseils de précautions

Le 13 juillet 2016.

Même si l’été a du mal à s’installer sur tout le territoire, de belles journées sont à prévoir et avec elles, de fortes chaleurs. Les patients qui seraient sous traitement doivent cependant être informés sur la conservation des médicaments l’été.

Attention à la déshydratation

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a tenu à rappeler quelques règles de sécurité pour les patients qui suivent des traitements médicamenteux avant l’arrivée des fortes chaleurs. Car certains médicaments, associés à un manque d’hydratation, peuvent causer des troubles, notamment chez les personnes fragiles.

Par ailleurs, d’autres médicaments peuvent entraîner une hyperthermie, à l’instar des neuroleptiques et des agonistes. D’autres encore peuvent indirectement aggraver les effets de la chaleur en abaissant la pression artérielle. Sont concernés par cette recommandation les antihypertenseurs et anti-angineux. Pour savoir si votre traitement est compatible ou non avec la chaleur, consultez le tableau récapitulatif qu’a réalisé l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).

L’arrêt d’une prescription peut voir resurgir la maladie

Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut arrêter un traitement en cas de fortes chaleurs. « Il ne faut surtout pas se lancer dans une automédication hasardeuse », prévient Anne Castot de l’ANSM, sur doctissimo.fr. « Outre un syndrome de sevrage, l’arrêt d’une prescription peut voir resurgir la maladie sur un organisme fragilisée par la chaleur. Seul votre médecin pourra éventuellement adapter votre traitement. »

En revanche, il est recommandé de se rendre chez son médecin traitant pour faire le point. Par ailleurs, lANSM conseille de bien lire la notice des médicaments pour savoir à quelle températures ils doivent être conservés. Certains devront être mis au réfrigérateur, d’autres supporterons sans problème la chaleur.

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Médicaments contre l'hypertension : de nouveaux déremboursements

Pourquoi l'Olmésartan contre l'hypertension ne sera plus remboursé ?

Et ça continue encore et encore… La Sécurité Sociale ne remboursera plus un traitement lié à l’hypertension. Cette décision survient après une réévaluation de la part de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et prendra effet le 2 janvier 2017.

L’Olmérsatan ne sera plus remboursé par la Sécurité Sociale

L’Ansm vient récemment d’annoncer que la molécule baptisée Olmésartan ne sera plus prise en charge par l’Assurance Maladie à partir du 2 janvier 2017. Un délai de 6 mois donc, afin que les patients qui souhaitent changer de traitement ne le fassent pas brutalement. L’Ansm rappelle à ce titre qu’un traitement en cours ne doit pas être interrompu sans un avis médical.

Le traitement contre l’hypertension réévalué

Suite à sa réévaluation, basée sur le rapport risques/bénéfices des produits médicamenteux de la Haute Autorité de Santé (HAS), l’Olmérsatan serait jugé pas assez efficace. Pour l’Ansm, opter pour ce médicament contre l’hypertension revient à réduire ses chances de guérison et de traitement.

Cette annonce de déremboursement aura pour conséquence de changer les habitudes de prescription des médecins, renvoyant leurs patients vers des traitements plus efficaces. 

Cet article vous a plu ? N’hésitez pas à cliquer !

Consommation de médicaments : ou se situent les Français ?

Mutuelle-land

Avec des français champions d’Europe de consommation de médicaments (30 % de plus que la moyenne européenne), quels sont les chiffres nous concernant, notamment les seniors, particulièrement concernés par la question ? Réponses dans un sondage de l’Institut français des seniors réalisé en mars 2015 pour le compte du Leem (Les entreprises du médicament).

  • En 2013, 560 euros de médicament par an et par habitant
  • 71 % des plus de 50 ans consomment des médicaments au moins une fois par jour (86 % des plus de 75 ans)
  • Les plus de 75 ans en consomment en moyenne 4 par jour (10 par jour au-delà de 90 ans)
  • 24 % de cette tranche d’âge estiment que les médicaments représentent un moyen de mieux vivre
  • L’automédication est une pratique répandue : 66 % des 50/64 ans, 64 % des 65/74 ans et 56 % des plus de 75 ans
  • Paradoxalement la majorité des seniors aimeraient que les médicaments ne soient pas la seule réponse
  • D’ailleurs, 7 % des seniors refusent les génériques
  • Pour 31 % des 75 ans et plus, les médicaments sont une source de confusion
  • Les seniors consomment particulièrement des médicaments contre les maladies cardio-vasculaires

Cet article vous a plu ? N’hésitez pas à cliquer !

Pourquoi faut-il recycler ses médicaments ?

Rapporter leurs médicaments : un réflexe chez les Français

Votre pharmacien vous l’a peut-être déjà expliqué, il faut ramener les médicaments non utilisés ou périmés dans les pharmacies. En 2015, les Français ont fait des progrès puisqu’ils étaient 80 % à faire ce geste éco-citoyen.

Rapporter leurs médicaments : un réflexe chez les Français

8 Français sur 10 ont rapporté leurs médicaments non utilisés chez leur pharmacien afin que ces produits soient recyclés, soit + 8 % par rapport à 2010. Une progression qui marque à la fois l’investissement des pharmaciens dans cette démarche et l’importance aux yeux des Français de ce geste éco-citoyen.

Face à ces chiffres encourageants, trop de médicaments resteraient encore chez les Français. On parle ainsi de 19 000 tonnes conservées dans les armoires à pharmacie. Des médicaments potentiellement dangereux pour les seniors ou les enfants selon l’association Cyclamed qui est en charge de récupérer ces médicaments dans les pharmacies.

Que deviennent ces médicaments recyclés ?

En 2015, Cyclamed a récupéré 12 000 tonnes de médicaments. Ces médicaments ne sont pas réellement recyclés mais bien incinérés. Une incinération qui produit une énergie permettant d’éclairer et chauffer les logements.

Pourquoi ces médicaments (non périmés) sont-ils détruits et non redistribués dans les pays émergeants ? Car depuis 2008, cette pratique est interdite sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé.

Cet article vous a plu ? N’hésitez pas à cliquer !

Des médicaments anti-nausées retirés de la vente libre

Le 31 mars 2016.

 

Des médicaments anti-nausées, utilisés pour soigner contre le mal des transports notamment, ont été retirés de la vente libre en pharmacie. En cause, l’usage « récréatif » que des adolescents ont pu en faire.

Utilisés pour droguer des personnes à leur insu

Ce ne sont que 59 cas, mais 59 cas de trop, d’usages détournés du Mercalm et du Nausicalm. Ces deux médicaments, proposés bien souvent sur les étagères en libre-accès, en pharmacie, servent à limiter les effets du mal des transports, à commencer par les nausées et les vomissements. Mais en contrepartie, ces médicaments induisent une somnolence. Ils sont d’ailleurs normalement interdits aux automobilistes, ou aux conducteurs d’engin de chantier, notamment. 

C’est cette somnolence qui est recherchée par certains. Plusieurs cas d’agressions sexuelles ont été recensés, sur des personnes qui avaient préalablement été droguées avec plusieurs cachets de ces médicaments anti-nausées, mélangés à leur boisson. 
 

Des médicaments qui provoquent des séquelles à haute dose

 

Outre cet usage délictueux, ces médicaments sont aussi parfois utilisés par des personnes souffrant de troubles psychiques. Là encore, c’est la somnolence qui est recherchée. Le problème, c’est que ces médicaments, pris à haute dose, provoquent des effets secondaires qui peuvent être très graves, notamment sur les systèmes nerveux et cardiaque. On soupçonne même que la mort d’un homme pourrait avoir été provoquée par la consommation de toute une boîte d’un anti-nauséeux. 

À lire aussi : des remèdes naturels contre le mal des transports

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Purple Drank ou l’usage détourné de médicaments médicaments antitussifs et antihistaminiques

logo ANSM (DR)

logo ANSM (DR)

Une boisson, appelée « Purple Drank », composée généralement de sirops à base de codéine, de prométhazine et de soda fait l’objet de signalements d’abus et d’usage détourné en France. Son émergence date de la fin des années 1990 aux Etats-Unis, où il constitue actuellement un problème de santé publique chez les jeunes. Purple Drank c’est un usage détourné de médicaments antitussifs et antihistaminiques qui fait malheureusement un tabac chez les jeunes (adolescents et jeunes adultes).

Face à ce constat l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a souhaité de nouveau mettre en garde l’ensemble des acteurs concernés par la prise en charge sanitaire ou sociale de jeunes publics sur l’usage détourné de ces médicaments délivrés avec ou sans ordonnance.

La codéine est un opiacé indiqué chez l’enfant de plus de 12 ans et l’adulte dans le traitement symptomatique de la toux ou des douleurs d’intensité modérée à intense. La prométhazine est un antihistaminique H1 indiqué dans le traitement symptomatique des manifestations allergiques et en cas d’insomnies occasionnelles. Ces deux médicaments se présentent sous différentes formes utilisées pour la fabrication du « purple drank  » (comprimé, sirop et solution buvable).

Alors que les premiers signalements ont été rapportés au réseau d’addictovigilance1 de l’ANSM en 2013, une nette augmentation a été constatée depuis lors. Il s’agit de demandes de délivrance suspectes rapportées par des pharmaciens d’officine mais aussi de cas de dépendance ou d’abus ayant pu conduire à une hospitalisation.

Les symptômes décrits comprennent notamment des troubles de la vigilance (somnolence) et du comportement (agitation, syndrome confusionnel ou délirant) ainsi que des crises convulsives généralisées.

Ces cas concernent des garçons comme des filles, majoritairement des adolescents (dès 12 ans), mais aussi de jeunes adultes.

Compte-tenu de l’augmentation rapide et de la persistance des signalements de l’usage détourné de ces médicaments par une population particulièrement vulnérable, l’ANSM a diffusé une mise en garde aux pharmaciens, médecins généralistes, addictologues, urgentistes, pédiatres, médecins exerçant en centres de planning familial et en PMI, services de médecine scolaire et universitaire ainsi qu’aux professionnels exerçant dans les associations de prévention d’usage de drogues et de prise en charge pour les jeunes.

Il est ainsi demandé à ces professionnels de santé d’être particulièrement vigilants face à toute demande de médicaments contenant un dérivé opiacé ou un antihistaminique qui leur semblerait suspecte et émanant en particulier de jeunes adultes ou d’adolescents.

De la même manière, il est demandé aux professionnels accueillant des jeunes dans des structures de prévention d’être vigilants face à toute constatation d’usage ou toute attitude qui pourrait faire suspecter une consommation abusive de ces médicaments.


News Santé

Nombre record de décès par médicaments antidouleur opiacés aux États-Unis

L’épidémie d’overdose de médicaments analgésiques opioïdes (opiacés) et d’héroïne continue de s’amplifier aux États-Unis.

Plus de 47.000 personnes sont décédées d’une overdose aux Etats-Unis en 2014, un record principalement dû à la consommation de médicaments antidouleurs opioïdes et d’héroïne, selon les chiffres des US Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Les décès par overdose ont ainsi été 1,5 fois plus nombreux que ceux des accidents de la route.

Les décès dus aux opiacés représentent 6 décès par overdose sur 10. Ils ont augmenté de 14 % entre 2013 et 2014 et ont doublé entre 2000 et 2014. Près d’un demi-million de personnes ont perdu la vie d’une overdose d’opioïde depuis 2000.

Les décès d’overdoses de médicaments opiacés tels la morphine, la codéine, l’oxycodone (ex., OxyContin), l’hydrocodone (ex., Vicodin), l’oxymorphone (ex., Opana) et la méthadone (particulièrement lorsque prescrite contre la douleur) ont augmenté de 10 % de 2013 à 2014. Ceux d’overdose d’héroïne, de 20 %.

Les décès d’overdose impliquant des opioïdes synthétiques tels que le fentanyl et le tramadol ont presque doublé entre 2013 et 2014.

Des médicaments comme l’oxycodone ou l’hydrocodone sont les antidouleurs opioïdes les plus largement prescrits, et « continuent d’entraîner plus de morts par overdose que n’importe quel autre opiacé », selon les CDC.

En 2013, près de 2 millions d’Américains abusaient des médicaments antidouleurs sur prescription, indiquent les CDC. Chaque jour, près de 7 000 personnes sont traitées dans les urgences en lien avec une mauvaise utilisation de ces médicaments.

Psychomédia avec sources : CDC, CDC, CNN.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Des chercheurs français mettent en garde contre des médicaments qui augmentent le risque de démence

Quand des chercheurs français mettent en garde contre des médicaments qui augmentent le risque de démence. Selon les conclusions d’une étude française, il existerait une association entre consommation de benzodiazépines et survenue d’une démence. Principalement visés les benzodiazépines à demi-vie longue (qui disparaissent de l’organisme en plus de 20 heures). Dans cette étude – elle a été menée par des chercheurs de l’Inserm (Unité Inserm 897 « Centre de recherche Epidémiologie et biostatistique » à l’Université de Bordeaux) – il apparaît que les personnes prenant des benzodiazépines à demi-vie longue ont un risque de démence augmenté de 60%.

CC0 Public Domain/Pixabay

CC0 Public Domain/Pixabay

Les benzodiazépines et les psychotropes sont les médicaments les plus consommés en France. On estime que 30% des personnes âgées de 65 et plus en consomment. Ils sont prescrits pour un large spectre de pathologies allant des troubles du sommeil aux symptômes dépressifs en passant par l’anxiété. Depuis qu’ils sont largement utilisés, les chercheurs se penchent sur leurs éventuels effets secondaires dans la mesure où ils interagissent avec des neurotransmetteurs du cerveau. Si de précédentes études avaient déjà suggérées une augmentation du risque de démence consécutive à la prise de psychotropes, beaucoup de questions restaient en suspens. L’une d’entre elles concernait la différence d’effets potentiels des benzodiazépines à demi-vie courte (qui disparaissent de l’organisme en moins de 20 heures) versus celles à demi-vie longue.

Pour essayer d’en savoir plus, les chercheurs de l’Inserm se sont basés sur les données issues de l’étude dites des 3 Cités (Bordeaux, Dijon Montpellier), soit 8240 personnes âgées de plus de 65 ans et suivies depuis plus de 8 ans. 830 nouveaux cas de démence ont été diagnostiqués lors du suivi. Une procédure de dépistage et le diagnostic de chaque cas de démence a été mise en place par un comité d’experts. Par ailleurs, l’enregistrement systématique de tous les médicaments consommés par les participants, à domicile, en confrontant avec les ordonnances a été possible.

« Il y a clairement une différence de signal entre benzodiazépines à durée de vie longue et celles à durée courte. Or les premières ont déjà été identifiées comme dangereuses chez les personnes âgées, notamment en raison du risque de chutes, et nous avons été étonnés de voir qu’elles étaient encore fréquemment consommées.» déclare Christophe Tzourio, neurologue, directeur du centre de recherche Inserm U897 et professeur d’épidémiologie à l’université de Bordeaux.

Les personnes âgées consommant des benzodiazépines de demi-vie longue ont un risque augmenté de 60 % de développer une démence (majoritairement de type de la maladie d’Alzheimer) et ce sans que cela ne soit explicable par d’autres facteurs.

Les auteurs ont fait des analyses statistiques en profondeur permettant d’écarter certains biais et notamment le fait que la prise de benzodiazépines ait été la conséquence de symptômes initiaux de démence.

Il s’agit néanmoins d’une étude observationnelle ne permettant pas d’analyser les mécanismes de cette association. Ceux-ci devraient faire l’objet d’études physiopathologiques, d’imagerie, sur des modèles animaux, etc.

Malgré l’absence de certitude sur le mécanisme « le doute est suffisant pour encourager médecins et patients à trouver des formes alternatives pour les troubles du sommeil des personnes âgées qui sont le motif principal de prescription de ces médicaments : conseils hygiéno-diététiques, produits non médicamenteux, et au maximum les médicaments les moins dangereux comme les benzodiazépines à demi-vie courte. »

« Nos résultats suggèrent au minimum une vigilance renforcée de tous, en particulier des médecins et des autorités de santé, pour éviter cette consommation de benzodiazépines à demi-vie longue chez les personnes âgées. » déclare Christophe Tzourio. « Le signal sur l’ensemble des psychotropes, comprenant les antidépresseurs, est à confirmer par d’autres études mais il amène lui aussi à une inquiétude sur l’ensemble de ces produits et pas uniquement les benzodiazépines. »

Crédits/Source : Inserm


News Santé

28 médicaments en vente libre à éviter et 13 à privilégier selon « 60 millions de consommateurs »

Le magazine « 60 millions de consommateurs » de l’Institut national français de la consommation a publié une enquête portant sur les 61 médicaments sans ordonnance les plus vendus, selon les données de deux grandes pharmacies.

Ces médicaments ont été « passés au crible » sous le contrôle du professeur Jean-Paul Giroud, pharmacologue, auteur de plusieurs ouvrages sur les médicaments et l’automédication, et Hélène Berthelot, pharmacienne, experte auprès de la Haute Autorité de santé.

Les médicaments à éviter, indique le magazine, « comportent trop de contre-indications et des effets indésirables disproportionnés pour soigner des maux passagers, sans compter que certains contiennent des substances inefficaces ».

Le magazine met en garde sur les médicaments associant plusieurs substances (par exemple le paracétamol ou acétaminophène combiné à la pseudoéphédrine et la tripolidine) qui augmentent les risques d’accidents cardiovasculaires et neurologiques.

Les médicaments contenant des vasoconstricteurs augmentent le risque d’accident cardiovasculaire, indique Mme Berthelot. Il serait intéressant, note-t-elle, « de savoir, parmi les cas d’AVC qui arrivent aux urgences, combien de personnes ont pris un médicament contre le rhume contenant un vasoconstricteur ».

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ex. ibuprofène) sont ainsi à l’origine de nombreuses pathologies digestives et peuvent exposer à des AVC.

« Dans de nombreux cas », indique le Pr Giroud, « des médicaments d’automédication contiennent des principes actifs contradictoires, par exemple, un antitussif et un mucolytique pour traiter la toux grasse. C’est complètement incongru, vous fluidifiez les mucosités pour en faciliter leur expectoration et en même temps vous donnez un médicament qui empêche le patient de tousser ! »

(Pour vérifier si un médicament est mentionné dans cette page, vous pouvez utiliser les touches CTRL-F pour faire apparaître un champ de recherche.)

28 médicaments « à proscrire »

Leur « le rapport bénéfice/risque serait défavorable en automédication ».

Rhume
  • Actifed rhume jour et nuit ;
  • Nurofen rhume ;
  • Rhinadvil rhume ibuprofène et pseudoéphédrine ;
  • Actifed rhume ;
  • Dolirhume paracétamol et pseudoéphédrine ;
  • Humexlib paracétamol chlorphénamine.
Grippe
  • Actifed états grippaux ;
  • Doli état grippal ;
  • Fervex phéniramine adulte sans sucre.
Toux
  • Bronchokod toux grasse sans sucre adultes 5 % ;
  • Exomuc toux grasse orange ;
  • Fluimucil orange ;
  • Humex toux sèche oxomémazine caramel ;
  • Mucomyst toux grasse orange ;
  • Toplexil sans sucre ;
  • Néo-Codion.
Maux de gorge
  • Colludol ;
  • Drill miel rosat ;
  • Drill tétracaïne ;
  • Hexaspray ;
  • Humex mal de gorge ;
  • Maxilas maux de gorge ;
  • Strepsils lidocaïne ;
  • Sterne sans sucre orange.
Diarrhée
  • Ercéfuryl.
Constipation
  • Contalax ;
  • Dragées Fuca ;
  • Pursennide.
20 médicaments classés « faute de mieux »

Leur efficacité serait « faible ou non prouvée, mais ils n’auraient pas, peu ou très rarement d’effets indésirables ».

  • Coryzalia ;
  • Rhinotrophyl ;
  • Infludo ;
  • L52 ;
  • Oscillococcinum ;
  • Prospan sans sucre lierre grimpant ;
  • Vicks toux sèche miel ;
  • Euphon sans sucre ;
  • Lysopaïne ;
  • Solutricine maux de gorge ;
  • Citrate de bétaïne ;
  • Météospasmyl ;
  • Météoxane ;
  • Spasfon ;
  • Smecta ;
  • Gavisconell ;
  • Rennie sans sucre ;
  • Lubentyl à la magnésie ;
  • Microlax ;
  • Sorbitol Delalande.
13 médicaments « à privilégier »

Leur rapport bénéfice/risque serait favorable.

  • Calyptol inhalant ;
  • Perubore inhalation ;
  • Atuxane toux sèche ;
  • le sirop Clarix toux sèche ;
  • Humex adultes toux sèche dextrométhorphane ;
  • Vicks vaporub ;
  • Imodiumcaps ;
  • Gaviscon menthe ;
  • Maalox sans sucre ;
  • Tussidane ;
  • Immodiumcaps ;
  • Forlax 10g ;
  • Psyllium Langlebert.

En octobre, le magazine avait présenté une analyse des médicaments contre la toux sans ordonnance, selon laquelle plus de la moitié sont inutiles ou présentent plus de risques que de bénéfices.

Psychomédia avec sources : Doctissimo, <a href= »http://www.francetvinfo

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia