Archives par mot-clé : médicaments

Douleur : quels médicaments choisir selon la revue Prescrire

« En cas de douleurs faibles à modérées, quand un traitement est nécessaire, le paracétamol est le médicament de premier choix », indique la Revue Prescrire dans son numéro de novembre. Le paracétamol, aussi appelé acétaminophène, est l’ingrédient actif de plusieurs médicaments (Doliprane, Efferalgan, Dafalgan, Tylénol…).

« Si la douleur n’est pas soulagée, on peut recourir soit à un anti-inflammatoire non-stéroïdien (AINS) tel que l’ibuprofène (sans dépasser 1 200 mg par jour chez les adultes) ou le naproxène, soit à un opioïde dit faible tel que la codéine, la dihydrocodéine, ou le tramadol. Pour des douleurs très intenses, la morphine est la référence parmi les opioïdes dits forts. »

Mais, « il n’est pas démontré que la codéine, la dihydrocodéine ou le tramadol exposent à moins de risques que la morphine à dose minimale efficace », précise la revue.

« Tous les opioïdes exposent aux mêmes effets indésirables dose-dépendants que la morphine : notamment constipations, nausées, somnolence, confusions, dépendance surtout avec des doses élevées, dépressions respiratoires et comas en cas de surdose.

La dihydrocodéine (Dicodin LP°) a été la moins évaluée. La codéine et le tramadol (Topalgic° ou autre) ont des effets très variables d’un patient à l’autre : très faible efficacité chez les uns, surdose chez d’autres, aux doses usuelles recommandées. Le tramadol a un profil d’effets indésirables plus chargé que les autres opioïdes.

La buprénorphine a une efficacité antalgique peu importante. Elle expose à moins d’effets indésirables que les autres opioïdes, avec malgré tout un risque de surdose ou de dépression respiratoire en association avec certains médicaments.
Dans les douleurs aiguës, l’association codéine + paracétamol est un peu plus efficace que le paracétamol seul et probablement pas plus efficace qu’un AINS. Dihydrocodéine, tramadol et buprénorphine ne sont également probablement pas plus efficaces qu’un AINS.

En pratique, en 2015, quand un opioïde apparaît justifié, il n’est pas démontré que la codéine ou le tramadol exposent à moins de risques que la morphine à dose minimale efficace. En cas d’utilisation d’un opioïde dit faible, il est prudent d’être au moins aussi vigilant qu’avec la morphine. »

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Schizophrénie : la psychothérapie aide à la gestion des symptômes et à la réduction des médicaments

Pour le traitement de la schizophrénie, la psychothérapie cognitivo-comportementale et le soutien aux familles, avec des doses réduites de médicaments antipsychotiques (neuroleptiques), donnent de meilleurs résultats que le traitement habituel qui se limite à de fortes doses de médicaments, selon une étude publiée dans l’American Journal of Psychiatry (AJP).

L’étude, menée par le psychiatre John M. Kane de la North Shore University Hospital et ses collègues, a été financée par le National Institute of Mental Health américain.

34 cliniques dans 21 États étaient assignées au hasard à offrir ce programme ou les soins habituels à un total de 440 participants. Ces derniers étaient âgés en moyenne de 23 ans, étaient atteints de schizophrénie ou d’autres troubles psychotiques et avaient reçu des médicaments antipsychotiques pendant moins de 6 mois. Ils ont été suivis pendant 2 ans.

L’efficacité des traitements était évaluée avec l’Échelle de qualité de vie de Heinrichs-Carpenter qui mesure le sentiment d’avoir une raison d’être, la motivation, les interactions émotionnelles et sociales, le fonctionnement lié au rôle et l’engagement dans des activités régulières. Les évaluations étaient réalisées, au moyen de la vidéo bidirectionnelle, par des évaluateurs qui ne savaient pas quels participants bénéficiaient du programme.

Les participants bénéficiant du programme recevaient de l’aide par rapport à l’école ou au travail tel qu’une assistance pour décider quelles classes ou opportunités étaient appropriées. Les membres de leur famille recevaient de l’information pour les aider à comprendre la maladie. Et, une psychothérapie individuelle aidait les participants à apprendre à construire des relations sociales, à réduire leur utilisation de substances d’abus et à gérer leurs symptômes, qui incluaient des problèmes d’humeur ainsi que des hallucinations et des délires.

Les 223 bénéficiaires du programme ont adhéré plus longtemps à leur traitement, ont connu une plus grande amélioration de la qualité de vie et de leur psychopathologie ainsi qu’une plus grande implication dans le travail et l’école que ceux ayant reçu les soins habituels.

En raison des effets secondaires graves (prise de poids, tremblements invalidants…) des médicaments antipsychotiques (neuroleptiques), près de 3/4 des schizophrènes cessent de les prendre, ont montré des études.

Psychomédia avec sources : NIMH, New York Times, AJP.
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Médicaments : suppression du taux de remboursement à 15 % ?

S’achemine t-on doucement mais sûrement vers une suppression du taux de remboursement à 15 % des médicaments ? S’il est bien sûr prématuré de le dire, le groupe de travail sur « l’évaluation des produits de santé » préconise cette solution indique le site «Les Echos». Particulièrement visés les médicaments destinés à traiter les troubles du sommeil sévères et les états dépressifs.

CC0 Public Domain/Pixabay

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Ce taux de rembourse s’applique aux médicaments dont le service médical rendu (SMR) est jugé faible. D’autres pistes sont à l’étude comme le taux unique de remboursement ou le remboursement dérogatoire temporaire pour des médicaments au service médical faible mais sans alternative thérapeutique.

Quelque soit le choix définitif du gouvernement, et pour atténuer le choc de cette réforme, le groupe de travail propose la création un dispositif de prise en charge forfaitaire de médicaments non remboursés « pour des catégories de patients très limitées » et de manière très encadrée.

Le site Pourquoi Docteur a dressé la liste des 70 médicaments qui pourraient être concernés par cette réforme (voir ici)


News Santé

L’effet placebo des médicaments plus chers

Crédit : Fotolia

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Les médicaments plus chers sont-ils plus efficaces que les autres ? La réponse est NON ! Et pourtant une étude nous révèle aujourd’hui que le prix d’un médicament « même s’il s’agit d’un placebo » peut avoir une certaine influence sur les patients. Et pas qu’un peu…

Menée par une équipe de chercheurs de l’université de Cincinnati (Ohio) elle a concerné douze patients atteints de la maladie de Parkinson.

Si certains ont reçu un traitement médicamenteux réel, d’autres ont reçu un placebo consistant en une double injection d’une solution saline.

Dans les deux cas le coût supposé de ces médicaments  a été annoncé aux patients : 100 dollars pour le premier, 1500 pour le second. Il leur a été expliqué qu’il s’agissait de prouver que les médicaments étaient tout aussi efficaces malgré la différence de prix.

Verdict : les capacités motrices se sont améliorées de 28% chez ceux ayant reçu le placebo comparativement à ceux traités avec le médicament réel.

« Si nous pouvons trouver des stratégies pour contrôler l’effet placebo, on pourrait potentiellement optimiser les effets des traitements en réduisant les doses et peut-être aussi les effets secondaires » a déclaré la Dr Alberto Espay, co-auteur de l’étude.

Et d’expliquer  que si les placebos peuvent être aussi efficaces chez les patients atteints de la maladie de Parkinson, c’est parce qu’ils sont connus pour accroître la production de la dopamine, une hormone qui joue un rôle modulateur final essentiel des sorties motrices et psychiques.


News Santé

Médicaments : 25 génériques interdits à la vente

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L’ANSM vient de suspendre la commercialisation de 25 médicaments génériques distribués par huit laboratoires. A l’origine de cette interdiction, le constat de problèmes dans les essais de bioéquivalence observé au cours d’une enquête dans les locaux de la société indienne GVK Bio.

C’est au cours d’une enquête réalisée à Hyderabad en Inde auprès de la société GVK Bio chargée de réaliser des tests de médicaments génériques que l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a constaté qu’il y avait des anomalies dans les essais cliniques de bioéquivalence. L’autorité du médicament a en effet remarqué des anomalies dans les procédures d’enregistrement électrocardiographiques réalisées entre 2008 et 2014.

Ces essais, qui démontrent qu’un médicament générique produit les mêmes effets que sa version originale ne sont donc pas fiables, raison pour laquelle les 25 médicaments indiens concernés ont été retirés de la vente. Les laboratoires concernés par cette mesure sont Abbott, Mylan, Biogaran (groupe Servier), Teva, Cristers, Gerda, Medipha Santé et Zydus.

Selon l’ANSM, si on ne peut remettre en cause la qualité des médicaments concernés, il y a un « manque de respect des bonnes pratiques cliniques ». L’agence tient cependant à souligner que les anomalies constatées ne mettent pas en danger la vie des patients et que les patients ne seront pas affectés par cette suspension puisque les médicaments concernés sont disponibles dans d’autres marques.

Ces médicaments seront retirés du marché le 18 décembre. En attendant, un nouveau rapport sur ces 25 médicaments génériques sera effectué par le Comité des médicaments à usage humain et rendu début 2015.
Cette mesure a été également prise « à titre de précaution par l’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg.

25 génériques interdits par l'ANSM

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La vente de médicaments à l’unité rentre en 1ère phase d’expérimentation

L’expérimentation annoncée par le ministère de la Santé il y a peu de temps concernant la vente de médicament à l’unité va rentrer dans sa première phase. Grâce à la publication d’un décret paru au Journal officiel ce mardi 16 septembre, les premières pharmacies participant à l’étude seront autorisées à vendre 14 antibiotiques à l’unité. Le but de cette mesure vise à éviter non seulement l’apparition de phénomènes de résistance, mais aussi à éviter le gaspillage et la surconsommation de médicaments.

Ce sont les pharmaciens volontaires d’Ile-de-France, de Lorraine, du Limousin et de la Provence-Alpes-Côte d’Azur qui pourront dans un premier temps tester ce dispositif. Pour mener à bien cette expérimentation, ils devront recueillir par écrit le consentement des patients qui participent à l’étude. A l’aide d’un formulaire spécifique, ils seront chargés de recueillir les nom et prénom du patient, le nom du médicament et son numéro de lot, mais aussi sa posologie, ainsi que la date limite d’utilisation.

Cet effort des pharmaciens aura sa contrepartie puisque les officines qui accepteront de vendre seulement le nombre de pilules nécessaires à la durée du traitement pourront percevoir jusqu’à 1500 euros par an. Quant aux « pharmacies » du groupe témoin qui rempliront également des formulaires mais continueront à vendre des boîtes entières, pourront percevoir jusqu’à 300 euros par ans.

Cette expérimentation est prévue sur trois ans, mais dès la première année, un premier bilan d’étape sera dressé par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

La vente de médicament à l'unité rentre dans sa première phase d'expérimentation

Top Actus Santé

Marisol Touraine reste opposée à la vente de médicaments hors pharmacie

Crédit : Fotolia

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Comme vous le savez très certainement Marisol Touraine a autorisé  en 2013 les pharmaciens à vendre certains médicaments en ligne, une autorisation réservée toutefois aux pharmaciens « ayant obtenu une licence pour créer une officine de pharmacie physique » et ne concernant que les médicaments en libre accès et donc délivrés sans ordonnance.

Certains – on pense en premier lieu à la grande distribution et notamment au combat mené par Michel-Edouard Leclerc – aimeraient que la ministre aille un peu plus loin encore en autorisant la vente dans les grandes surfaces.

Malheureusement elle vient de leur adresser encore une fois une fin de non-recevoir.

Dans le cadre d’une interview accordée à LCI elle s’est montrée très claire à ce sujet. Elle reste opposée à une vente des médicaments en dehors des officines de pharmacie. L’argument selon lequel une vente dans les supermarchés permettrait de faire baisser les prix ne l’a pas vraiment convaincue. Selon la ministre il y a un risque de voir la consommation de médicaments repartir à la hausse alors que l’objectif est justement de maintenir et voir même d’accentuer la baisse déjà constatée ces dernières années.


News Santé

Médicaments : plus de vignettes à compter d’aujourd’hui (1er juillet)

Crédit : Fotolia

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Elles faisaient presque partie de notre quotidien depuis de longues années déjà. Et pourtant les vignettes présentes sur les boîtes de médicaments vont disparaître à compter de ce  mardi 1er juillet 2014.

De différentes couleurs ces vignettes nous permettaient aussi bien de connaître le prix de vente de médicaments que le taux de remboursement par l’Assurance-Maladie.

Ces informations resteront toutefois disponibles dans un code barre Datamatrix et accessibles via une base de données nationale en ligne.

Quel impact pour les patients ? En l’absence des vignettes, le pharmacien remettra désormais au patient, sous réserve qu’il soit muni d’une prescription médicale, une facture détaillée sur papier appelé ici « Ticket Vitale ». Il sera imprimé directement sur le verso de l’original de l’ordonnance.

Et si « Ticket Vitale » vous est familier, c’est qu’il existe déjà ! Oui mais contenu a été modifié en conséquence et contient désormais pour chaque médicament remboursable délivré,  les mentions suivantes : prix de vente,  taux de prise en charge par l’Assurance-Maladie et le cas échéant tarif forfaitaire de responsabilité (base de remboursement).

Pour plus d’infos, rendez-vous sur le site www.medicaments.gouv.fr.


News Santé

Saisie record de 13 tonnes de médicaments contrefaits au Havre

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Une nouvelle fois, des médicaments contrefaits ont été saisis. Cette fois-ci, ce sont les douaniers du Havre qui ont mis la main sur 2,4 millions de médicaments de contrefaçon en provenance de Chine, soit environ 13 tonnes de faux médicaments, allant d’aspirines à des traitements contre les troubles de l’érection en passant par des anti-diarrhéiques. Telle est l’information qui a été révélée le 27 mars dernier par les enquêteurs de la direction des opérations douanières du Havre.

C’est cachés dans deux conteneurs censés contenir du “Thé de Chine” que les médicaments contrefaits ont été découverts. Les 2,4 millions de médicaments saisis représentent, selon la direction des opérations douanières du Havre, une des saisie les plus importantes jamais réalisée dans l’Union européenne. Un business tellement rentable qu’il attire de plus en plus des personnes avides de gains (55 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2010 dans le monde, selon les chiffres de l’organisme américain Center for Medicine in the Public Interest) à s’embrayer dans le secteur sans même se préoccuper des dangers de ces traitements pour le consommateur.

Car les risques de l’utilisation de ces comprimés contrefais sont bien réels : dans certains cas, ils ne contiennent aucun principe actif et ne servent donc à rien, alors que les malades pensent pouvoir se soigner avec ces médicaments. C’est le cas d’une grande partie des médicaments qui ont été saisis au Havre qui ne contenaient que du glucose, à savoir un placebo.

Dans d’autres cas, ils contiennent un principe actif, mais en trop faible quantité pour que le traitement puisse agir efficacement ou au contraire surdosé, ce qui peut être très dangereux. Enfin, certains traitements se composent de produits de substitution qui peuvent être nocifs pour la santé.

Les imitations sont si proches des médicaments d’origine qu’elles sont difficiles à déceler, ce qui augmente encore le danger pour la santé des utilisateurs. Afin de se protéger de la contrefaçon de médicaments qui a représenté 18 % de la contrefaçon en 2013, il convient d’être très attentif à l’achat de médicaments sur le net, de s’informer des conditions de vente et de repérer les sites “pirates” qui proposent des comprimés contrefaits.

Nouvelle saisie de médicaments contrefaits au Havre

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