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Les bénéfices de s’asseoir moins et bouger plus, même minimalement

Augmenter l’activité physique, quelle que soit l’intensité, est associé à une réduction du risque de décès précoce de toutes causes confondues, selon une étude publiée en août dans le British Medical Journal (BMJ).

Alors que la sédentarité (être assis) pendant 9,5 heures ou plus par jour (à l’exclusion du temps de sommeil) est associée à un risque accru.

Ulf Ekelund de l’École norvégienne des sciences du sport d’Oslo et ses collègues ont analysé 8 études observationnelles dans lesquelles l’activité physique et le temps de sédentarité étaient mesurés au moyen d’accéléromètres (dispositif portable enregistrant la quantité et l’intensité de l’activité pendant les heures de veille).

L’activité physique est caractérisée en trois niveaux d’intensité :

  • légère : par ex., marche lente ou tâches légères telles que cuisiner ou laver la vaisselle ;

  • modérée : par ex., marcher rapidement, passer l’aspirateur ou tondre la pelouse ;

  • vigoureuse : par ex., faire du jogging, transporter des charges lourdes ou travailler à la pelle dans le jardin.

Ces études incluaient un total de 36 383 personnes d’au moins 40 ans (âge moyen de 62 ans) qui ont été classées en 4 groupes selon leurs niveaux d’activité (quantité et intensité). Elles ont été suivies pendant 5,8 ans en moyenne.

Au cours du suivi, 2 149 (5,9 %) sont décédées. Après ajustement pour tenir compte des facteurs potentiellement influents, les analyses montrent que tout niveau d’activité physique, quelle que soit l’intensité, était associé à un risque de décès plus faible.

  • Le nombre de décès chutait considérablement lorsque l’activité totale correspondait aux niveaux moyens d’un échantillon d’hommes américains, lesquels sont inférieurs d’environ 10 à 15 % à ceux observés chez les hommes et les femmes scandinaves.

  • Une diminution aussi marquée du nombre de décès se produisait :

    • avec l’augmentation de la durée de l’activité physique légère jusqu’à un plateau d’environ 300 minutes (5 heures) par jour ;
    • et de l’activité physique d’intensité modérée d’environ 24 minutes par jour.
  • La réduction la plus importante du risque (environ 60 à 70 %) se produisait entre le groupe le moins actif et le groupe le plus actif, avec environ cinq fois plus de décès chez les personnes inactives que chez les plus actives.

« Cela renforce l’idée que toute activité physique est bénéfique », soulignent les chercheurs.

« Par contre, le fait de passer 9,5 heures ou plus par jour en position sédentaire était associé à une augmentation statistiquement significative du risque de décès. »

« Ces résultats fournissent des données importantes pour éclairer les recommandations en matière de santé publique et suggèrent que le message de santé publique pourrait simplement être de “s’asseoir moins et bouger de plus en plus souvent” », estiment les chercheurs.

Les chercheurs reconnaissent qu’il est difficile d’accroître l’activité physique au niveau de la population, mais estiment que la marche est une cible d’intervention prometteuse, car elle est simple, abordable (gratuite), réalisable même pour les personnes âgées, et rarement contre-indiquée.

Pour plus d’informations sur l’activité physique et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : BMJ, BMJ.
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Réduire les calories (de combien ?) améliore la santé même chez les personnes avec peu ou pas de surplus de poids

ou qui ne pèsent que quelques kilos de trop, une réduction des calories quotidiennes permet d’améliorer plusieurs biomarqueurs de santé, montre une étude américaine publiée en juillet dans

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William E. Kraus, cardiologue et professeur à l’Université Duke, et ses collègues ont mené un essai randomisé avec 218 personnes âgées de 21 à 50 ans. Elles étaient assignées à faire partie d’un groupe réduisant leurs calories ou d’un groupe témoin.

Pendant le premier mois, les participants se familiarisaient avec la nouvelle alimentation en prenant trois repas par jour qui permettaient de réduire du quart le nombre de calories quotidiennes.

Ils assistaient également à des séances de counseling de groupe et individuel pendant les six premiers mois de l’essai, tandis que les membres du groupe témoin continuaient simplement leur régime alimentaire habituel et rencontraient les chercheurs une fois tous les six mois.

Il était demandé aux participants de maintenir la réduction de 25 % de calories pendant deux ans. Leur capacité à le faire variait, la réduction moyenne pour l’ensemble des participants ayant été d’environ 12 %. Ils ont réussi à maintenir une baisse de 10 % de leur poids, dont 71 % de matières grasses.

De nombreuses améliorations étaient constatées concernant des marqueurs mesurant le risque de maladie métabolique : taux de cholestérol, de tension artérielle, de glycémie et d’autres marqueurs. Après deux ans, les participants ont également présenté une réduction d’un marqueur qui indique une inflammation chronique qui est également liée aux maladies cardiaques, au cancer et au déclin cognitif. (Comment adopter une alimentation anti-inflammatoire pour prévenir les maladies chroniques)

Le fait que ces améliorations soient constatées chez des personnes ayant un poids santé confirme l’hypothèse des chercheurs selon laquelle ce n’est pas seulement la perte de poids qui mène à ces améliorations, mais des changements métaboliques plus complexes déclenchés par la consommation de moins de calories que ce qui est dépensé.

« Il y a quelque chose au sujet de la restriction calorique, un mécanisme que nous ne comprenons pas encore et qui entraîne ces améliorations », dit le chercheur. « Nous avons recueilli des échantillons de sang, de muscle et d’autres échantillons chez les participants et nous continuerons à explorer ce que pourrait être ce signal métabolique ou cette molécule magique. »

« Ces résultats montrent que même une modification qui n’est pas aussi grande que celle utilisée dans cette étude pourrait réduire le fardeau du diabète et des maladies cardiovasculaires », souligne-t-il. « Les gens peuvent le faire assez facilement en modifiant leurs petites consommations ici et là, ou peut-être en réduisant leur nombre, comme ne pas grignoter après le dîner. »

Pour plus d’informations sur les façons de perdre du poids et sur les calories et le poids, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Duke University Medical Center, Lancet Diabetes & Endocrinology.
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Le plomb est facteur de risque cardiovasculaire, même à faible dose

Le plomb est facteur de risque cardiovasculaire, même à faible dose, rappelle la revue Prescrire dans son numéro de juillet.

« Toutes les sources d’exposition au plomb, même occasionnelles comme la consommation de gibier, sont à limiter voire à supprimer. »

La revue précise :

« Le plomb a des effets toxiques neurologiques, hématologiques, rénaux et cardiovasculaires, et des effets reprotoxiques, dont la plupart augmentent avec la dose d’exposition.

En 2019, il est admis qu’il n’y a pas de seuil minimal connu de plombémie sans risque pour la santé. Selon une étude de cohorte d’environ 14 000 adultes aux États-Unis d’Amérique, des niveaux de plombémie considérés comme faibles sont associés à une hausse de la mortalité totale et de la mortalité cardiovasculaire, qui représenterait des centaines de milliers de décès chaque année.

Le plomb est un toxique cumulatif dont la demi-vie d’élimination chez les adultes est d’environ 10 ans à 30 ans dans l’os.

Par conséquent, le niveau de plombémie des adultes résulte en partie d’expositions du passé, liées à des utilisations du plomb dont certaines ont été interdites depuis, notamment dans les peintures et dans l’essence.

Le niveau de plombémie résulte aussi d’expositions en cours. L’ingestion d’aliments et d’eau contaminés par le plomb constitue généralement la principale voie d’exposition. D’autres expositions, parfois importantes, sont possibles : ingestion d’argiles médicamenteuses contaminées par le plomb telles que la diosmectite (Smecta° ou autre) ; certaines activités professionnelles ou non, dont l’usage de certains cosmétiques ou remèdes traditionnels, l’utilisation de vaisselles artisanales, la rénovation de logements anciens, la poterie, le tir à l’arme à feu, la chasse. »

L’enjeu de la réduction du plomb « ne se limite pas à la prévention indispensable du saturnisme infantile », souligne la revue. « Il est aussi de réduire une part probablement non négligeable de la mortalité cardiovasculaire, ainsi que les autres effets néfastes du plomb. »

Pour plus d’informations sur le plomb et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Comment le stress fait prendre plus de poids (pour un même excès de calories)

Sous l’effet du stress, il est encore plus important de surveiller son alimentation, souligne une étude publiée dans la revue Cell Metabolism.

Une alimentation riche en calories, combinée au stress, entraîne une prise de poids plus importante que la même alimentation sans stress, suggère-t-elle.

Herbert Herzog, du Garvan Institute of Medical Research, et ses collègues ont révélé une voie moléculaire dans le cerveau, contrôlée par l’insuline, qui entraîne un gain de poids supplémentaire en situation de stress.

Certaines personnes mangent moins lorsqu’elles sont stressées, mais la plupart mangent plus et, surtout, ont tendance à choisir des aliments plus riches en calories, en sucre et en gras.

Les chercheurs ont analysé les mécanismes cérébraux en jeu chez la souris. Alors que la prise alimentaire est principalement contrôlée par l’hypothalamus, une autre partie du cerveau, l’amygdale, traite les réponses émotionnelles, dont l’anxiété.

« Notre étude a montré que lorsqu’elles étaient stressées pendant une période prolongée et que des aliments riches en calories étaient disponibles, les souris devenaient obèses plus rapidement que celles qui consommaient les mêmes aliments riches en gras dans un environnement sans stress », explique le Dr Kenny Chi Kin Kin Ip, coauteur.

Les chercheurs ont découvert un rôle joué par la molécule NPY, que le cerveau des humains et des souris produit naturellement en réponse au stress, pour stimuler l’alimentation.

« Lorsque nous inhibions la production de NPY dans l’amygdale, le gain de poids était réduit. Sans NPY, la prise de poids avec un régime riche en graisses lors d’un état de stress était la même que dans un environnement sans stress », explique le Dr Ip. « Cela montre un lien clair entre le stress, l’obésité et le NPY. »

Les chercheurs ont découvert que les cellules nerveuses qui produisent le NPY ont des récepteurs pour l’insuline, une des hormones qui contrôlent l’apport alimentaire.

Dans des conditions normales, l’organisme produit de l’insuline juste après un repas, ce qui aide les cellules à absorber le glucose du sang et envoie un signal « arrêter de manger » à l’hypothalamus.

Les chercheurs ont découvert que le stress chronique seul n’augmentait que légèrement les taux d’insuline dans le sang, mais en combinaison avec une alimentation riche en calories, les taux d’insuline étaient 10 fois plus élevés que ceux des souris sans stress et ayant un régime alimentaire normal.

Ces niveaux élevés et prolongés d’insuline dans l’amygdale provoquaient la désensibilisation des cellules nerveuses à l’insuline, ce qui les empêchait de détecter complètement l’insuline. En conséquence, ces cellules nerveuses désensibilisées augmentaient leur taux de NPY, ce qui faisait manger plus et réduisait la réponse normale de l’organisme consistant à brûler l’énergie.

« Nos résultats montrent un cercle vicieux, où des taux d’insuline élevés et chroniques, dus au stress et à une alimentation riche en calories, favorisent de plus en plus l’appétit », explique le professeur Herzog.

« Ce qui renforce vraiment l’idée que s’il est mauvais de consommer de la malbouffe, le faire en état de stress favorise doublement l’obésité. »

« Bien que le déséquilibre de l’insuline soit au centre d’un certain nombre de maladies, l’étude indique que l’insuline a des effets plus étendus dans le cerveau qu’on ne le pensait auparavant », note-t-il.

« Nous avons été surpris que l’insuline ait eu un impact si important sur l’amygdale », dit-il. « Il devient de plus en plus clair qu’elle n’a pas seulement un impact sur les régions périphériques du corps, mais qu’elle régule des fonctions du cerveau. Nous espérons explorer ces effets plus en profondeur à l’avenir. »

Pour plus d’informations sur le stress et sur le contrôle du poids, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Garvan Institute of Medical Research, Cell Metabolism.
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La lavande calme l’anxiété en agissant sur la même cible que le Xanax et les autres benzodiazépines

L’odeur de lavande est relaxante, confirme une nouvelle étude publiée dans la revue Frontiers in Behavioral Neuroscience.

Et ce, en agissant sur le même neurotransmetteur que les médicaments de la classe des benzodiazépines (anxiolytiques, somnifères) tels que l’alprazolam (Xanax), le bromazépam (Lexomil), le diazépam (Valium)…

L’étude montre aussi, pour la première fois, qu’à la différence des benzodiazépines, le linalol, un composé odorant volatil présent dans les extraits de lavande, ainsi que de plusieurs autres plantes aromatiques, doit être senti et non absorbé, via les voies respiratoires, dans la circulation sanguine pour exercer ses effets calmants.

« De nombreuses études confirment aujourd’hui les puissants effets relaxants du linalol, un alcool parfumé présent dans les extraits de lavande », indiquent les auteurs. Cependant, la nature anxiolytique de l’odeur du linalol, c’est-à-dire ses sites d’action cérébraux, ainsi que son action potentielle sur le système olfactif n’ont pas été étudiées en profondeur.

Il est généralement considéré que l’absorption dans la circulation sanguine par les voies respiratoires entraîne des effets directs sur les récepteurs de cellules cérébrales tels que des récepteurs du neurotransmetteur GABA qui sont la cible des médicaments benzodiazépines.

Hideki Kashiwadani de l’Université Kagoshima (Japon) et ses collègues ont mené des travaux avec des souris pour vérifier si c’est l’odeur du linalol – c’est-à-dire la stimulation des neurones olfactifs qui déclenche la relaxation.

Comme dans les études précédentes, ils ont constaté, en observant le comportement des souris, que l’odeur de linalol a un effet anxiolytique. Et ce, sans perturbation de leurs mouvements. Ce qui contraste avec les benzodiazépines et les injections de linalol, dont les effets sur le mouvement sont similaires à ceux de l’alcool.

Cependant, il n’y avait pas d’effet anxiolytique chez les souris dont les neurones olfactifs avaient été détruits, ce qui indique que la relaxation était déclenchée par des signaux olfactifs évoqués par l’odeur du linalol.

De plus, l’effet anxiolytique a disparu lorsque les souris ont été prétraitées au flumazénil qui bloque les récepteurs A du GABA, ce qui indique que l’effet de l’arôme de lavande exerce son effet par le bais de ces récepteurs, tout comme les benzodiazépines. (Liste des benzodiazépines – anxiolytiques et somnifères – commercialisées en France)

« Combinés, ces résultats suggèrent que le linalol n’agit pas directement sur les récepteurs GABA-A comme le font les benzodiazépines, mais qu’il les active via les neurones olfactifs du nez afin de produire ses effets relaxants », explique Kashiwadani.

« Notre étude ouvre aussi la possibilité que la relaxation observée chez des souris nourries avec du linalol ou ayant reçu une injection puisse en fait être due à l’odeur du composé émis dans leur respiration expirée. »

« Des études similaires sont donc nécessaires pour établir les cibles, l’innocuité et l’efficacité du linalol administré par différentes voies, avant de passer à des essais chez des humains. »

« Ces résultats nous rapprochent néanmoins de l’utilisation clinique du linalol pour soulager l’anxiété – en chirurgie par exemple, où le prétraitement avec des anxiolytiques peut réduire le stress préopératoire et ainsi aider à placer les patients sous anesthésie générale plus facilement. »

Pour plus d’informations sur la lavande et la santé, sur les huiles essentielles, l’aromathérapie voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Frontiers, Frontiers in Behavioral Neuroscience.
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Fumer, même une seule cigarette par jour, peut être mortel

Fumer, même une seule cigarette par jour, peut être mortel

Le 29 janvier 2018.

Ceux qui fument occasionnellement, ou très peu chaque jour, auraient un risque très important de développer des maladies cardiaques ou de faire un accident vasculaire cérébral. Une récente étude vient de le prouver.

Les « petits fumeurs » sont tout aussi en danger que les autres

La France compte 16 millions de fumeurs. Parmi eux, nombreux sont ceux qui estiment être des « petits fumeurs » et pensent donc que leur tabagisme n’est pas vraiment mauvais pour leur santé. Ils se trompent, et une récente étude vient de le prouver. Menée par des chercheurs britanniques, cette étude affirme en effet que fumer, ne serait-ce qu’une cigarette par jour, augmente considérablement le risque de développer une maladie cardiovasculaire.

Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs de cette étude, publiée dans la revue BMJ, ont comparé les données de 55 publications consacrées au tabagisme et parues entre 1946 et 2015. Le recoupement de ces informations a montré que le risque d’être victime d’un accident vasculaire cérébral ou de développer une maladie coronarienne était proportionnellement plus élevé chez les petits fumeurs.

Le risque de maladies coronariennes est plus élevé chez les femmes

« Ne fumer qu’une cigarette par jour fait courir un risque de développer une maladie coronarienne et de faire un accident vasculaire cérébral beaucoup plus important qu’on ne le pense : environ la moitié de celui encouru par ceux qui fument 20 cigarettes par jour », expliquent ainsi les auteurs de cette étude.

Tous les fumeurs ne sont pas égaux face à ce risque, expliquent en outre les chercheurs qui ont découvert que les femmes étaient plus touchées que les hommes. Chez les « petites fumeuses », le risque de développer de telles maladies augmente de 57 % par rapport aux non-fumeurs, contre 48 % pour les hommes, pour une même consommation.

À lire aussi Une consommation de tabac augmente le risque de devenir diabétique de 44%

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Le Lyrica et d’autres médicaments de la même classe liés à des troubles visuels (Prescrire)

La prégabaline (Lyrica ou autre) et d’autres médicaments de la même classe sont liés à des troubles de la vue, rapporte la revue Prescrire dans son numéro de septembre.

La prégabaline est utilisée dans des épilepsies, des douleurs neuropathiques et des troubles anxieux, indique la revue. Ajoutons qu’aux États-Unis et au Canada, elle est aussi notamment autorisée pour le traitement de la fibromyalgie.

Parmi les douleurs neuropathiques figurent celles causées par le diabète par exemple.

« Mi-2017, rapporte la revue, le Centre de pharmacovigilance néerlandais a analysé 25 observations de troubles de la vision des couleurs imputés à la prégabaline recensées dans la base de données de pharmacovigilance de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ».

« Le délai d’apparition a été court, de quelques heures à quelques jours après le début de l’exposition. Dans 7 cas, les troubles ont régressé après l’arrêt de la prégabaline.

La prégabaline expose à divers autres troubles visuels tels que visions troubles, anomalies du champ visuel, diplopie (visions doubles), diminution de l’acuité visuelle. L’extrait en accès libre de la base de données de pharmacovigilance européenne consulté par Prescrire en juin 2017 rapportait environ 3 200 troubles visuels imputés à la prégabaline dont environ 1 000 visions troubles, 660 troubles divers de la vue, 430 diplopies, 237 cécités.

D’autres médicaments antiépileptiques de la même famille (gabaergiques) causent des troubles de la vision : des troubles visuels tels qu’amblyopies (acuité visuelle différente selon les yeux) et diplopies avec la gabapentine (Neurontin ou autre) ; des altérations du champ visuel avec la tiagabine (Gabitril). L’extrait en accès libre de la base de données de pharmacovigilance européenne rapporte plus de 800 troubles oculaires imputés à la gabapentine.

La vigabatrine (Sabril) cause des restrictions concentriques du champ visuel, survenant chez environ un tiers des patients, d’autres affections rétiniennes et des atrophies du nerf optique. »

En 2014, la revue mettait en garde contre des effets secondaires importants du Lyrica et du Neurontin.

Traitement de la fibromyalgie : quelle est l’efficacité de la prégabaline (Lyrica) ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire
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Cancer : même guérison avec les médecines alternatives ?

Cancer : même guérison avec les médecines alternatives ?

Le 21 août 2017

Des chercheurs américains viennent de publier une étude portant sur la guérison du cancer et le type de traitement utilisé. Le taux de décès est-il le même en cas de recours exclusif à la médecine alternative que lorsque le patient est soigné par une thérapie classique ? Les résultats sont sans appel…

Cancer et médecines alternatives en complément ou en remplacement ?

Pour soigner leurs patients atteints d’un cancer, les médecins ont recours à la chimiothérapie et/ou à la radiothérapie. Mais le traitement ne se limite pas à ces deux thérapies et afin d’améliorer le quotidien du malade, d’autres médicaments lui sont proposés en complément. Ainsi, l’acupuncture, l’homéopathie et autres médecines douces peuvent apporter un supplément de confort.

Si les médecines alternatives viennent en complément des traitements plus lourds proposés par les médecins, certains patients choisissent d’y avoir recours de manière exclusive et refusent de se faire soigner par chimiothérapie ou radiothérapie.

La guérison est-elle la même pour les malades qui traitent leur cancer avec des médecines alternatives uniquement ? Pour le savoir, des chercheurs américains de l’université de Yale ont observé l’évolution de la maladie de 560 patients soignés avec le traitement « classique » (chimiothérapie, radiothérapie et intervention chirurgicale), ainsi que 280 patients ayant recours à l’usage exclusif des traitements alternatifs.

Traitement alternatif exclusif : 2,5 fois plus de décès

Les résultats de l’étude sont sans appel et montrent que les médecines alternatives sont une thérapie bien moins efficace que le traitement habituellement proposé par les médecins. En effet, le risque de décès est en moyenne multiplié par 2,5 pour les malades se faisant soigner uniquement par des médecines alternatives

Selon les chercheurs, c’est pour le cancer du sein que la disparité est la plus flagrante. En effet, chez les femmes qui en sont atteintes, le risque de décès est 5,68 fois plus élevé. Pour le cancer colorectal, la différence est également significative, puisque le risque de décès est multiplié par 4,57. En revanche, concernant le cancer de la prostate, les écarts sont nettement moins marqués, puisque le taux de survie à 5 ans pour ceux qui ont reçu un traitement « classique » est de 91,5 % contre 86,2 % pour ceux qui ont eu recours à un traitement alternatif. Un résultat qui s’explique par la lente évolution de ce cancer.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : La prévention du cancer enfin expliquée

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Même une faible quantité de tabac pendant la grossesse impacte le poids du bébé

Même une faible quantité de tabac pendant la grossesse impacte le poids du bébé

Le 14 avril 2017.

Selon une récente étude menée par des chercheurs français, même une très faible consommation de tabac au cours d’une grossesse pourrait réduire le poids de naissance d’un bébé par rapport à un autre dont la maman n’a pas fumé.

Des chercheurs comparent le poids de 371 bébés en fonction du tabagisme de leur mère

Fumer pendant la grossesse peut être très dangereux pour la santé du bébé à naître. De nombreuses études se sont déjà penché sur le sujet et cette dernière ne vient que confirmer ce que l’on savait déjà : le tabac est nocif pour le développement in utero. Mais ce que cette recherche réalisée par une équipe de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière apporte de nouveau, c’est le caractère nocif de cette consommation de tabac, et ce même si la femme enceinte a largement réduit sa consommation de cigarettes.

Pour établir ce constat, les chercheurs ont étudié les grossesses de 371 femmes, dont 20 non-fumeuses, 192 qui fumaient moins de 5 cigarettes par jour, 122 qui en fumaient entre 5 et 9 par jour et 37 qui affirmaient en fumer plus de 10 chaque jour. Au terme de ces grossesses, les scientifiques ont recoupé ces données avec les poids des bébés.

Les bébés des non-fumeuses ont un poids de naissance plus élevé que les autres

Ils ont alors observé que si la mère avait totalement arrêté de fumer, le bébé avait un poids de naissance moyen supérieur à 3,4 kg, soit plus élevé que les bébés des mamans fumeuses. Ce poids descendait, en moyenne, à 3,081 kg pour les fumeuses de moins de 5 cigarettes par jour, à 3,043 kg pour les mamans qui avouaient fumer entre 5 et 9 cigarettes chaque jour et enfin à 2,831 kg pour toutes celles qui dépassaient les 10 cigarettes quotidiennes.

« Ces données montrent l’extrême toxicité des cigarettes pour les nouveau-nés en termes de poids de naissance », déplorent les auteurs de cette étude qui concluent qu’au cours d’une grossesse, limiter sa consommation de cigarettes ne suffit pas, un arrêt total est fortement conseillé pour la santé du bébé.

À lire aussi : Fumer pendant la grossesse

Sybille Latour

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Le colorant E171 est partout, même dans les médicaments

Le colorant E171 est partout, même dans les médicaments

Le 7 février 2017.

Selon une enquête menée par les experts de l’UFC Que-Choisir, le colorant E171 (dioxyde de titane) ne serait pas présent uniquement dans l’alimentation, on en trouverait aussi des traces dans de nombreux médicaments.

Le E171 responsable de troubles du système immunitaire ?

En janvier, une étude menée par des chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), révélait que le colorant E171, utilisé dans l’alimentaire mais aussi dans les dentifrices ou certains produits pharmaceutiques, entraînait des troubles du système immunitaire et le développement spontané de lésions précancéreuses du côlon.

Suite à la publication de cette enquête, les ministères chargés de l’Economie, de la Santé et de l’Agriculture avaient décidé de saisir l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) pour déterminer si le dioxyde de titane présentait un éventuel danger pour les consommateurs. La réponse de l’Anses sera d’autant plus attendue qu’on apprend aujourd’hui que le colorant E171 est présent dans de nombreux médicaments.

Plus de 4 000 médicaments contiennent le colorant E171

Selon une enquête de l’association de consommateurs UFC Que-Choisir, « les chiffres obtenus en consultant la base de données recensant les médicaments mis sur le marché en France sont vertigineux : plus de 4 000 médicaments contiennent le colorant E171 ». Parmi ces médicaments on trouve le Doliprane, ainsi que les génériques de paracétamol, l’Advil et les génériques d’ibuprofène, le Spasfon, des médicaments antidiabétiques, mais aussi des médicaments contre les ulcères et les reflux gastro-œsophagiens.

Selon les auteurs de cette enquête, on trouverait aussi des traces de dioxyde de titane dans la plupart des grandes marques de compléments alimentaires utilisés pour accompagner un régime ou la ménopause, lutter contre la fatigue et le stress, ou encore ceux qui sont recommandés pour un meilleur confort articulaire.

Dans l’attente des résultats de l’Anses, l’UFC Que-Choisir recommande cependant aux patients de ne stopper, sous aucun prétexte, ses traitements, même si le colorant E171 apparaît dans la liste de ses composants. 

Marine Rondot

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