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Le pouvoir des flavanols pour une mémoire forte : les aliments clés et leurs effets révélés

Une étude récente, parue en mai 2023 dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), a mis en lumière l’impact positif des flavanols (ou flavan-3-ols) sur la mémoire. Des chercheurs ont découvert que les personnes ayant une alimentation riche en ces composés bénéficient d’une mémoire plus performante que celles en consommant moins.

Les flavanols, présents dans diverses plantes comme les pommes, les baies, les prunes, ainsi que dans des boissons comme le thé, se divisent en deux groupes principaux avec de multiples sous-groupes, chacun ayant des structures distinctes et des effets variés sur le corps humain. Le Professeur Gunter Kuhnle de l’Université de Reading (Royaume-Uni) a expliqué sur le site The Conversation que, bien que certaines sources puissent contenir des quantités similaires de flavanols, leur composition diffère et entraîne des effets divers sur la santé.

Parmi les sources riches en flavanols, le cacao se distingue en renfermant les deux principaux types de ces composés. Cependant, étant donné que les aliments tels que le cacao, les baies et le thé contiennent une combinaison variée de flavanols, il reste difficile de déterminer avec précision quels composés spécifiques contribuent à la santé. Néanmoins, des liens ont été établis entre l’épicatéchine, un type de flavanol, et une bonne fonction vasculaire, avec le cacao et le thé comme sources notables.

Afin d’explorer plus en profondeur l’impact des flavanols sur la santé, Kuhnle et son équipe ont élaboré un test urinaire il y a quelques années, permettant de mesurer la consommation de ces composés. Les résultats de ce test ont montré que les individus consommant des quantités élevées de flavanols présentent une tension artérielle plus basse et une mémoire améliorée par rapport à ceux en consommant peu.

En étudiant différents types d’aliments et de flavanols, l’équipe a pu déterminer la quantité nécessaire pour atteindre environ 500 mg de flavanols par jour, quantité associée à des bénéfices cliniques avérés. Par exemple, pour atteindre cette quantité, il suffit de deux tasses et demie de thé vert ou un peu moins d’une tasse de millet.

Toutefois, obtenir la même quantité de flavanols à partir d’une seule source nécessite une consommation bien plus importante. Par exemple, près de 15 tasses de framboises sont nécessaires pour atteindre 500 mg de flavanols. Ainsi, combiner différents fruits et légumes est recommandé pour obtenir des résultats optimaux.

Selon l’analyse de Kuhnle et de son équipe, voici une liste d’aliments et le nombre de portions nécessaires pour atteindre 500 mg de flavanols :

  • Millet : 0,8 portion
  • Haricots pinto : 1,5
  • Haricots rouges : 1,8
  • Thé vert : 2,5
  • Haricots fava : 2,6
  • Mûres : 2,9
  • Pacanes : 3,1
  • Prunes : 3,2
  • Noisettes : 3,8
  • Canneberge : 4,1
  • Pommes (avec la peau) : 4,2
  • Bleuets (myrtilles) : 6,2
  • Fraises : 6,8
  • Pêches : 6,9
  • Thé noir : 7,9
  • Cerises douces (sucrées) : 9,9
  • Farine de sarrasin : 11,6
  • Poires : 11,8
  • Nectarines jaunes : 14,1
  • Framboises : 14,7

Le chercheur souligne l’importance de distinguer les flavanols extraits du cacao de ceux contenus dans le chocolat, qui perdent leurs bienfaits lors du processus de transformation. Les flavanols font partie des flavonoïdes, dont les effets bénéfiques sur la santé sont en grande partie attribués à leurs propriétés antioxydantes.

Mémoire, concentration, humeur : 5 types d’aliments qu’évite une psychiatre nutritionniste de Harvard

Quel que soit votre âge, il n’est jamais trop tard pour commencer à adopter une alimentation qui donne la meilleure chance possible d’éviter la démence en vieillissant et de vous sentir concentré et alerte chaque jour, souligne la Dre Uma Naidoo dans un article publié sur CNBC. Elle est psychiatre nutritionniste à la Harvard Medical School, directrice du service de psychiatrie nutritionnelle au Massachusetts General Hospital et auteure du livre « This Is Your Brain on Food » (1).

La Dre Naidoo étudie comment les bactéries intestinales peuvent déclencher des processus métaboliques et des inflammations cérébrales qui ont un impact sur la mémoire. Les études existantes indiquent que le risque de démence pourrait être réduit en évitant les aliments qui peuvent compromettre nos bactéries intestinales et ainsi affaiblir la mémoire et la concentration, rapporte-t-elle.

Elle essaie d’éviter ou de réduire cinq types d’aliments afin de combattre l’inflammation et favoriser la santé du cerveau.

  1. Les sucres ajoutés

    Le cerveau utilise l’énergie sous forme de glucose, une forme de sucre, pour soutenir les activités cellulaires. Mais une alimentation riche en sucres peut entraîner un excès de glucose dans le cerveau, que des études ont associé à des troubles de la mémoire et à une moindre plasticité de l’hippocampe qui joue un rôle important dans la mémoire.

    La consommation d’aliments transformés, comme les produits de boulangerie et les sodas, qui sont souvent chargés de sucres raffinés et ajoutés, souvent sous la forme de sirop de maïs à haute teneur en fructose, inonde le cerveau avec trop de glucose.

    L’American Heart Association recommande aux femmes de ne pas consommer plus de 25 g de sucre ajouté par jour, et aux hommes, 36 g. (Vérifier la quantité de « sucres ajoutés » dans le tableau de la valeur nutritive des aliments emballés.)

  2. Les aliments frits

    Une étude menée avec 18 080 personnes a montré qu’une alimentation riche en aliments frits était liée à une baisse de performance dans l’apprentissage et la mémoire. La raison probable est que ces aliments provoquent une inflammation qui peut endommager les vaisseaux sanguins alimentant le cerveau en sang.

    Une autre étude, menée avec 715 personnes a montré que les personnes qui consommaient le plus d’aliments frits étaient plus susceptibles de souffrir de dépression au cours de leur vie. (Alimentation et dépression : actualités)

    « Si vous mangez des aliments frits tous les jours, passez à une consommation hebdomadaire. Si c’est une habitude hebdomadaire, essayez d’en manger une fois par mois », conseille la chercheure.

  3. Glucides à indice glycémique élevé

    Même si les aliments riches en glucides – par exemple, le pain, les pâtes et tout ce qui est produit à partir de farine raffinée – n’ont pas un goût sucré, le corps les traite de la même manière que le sucre.

    Cela signifie qu’ils peuvent également augmenter le risque de dépression. La qualité des glucides a une importance. Les glucides de « meilleure qualité » sont les grains entiers, les aliments riches en fibres et ceux ayant un faible indice glycémique (IG), qui est une mesure de la rapidité avec laquelle les aliments se transforment en glucose lorsqu’ils sont décomposés pendant la digestion ; plus un aliment se transforme rapidement en glucose, plus son IG est élevé.

    Une étude menée en 2018 avec 15 546 personnes a montré que celles qui consommaient des glucides de meilleure qualité étaient 30 % moins susceptibles de vivre une dépression que celles qui consommaient des glucides à IG élevé.

    Les aliments à indice glycémique élevé comprennent les pommes de terre, le pain blanc et le riz blanc. Le miel, le jus d’orange et le pain complet sont des aliments à IG moyen. Les aliments à faible indice glycémique sont les légumes verts, la plupart des fruits, les carottes crues, les haricots rouges, les pois chiches et les lentilles.

  4. L’alcool

    Archana Singh-Manoux, chercheure à l’Institut français de la santé et de la recherche médicale (Inserm), et ses collègues ont suivi 9 087 personnes pendant 23 ans pour étudier comment l’alcool était lié à l’incidence de la démence, cite Uma Naidoo.

    En 2018, ils ont rapporté dans le British Medical Journal que les personnes qui s’abstenaient totalement d’alcool ou qui en consommaient plus de 14 verres par semaine avaient un risque plus élevé de démence par rapport à celles qui en buvaient avec modération.

    En général, les hommes qui consomment plus de 14 verres par semaine ou plus de quatre verres en une seule journée au moins une fois par mois sont considérés comme de gros buveurs, tout comme les femmes qui boivent plus de sept verres par semaine ou trois verres en une seule occasion.

  5. Les nitrates

    Utilisés comme conservateurs et pour rehausser la couleur des charcuteries et des produits de salaison comme le bacon, le salami et les saucisses, les nitrates peuvent être liés à la dépression.

    Une étude récente suggère aussi qu’ils peuvent modifier le microbiote de manière à faire favoriser le trouble bipolaire. (Trouble bipolaire : plus d’épisodes de manie avec une consommation de viandes contenant des nitrates)

    « Si vous ne pouvez tout simplement pas vous passer de salami et de saucisses, recherchez ceux qui contiennent de la farine de sarrasin, utilisée comme matière de remplissage. La farine de sarrasin contient d’importants antioxydants qui peuvent contrer certains des effets négatifs de ces viandes sur la santé », conseille la chercheure.

Sur le site de la Harvard Medical School en 2018, la Dre Naidoo expliquait comment l’alimentation peut influencer la production de sérotonine par le microbiote et affecter ainsi l’humeur. Les chercheurs, rapportait-elle, recommandent de « corriger d’abord l’alimentation » avant d’essayer des traitements de modification intestinale (probiotiques, prébiotiques). Ils suggèrent de consommer des aliments entiers et d’éviter ceux qui sont ultra-transformés et qui causent de l’inflammation. Relayé par Psychomédia : Sérotonine et microbiote : comment l’alimentation peut affecter l’humeur.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) « This Is Your Brain on Food: An Indispensible Guide to the Surprising Foods that Fight Depression, Anxiety, PTSD, OCD, ADHD, and More », 2020.

Psychomédia avec source : CNBC.
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Alzheimer : pourra-t-on un jour réparer la mémoire ?

Alzheimer : pourra-t-on un jour réparer la mémoire ?

Le 25 janvier 2019.

Les chercheurs du monde entier s’activent pour tenter de contrer les conséquences de la maladie d’Alzheimer. On estime en effet qu’avec le vieillissement de la population, en particulier dans les pays occidentaux, la maladie pourrait frapper jusqu’à une personne âgée sur quatre ! 

Des recherches sur la perte de mémoire liée à l’âge

Dernière découverte en date, celle d’une équipe de chercheurs américains de l’université de Buffalo (État de New-York) : la mémoire de malades d’Alzheimer pourrait peut-être un jour être restaurée. Pour l’instant, ce sont des expérimentations réalisées sur des souris qui laissent entrevoir cet espoir, mais il est réel.

Les scientifiques ont en effet découvert que la perte de mémoire, chez un homme dont le cerveau est normal, était provoquée par la disparition des récepteurs à glutamate présents sur les neurones.

Les souris ont retrouvé la mémoire

En activant certaines enzymes, ils sont parvenus à réactiver ces récepteurs chez des souris sur lesquelles ces derniers avaient été inhibés.  Et donc à rendre à ces souris de laboratoire leur mémoire, dans le classique test du labyrinthe. 

Malheureusement, ces mêmes chercheurs ont découvert que la perte de mémoire normale, provoquée par le vieillissement, était le résultat d’un mécanisme bien distinct de la perte de mémoire provoquée par Alzheimer. Ils ne perdent cependant pas espoir d’apprendre beaucoup du mécanisme de dégénérescence de la mémoire, pour pouvoir ensuite imaginer des thérapies adaptées aux patients atteints d’Alzheimer.

Jean-Baptiste Giraud

À lire aussi : Les personnes et facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer

 

 
 

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Romarin et mémoire : une étude confirme

Une boisson d’extrait concentré de romarin peut améliorer les performances cognitives et la mémoire, selon étude publiée en octobre dans le Journal of Psychopharmacology.

Mark Moss de l’Université Northumbria (Royaume-Uni) et ses collègues ont étudié l’effet d’une boisson contenant un extrait et un hydrolat de romarin (Rosmarinus officinalis, aussi appelé Salvia rosmarinus) sur des aspects du fonctionnement cognitif ainsi que sur la réponse vasculaire cérébrale.

Ils ont mené cette étude avec 80 personnes qui ont été assignées au hasard à consommer soit 250 mL d’eau de romarin, soit de l’eau minérale ordinaire. Elles ont ensuite, 20 minutes après l’ingestion, effectué une série de tests cognitifs évaluant la capacité à retenir et à manipuler l’information (mémoire de travail).

Les niveaux cérébraux d’hémoglobine totale, oxygénée et désoxygénée au début et tout au long de la procédure de test cognitif étaient mesurés par spectroscopie.

Chez le groupe ayant bu l’eau de romarin, une amélioration de 15 % en moyenne de la capacité à se souvenir de l’information et à accomplir les tâches cognitives était constatée ainsi qu’une augmentation du taux de globules rouges désoxygénés dans le flux sanguin cérébral. Ce qui indique, estiment les chercheurs, que le cerveau puise l’énergie dont il a besoin pour accomplir la tâche plus efficacement.

Ces résultats sont concordants avec ceux observés précédemment avec l’inhalation de l’arôme d’huile essentielle de romarin.

Les effets vasculaires cérébraux observés sur les taux d’hémoglobine désoxygénée au cours de l’exécution des tâches cognitives dans la présente étude étaient significativement plus élevés avec la forme hydrique du romarin comparativement à l’arôme d’huile essentielle inhalé.

Il s’agit là d’une découverte inédite dans ce domaine, qui pourrait indiquer une facilitation de l’extraction de l’oxygène aux moments où la demande cognitive est forte.

Cette étude s’ajoute à d’autres suggérant que « le romarin offre un certain nombre d’utilisations intéressantes pour la santé, allant d’une activité antioxydante et antimicrobienne à une activité hépatoprotectrice et antitumorigène », souligne le chercheur.

L’équipe croit que la présence de 1,8-cinéole et d’acide rosmarinique pourrait être importante pour améliorer les performances cognitives.

La boisson d’extrait et hydrolat utilisée, la No 1 Rosemary Water, disponible commercialement, est élaborée à partir de romarin frais (non séché) et l’herbe est brassée à froid pour assurer que tous les composés actifs présents dans la nature sont extraits.

Depuis l’antiquité, souligne le chercheur, des propriétés relatives à l’amélioration de la mémoire sont attribuées au romarin.

Longévité dans le village italien d’Acciaroli : le romarin pourrait être le secret

Pour plus d’informations sur les bénéfices du romarin et les aliments qui améliorent la mémoire de travail, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : SAGE, Journal of Psychopharmacology.
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Ondes des smartphones : des effets néfastes pour la mémoire

Ondes des smartphones : des effets néfastes pour la mémoire

Le 20 juillet 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Institut tropical et de santé publique suisse (Swiss TPH) à Bâle, les ondes électromagnétiques des smartphones seraient néfastes pour la mémoire.

Des zones de la mémoire affectées

Les jeunes ont désormais quasiment tous un smartphone, un petit objet qui ne les quitte plus. Mais ce qu’ils ne savent pas c’est que ces téléphones peuvent affecter leur mémoire. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude publiée dans la revue Environmental Health Perspectives. Selon ces travaux, certaines zones du cerveau seraient affectées par les radiations émises par les téléphones portables.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi près de 700 jeunes de 12 à 17 ans pendant un an. Ils ont observé comment réagissaient leurs cerveaux aux champs électromagnétiques à hautes fréquences de leurs smartphones quand ils passaient des appels, naviguaient sur Internet ou envoyaient des messages. Ils ont ainsi pu observer une « baisse significative » de performance de la « mémoire figurale » chez ceux qui utilisaient leur téléphone sur l’oreille droite.

Des effets néfastes pendant les appels

La mémoire figurale « est régie par une aire cérébrale située à droite de la tête », a précisé Martin Röösli, le professeur responsable de la recherche, dans les colonnes du journal helvétique Le Temps. « Les tests que nous avons fait passer aux jeunes portaient soit sur des groupes de mots, soit sur des formes abstraites à mémoriser », ajoute-t-il. « Ce sont les résultats relatifs aux formes » qui ont été les plus détériorées par les ondes.

Les chercheurs ont par ailleurs constaté que seuls les appels téléphoniques entraînaient ces effets sur la mémoire. Les appels constitueraient en effet 80% des radiations reçues. Envoyer des messages ou regarder des vidéos sur Internet avec son smartphone ne provoquent qu’une faible irradiation. Il serait donc opportun d’utiliser le plus fréquemment possible ses écouteurs ou un kit mains-libres pour passer des appels. 

Marine Rondot

À lire aussi : Les problèmes de santé apparus avec le smartphone

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Des chercheurs parviennent à transférer de la mémoire

Des chercheurs parviennent à transférer de la mémoire

Le 17 mai 2018.

Une expérience sur des escargots a montré que la mémoire pouvait être transférée d’un individu à un autre. Cette étude pourrait offrir une nouvelle opportunité de soigner la maladie d’Alzheimer.

Une étude sur des escargots permet une découverte sur le fonctionnement de la mémoire

Et si la mémoire pouvait être prélevée, stockée, puis injectée chez quelqu’un d’autre ? C’est la conclusion à laquelle ont abouti des chercheurs américains qui, grâce à leur dernière étude, ressuscitent les ambitions de scientifiques qui ont commencé à travailler sur le sujet depuis les années 60. Des biologistes de l’université de l’Ucla, aux États-Unis viennent de démontrer comment, grâce à l’acide ribonucléique (RNA), il est désormais possible de faire revivre la mémoire.

Pour parvenir à cette conclusion, ces biologistes ont mené une expérience sur des escargots de mer. Un premier groupe de ces crustacés a été soumis à de légers chocs électriques afin de stimuler chez eux un réflexe de défense. Au terme de cette expérience, ces escargots montraient une contraction défensive de 50 secondes, contre 1 seconde seulement pour le second groupe témoin.

L’ARN permettra-t-il de guérir la maladie d’Alzheimer ?

Puis les chercheurs ont ensuite prélevé de l’ARN de ces escargots entraînés, afin de l’injecter dans l’organisme d’autres crustacés. Ces derniers ont alors été soumis aux mêmes chocs électriques et ont montré, dès la première expérience, un réflexe défensif qui s’est traduit par une contraction musculaire de 40 secondes, comme s’ils avaient été entraînés.

Les recherches menées sur l’ARN doivent encore être approfondies avant d’entrevoir les possibilités qu’offre cette découverte sur la médecine. Mais les chercheurs sont déjà optimistes et espèrent que l’ARN offrira un nouveau champ de recherche contre des pathologies comme la maladie d’Alzheimer.

Gaëlle Latour

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Ne pas avoir conscience de ses problèmes de mémoire est un signe prédictif de l’Alzheimer

Les personnes incapables de reconnaître leurs propres problèmes de mémoire sont plus susceptibles de voir leur état évoluer rapidement vers la démence, selon une étude québécoise publiée dans la revue Neurology.

« Certaines maladies cérébrales peuvent nuire à la capacité d’un patient de comprendre qu’il souffre d’un problème médical. Ce trouble neurologique, appelé anosognosie, est souvent associé à la maladie d’Alzheimer. »

Joseph Therriault et le Dr Pedro Rosa-Neto de l’Université McGill ont, avec leurs collègues, analysé des données concernant plus de 450 personnes qui présentaient un trouble cognitif amnésique léger et qui étaient encore autonomes. Elles ont passé des tests cognitifs et des proches ont également répondu à un questionnaire d’évaluation.

Lorsqu’une personne signalait n’avoir aucun problème cognitif, mais qu’un membre de sa famille rapportait d’importantes difficultés, ce patient était considéré comme étant peu conscient de sa maladie.

Les participants qui souffraient d’anosognosie avaient un risque presque trois fois plus élevé de souffrir de démence au cours des deux années suivantes. Ils présentaient des altérations des fonctions métaboliques cérébrales et davantage de dépôts de protéines bêta-amyloïdes qui s’accumulent dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

L’évolution vers la démence s’accompagnait d’altérations plus marquées des fonctions métaboliques dans les régions du cerveau touchées par la maladie d’Alzheimer.

Ces résultats montrent à quel point il peut être important, pour les cliniciens, d’obtenir l’avis des membres de la famille des patients lors de consultations médicales, concluent les chercheurs.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université McGill, Neurology.
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Effets de la curcumine sur la mémoire et l’humeur : des résultats positifs (contre placebo)

La consommation quotidienne d’une certaine forme de curcumine, un composé du curcuma, améliore la mémoire et l’humeur chez les personnes présentant une perte de mémoire légère liée à l’âge, selon une étude de l’Université de Californie à Los Angeles publiée dans l’American Journal of Geriatric Psychiatry (AJGP).

L’étude a examiné les effets d’un supplément de curcumine facilement absorbable sur la mémoire ainsi que son impact sur les plaques et enchevêtrements de protéines dans le cerveau (caractéristiques de l’Alzheimer se développant plusieurs années avant l’apparition des symptômes).

Les propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes de la curcumine ont déjà été montrées dans des études en laboratoire, indiquent les chercheurs. Il a également été suggéré que sa consommation serait une raison possible pour laquelle les personnes âgées en Inde ont une prévalence plus faible de la maladie d’Alzheimer et une meilleure performance cognitive.

« La façon exacte dont la curcumine exerce ses effets n’est pas certaine, mais elle peut être attribuable à sa capacité de réduire l’inflammation cérébrale, qui a été liée à la maladie d’Alzheimer et à la dépression majeure », explique le Dr Gary Small, premier auteur de l’étude.

L’étude randomisée en double aveugle a été menée avec 40 personnes âgées de 50 à 90 ans qui avaient des troubles de mémoire légers. Elles étaient assignées au hasard à recevoir un placebo ou 90 mg de curcumine deux fois par jour pendant 18 mois.

Leurs fonctions cognitives ont été évaluées tous les six mois. Les taux de curcumine dans le sang étaient mesurés au début de l’étude et après 18 mois. Trente des volontaires ont subi une tomographie par émission de positons (imagerie cérébrale) pour déterminer les niveaux de protéines amyloïdes et tau dans leur cerveau au début de l’étude et après 18 mois.

Les participants qui ont pris la curcumine ont connu des améliorations significatives de leurs capacités de mémoire et d’attention, ce qui n’était pas le cas de ceux qui ont pris le placebo. Dans les tests de mémoire, ceux qui prenaient de la curcumine se sont améliorés de 28 % au cours des 18 mois. Ils ont également connu une légère amélioration de l’humeur et les images cérébrales montraient moins d’amyloïdes et de tau dans l’amygdale et l’hypothalamus que chez ceux prenant le placebo.

L’amygdale et l’hypothalamus sont des régions du cerveau qui contrôlent plusieurs fonctions de la mémoire et des émotions.

Les chercheurs prévoient mener une étude auprès d’un plus grand nombre de personnes. Cette étude inclura des personnes atteintes de dépression légère afin de pouvoir déterminer si la curcumine a également des effets antidépresseurs.

Un échantillon plus important permettrait également d’analyser si les effets de la curcumine sur la mémoire varient selon le risque génétique de la maladie d’Alzheimer, l’âge ou la sévérité des problèmes cognitifs.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Université de Californie à Los Angeles.
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Deux régimes alimentaires liés à une meilleure mémoire

Une alimentation qui correspond de près au régime méditerranéen ou au régime MIND est liée à un meilleur fonctionnement cognitif et une meilleure mémoire, selon une étude publiée dans le Journal of the American Geriatrics Society (JAGS).

Le régime méditerranéen est riche en fruits, légumes, grains entiers, légumineuses, noix, huile d’olive et poisson.

Les aliments transformés, les aliments frits et de « fast food », les grignotines, la viande rouge, la volaille et les produits laitiers entiers sont rarement consommés.

Le régime MIND est une version du régime méditerranéen qui inclut 15 types d’aliments. Dix sont considérés comme favorisant la santé du cerveau : légumes à feuilles vertes, autres légumes, noix, baies, légumineuses, grains entiers, fruits de mer, volailles, huile d’olive et vin. Cinq sont considérés comme malsains pour le cerveau : viande rouge, beurre et margarine dure, fromage, pâtisseries, sucreries et aliments frits ( fast foods).

Les chercheurs ont analysé des données concernant 5 907 personnes âgées de 67 ans en moyenne qui ont rempli des questionnaires sur leurs habitudes alimentaires et passé des tests de capacités cognitives, principalement de mémoire et d’attention.

Une alimentation de rapprochant de ces régimes était liée à la fois à une meilleure fonction cognitive et à un risque réduit de déficit cognitif.

Les participants dont l’alimentation s’y rapprochait avaient un risque réduit de 35 % de déficit cognitif. Même ceux qui n’y adhéraient que modérément avaient un risque réduit de 15 %.

Alzheimer : 10 groupes d’aliments protecteurs et 5 groupes à réduire (régime MIND)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Geriatrics Society, JAGS.
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Alzheimer : certains malades pourraient garder une excellente mémoire

Le 16 novembre 2016.

S’il est classique de penser qu’une maladie d’Alzheimer se traduit inévitablement par une perte de mémoire, cette récente étude pourrait bien éclairer d’un jour nouveau les véritables symptômes de cette maladie neurodégénérative.

Des patients atteints d’Alzheimer, sans aucun symptôme

La maladie d’Alzheimer n’est pas toujours associée à une perte de mémoire. Alors que cette maladie neurodégénérative se caractérise souvent par une perte progressive des souvenirs et de la mémoire proche, une récente étude, menée sur un petit panel de participants, suggère que certaines maladies d’Alzheimer pourraient passer inaperçu.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les cerveaux de huit personnes âgées et décédées qui, jusqu’au dernier jour de leur vie, avaient montré des signes de parfaite capacité cognitive. Or trois des cerveaux analysés ont pourtant montré les signes classiques du développement de la maladie d’Alzheimer que sont les plaques de protéines amyloïdes et l’enchevêtrement neurofibrillaire.

Exercer son cerveau pour contourner la maladie d’Alzheimer ?

« Certains facteurs pourraient protéger le cerveau et les souvenirs de la maladie d’Alzheimer », s’est étonné le Dr Changiz Geula, de l’université Northwestern, qui a dirigé cette étude. Les causes exactes de ce phénomène n’ont pas encore été découvertes et des études complémentaires devront désormais les déterminer. Les chercheurs estiment également nécessaire de mener cette expérience sur un échantillon plus large pour obtenir des données plus précises.

Les scientifiques émettent cependant plusieurs hypothèses. La première suggère que si une personne exerce son cerveau tout au long de sa vie, et particulièrement lorsqu’elle est âgée, elle pourrait se fabriquer une forme de « réserve cognitive » qui la protégerait du déclin. L’autre hypothèse, plus mystérieuse, suggère qu’un élément, encore inconnu, présent dans le cerveau de ces patients, permettrait d’annuler les effets des plaques amyloïdes et des enchevêtrements neurofibrillaire.

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