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La « force mentale », un trait positif des personnes narcissiques

Les personnes qui ont des traits narcissiques de grandiosité, à un niveau dit sous-clinique (c’est-à-dire sans rencontrer les critères diagnostiques du

 », de se sentir moins stressées et d’être moins sujettes à la dépression, selon des recherches publiées en janvier et en mars dans les revues

.

Bien que le narcissisme soit considéré comme un trait de personnalité négatif, il pourrait aussi avoir des avantages, explique Kostas Papageorgiou, de l’École de psychologie de la Queen’s University Belfast (Irlande du Nord).

« Le narcissisme fait partie d’une tétrade noire de la personnalité qui inclut aussi le machiavélisme, la psychopathie et le sadisme », indique-t-il.

« Il comporte deux dimensions principales : la grandiosité et la vulnérabilité. Les narcissiques vulnérables ont tendance à être sur la défensive et à considérer le comportement des autres comme étant hostile, alors que les narcissiques grandioses ont généralement un sens exagéré de leur importance et un souci de statut et de pouvoir. »

« Les personnes qui obtiennent des scores élevés à l’échelle des traits noirs de la personnalité, comme le narcissisme, s’engagent dans des comportements à risque, ont une vision irréaliste de supériorité, sont trop confiantes, font preuve de peu d’empathie envers les autres et ont peu de honte et de culpabilité ». (TEST : Avez-vous les traits de la triade noire de la personnalité ?)

Mais, montrent Papageorgiou et ses collègues (1), dans les deux articles portant sur trois études indépendantes incluant chacune plus de 700 personnes, le narcissisme comporte certains aspects positifs, comme une résilience protégeant contre les symptômes psychopathologiques.

Ces études montrent que le narcissisme grandiose est lié à une plus grande force mentale, ce qui peut aider à éviter les symptômes de dépression. (Qu’est-ce que la force mentale ? [4 composantes])

Modèle 4C de la force mentale ; source : The Conversation UK.

Les personnes qui obtiennent des scores élevés de narcissisme grandiose ressentent moins de stress. Notamment parce qu’elles sont plus susceptibles de considérer les obstacles comme des défis à relever.

« Le narcissisme grandiose est en corrélation avec des composantes très positives de la force mentale, comme la confiance en soi et l’orientation vers des objectifs, qui protègent contre les symptômes de dépression et contre le stress (faites le test) ».

« Bien que toutes les dimensions du narcissisme ne soient pas bonnes, certains aspects peuvent conduire à des conséquences positives », concluent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur le narcissisme et sur la tétrade noire de la personnalité, voyez les liens plus bas.

(1) Andrew Denovan, NeilDagnall ; Foteini-Maria Gianniou, Paul Wilson, Giovanni B. Monet, Delfina Bilello, Peter J.Clough.

Psychomédia avec sources : Queen’s University Belfast, Personality and Individual Differences, European Psychiatry.
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Licenciements collectifs : la santé mentale des salariés affectée

Licenciements collectifs : la santé mentale des salariés affectée

Le 3 juillet 2019

Selon une étude de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), les licenciements collectifs ont un impact significatif sur la santé mentale des salariés qui restent dans l’entreprise.

Une consommation de psychotropes en hausse

Les résultats de l’étude révèlent comment les licenciements collectifs affectent de façon importante la santé mentale des salariés qui restent dans l’entreprise. L’étude, publiée fin mai, fait état d’une consommation de psychotropes en hausse de 41% après un départ de collègues.

Les participants de 20 à 65 ans ont pris part à cette étude menée dans le secteur privé entre 2010 et 2013. Les chercheurs ont mesuré la consommation de médicaments antidépresseurs, anxiolytiques et autres drogues hypnotiques prescrites par un médecin avant et après une vague de licenciements. L’étude montre également que les populations socio-économiquement les moins favorisées sont davantage affectées par les troubles de santé mentale.

De nouvelles suppressions d’emplois 

Conforama a annoncé le 1er juillet dernier 1.900 suppressions de postes. General Electric devra se séparer d’un millier de personnes et la Caisse des dépôts a annoncé 200 départs en rupture conventionnelle. Quel que soit le secteur, privé ou public, les restructurations peuvent affecter les salariés. 

Dans ce contexte difficile, les relations professionnelles s’étiolent et un manque de confiance s’installe. Toutefois, maintenir une communication avec ses collègues et ses managers est essentiel. Pour passer ce cap dans une période d’incertitude, il est important de suivre les actions de prévention collective des risques psychosociaux mises en place, quelle que soit leur forme : suivi médical ou psychologique, entretien individuel ou réorganisation du travail selon les capacités et les ressources des salariés.

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Les troubles anxieux (anxiété, angoisse) : qu’est-ce que c’est ?

 

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Troubles bipolaires, dépression : la malbouffe aurait des effets sur la santé mentale

Troubles bipolaires, dépression : la malbouffe aurait des effets sur la santé mentale

Le mercredi 27 février

On dit souvent que le chocolat est bon pour le moral. Et pour cause, notre alimentation a des effets sur notre santé mentale. La preuve avec une étude menée par des scientifiques américains qui ont noté un lien entre la malbouffe et les troubles psychologiques.

Notre alimentation a des effets sur notre santé mentale

Une alimentation trop riche en sucre, en gras et en sel est connue pour être à l’origine de nombreuses maladies : obésité, diabète, risque de cancer, « foie gras », etc. À cette liste vient s’ajouter un nouveau problème de santé, découvert par des chercheurs américains qui ont mené une vaste enquête sur les conséquences de la malbouffe sur notre état psychique.

Durant 10 années, de 2005 à 2015, des scientifiques de la Loma Linda University School of Public Health (Californie) ont mené une étude auprès de 245.891 personnes. Des questionnaires, effectués par téléphone, permettaient de mieux connaitre le profil des participants, à savoir leur origine sociale, leur âge, leur genre, leur état de santé, etc. Objectif : connaitre les effets de la malbouffe sur la santé mentale.

Aliments frits et sucrés entrainent un risque de dépression et de troubles bipolaires

Les résultats de l’enquête confirment qu’une mauvaise alimentation a des conséquences sur la santé mentale. Ainsi, les aliments frits peuvent entraîner un risque de dépression en cas de consommation excessive. Quant au sucre, il peut occasionner des troubles bipolaires chez les personnes qui en mangent trop.

Moralité, pour garder une bonne santé mentale et éviter de développer des troubles psychologiques (modérés ou sévères), il est impératif d’adopter une alimentation saine, où les fruits et les légumes retrouvent toute leur place dans les assiettes. Théorie soutenue par Jim E. Banta, principal auteur de cette étude : « Le temps est peut-être venu de plus s’intéresser au rôle de l’alimentation par rapport à la santé mentale, parce que des choix d’alimentation saine pourraient contribuer à une bonne santé mentale. De plus amples recherches sont nécessaires avant de pouvoir répondre définitivement, mais les preuves semblent aller dans cette direction » lit-on sur Le Progrès.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi notre dossier : Mieux manger

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Plus de bien-être et meilleure santé mentale chez les lève-tôt, montre une grande étude génomique

Une grande étude génomique révèle certains mécanismes de l’horloge biologique, jetant un nouvel éclairage sur ses liens avec la santé mentale.

L’étude, publiée dans la revue scientifique Nature Communications, suggère qu’être génétiquement programmé pour se lever tôt peut mener à un plus grand bien-être et à un risque moindre de schizophrénie et de dépression.

Les résultats ne montrent toutefois pas de liens avec des maladies comme le diabète ou l’obésité.

L’étude a été menée dans le cadre d’une collaboration internationale dirigée par l’Université d’Exeter et le Massachusetts General Hospital (Université Harvard).

Elle met en évidence le rôle clé de la rétine de l’œil pour aider le corps à garder le temps. Elle augmente également de 24 à 351 le nombre de zones du génome connues pour influencer le chronotype (être lève-tôt ou couche-tard).

Mike Weedon de l’Université d’Exeter et ses collègues ont analysé des données provenant de 250 000 clients de 23andMe, une entreprise privée américaine d’analyse génomique, et de 450 000 personnes participant à l’étude britannique Biobank.

Les participants ont indiqué s’ils étaient une « personne du matin » ou une « personne du soir » (TEST : Quel est votre chronotype ?). Ces données ont été mises en relation avec celle de l’analyse du génome.

Les chercheurs ont ensuite confirmé leurs résultats à l’aide d’informations provenant de traqueurs d’activité portés au poignet par plus de 85 000 personnes de la Biobanque britannique. Ces informations ont montré une différence de 25 minutes de l’heure de réveil naturel entre les personnes se situant dans les 5 % portant le plus de gènes liés au fait d’être matinal et celles se situant dans les 5 % portant le moins de ces gènes.

Les zones génétiques influençaient le moment du sommeil, mais pas la qualité ou la durée du sommeil.

Les régions génomiques identifiées incluent les régions centrales des horloges corporelles, aussi appelées rythmes circadiens, ainsi que les gènes exprimés dans le cerveau et dans le tissu rétinien de l’œil.

Les horloges biologiques sont influencées par les gènes et les facteurs liés au mode de vie, notamment l’alimentation, l’exposition à la lumière artificielle et les activités, soulignent les chercheurs. Elles affectent un large éventail de processus moléculaires, dont les niveaux d’hormones et la température corporelle, ainsi que les habitudes de réveil et de sommeil.

Pour plus d’informations sur les chronotypes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Exeter, Nature Communications.
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1 Européen sur 6 souffre d’une maladie mentale

1 Européen sur 6 souffre d’une maladie mentale

Le 23 novembre 2018.

En 2016, 17% des Européens, soit 84 millions de personnes, avaient un problème de santé mentale. Parmi eux, 21 millions (4,5% de l’ensemble de la population) souffraient de dépression, 5 millions (1%) de trouble bipolaire et 1,5 million (0,3%) de schizophrénie, apprend-on d’une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

18% des Français souffrent d’au moins une maladie mentale

Les maladies mentales sont plus répandues qu’on ne le croit : en moyenne européenne, 1 personne sur 6 en souffre. La plus fréquente de ces maladies, la dépression, concernait 4,5% de la population en 2016. Les 55-64 ans sont particulièrement touchés puisque 11,5% des femmes et 7% des hommes de cette catégorie d’âge souffrent de dépression chronique. Les personnes à bas revenus et celles ne travaillant pas souffrent en moyenne deux fois plus souvent de dépression.

 

Des 28 pays de l’Union européenne, les maladies mentales sont statistiquement les plus répandues en Finlande, aux Pays-Bas, en France et en Irlande, au moins 18% de la population dans chacun de ces pays-là souffrant d’une maladie mentale. À l’inverse, c’est en République Tchèque, en Pologne, en Bulgarie et en Roumanie (14 à 15%) que la prévalence des maladies mentales est la moins élevée ; un écart que les auteurs de l’étude estiment lié à une moindre propension à consulter un psychiatre dans ces pays-là, par peur d’être stigmatisé.

Les maladies mentales « coûtent » 600 milliards d’euros à l’économie européenne

Outre l’impact sur le bien-être des malades eux-mêmes, les maladies mentales engendrent également un problème économique. En effet, non seulement ces malades sont moins productifs, travaillent moins d’heures voire pas du tout, mais ils mettent aussi à contribution le système de protection sociale de leurs pays respectifs. Leur espérance de vie est aussi inférieure de six ans en moyenne à celle d’une personne en bonne santé mentale, ce qui réduit considérablement la durée de leur participation au marché du travail.

 

Sur l’ensemble des 28 pays de l’Union européenne, le manque à gagner se chiffre à 240 milliards d’euros, auxquels s’ajoutent 170 milliards d’euros de dépenses de Sécurité sociale et 190 milliards d’euros directement alloués aux soins de santé.

Vous pouvez lire aussi : Dépression : symptômes, causes et traitements. Comment se soigner ?

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Santé mentale et services de psychologie : 4 questions aux partis politiques (Association des psychologues du Québec)

, qui réunit plus de 3000 psychologues, adresse quatre questions aux quatre partis politiques qui abordent les sujets de la santé mentale, l’accès à la psychothérapie, les services psychologiques du secteur de la santé et les psychologues scolaires.

1. Santé mentale

« Ce domaine demeure le parent pauvre des services de santé. De nombreuses recherches démontrent pourtant la rentabilité financière d’investir en santé mentale », écrit notamment Charles Roy, président de l’association dans son blogue du Huffpost. « L’économie est d’au moins le double de chaque dollar investi, parce qu’il s’en suit une réduction marquée des visites aux urgences, aux cabinets des médecins, de l’usage de médicaments et de l’absentéisme au travail. »

La question : Que propose votre parti politique pour ce qui est de l’offre de services à la population en santé mentale ?

2. Accès à la psychothérapie

Plusieurs pays industrialisés ont décidé de subventionner les services de psychothérapie. L’actuel gouvernement a amorcé un projet pilote. « Mais l’accès à la psychothérapie financé par l’État soulève plusieurs questions. En effet, écrit M. Roy, l’expérience amorcée dans quelques pays européens a révélé plusieurs lacunes qui nous inquiètent :

– « On observe une dérive dans le concept de psychothérapie : un protocole mécanisé restreint à une seule approche de psychothérapie. L’accent est mis sur le volume, au détriment de la qualité : les utilisateurs de ces services décrochent rapidement.

– Il s’agit principalement de services d’aide en santé mentale : un concept utile à la population, mais qui ne devrait pas être annoncé comme étant de la psychothérapie.

– Le passage obligé par la référence d’un médecin entraîne un dédoublement inutile, un gaspillage de fonds publics, alors qu’ici au Québec, les psychologues sont reconnus par la Loi 21 comme spécialistes en santé mentale et que les médecins sont déjà débordés.

– Des économies sont faites sur le dos des professionnels effectuant les traitements (secteur privé) et ceux-ci déplorent l’ingérence administrative dans leur autonomie professionnelle de même que des conditions de travail et tarifs insatisfaisants. »

La question : Quelle est la vision de votre parti politique à l’égard d’un programme public de psychothérapie ?

3. Accès aux psychologues du secteur public de santé

« Il y a une forte pénurie (artificielle) de psychologues dans le réseau public de santé (quelques centaines de psychologues manquants) ».

« Pourtant nous ne manquons pas de psychologues au Québec, puisque nous en comptons près de 9000. Depuis plus d’une dizaine d’années, nous assistons à un exode des psychologues vers le secteur privé. Il faut se poser des questions sur les facteurs qui sont responsables de cette fuite et trouver des solutions. »

« Avant même d’inventer un coûteux programme d’accès à la psychothérapie, nous croyons que la priorité est de corriger la pénurie de psychologues dans le réseau public de santé », écrit M. Roy.

La question : Que propose votre parti politique pour remédier à cette situation et améliorer l’accès aux psychologues du secteur public ?

4. Psychologues scolaires

« D’année en année, le nombre de psychologues scolaires est en diminution, plusieurs commissions scolaires ayant choisi d’abolir leurs postes. »

« L’impact est désastreux : des centaines d’élèves sont en attente d’une évaluation psychologique ou d’un traitement psy pour différents cas de santé mentale et divers troubles d’apprentissage. »

« Si plusieurs parents se tournent vers les cabinets privés de psychologues, cette possibilité est loin d’être à la portée de tous, ce qui entraîne un système à deux vitesses (…).

La Fédération canadienne des enseignants attribue la dégradation du climat dans les classes et la hausse de la violence subie par les enseignants à deux facteurs : le nombre plus élevé d’élèves à besoins particuliers et le manque de personnel de soutien, notamment de psychologues. »

La question : Que propose votre parti politique pour régler cette situation ? Quelle sera la place des psychologues scolaires dans la réussite éducative de nos jeunes ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Huffpost.
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Dépression, santé mentale : 7 nutriments essentiels et les aliments dans lesquels ils se trouvent

1. Les oméga-3

Les gras polyinsaturés, et en particulier les oméga-3, jouent un rôle vital pour le maintien d’une structure et d’une fonction neuronale appropriées, ainsi que dans la modulation d’aspects cruciaux de la voie inflammatoire dans l’organisme.

La prise de compléments d’oméga-3 semble bénéfique pour traiter les symptômes de dépression, de dépression bipolaire et du trouble de stress post-traumatique. Et elle pourrait aider à prévenir la psychose.

Les oméga-3 se trouvent dans les noix, les graines et les huîtres, bien que les quantités les plus élevées se retrouvent dans les poissons gras comme les sardines, le saumon, les anchois et le maquereau. En raison des niveaux plus élevés de mercure, les poissons plus gros, comme le maquereau, devraient être consommés avec modération.

2. Les vitamines B et folates

Les vitamines B sont essentielles pour plusieurs processus cellulaires et métaboliques, et elles jouent un rôle crucial dans la production de plusieurs de molécules chimiques du cerveau. Une carence en folate (B9) a été observée chez les personnes en dépression et chez celles qui répondent mal aux antidépresseurs.

Plusieurs études ont évalué l’effet antidépresseur de l’acide folique (la forme synthétique du folate) avec les antidépresseurs. Certaines ont obtenu des résultats positifs en améliorant les taux de réponse aux antidépresseurs.

Les folates sont présents en abondance dans les légumes verts à feuilles, les légumineuses, les grains entiers, la levure de bière et les noix. Les autres vitamines B (B3, B6, B12) se trouvent dans la viande non transformée, les œufs, le fromage, les produits laitiers, les grains entiers et les noix. Pour ce qui est des compléments, il est conseillé de prendre les différentes vitamines B ensemble car elles ont un effet synergique.

3. Les acides aminés

Les acides aminés sont les éléments constituants des protéines, à partir desquels se forment les circuits cérébraux et les neurotransmetteurs du cerveau. Certains acides aminés sont des précurseurs des neurotransmetteurs impliqués dans l’humeur ; le tryptophane, par exemple, est nécessaire pour créer la sérotonine. Un autre exemple est la cystéine, un acide aminé qui peut se convertir en glutathion, l’antioxydant le plus puissant du corps.

Utilisé en complément alimentaire, l’acide aminé N-acétyl cystéine (NAC) se transforme en glutathion dans l’organisme. Des données indiquent qu’il est utile dans la dépression du trouble bipolaire, la schizophrénie, la trichotillomanie et d’autres comportements compulsifs et d’addiction.

Un autre nutriment à base d’acides aminés est la S-adénosylméthionine (SAMe) a des propriétés antidépressives.

Les acides aminés se trouvent dans toutes les sources de protéines, notamment les viandes, les fruits de mer, les œufs, les noix et les légumineuses.

4. Les minéraux

Les minéraux, en particulier le zinc, le magnésium et le fer, jouent un rôle important dans la fonction neurologique.

Le zinc

Le zinc est impliqué dans de nombreuses réactions chimiques cérébrales. Il est aussi un élément important pour un bon fonctionnement immunitaire. L’insuffisance a été liée à une augmentation des symptômes dépressifs et des données émergentes suggèrent qu’une supplémentation en zinc pourrait améliorer l’humeur dépressive, principalement en complément à des antidépresseurs.

Le zinc est abondant dans les viandes maigres, les huîtres, les grains entiers, les graines de citrouille et les noix,

Le magnésium

Le magnésium est également impliqué dans de nombreuses réactions chimiques cérébrales et la déficience a été liée à des symptômes de dépression et d’anxiété.

Il se trouve notamment dans les noix, les légumineuses, les grains entiers, les légumes verts à feuille et le soya.

Le fer

Le fer est impliqué dans de nombreuses activités neurologiques et la carence est associée à l’anxiété et aux symptômes dépressifs ainsi qu’à des problèmes développementaux. Cela est dû en partie à son rôle dans le transport de l’oxygène au cerveau.

Le fer est présent en plus grande quantité dans les viandes non transformées et les viandes d’organes, comme le foie, et en plus petites quantités dans les céréales, les noix et les légumes à feuilles, comme les épinards.

5. La vitamine D

La vitamine D est un composé liposoluble aussi important pour le développement du cerveau que pour le développement osseux. Les données suggèrent que de faibles taux maternels de vitamine D sont impliqués dans le risque de schizophrénie et que la carence est liée à une augmentation des symptômes dépressifs. Mais il y a peu de données probantes pour appuyer l’utilisation des suppléments de vitamine D pour prévenir la dépression.

La vitamine D peut être synthétisée via la lumière du soleil : 15 minutes par jour sur la peau entre 10 h et 15 h pendant l’été. Elle se trouve également dans les poissons gras et le lait enrichi.

6. Les antioxydants d’origine végétale

Une augmentation du stress oxydatif et des dommages aux cellules cérébrales ont été impliqués dans différents troubles mentaux, dont la dépression et la démence. Les composés antioxydants (comme les « polyphénols », que l’on trouve dans les fruits et certaines herbes aromatiques) peuvent éliminer les radicaux libres qui endommagent les cellules et constituent une façon naturelle de combattre l’oxydation excessive.

Consommer des composés antioxydants naturels par le biais de l’alimentation est mieux que de prendre des doses élevées de compléments de vitamines synthétiques A, C ou E, car le système oxydatif est finement ajusté et l’excès peut être nocif.

Les fruits et les légumes contiennent ces composés antioxydants en abondance, particulièrement les mûres, les bleuets, les framboises et les baies de goji, le raisin, les mangues et le mangoustan, les oignons, l’ail, le chou frisé, ainsi que le thé vert et noir, diverses tisanes à base de plantes et le café.

7. Les probiotiques et les prébiotiques

La recherche montre un lien entre les bactéries intestinales et la santé du cerveau. Lorsque la composition du microbiote intestinal n’est pas optimale, elle peut provoquer des réactions inflammatoires qui peuvent affecter négativement le système nerveux et les fonctions cérébrales.

Les bactéries bénéfiques du microbiote peuvent être soutenues par la consommation d’aliments fermentés comme le tempeh, la choucroute, le kéfir et le yogourt, mais aussi par des aliments riches en pectine comme la peau de fruits.

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L’Atlas de la santé mentale en France – version numérique


L’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) et la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) du ministère des Solidarités et de la Santé lancent : http://santementale.atlasante.fr, un atlas interactif qui constitue une base de données territorialisée en santé mentale inédite. Il a été conçu en collaboration avec l’Agence régionale de la santé Provence-Alpes-Côte d’Azur (ARS Paca), et avec l’appui de l’équipe Atlasanté, le projet mutualisé de système d’information géographique des agences régionales de santé.

Issu d’un groupe de travail ayant réuni les principaux producteurs de données et experts de la thématique, cet atlas propose une série d’indicateurs pertinents pour décrire et suivre les politiques de santé mentale et leurs déclinaisons territoriales. L’utilisateur peut afficher et éditer des cartes à la demande, et exporter les données rassemblant des informations relatives à la santé mentale dans les territoires de France métropolitaine et les départements et régions d’outre-mer, jusqu’au niveau de la commune, en fonction des données disponibles.

L’atlas propose ainsi environ 350 indicateurs, construits à partir de plus de dix bases de données (recensement, bases de données médico-administratives, enquêtes, recueils spécifiques), qui peuvent être mobilisés notamment pour élaborer et faire le suivi des diagnostics territoriaux partagés ou des projets territoriaux en santé mentale. Il est destiné à l’ensemble des acteurs intervenant dans le champ de la santé mentale : usagers, professionnels, décideurs et chercheurs.

L’atlas est organisé sous forme de rubriques thématiques qui présentent le contexte territorial, l’offre de santé mentale, et différentes entrées populationnelles : adultes, enfants et adolescents, personnes âgées et personnes vulnérables.

Il sera complété par la publication de l’ouvrage L’atlas de la santé mentale en France, coédité par l’Irdes et la DREES. Ce panorama actualisé de la santé mentale en France proposera une analyse des disparités territoriales en termes d’offre, de recours aux soins et de besoins.

News Santé

Légalisation du cannabis : l’association des psychiatres alerte sur les risques pour la santé mentale des jeunes (Canada)

À l’occasion du dépôt par le gouvernement fédéral canadien du projet de loi C-45 légalisant le cannabis au plus tard le 1er juillet 2018, l’

 ».

« Des données scientifiques fiables montrent que la consommation précoce et régulière de cannabis est susceptible d’avoir une incidence sur la cognition, comme la mémoire, l’attention, l’intelligence et la capacité de traiter des pensées et des expériences », explique le président de l’APC, le Dr Renuka Prasad.

« Elle peut aussi accroître le risque de développer un trouble psychotique primaire ainsi que d’autres problèmes de santé mentale, comme la dépression chez les personnes déjà vulnérables à ces maladies.

La recherche révèle que le cerveau humain continue de se développer jusqu’à l’âge de 25 ans environ ; c’est pourquoi les psychiatres craignent que la consommation régulière de cannabis avant cet âge ait une influence négative sur le processus de maturation normal du cerveau. »

Pour cette raison, l’APC (…) recommande que la consommation de cannabis avant l’âge de 21 ans soit illégale et que la législation prévoit des restrictions quant à la quantité et à la teneur en THC permises avant l’âge de 25 ans.

« Le cannabis à forte teneur en tétrahydrocannabinol (THC) peut entraîner une détérioration cognitive importante ou des problèmes de santé mentale graves, y compris l’aggravation du trouble panique et d’autres troubles anxieux, affirme le Dr Phil Tibbo, l’auteur principal de la déclaration de principes et membre du comité de recherche de l’APC. Il est aussi le chef du Programme de détection précoce de la psychose de la Nouvelle-Écosse ».

Selon l’APC, la législation doit tenir compte du besoin de sensibiliser les jeunes et les jeunes adultes sur les effets que la consommation précoce de cannabis peut avoir sur le développement du cerveau.

« La déclaration de principes a reçu l’appui de l’Académie canadienne de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, l’Académie canadienne de psychiatrie gériatrique, l’Académie canadienne de psychiatrie et l’Académie canadienne de médecine psychosomatique. »

Détails sur les « données probantes » et les recommandations dans la déclaration de principes de l’APC : « Les répercussions de la légalisation du cannabis sur les jeunes et les jeunes adultes ».

Sevrage du cannabis : symptômes et critères diagnostiques du DSM-5

Pour plus d’informations sur le cannabis et la santé mentale, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : APC.
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