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Un modèle alternatif au DSM-5 proposé pour le diagnostic des troubles de santé mentale

Un consortium international d’une cinquantaine de chercheurs en psychologie et en psychiatrie propose un modèle alternatif à la classification du DSM-5, la 5e édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (1) et celle de la CIM-10 de l’OMS (2), pour le diagnostic des troubles mentaux.

Le DSM-5, édité par l’American Psychiatric Association (APA), est le modèle diagnostique dominant en Amérique du Nord et est également très influent dans le monde entier.

Ce modèle actuel est fondamentalement défectueux écrivent Roman Kotov de la Stony Brook University et ses collègues dans le Journal of Abnormal Psychology.

La révision qui a mené à la 5e édition publiée en 2013 n’a offert que de modestes raffinements, ce qui a créé une insatisfaction dans le milieu de la recherche.

Lee Anna Clark et David Watson, coauteurs, qui ont fait partie du comité de révision de la 5e édition du DSM-5 expliquent notamment : « Franchement, nous n’étions pas satisfaits des révisions qui ont été faites. Nous estimions que le DSM-5 (…) n’a pas réussi à reconnaître et incorporer des évidences scientifiques importantes sur la nature de la psychopathologie ».

Le modèle proposé, appelé « Taxonomie hiérarchique de la psychopathologie » (HiTOP, pour « Hierarchical Taxonomy of Psychopathology »), vise notamment à répondre à cette préoccupation.

HiTOP utilise une approche dimensionnelle et hiérarchique alors que les systèmes traditionnels, comme le DSM-5, sont catégoriels.

Un problème avec la classification du DSM-5 est qu’elle ne peut rendre compte du fait que plusieurs patients répondent aux critères de plusieurs diagnostics différents en même temps et que par ailleurs, des patients ayant un même diagnostic spécifique présentent plusieurs différences dans leurs symptômes.

De nombreuses évidences scientifiques suggèrent « un modèle sous-jacent de plusieurs spectres majeurs qui provoquent ces chevauchements, expliquent les chercheurs ».

Le modèle HiTOP propose de conceptualiser les troubles mentaux, en plusieurs niveaux hiérarchiques, au moyen de ces spectres (conçus comme des continuums plutôt que des catégories délimitées par des seuils précis et arbritaires). Ce cadre permettrait d’utiliser les évidences scientifiques pour comprendre les chevauchements entre les troubles ainsi que les différentes présentations entre patients ayant un même diagnostic. Cette approche aiderait à clarifier les mécanismes et les causes sous-jacents.

Les auteurs soulignent que dans l’ensemble, le modèle HiTOP adhère aux données scientifiques les plus récentes plutôt que de dépendre largement des décisions prises par un comité (l’approche utilisée pour élaborer le DSM-5).

ILlustration : Spectres de la taxonomie hiérarchique de la psychopathologie. Note : Les lignes pointillées indiquent les éléments du modèle qui ont été inclus à titre provisoire et nécessitent une étude plus poussée. Les troubles avec les charges transversales les plus importantes sont répertoriés à plusieurs endroits. Le signe négatif indique une association négative entre la personnalité histrionique et le spectre de détachement. Source: Journal of Abnormal Psychology.

En 2013, des chercheurs de ce consortium (Avshalom Caspi et ses collègues) présentaient un modèle selon lequel la structure des troubles mentaux pourrait se résumer par 3 dimensions principales. Ils suggéraient aussi que la propension à développer quelque psychopathologie que ce soit tient à une dimension sous-jacente générale influant sur la présence ou l’absence de centaines de symptômes psychiatriques qui sont généralement regroupés dans des dizaines de diagnostics distincts.

Pour plus d’informations sur le DSM-5 et ses critiques, voyez les liens plus bas.

(1) DSM-5, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (« Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders »), publié par l’American Psychiatric Association en 2013.

Psychomédia avec sources : University of Notre Dame, University of Minnesota, University at Buffalo, Journal of Abnormal Psychology.
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Quelle influence ont les événements récents sur notre santé mentale ?

Depuis vendredi 13 novembre et les attentats qui ont frappé la capitale, de nombreux Français restent accrochés à leur poste de radio, de télévision ou leur smartphone pour suivre le déroulé de l’enquête et la traque des terroristes. S’il semble important de se tenir informé, il se pourrait que ce flux d’informations négatives finisse par en tourmenter plus d’un.

Les médias français, accaparés par les événements catastrophiques de ces derniers jours, pourraient de façon non délibérée, entraîner des conséquences délétères aux Français touchés de près ou de loin par cette tragédie.

L’actualité dramatique de ces derniers jours, avec la peur et l’anxiété qui en découle, pourrait contribuer à déclencher chez certaines personnes ce que les psychologues appellent un stress post-traumatique. Des médias américains comme CBS news tirent la sonnette d’alarme sur ce risque.

« Les survivants, les témoins et les premières personnes à intervenir lors de tels événements souffrent souvent de stress post-traumatique (SPT) – ce qui implique l’impression de revivre les événements en flash-back ou en rêve ; un bouleversement émotionnel sévère ou des réactions physiques à des rappels de l’événement », pointe le journal, repris par Courrier International. Mais les spectateurs et les auditeurs pourraient aussi être touchés par ce SPT.

Cauchemars, anxiété, difficultés de concentration, déprime, irritabilité, colère, évitement d’autrui sont quelques-uns des symptômes qui caractérisent le stress post-traumatique.

Mauvais pour la santé mentale, le stress post-traumatique est aussi nuisible pour la santé physique. Une étude de l’Université de Columbia aux Etats-Unis a établi qu’il pouvait augmenter le risque de faire un AVC ou encore le risque de diabète.

Comment en sortir ?

Si la fréquence et l’intensité des symptômes d’un stress post-traumatique diffèrent d’une personne à l’autre, il est important pour les personnes qui en souffrent de ne pas rester isolées et de se faire accompagner. Le SPT peut en effet être traité par différents moyens. Ce trouble psychologique peut être soulagé par la sophrologie, l’hypnose ou la psychothérapie classique qui aideront le patient à diminuer leur stress, leurs angoisses et retrouver confiance en soi.

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