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Comment les flavonols du cacao améliorent les capacités mentales

Les flavanols donnent aux fruits et aux légumes leurs couleurs vives. On les trouve également dans le thé et le cacao.

Des études observationnelles ont montré que la consommation d’aliments riches en flavanols est liée à une diminution du déclin cognitif avec l’âge.

Une étude américaine, publiée en novembre 2020 dans la revue Scientific Reports, suggère une raison possible à cela : les flavanols semblent améliorer le flux sanguin vers le cerveau.

Gabriele Gratton, professeure de psychologie à l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign, et ses collègues ont mené cette étude avec 18 personnes en bonne santé qui ont reçu des flavanols de cacao dans le cadre de deux essais distincts. Dans l’un des essais, elles ont consommé une boisson au cacao contenant 680 milligrammes (mg) de flavanols. Dans l’autre, elles ont pris une boisson au cacao contenant 4 mg de flavanols.

Environ deux heures après avoir consommé la boisson, elles ont brièvement inhalé de l’air contenant de fortes concentrations de dioxyde de carbone afin d’élever leur taux sanguin au-dessus de la normale. (La réponse normale du cerveau à un taux élevé de dioxyde de carbone dans le sang est d’augmenter à la fois le flux sanguin vers le cerveau et son absorption d’oxygène.)

Les chercheurs ont ensuite mesuré la vitesse d’oxygénation dans le cortex frontal et administré une série de tâches mentales pour évaluer les performances cognitives. Les participants ont eu une réponse plus rapide d’oxygénation du cerveau après avoir consommé les quantités élevées de flavanols par rapport aux quantités faibles. Ils ont également obtenu de meilleurs résultats aux tests cognitifs et ont résolu correctement les problèmes 11 % plus rapidement.

Cerveau : quelles fonctions mentales résident dans les hémisphères gauche et droit ?

Certains processus cérébraux se produisent préférentiellement dans l’hémisphère droit ou l’hémisphère gauche. Mais quelles fonctions et quel hémisphère ?

Une équipe de recherche franco-italienne vient de publier, en mars, la première cartographie complète de la latéralisation des fonctions cérébrales dans la revue Nature Communications.

Leurs résultats montrent pour la première fois que la prise de décision, tout comme la perception et l’action ainsi que les émotions, fait plus appel à l’hémisphère droit. Au contraire de la communication symbolique, qui repose plus sur l’hémisphère gauche.

En 1865, le médecin français Paul Broca notait que parmi les patients souffrant d’une lésion cérébrale, seuls ceux touchés au lobe frontal gauche rencontraient des difficultés pour parler. De nombreuses recherches s’en sont suivies pour essayer d’identifier l’hémisphère « dominant » des différentes fonctions cérébrales…

Grâce aux données d’IRM fonctionnelle collectées à l’échelle mondiale depuis plus de 15 ans, Michel Thiebaut de Schotten, chercheur CNRS (Inserm, Sorbonne Université) et de ses collègues italiens de l’Université de Padoue ont produit la première carte globale de la latéralisation des fonctions cérébrales.

Ils ont identifié quatre groupes de fonctions extrêmement latéralisées utilisant des régions cérébrales communes :

  • la communication symbolique (langage, lecture et calcul, par exemple) très latéralisée à gauche ;

  • le groupe « perception/action » latéralisé à droite ;

  • les émotions latéralisées à droite ;

  • la prise de décision, qui reposerait sur des régions du lobe frontal droit.

« Ce dernier point est tout à fait novateur, aucune équipe n’ayant encore décrit d’asymétrie entre les hémisphères lors de la prise de décision. »

En outre, cette étude a permis de répondre à la question suivante : « les régions très latéralisées sont-elles peu connectées avec l’autre hémisphère pour traiter plus rapidement l’information, ou au contraire sont-elles très connectées pour pouvoir s’influencer et prendre le dessus sur l’hémisphère opposé dans certains cas ? »

Les chercheurs ont pu montrer que « plus les fonctions sont latéralisées, moins elles établissent de connexions avec l’autre hémisphère, validant ainsi l’hypothèse qu’un hémisphère dominant pour une fonction est peu connecté à l’autre pour gagner en efficacité ».

Cette découverte « valide aussi l’idée que les fonctions cérébrales se sont latéralisées avec l’augmentation de la taille du cerveau afin d’optimiser le traitement de l’information. Cette optimisation s’est néanmoins faite au dépend d’un autre avantage évolutif : la récupération fonctionnelle après une lésion cérébrale. À cause de la diminution des connexions entre les hémisphères, il est en effet plus difficile pour l’hémisphère non endommagé de pallier les fonctions perdues. »

(La latéralisation des fonctions cérébrales représentée dans un espace à 4 dimensions le long de l’axe de la communication symbolique [vert], l’axe de la « perception/action » [cyan], l’axe des émotions [rose] et l’axe de la prise de décision [jaune]. ©Karoliset al./ Nature Communications)

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La solitude, cause de maladies mentales ?

Lundi 11 juillet 2016.

En 2013, cinq millions de personnes étaient en « situation d’isolement ». Cela se traduit par peu ou pas de contacts familiaux, professionnels ou amicaux… D’après une étude menée par la Fondation de France, « la pauvreté reste déterminante dans la solitude », qui peut elle-même devenir dangereuse pour la santé.

Plus de problèmes de santé mentale

Une étude australienne menée par la Swinburne University of Technology a démontré que le sentiment de solitude pourrait conduire à des problèmes plus graves de santé mentale comme la dépression, l’anxiété sociale ou la paranoïa.

En 2014, un Français sur huit était seul et une personne âgée sur quatre l’était également. En deux ans (de 2013 à 2015), le nombre de personnes isolées a augmenté de quatre millions, ce qui représentait en 2015 15 % de la population. Pour comprendre cette situation que vivent des millions de personnes, l’étude s’est penchée sur la question en suivant 1 000 personnes âgées de 18 à 87 ans, sur une période de six mois.

À noter que la dépression et la solitude restent deux faits psychologiques bien distincts : la solitude porte plus spécifiquement sur les relations, tandis que la dépression englobe plus généralement la santé mentale.

Les anxieux sont plus susceptibles d’être seuls à l’avenir

D’après un chercheur de l’ Université de technologie de Swinburne, Michelle Lim, pour The Conversation, « la solitude est couramment utilisée pour décrire un état émotionnel négatif connu quand il y a une différence entre les relations que l’on veut avoir et celles que l’ on a réellement. (…) Les chercheurs ont trouvé que la solitude (…) est davantage liée à la qualité des relations, plutôt qu’à la quantité. Une personne seule se sent incomprise par les autres, et pense qu’elle n’aura jamais de relations significatives ».

Le constat est tel que la solitude est susceptible d’augmenter le risque des problèmes de santé mentale. L’inverse n’étant pas prouvé, seule l’anxiété sociale augmenterait le risque de solitude, du fait que ces personnes évitent généralement les interactions sociales. La solitude peut également amener à une mauvaise santé physique et augmente les risques de développer de maladie d’Alzheimer.

À lire aussi : La solitude favorise les problèmes cardiaques

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Maladies mentales : agir sur les causes pour traiter les conséquences

Certains troubles psychologiques sont étroitement liés à des dysfonctionnements de l’organisme, qu’il s’agisse d’une pathologie du système immunitaire ou d’une anomalie génétique. Ces problèmes cellulaires inspirent les scientifiques dans la recherche de nouveaux traitements. Exemples de la schizophrénie et des comportements addictifs, pour lesquels le docteur Laurent Groc et le professeur Philip Gorwood ont été récompensés par le prix Marcel Dassault.

Elles sont la première cause d’invalidité en France et touchent une personne sur cinq au cours de la vie. Pourtant, seuls 2% du budget de la recherche biomédicale y sont consacrés. Encore trop souvent considérées honteuses, les maladies mentales restent les parents pauvres de la médecine. Un des enjeux majeurs liés à ces pathologies est la mise au point de meilleurs traitements, qu’ils soient préventifs ou curatifs.

Depuis quatre ans, le prix Marcel Dassault récompense les chercheurs qui font progresser la lutte contre les troubles mentaux. En décembre 2015, cette distinction a primé deux chercheurs pour leurs travaux originaux et prometteurs : le docteur Laurent Groc, directeur de recherche au CNRS à l’Institut Interdisciplinaire de Neurosciences (Université de Bordeaux), pour ses recherches sur les causes des troubles psychotiques, et le professeur Philip Gorwood, chef de service à l’hôpital Sainte Anne et professeur à l’université Paris Descartes, qui a travaillé sur l’importance des gènes impliqués dans les comportements addictifs. Leurs études contribuent à mieux comprendre les fonctionnements moléculaires, génétiques et cellulaires de ces maladies afin de développer des nouveaux traitements plus efficaces.

Agir sur le système immunitaire pour soigner la schizophrénie

Les troubles psychotiques sont dus à des interactions entre des facteurs génétiques et environnementaux. Qu’en est-il pour l’un des troubles psychotiques les plus connus, la schizophrénie ? Justement, c’est en cherchant à en savoir plus sur les origines de cette maladie qui touche 600 000 personnes en France (selon l’Inserm) que le docteur Laurent Groc a mis en évidence l’existence d’un lien entre trouble schizophrène et dysfonctionnement du système immunitaire. En effet, il s’est aperçu que les patients schizophrènes présentent un taux élevé d’auto-anticorps, des molécules fabriquées par le corps et qui détruisent le système immunitaire, comme (…) Lire la suite sur Topsanté

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