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L’addiction au jeu vidéo introduite dans la classification des troubles mentaux de la CIM-11 (OMS)

La CIM-11, la 11e édition de la « Classification internationale des maladies » (1) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui sera publiée en juin 2018, introduit un nouveau « trouble d’addiction au jeu vidéo » (« gaming disorder »), selon la version bêta (non définitive) disponible en ligne.

Le trouble est classé parmi les troubles dus à des comportements d’addiction (« disorders due to addictive behaviours ») qui inclut aussi le « trouble de jeu d’argent » (« gambling disorder ») déjà présent dans la CIM-10.

Voici les critères diagnostiques du trouble de jeu vidéo selon la version bêta de la CIM-11 :

« Le trouble de jeu vidéo est caractérisé par un mode de comportement de jeu (“jeu numérique” ou “jeu vidéo”), qui peut être en ligne ou hors-ligne, persistant ou récurrent, qui se manifeste par :

  1. un contrôle réduit sur le comportement de jeu (ex., initiation, fréquence, intensité, durée, fin, contexte) ;

  2. une priorité accrue accordée au jeu dans la mesure où celui-ci l’emporte sur les autres intérêts dans la vie et activités quotidiennes ;

  3. la poursuite ou l’escalade du jeu malgré des conséquences négatives.

Le mode de comportement est suffisamment sévère pour entraîner une altération importante du fonctionnement personnel, familial, social, éducatif, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

Le mode de comportement de jeu peut être continu ou épisodique et récurrent. Le comportement de jeu et d’autres caractéristiques sont normalement évidents sur une période d’au moins 12 mois pour qu’un diagnostic soit établi, bien que la durée requise puisse être raccourcie si toutes les exigences diagnostiques sont satisfaites et que les symptômes sont sévères. »

« Les troubles dus à des comportements d’addiction sont des syndromes reconnaissables et cliniquement significatifs associés à une détresse ou à l’interférence avec les fonctions personnelles qui se développent en conséquence de comportements gratifiants répétitifs autres que l’usage de substances qui produisent une dépendance. » Cette catégorie inclut les troubles de jeu vidéo et de jeu d’argent.

Jeux d’argent et de hasard en ligne : danger d’addiction

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ICD-11 Beta Draft.
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L’hyperactivité du cerveau des femmes à l’origine de troubles mentaux

L’hyperactivité du cerveau des femmes à l’origine de troubles mentaux

Le 11 août 2017

Selon une récente étude américaine, le cerveau des femmes serait plus actif que celui des hommes, les rendant plus sujettes aux maladies psychiques. Explications.

Les femmes ont un cerveau plus actif que les hommes

Des chercheurs américains de l’Amen Clinis à Newport Beach (Californie), clinique spécialisée dans l’étude du cerveau, ont cherché à comprendre pourquoi les hommes et les femmes n’étaient pas touchés de la même manière par les troubles du cerveau. Ils ont analysé 46 034 images du cerveau de 119 volontaires sains et 26 683 patients souffrant de différents troubles psychiatriques.

Les scientifiques ont utilisé la technique d’imagerie médicale de la tomographie par émission monophotonique (TEMP), permettant de réaliser des images en 3D des organes et de leur métabolisme. Ils se sont concentrés sur l’activité observée dans 128 régions du cerveau d’hommes et de femmes lors d’une tâche de concentration. Les résultats de cette étude, publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease, ont révélé que dans les 128 zones observées, le cerveau des femmes en bonne santé était plus actif que celui des hommes sains.

Les femmes davantage touchées par la dépression, les troubles de l’anxiété et la maladie d’Alzheimer

En réalité, le cerveau des hommes et des femmes ne fonctionne pas de la même façon. Chez les femmes présentant des troubles psychiques, comme les troubles bipolaires, de l’humeur, de déficit de l’attention, psychoses, schizophrénie et hyperactivité, l’activité cérébrale était plus dense au niveau du cortex préfrontal (lié au contrôle des émotions et à la concentration) et du système limbique (associé à l’humeur et l’anxiété). Chez les hommes, les régions cérébrales les plus actives et les plus impactées par des troubles comme le déficit d’attention, l’hyperactivité ou la schizophrénie, sont les zones responsables des fonctions cognitives (mémoire, attention, langage, raisonnement).

Selon les chercheurs, cette étude permet d’expliquer en partie pourquoi les femmes « font preuve de davantage d’empathie, d’intuition, d’implication, d’esprit d’équipe et de contrôle de soi, et pourquoi elles sont également plus sujettes à l’anxiété, à la dépression, à l’insomnie et aux troubles du comportement alimentaire ». Ils concluent également que leurs travaux permettront d’avancer dans la recherche sur le traitement de la maladie d’Alzheimer.

Aurélie Giraud

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