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Un hot-dog : 36 minutes de vie en santé de moins ; quelques noix : 26 minutes de plus

De petits changements dans l’alimentation peuvent améliorer significativement la santé et l’environnement, soulignent les auteurs d’une étude américaine parue en août 2021 dans la revue Nature Food.

Manger un hot-dog peut vous coûter 36 minutes de vie en santé, tandis qu’une portion de noix peut vous aider à gagner 26 minutes de vie saine supplémentaires, selon leurs analyses.

Katerina S. Stylianou de l’Université du Michigan et ses collègues ont évalué plus de 5 800 aliments, en les classant en fonction de la charge de morbidité qu’ils représentent pour l’humain et de leur impact sur l’environnement.

Remplacer 10 % de l’apport calorique quotidien provenant du bœuf et des viandes transformées par une combinaison de fruits, légumes, noix, légumineuses et certains fruits de mer, ajouterait 48 minutes de vie saine par jour, rapporte le communiqué des chercheurs. L’empreinte carbone de l’alimentation serait réduite du tiers.

Ces travaux reposent sur un nouvel indice nutritionnel que les chercheurs ont développé en se basant sur des données épidémiologiques, l’Indice nutritionnel de santé (Health Nutritional Index). Celui-ci calcule la charge sanitaire nette, bénéfique ou néfaste, en minutes de vie saine, associée à une portion d’aliment. Il s’agit d’une adaptation de la charge mondiale de morbidité (CMM) de l’OMS dans laquelle la mortalité et la morbidité sont associées à chaque choix alimentaire d’un individu.

Les recettes détaillées des aliments ainsi que les déchets alimentaires anticipés ont été mis en relation avec une évaluation de l’impact du cycle de vie des aliments (production, transformation, fabrication, préparation/cuisson, consommation, déchets).

Les aliments ont été classés en trois zones de couleurs : vert, jaune et rouge.

Les aliments dans la catégorie du vert, qui sont bénéfiques sur le plan nutritionnel et ont un faible impact environnemental, incluent principalement des noix, des fruits, des légumes, des légumineuses, des céréales complètes et quelques fruits de mer.

Dans la zone du rouge, les impacts nutritionnels négatifs sont principalement dus aux viandes transformées, tandis que les impacts climatiques et la plupart des autres impacts environnementaux sont dus au bœuf et au porc, à l’agneau et aux viandes transformées.

Les chercheurs soulignent que les aliments bénéfiques sur le plan nutritionnel ne génèrent pas toujours les impacts environnementaux les plus faibles et vice versa.

« Les études précédentes ont souvent réduit leurs conclusions à une discussion sur les aliments d’origine végétale ou animale », souligne la chercheure. « Bien que nous constatons que les aliments d’origine végétale sont généralement plus performants, il existe des variations considérables au sein des aliments d’origine végétale et animale. »

Sur la base de leurs résultats, les chercheurs suggèrent :

  • de diminuer les aliments ayant les impacts les plus négatifs sur la santé et l’environnement, notamment la viande hautement transformée, le bœuf, les crevettes, suivis du porc, de l’agneau et des légumes cultivés en serre ;

  • d’augmenter les aliments les plus bénéfiques sur le plan nutritionnel, notamment les fruits et légumes cultivés en plein champ, les légumineuses, les noix et les fruits de mer à faible impact environnemental.

« Nos résultats démontrent que de petites substitutions ciblées représentent une stratégie réalisable et puissante pour obtenir des avantages significatifs pour la santé et l’environnement sans nécessiter de changements spectaculaires dans l’alimentation », conclut Olivier Jolliet de l’Université du Michigan, coauteur.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Michigan, Nature Food.
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20 minutes par jour dans la nature réduiraient les hormones du stress

20 minutes par jour dans la nature réduiraient les hormones du stress

Le 10 avril 2019

Selon une récente étude américaine, passer 20 à 30 minutes par jour dans la nature suffirait à réduire le taux de cortisol, l’hormone du stress. 

Passer du temps dans la nature réduit le niveau d’hormones du stress

Voici une bonne nouvelle à l’arrivée des beaux jours : si l’on connaît depuis longtemps les effets bénéfiques du bon air, de la lumière et du soleil sur le moral, notamment pour les personnes touchées par la dépression saisonnière, une récente étude américaine menée par des chercheurs de l’université du Michigan confirme que passer du temps au contact de la nature contribuerait à réduire l’anxiété.

« La réduction du stress par contact avec la nature est bien établie, mais on en sait beaucoup moins sur la contribution des paramètres de contact – durée, fréquence et qualité de la nature » peut-on lire dans les colonnes de la revue Frontiers in Psychology, qui publie l’étude. Ainsi, les auteurs ont estimé que 20 à 30 minutes passées dans la nature tous les jours suffiraient à réduire le stress.

20 à 30 minutes par jour suffisent pour ne plus être stressé

Pour mener leurs travaux, les scientifiques se sont basés sur l’analyse du taux de cortisol, qui est l’hormone du stress. Ils ont demandé à 44 citadins âgés de 18 ans et plus de passer trois fois par semaine 10 minutes minimum « dans un lieu de plein air créant un contact avec la nature », durant huit semaines, au moment, à l’endroit et au lieu de leur choix. Ils ont ensuite relevé leur taux de cortisol, par des prélèvements de salives avant et après avoir passé du temps au vert. Chez 36 participants sur les 44, les données ont été considérées suffisamment fiables.

Selon les chercheurs, la durée optimale pour réduire le stress serait comprise entre 20 et 30 minutes, « après quoi des avantages continuaient de s’accumuler, mais à un taux réduit ». Par ailleurs, le type d’activité n’influencerait pas le taux de cortisol : que vous marchiez ou restiez assis, la nature est apaisante. Ils précisent par ailleurs une évidence : pour une sortie en plein air efficace, il convient de laisser son téléphone à la maison ! 

Aurélie Giraud

Faites le test : Quel est votre profil personnel de stress ?

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Quelle dose (en minutes) d’espace vert urbain pour une diminution optimale du stress ?

montrent une influence positive de l’exposition à la nature sur la santé et le bien-être, quelle quantité (la dose efficace) et quelles formes d’expérience de nature apportent le meilleur bénéfice pour les résidents des villes n’est pas encore connu, indiquent les auteurs d’une étude publiée dans la revue

.

En Amérique du Nord et en Europe, des médecins ont commencé à rédiger des ordonnances de nature, souvent appelées « comprimés de nature », rapportent-ils.

Ces « pilules de nature » pourraient être une solution peu coûteuse pour réduire les effets négatifs sur la santé de l’urbanisation croissante et des modes de vie intérieurs dominés par les écrans, estiment-ils.

MaryCarol R. Hunter de l’Université du Michigan et ses collègues ont mené cette étude avec 36 citadins afin d’étudier la relation entre la durée d’une expérience de nature et les changements de deux biomarqueurs du stress dans la salive : l’hormone cortisol et l’alpha-amylase.

Pendant 8 semaines, les participants devaient avoir une expérience de nature (se promener, s’assoir) au moins trois fois par semaine, d’une durée de 10 minutes ou plus, dans un endroit extérieur de leur choix qui leur apporte un sentiment de contact avec la nature.

Ils fournissaient des échantillons de salive avant et après une de ces expériences à quatre moments au cours de l’étude.

Ces expériences produisaient une baisse de cortisol 21,3 % supérieure à celle de la baisse normale de 11,7 % de l’hormone au cours de la journée.

L’efficacité était la plus grande pour les expériences qui duraient entre 20 et 30 minutes, après quoi les bénéfices continuaient d’augmenter, mais à un taux réduit.

Dans le cas de l’alpha-amylase, une baisse de 28,1 % était observée après ajustement pour son augmentation diurne normale de 3,5 %, mais seulement pour les participants qui étaient les moins actifs, s’étant assis pendant leur expérience ou assis avec un peu de marche. Alors que le type d’activité n’influençait pas la réponse du cortisol.

« Ce champ d’études arrive à point nommé compte tenu de l’urbanisation croissante et de l’augmentation des coûts des soins de santé », soulignent les chercheurs.

« Notre approche expérimentale peut être utilisée comme un outil pour évaluer comment l’âge, les saisons, la capacité physique et la culture influencent l’efficacité des expériences de nature pour le bien-être. Cela permettra des prescriptions personnalisées de “pilules naturelles”, ainsi qu’une meilleure compréhension de la façon de concevoir des villes et des programmes pour le bien-être du public. »

Pour plus d’informations sur la nature et la santé mentale, l’écothérapie et la psychologie environnementale, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Frontiers, Frontiers in Psychology.
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Les bénéfices de lever des poids quelques minutes par semaine

Pour améliorer la santé cardiovasculaire, la plupart des gens pensent à la course ou à d’autres activités cardio, mais lever des poids quelques minutes par semaine est tout aussi bon pour le cœur et il y a d’autres avantages, selon les auteurs d’une étude publiée dans la revue

.

Duck-chul Lee, professeur de kinésiologie à l’Iowa State University, et ses collègues ont analysé des données concernant près de 13 000 personnes âgées de 47 ans en moyenne et suivies pendant 10 ans.

Ils ont mis en relation les données portant sur l’exercice et les événements cardiovasculaires tels que les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ainsi que les décès et toutes causes. Les exercices de résistance réduisaient tous ces risques.

Lever des poids moins d’une heure par semaine réduisait le risque de crise cardiaque ou d’AVC de 40 à 70 %. Passer plus d’une heure dans la salle de musculation n’apportait aucun avantage supplémentaire, ont constaté les chercheurs.

« Les gens peuvent penser qu’ils ont besoin de passer beaucoup de temps à soulever des poids, mais seulement deux séries de moins de 5 minutes sur un banc d’exercice peuvent être efficaces », souligne le chercheur.

Les résultats montrent que les bienfaits de l’entraînement musculaire sont indépendants du jogging, de la marche ou d’autres activités aérobiques. En d’autres termes, lever des poids, même sans faire d’exercice aérobique, réduit le risque cardiovasculaire.

« Ces résultats sont encourageants, mais les gens vont-ils intégrer ce type d’exercice à leur mode de vie ? »

Les chercheurs reconnaissent que, contrairement à l’activité aérobique, l’exercice de résistance n’est pas aussi facile à intégrer dans la routine quotidienne. Les gens peuvent davantage se déplacer en se rendant au bureau à pied ou à bicyclette ou prendre des marches, mais il y a peu d’activités naturelles associées au fait de soulever des poids, souligne Lee.

Pour ces raisons, il estime qu’une adhésion à un gymnase pourrait être bénéfique. Non seulement un gymnase offre-t-il plus d’options pour l’exercice de résistance, mais dans une étude précédente, les gens ayant un abonnement au gym faisaient plus d’exercice, a-t-il observé dans une étude précédente.

En utilisant le même ensemble de données, Lee et ses collègues ont examiné la relation entre l’exercice de résistance et le diabète ainsi que l’hypercholestérolémie. Les deux études, publiées dans la revue Mayo Clinic Proceedings, ont montré que l’exercice de résistance réduisait les risques.

Moins d’une heure d’exercice de résistance hebdomadaire (par rapport à l’absence d’exercice de résistance) était associée à un risque réduit de 29 % de développer un syndrome métabolique, lequel augmente le risque de maladie cardiaque, d’AVC et de diabète. Le risque d’hypercholestérolémie était réduit de 32 %. Les résultats des deux études étaient également indépendants de l’exercice aérobique.

« Le muscle est la centrale énergétique pour brûler les calories. Le renforcement musculaire aide à bouger les articulations et les os, mais il y a aussi des avantages métaboliques. Je ne pense pas que ce soit assez apprécié », dit-il. « Si vous développez des muscles, même si vous n’êtes pas actif en aérobie, vous brûlez plus d’énergie. Cela aide aussi à prévenir l’obésité et procure divers bienfaits à long terme. »

Pour plus d’informations sur l’activité physique et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Iowa State University, Medicine & Science in Sports & Exercise.
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Traumatisme cérébral : un test sanguin de détection en 10 minutes bientôt disponible

Linnéa Lagerstedt et Jean-Charles Sanchez de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec des chercheurs des Hôpitaux de Barcelone, Madrid et Séville, ont mis au point un petit boitier qui analyse le taux de protéines dans le sang et permet, à l’aide d’une goutte de sang, de diagnostiquer la possibilité d’un traumatisme cérébral léger chez le patient. Leurs travaux sont présentés dans la revue Plos One.

« Chuter à ski, tomber dans les escaliers ou prendre un coup sur la tête entraîne des symptômes tels qu’une vision floutée, des vomissements, une perte de conscience ou de mémoire pendant une trentaine de minutes. Il y a alors un risque de traumatisme cérébral léger, soit plus du 90 % des traumatismes cérébraux admis dans les hôpitaux. Mais il y a-t-il vraiment une atteinte du cerveau ? (…)

Aujourd’hui, les blessés doivent se rendre aux urgences d’hôpitaux équipés d’un CT Scan, un examen coûteux qui envoie des rayons X au cerveau afin de détecter la présence ou non d’un traumatisme cérébral. (…)

“Nous nous sommes demandés s’il était possible d’isoler certaines protéines dont la présence dans le sang augmente en cas de traumatisme cérébrale léger”, explique Jean-Charles Sanchez (…).

“Notre idée était de trouver le moyen de faire un examen rapide qui permettrait, lors d’un match de boxe ou de football américain par exemple, de dire si le sportif peut retourner sur le terrain ou si son état nécessite une hospitalisation.” (…)

Lors d’un choc à la tête, certaines cellules cérébrales sont abîmées et relâchent les protéines qu’elles contiennent, faisant augmenter leur taux dans le sang.

Les scientifiques de l’UNIGE et des hôpitaux espagnoles ont alors comparé le sang de patients admis pour traumatisme cérébral léger mais diagnostiqués négatifs, avec celui de patients ayant effectivement un traumatisme cérébral léger.

Grâce à des analyses protéiomiques, qui permettent de quantifier des milliers de protéines simultanément et d’observer les variations de leur taux dans le sang, ils ont progressivement isolé quatre molécules indiquant la présence d’un traumatisme cérébral léger : H-FABP, Interleukin-10, S100B et GFAP.

“Nous avons remarqué que le taux de H-FABP à lui seul permet d’affirmer qu’il n’y a aucun risque de trauma chez un tiers des patients admis après un choc !”, s’enthousiasme Jean-Charles Sanchez. Le restant ira passer un CT Scan afin de confirmer le diagnostic.

Il fallait encore mettre au point un appareil permettant de faire l’examen partout, rapidement et simplement, et que l’on puisse se procurer en pharmacie ou dans les salles de sport. (…)

Son équipe a mis au point un test de diagnostic rapide nommé TBIcheck, inspirés par le principe du test de grossesse : en posant une seule goutte de sang sur la languette d’un petit boitier en plastique de 5 cm, le patient sait en 10 minutes s’il y a un risque de trauma léger, à savoir si son taux de H-FABP est supérieur ou non à 2,5 nanogrammes par millilitre de sang.

“Si une bande apparaît, le blessé doit aller passer un CT Scan, s’il n’y a rien, il peut rentrer chez lui sans risque !”, affirme Jean-Charles Sanchez. En cas de doute lors de la lecture du résultat, un petit lecteur, le Cube Reader, peut être posé sur TBIcheck. Celui-ci écrira “positif” ou “négatif” et enverra le résultat sur le Smartphone du patient ou du soignant via Bluetooth.

Ces résultats, brevetés par l’UNIGE et récompensés par le Prix de l’Innovation Academy en décembre 2017, seront commercialisés dès 2019 par ABCDx, une start-up fondée il y a quatre ans par Jean-Charles Sanchez de l’UNIGE et Joan Montaner de l’hôpital de Vall d’Hebron à Barcelone, co-auteur de cette étude.

“Aujourd’hui, nos recherches montrent que les résultats sont encore plus précis lorsque nous combinons les taux de H-FABP et de GFAP”, continue Jean-Charles Sanchez. “Nous sommes en train de préparer un TBIcheck encore plus performant, qui permettra de renvoyer à la maison 50 % des patients, mais qui demande une augmentation de la sensibilité de la languette qui reçoit le sang”. »

« A terme, l’objectif de ABCDx est de mettre sur le marché des biomarqueurs capables de diagnostiquer des traumatismes cérébraux, mais aussi des AVC et des anévrismes. “Les biomarqueurs sont une mine d’informations sur l’état de santé des patients, à nous de savoir les décoder”, conclut le chercheur. »

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Comment la kétamine permet de sortir d’une dépression sévère en quelques minutes (pour une semaine)

Contrairement à la plupart des antidépresseurs, qui peuvent prendre plusieurs semaines pour réduire les symptômes dépressifs, la kétamine peut sortir une personne d’une dépression profonde en quelques minutes et ses effets peuvent durer plusieurs semaines.

La kétamine est un anesthésique vétérinaire couramment utilisé. Elle est aussi détournée comme drogue récréative.

Des chercheurs dirigés par Mark Rasenick, professeur de psychiatrie à l’Université de l’Illinois, décrivent les mécanismes moléculaires qui expliquent cet effet.

Les deux tiers des participants aux études cliniques qui n’ont pas répondu aux antidépresseurs traditionnels connaissent une amélioration rapide et durable de leurs symptômes dépressifs après avoir reçu de la kétamine par voie intraveineuse, explique le chercheur. Les effets de la kétamine durent généralement environ une semaine, ce qui est beaucoup plus que ce à quoi on pourrait s’attendre avec la demi-vie de six heures de la kétamine dans l’organisme.

Rasenick et ses collègues ont utilisé un modèle cellulaire pour étudier l’action de la kétamine.

Dans des recherches antérieures, Rasenick et ses collègues ont montré que les antidépresseurs de la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), la classe la plus couramment prescrite, fonctionnent dans le cerveau en déplaçant des molécules appelées protéines G hors des « radeaux lipidiques » de la membrane cellulaire, où les protéines G sont maintenues inactives.

Les protéines G produisent de l’AMP cyclique dont les cellules nerveuses ont besoin pour signaler correctement. Les personnes souffrant de dépression, explique Rasenick, ont tendance à avoir une plus grande proportion de leurs protéines G dans ces « radeaux lipidiques », ainsi qu’un signal des cellules cérébrales atténué, ce qui peut contribuer aux symptômes de dépression, dont une sensation d’engourdissement général.

Dans des recherches antérieures, lorsque Rasenick a exposé des cellules cérébrales de rats à des ISRS, le médicament s’accumulait dans les radeaux lipidiques et les protéines G se déplaçaient hors de ceux-ci. Le mouvement était graduel, sur une période de plusieurs jours, ce qui, selon Rasenick, est la raison pour laquelle les ISRS et la plupart des autres antidépresseurs peuvent prendre beaucoup de temps pour commencer à faire leur effet.

Dans ses recherches actuelles, Rasenick et ses collègues ont effectué une expérience similaire avec la kétamine et ont observé que les protéines G quittaient les radeaux beaucoup plus rapidement. Elles commençaient à migrer en 15 minutes. Et les effets à long terme peuvent être dus au fait que les protéines G étaient très lentes à revenir dans les radeaux lipidiques, explique Rasenick.

Cette découverte est en contradiction avec l’idée de longue date selon laquelle la kétamine agit uniquement en bloquant le récepteur cellulaire NMDA (un récepteur du neurotransmetteur excitateur glutamate, qui se trouve à la surface des cellules nerveuses et aide à transmettre des signaux.

En fait, lorsque les chercheurs ont éliminé le récepteur NMDA, la kétamine avait toujours le même effet sur les cellules – en déplaçant rapidement les protéines G des radeaux lipidiques.

« Lorsque les protéines G sortent des radeaux lipidiques, cela permet une meilleure communication entre les cellules du cerveau, ce qui est connu pour aider à réduire certains des symptômes de la dépression », explique Rasenick.

« Cela illustre que le mouvement des protéines G hors des radeaux lipidiques est un véritable biomarqueur de l’efficacité des antidépresseurs, quelle que soit la façon dont ils agissent », a expliqué M. Rasenick.

Pour plus d’informations sur la dépression et sur la kétamine, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Illinois at Chicago, Molecular Psychiatry.
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Alcool : au-delà de 10 verres par semaine, on perd 15 minutes d’espérance de vie

Que l’alcool ait une influence sur l’influence de vie n’étonnera pas grand monde. Aujourd’hui toutefois, et selon une vaste étude britannique, on connaît la quantité à ne pas dépasser chaque semaine.

Pour cette étude les chercheurs ont examiné la durée de vie, les causes de décès et la consommation d’alcool de près de 600.000 personnes incluses dans 83 études médicales.

Et ils en sont arrivés à la conclusion  que  le niveau de consommation d’alcool sans danger démesuré pour la santé était de 100 g d’alcool pur par semaine soit 10 verres par semaine ou  25 cl de bière, 10 cl de vin ou 3 cl d’alcool fort.

A partir de ces résultats David Spiegelhalter, un professeur à l’université de Cambridge qui n’a pas participé à l’étude, en a conclu qu’au-delà de 10 verres d’alcool par semaine, chaque verre supplémentaire vous fait perdre 15 minutes d’espérance de vie

Pour chaque alcool, une émotion différente ?

Pour chaque alcool, une émotion différente ? C’est ce que laisser penser une étude menée par système de santé publique gallois en collaboration avec chercheurs du célèbre King’s College de Londres. Selon leurs conclusions les différents type d’alcool n’auraient pas le même effet sur nos émotions et notre comportement.

Pour info cette vaste a été menée auprès de 30.000 individus âgé de 18 à 34 ans répartis dans 21 pays différents. Elle a consisté en la mise en ligne d’un sondage anonyme réalisé de novembre 2015 à janvier 2016.

Et selon ses conclusions les différents types d’alcool n’auraient pas la même influence sur le comportement d’une personne. Ainsi une personne se sentirait plus sexy, fatiguée, déprimée, relaxée ou au contraire boostée selon l’alcool qu’elle vient de consommer.

C’est ainsi que le vin rouge et la bière auraient des effets relaxants (pour plus de la moitié des personnes interrogées) et tendance à susciter des réactions positives.

Du côté des alcools forts (Whisky, vodka), 29% des personnes interrogées ont indiqué que cela les rendait agressives; 22% que cela les conduisait  à quelques larmes. Plus surprenant encore puisque 42% ont indiqué se sentir beaucoup plus sexy après en avoir consommé.

On retiendra au passage que les hommes auraient bien plus tendance que les femmes à associer la colère et la susceptibilité à l’alcool…

Notez que les auteurs de l’étude n’ont pas réussi pour autant à expliquer cette différence de perception en fonction de l’alcool consommé.

“Le contexte dans lequel ces personnes ont bu de l’alcool est un facteur important que l’étude a tenté de prendre en compte. Nous leur avons demandé s’ils avaient bu chez eux ou en extérieur” a expliqué le Professeur Mark A. Bellis, co-auteur de cette étude.

Et de préciser, mais on n’avait pas vraiment besoin de lui pour ça, que les jeunes adultes avaient plutôt tendance à boire lorsqu’ils sortent alors que ceux qui boivent du vin le font généralement chez eux ou en mangeant.

Du coup cette différence de perception est-elle vraiment liée à l’alcool consommé ? L’âge et les lieux de consommation n’y seraient-ils aussi pour quelque chose ?

Alcool : nouvelles recommandations

L’occasion de revenir sur les nouvelles recommandations de Santé publique France et de l’Institut national du cancer sur la consommation d’alcool.

Dans ces dernières les experts précisent que les risques liés à la consommation d’alcool pour la santé au cours de la vie augmentent avec la quantité consommée ;

• à long terme, la consommation d’alcool est une cause de morbidité et de mortalité pour certaines maladies chroniques comme la cirrhose, certains cancers comme ceux des voies aérodigestives, du foie et du sein et certaines maladies cardiovasculaires, comme l’hypertension artérielle (HTA) et l’accident vasculaire cérébral (AVC) ;
• à court terme, la consommation d’alcool est responsable de traumatismes intentionnels et non intentionnels, notamment des accidents pouvant causer des blessures (et la mort dans certains cas), la mauvaise évaluation des situations à risque et la perte du contrôle de soi. C’est en particulier vrai en cas de consommation ponctuelle importante.

Et d’émettre les recommandations suivantes. Il est notamment recommandé :
• de ne pas consommer plus de 10 verres standard par semaine et pas plus de 2 verres standard par jour ;
• d’avoir des jours dans la semaine sans consommation.

Et pour chaque occasion de consommation, il est recommandé :

• de réduire la quantité totale d’alcool que vous buvez ;
• de boire lentement, en mangeant et en alternant avec de l’eau ;
• d’éviter les lieux et les activités à risque ;
• de s’assurer que vous avez des gens que vous connaissez près de vous et que vous pouvez rentrer chez vous en toute sécurité.

Pour les femmes qui envisagent une grossesse, qui sont enceintes ou qui allaitent : pour limiter les risques pour votre santé et celle de votre enfant, l’option la plus sûre est de ne pas consommer d’alcool.

Pour les jeunes et les adolescents : pour limiter les risques pour votre santé, l’option la plus sûre est de ne pas consommer d’alcool.

D’une façon générale, l’option la plus sûre est de ne pas consommer d’alcool en cas :

• de conduite automobile ;
• de manipulation d’outils ou de machines (bricolage, etc.) ;
• de pratique de sports à risque ;
• de consommation de certains médicaments ; • de l’existence de certaines pathologies.

Il faut noter qu’on autorise une alcoolémie à 0,5g/l ou à 0,2 g/l pour les détenteurs d’un permis de moins de deux ans, alors qu’il existe un sur-risque entre 0 et 0,5g/l.

Dans tous les cas, n’oubliez pas que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Plusieurs études nous ont déjà démontré qu’une consommation excessive pouvait être à l’origine de sept types de cancers mais avoir aussi de graves conséquences sur les fonctions respiratoires

News Santé

Un entraînement musculaire complet en 9 minutes, 9 mouvements, 9 vidéos (New York Times)

Le New York Times présente un programme d’entraînement musculaire de 9 minutes, pour tout le corps, élaboré par le Dr Jordan Metzl, spécialiste de médecine sportive à l’Hospital for Special Surgery (New York) et auteur de cinq livres sur l’entraînement.

À tout âge, souligne-t-il, « l’entraînement musculaire est la clé de la flexibilité, la mobilité, l’amélioration de la performance et la réduction du risque de blessure ».

Toute personne, quelle que soit sa condition physique, peut et doit s’entraîner, estime-t-il. Et il n’est pas nécessaire de passer des heures au gym pour voir des résultats.

Le programme, constitué de 9 mouvements à pratiquer en 9 minutes, se veut un enseignement des bases de l’entraînement musculaire.

Chaque mouvement, auquel est consacrée une vidéo, fait travailler un groupe de muscles. Ensemble, ils constituent un entraînement complet pour tout le corps. Les 9 exercices sont regroupés en trois ensembles. Après un ensemble, soit 3 minutes. Il est conseillé de prendre une minute de repos.

Ce programme, pour débutant, est recommandé 2 ou 3 fois par semaine. Aux stades intermédiaire et avancé, il est recommandé de passer de 1 à 2 et à 3 minutes pour chaque mouvement.

New York Times: The 9-Minute Strength Workout.

New York Times: The 9-Minute Strength Workout.

Le New York Times a aussi déjà publié une application mobile gratuite présentant deux entraînements intensifs de 7 minutes : le Scientific 7-Minute Workout et le Advanced 7-Minute Workout.

Pour plus d’informations sur les bénéfices de l’activité physique, voyez les liens plus bas.

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Dépression : les bienfaits de 30 minutes dans la nature par semaine

Le 27 juin 2016.

Selon une étude menée par des chercheurs de l’université du Queensland, en Australie, passer 30 minutes par semaine dans la nature serait efficace pour lutter contre la dépression et l’hypertension artérielle.

La nature réduit le stress et la fatigue

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 50 % de la population mondiale vit en zone urbaine. Un taux qui devrait passer à 70 % de la population en 2015. Et cette urbanisation ne serait pas anodine pour la santé. C’est pourquoi de nombreuses études ajoutent même que les personnes habitant à la campagne auraient moins de problèmes d’obésité, de maladies cardiovasculaires, d’allergies ou de troubles mentaux.

Une toute dernière étude, réalisée par chercheurs de l’université du Queensland, révèle notamment qu’il suffirait de 30 minutes par semaine en contact avec la nature, que ce soit dans les espaces verts, les parcs ou à la campagne, pour diminuer les risques de dépression ou d’hypertension artérielle.

Un bien-être physique, psychologique et social

Pour parvenir à ce constat, les chercheurs ont étudié les données médicales de plus de 1 500 Australiens âgés de 18 à 70 ans. Ils ont ainsi pu constater que le contact avec la nature offrait un bien-être physique, psychologique et social, car il réduit le stress et la fatigue mentale. Cette étude révèle aussi que passer du temps en contact avec la nature permettait de se sentir mieux en société et encourageait à se mettre au sport.

« Si chacun d’entre nous se rendait dans un parc pendant une demi-heure chaque semaine, il y aurait 7 % de cas de dépression et 9 % de cas de l’hypertension artérielle en moins », explique le Dr Danielle Shanahan, principale auteure de l’étude.

Pour l’ensemble des États de l’Union Européenne, le coût du stress est estimé à environ 20 Milliards d’euros par an. Passer du temps dans les jardins publics serait donc bénéfique pour la santé et permettrait à nos États de faire de belles économies.

À lire aussi : Pourquoi la nature nous fait du bien

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

5 minutes d’étirements très simples pour bien se réveiller

Le 24/03/2016,

Nous oublions trop souvent de bien nous étirer et pourtant, c’est bon pour le corps et l’esprit.

Après une longue période d’inactivité, les étirements vont déverrouiller vos articulations et allonger vos muscles, pour un réveil tout en douceur.

1/ Restez sous les couvertures et commencez par prendre une profonde inspiration puis expirez lentement.

2/ Bras à l’horizontale et jambes tendues, étirez vos membres comme si vous vouliez pousser tout ce qui vous entoure avec vos mains et vos pieds. Recommencez plusieurs fois puis faites un « check-up » de vos membres en les faisant bouger un par un en commençant par les doigts de pieds.

3/ Toujours allongé dans votre lit, le dos bien plat, ramenez vos genoux pliés vers votre poitrine. Tenez cette position 30 secondes puis balancez-vous lentement et délicatement de gauche à droite, plusieurs fois.

4/ Asseyez-vous, le dos bien droit. Penchez la tête vers la gauche, puis vers la droite, en avant puis en arrière. Recommencez plusieurs fois.

5/ Levez-vous, gardez les bras le long du corps et regardez droit devant vous. Vos pieds doivent être légèrement écartés l’un de l’autre. Soulevez légèrement les talons et tenez la position quelques secondes. Reposez les talons et soulevez maintenant le haut du pied. Reposez le pied.

6/ Levez maintenant les bras vers le ciel et joignez vos deux mains au-dessus de votre tête, les bras les plus tendus possible, derrière les oreilles. Bombez ensuite le torse et rentrez le ventre en gardant les bras levés, mais en les penchants vers l’arrière. Expirez lentement en relâchant.

N’oubliez pas de toujours bien respirer pendant ces exercices. N’hésitez pas à varier ces étirements, à innover, pour éviter l’ennui et pour répondre au mieux à vos besoins.

Et voilà, vous êtes prêt(e) pour une nouvelle journée !

Crédit photo : Andrey Popov – thinkstockphotos.fr

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