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Alimentation : 10 recommandations pour prévenir les maladies du cœur (mise à jour de l’AHA)

Dans de nouvelles recommandations, l’American Heart Association (AHA) propose 10 caractéristiques d’une alimentation saine pour le cœur.

Ces recommandations, qui mettent l’accent sur l’alimentation globale plutôt que sur des aliments ou des nutriments individuels, sont publiées en novembre 2021 dans la revue Circulation.

10 recommandations alimentaires pour promouvoir la santé cardiaque :

  1. Équilibrer l’alimentation et l’apport calorique avec l’activité physique pour maintenir un poids sain.

  2. Consommer beaucoup de fruits et légumes variés pour obtenir une gamme complète de nutriments à partir d’aliments plutôt que de compléments ;

  3. Choisir des céréales complètes et d’autres aliments composés principalement de céréales complètes ;

  4. Choisir des sources de protéines saines (principalement végétales ; consommation régulière de poissons et de fruits de mer ; produits laitiers à faible teneur ou sans matières grasses ; si la viande ou la volaille est désirée, choisir des coupes maigres et des formes non transformées) ;

  5. Utiliser des huiles liquides végétales non tropicales et des graisses partiellement hydrogénées ;

  6. Choisir autant que possible des aliments peu transformés plutôt que des aliments ultra-transformés ;

  7. Réduire au minimum la consommation de boissons et d’aliments contenant des sucres ajoutés ;
  8. Choisir ou préparer des aliments avec peu ou pas de sel ;

  9. Limiter la consommation d’alcool ; si vous ne buvez pas, ne commencez pas ;

  10. Appliquer ces conseils quel que soit le lieu de préparation ou de consommation des aliments.

« Il est important de reconnaître que ces orientations sont compatibles non seulement avec la santé cardiaque, mais aussi avec la durabilité – c’est gagnant pour les individus et l’environnement », souligne Alice H. Lichtenstein de l’Université Tufts (Boston), 1re auteure.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Heart Association, Circulation.
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Polyarthrite rhumatoïde : mise en garde sur le Xeljanz – tofacitinib (ANSM)

L’Agence française du médicament (ANSM) demande aux professionnels de la santé et aux patients de bien respecter la dose autorisée lors de l’utilisation du Xeljanz (tofacitinib), un médicament immunomodulateur, dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (5 mg, deux fois par jour).

L’ANSM a été informée par l’Agence européenne du médicament d’un risque accru chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde traités à des doses élevées (10 mg, deux fois par jour).

Le communiqué de l’ANSM précise :

« Xeljanz (tofacitinib), commercialisée par le laboratoire Pfizer, est notamment indiquée en association avec le méthotrexate (MTX) dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde active, modérée à sévère chez les patients adultes ayant présenté une réponse inadéquate ou une intolérance à un ou plusieurs traitements de fond antirhumatismaux. En cas d’intolérance au MTX ou lorsque le traitement avec le MTX est inadapté, le tofacitinib peut être administré en monothérapie.

Un essai clinique sur l’innocuité du tofacitinib, réalisé par le laboratoire Pfizer à la demande des autorités sanitaires américaines, a mis en évidence une augmentation du risque d’embolie pulmonaire et de décès chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde âgés d’au moins 50 ans, présentant au moins un facteur de risque cardiovasculaire et traités par Xeljanz (tofacitinib) à des doses élevées (10 mg, deux fois par jour). »

Une analyse est en cours au niveau européen afin d’évaluer si des mesures sont nécessaires.

« Les patients ne doivent pas arrêter ou modifier le dosage de leur traitement sans en avoir préalablement discuté avec leur médecin », souligne l’ANSM. Ils « doivent consulter immédiatement un médecin s’ils présentent des symptômes d’embolie pulmonaire ou d’autres symptômes inhabituels », tels que :

  • Essoufflement soudain ou difficulté à respirer
  • Douleur à la poitrine ou au dos
  • Toux sanglante
  • Transpiration excessive
  • Peau moite ou bleuâtre

« Xeljanz a également obtenu récemment une autorisation de mise sur le marché pour le traitement de la rectocolite hémorragique, mais à ce jour cette indication n’est pas prise en charge par l’Assurance Maladie », indique l’ANSM. Dans cette indication, rappelle-t-elle, « le tofacitinib est administré à la dose de 10 mg deux fois par jour pendant les 8 premières semaines de traitement. Au-delà de cette période, la dose d’entretien est de 5 mg deux fois par jour ».

Pour plus d’informations sur la polyarthrite rhumatoïde, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM.
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Slime : nouvelle mise en garde des autorités contre la pâte à malaxer fait-maison

Slime : nouvelle mise en garde des autorités contre la pâte à malaxer fait-maison

Le 14 décembre 2018

l’Agence nationale de sécurité sanitaire alerte une nouvelle fois sur les dangers de fabriquer soi-même le slime, cette pâte à malaxer tant aimée des enfants.

Le slime fait-maison présente des risques d’irritations et d’allergies sévères

Le slime, cette pâte à malaxer élastique très prisée par les enfants, était déjà dans le viseur des autorités sanitaires. En effet, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) avaient déjà alerté sur les dangers du slime en mai dernier, notamment les risques de lésions cutanées lorsqu’il est fait maison. 

Dans un rapport rendu public le 14 décembre, l’Anses met une nouvelle fois en garde contre l’utilisation du slime fait-maison. Pour fabriquer soi même le slime, il faut en effet utiliser des produits chimiques comme la lessive ou la colle à papier. « La manipulation répétée et prolongée de cette pâte n’est pas dénuée de risques pour la santé » et « peut provoquer des irritations et allergies sévères » rapportent nos confrères du Parisien.  

Il est préférable d’acheter le slime en magasin

Les risques de manipulation du slime fait soi-même ne sont pas anodins : « Certains enfants en manipulent toute la journée et peuvent se retrouver avec de graves lésions sur les mains et les ongles, explique Magali Labadie, chef du centre antipoison du CHU de Bordeaux et coauteur du rapport. Je me souviens notamment d’une petite fille dont les deux mains étaient toutes rouges, qui avait des fissures au bout des doigts, les ongles déformés et la peau fendillée. Ses blessures ont mis plusieurs mois à guérir » peut-on lire dans les colonnes du Parisien.

En revanche, « Les coffrets mis sur le marché en tant que jouets évitent l’utilisation détournée de produits chimiques », reconnaît l’Agence. Les recommandations de l’Anses sont donc d’acheter le slime en magasin plutôt que de le faire soi-même et de ne pas laisser les enfants manipuler cette pâte trop longtemps.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Faire un Slime au naturel, c’est possible  

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Produits antipoux : mise en garde contre les huiles essentielles (60 Millions de consommateurs)

Utilisées pour combattre les poux, les huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé pourraient agir comme perturbateurs endocriniens, met en garde le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation.

Depuis quelques années, une abondante offre de produits antipoux à base d’huiles essentielles s’est développée en pharmacie, que ce soit pour éradiquer les poux ou pour prévenir leur apparition.

Les fabricants utilisent surtout deux huiles essentielles : celle de lavande et celle d’arbre à thé (tea tree).

« Sur le Web, on trouve également une multitude de recettes artisanales antipoux à base de ces deux huiles essentielles. Une société a même mis au point un bandeau en tissu antipoux qui diffuse en continu, grâce à des microcapsules, de l’huile essentielle de lavande dans les cheveux. »

Le centre antipoison de Lille a publié en 2016 un bulletin d’information intitulé « Alerte : intoxications aux huiles essentielles », qui décrit trois cas de poussée mammaire anormale (« gynécomastie ») chez des jeunes garçons, rapporte « 60 Millions ». Ces symptômes pourraient être provoqués par « une éventuelle stimulation œstrogénique des composants de l’huile essentielle de lavande », estimaient les auteurs. L’arbre à thé est également suspecté.

Ce bulletin suggère que ces deux huiles essentielles pourraient – dans des circonstances qui restent à déterminer – mimer l’action d’hormones et ainsi agir comme des perturbateurs endocriniens.

Ces trois cas ne seraient pas isolés, selon l’Association française des pédiatres endocrinologues libéraux (AFPEL). « D’autres cas sont décrits dans la littérature scientifique et par des praticiens sur le terrain », indique la Dre Patricia Bartaire, membre fondatrice de l’association.

Le communiqué précise :

« Sollicitées par 60 Millions, ni la Répression des fraudes ni les principales agences sanitaires n’ont été en mesure de fournir des informations complémentaires.

Les services de l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) indiquent toutefois mener des travaux sur la toxicité potentielle des huiles essentielles, fondés “en partie sur des données collectées par les centres antipoison”. Mais le caractère de “perturbateurs endocriniens potentiels” n’entre pas dans le champ de ces travaux qui se concentrent sur “les cas aigus”, précise une porte-parle de l’Agence à 60 Millions.

Les huiles essentielles sont utilisées comme des médicaments, des cosmétiques ou encore comme des compléments alimentaires. Mais au niveau réglementaire, elles ne rentrent pas forcément dans l’une de ces catégories. Par exemple, seulement trois médicaments contenant de l’huile essentielle de lavande sont répertoriés par l’Agence du médicament. Et aucun avec de l’huile essentielle d’arbre à thé. C’est la raison pour laquelle leur potentiel toxique reste peu étudié alors que leurs usages se banalisent.

Parmi les trop rares publications scientifiques qui ont étudié l’hypothèse de perturbations endocriniennes lors d’expositions aux huiles essentielles, la plus remarquée remonte à 2007. Elle a été publiée dans le New England Journal of Medicine, une revue scientifique américaine de référence. Comme dans le bulletin du centre antipoison de Lille, cette étude décrit, mais dans le détail cette fois, des poussées mammaires survenues chez trois garçons âgés de 4, 7 et 10 ans. Ces derniers utilisaient régulièrement des cosmétiques formulés avec des huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé. Les symptômes ont régressé après que les enfants ont arrêté d’utiliser ces produits.

En complément de leurs observations, les chercheurs américains ont testé les effets des huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé sur des lignées de cellules humaines sensibles aux hormones œstrogènes. Selon leurs conclusions, cette expérience met en évidence une activité qui se rapprocherait de celle des œstrogènes naturels. »

« Les autorités de santé doivent a minima informer la population des données scientifiques qui mettent en cause ces huiles essentielles d’usage très courant. Et, par principe de précaution, la question se pose aussi d’encadrer plus strictement les usages chez l’enfant et l’adolescent », conclut le magazine.

Psychomédia avec source : 60 Millions de consommateurs.
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Extraits de thé vert : mise en garde de Santé Canada

Des cas de graves lésions du foie liés à la consommation de produits de santé naturels contenant de l’extrait de thé vert continuent d’être signalés dans le monde entier, rapporte Santé Canada dans un avis publié le 15 novembre. Il s’agit cependant d’événements rares et imprévisibles.

L’agence veut renforcer les mises en garde sur les étiquettes des produits de santé naturels contenant des extraits de thé vert afin de réduire ce risque.

L’extrait de thé vert se retrouve, par exemple, dans des produits destinés à la gestion du poids ou comme source d’antioxydants. Il se trouve sous plusieurs formes : capsules, comprimés, poudres et liquide.

« Qu’il soit sous forme de boisson, d’aliment ou d’extrait dans un produit de santé naturel, le thé vert est généralement considéré comme sécuritaire pour la plupart des consommateurs. »

Les mises en garde actuelles sur le risque vont être renforcées dans la monographie Extraits de thé vert pour y inclure les mentions suivantes :

« Si vous souffrez d’un trouble du foie, consultez un professionnel de la santé avant d’en faire l’usage. Cessez l’utilisation si vous développez des symptômes de troubles du foie tels qu’un jaunissement de la peau et/ou des yeux (jaunisse), des douleurs d’estomac, de l’urine foncée, de la transpiration, de la nausée, une fatigue inhabituelle ou une perte d’appétit, et consultez un professionnel de la santé.

Certains cas rares et imprévisibles de lésions du foie associées avec des produits contenant de l’extrait de thé vert ont été rapportés (au Canada et internationalement). »

Santé Canada conseille également de consommer ces produits avec de la nourriture afin de réduire les risques d’effets indésirables comme une lésion au foie. Dans la plupart des cas, l’arrêt du traitement et l’obtention de soins médicaux permettent de renverser les effets hépatiques indésirables.

« Les produits de santé naturels contenant de l’extrait de thé vert ne peuvent être consommés que par des adultes (personnes de 18 ans et plus) et ne sont pas recommandés aux personnes présentant des troubles du foie », indique l’agence.

« Au Canada, entre 2006 et 2016, 11 cas graves de lésions hépatiques associées à des produits de santé naturels contenant de l’extrait de thé vert ont été signalés à Santé Canada. Parmi ces 11 cas, seulement 2 cas avaient suffisamment d’information pour faire l’objet d’une évaluation plus approfondie ».

Une recherche dans la base de données sur les effets indésirables des médicaments de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a révélé l’existence de 89 rapports mondiaux sur des lésions hépatiques associées à la consommation de thé vert.

Les études n’expliquent toujours pas la raison pour laquelle certaines personnes sont plus à risque que d’autres de développer des lésions au foie.

Thés noir et vert favoriseraient la perte de poids en agissant comme prébiotique

Pour plus d’informations sur le thé vert, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Santé Canada.
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Masques noirs : une mise en garde contre certains produits

Masques noirs : une mise en garde contre certains produits

Le 21 avril 2017.

Les chaînes Youtube qui donnent des conseils beauté se sont multipliées. Et ces dernières semaines, le produit qui a fait le plus parler de lui est le masque noir. Utilisé pour éliminer les points noirs, ces masques pourraient cependant s’avérer dangereux.

Utilisé contre les points noirs

Avoir une peau parfaite, purifiée et sans points noirs, c’est le rêve de nombreuses adolescentes. Alors, quand le masque noir a fait son apparition sur les réseaux sociaux et sur les chaînes Youtube, elles ont été nombreuses à se jeter sur ce nouveau produit plein de promesses. Seulement voilà, certaines ont souffert de brûlures, d’irritations ou encore d’allergie.

Pour comprendre d’où venait le problème, la Fédération des Entreprises de la Beauté (FEBEA) s’est procurée « sur une plateforme de vente en ligne, les produits les plus populaires » et a étudié la composition de ces masques noirs grâce à leur étiquetage. Elle a ainsi pu constater qu’aucun de ces produits n’était conforme à la règlementation européenne. Pour éviter tout effet secondaire, la fédération recommande donc de se tourner vers des produits français.

Attention aux produits qui viennent de l’étranger

Selon la FEBEA, qui, rappelons-le, défend les intérêts de l’industrie des cosmétiques en France, « il existe une large gamme de soins cosmétiques purifiants, en prenant soin de se référer pour les masques noirs à des marques de référence sur le territoire français ». Acheter des produits étrangers, même sur des sites de ventes en ligne français, ne serait pas sans danger. En effet, dans certains cas, aucun recours n’existe.

Certains produits viendraient directement de Chine et sur certains, il existerait « des incohérences entre la liste des ingrédients et les informations portant sur la durée de vie du produit ». En clair, pour être certain qu’un produit cosmétique acheté en ligne n’est pas dangereux, il faut que figurent, en français, sur les produits la liste des ingrédients, le numéro de lot, le nom et l’adresse de la personne responsable. Si ces informations ne sont pas présentes, vous prenez des risques. 

Marine Rondot

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Trump et médicaments : mise en marché facilitée et baisse des prix

« Nous allons réduire la réglementation à un niveau que personne n’a jamais vu auparavant », a déclaré le président américain Donald Trump, le 31 janvier, lors d’une réunion à la Maison-Blanche avec des cadres d’industries pharmaceutiques dont Merck, Johnson and Johnson, Eli Lilly et Novartis, rapporte le New York Times.

Il a promis qu’il réduirait les réglementations de la Food and Drug Administration (FDA) et faciliterait la production des médicaments aux États-Unis.

L’agence sera rationalisée et les décisions d’approbation de médicaments seront plus rapides, a-t-il promis.

La réduction des coûts des médicaments, a-t-il aussi précisé, était un objectif dont il allait discuter au cours de la partie non publique de la réunion. Les coûts sont astronomiques, a-t-il dit.

Il avait évoqué il y a quelques semaines la possibilité de permettre à Medicare de négocier directement les prix des médicaments, ce à quoi l’industrie s’est depuis longtemps opposée. Lors de la réunion, il a de nouveau mentionné le rôle de Medicare, en disant qu’il s’opposerait à tout ce qui empêchait la concurrence, y compris la fixation des prix par Medicare.

Il s’est toutefois voulu rassurant : « Nous pouvons économiser des dizaines de milliards de dollars, et vous allez faire de bonnes affaires » (« You people are going to do great »).

Alors que les leaders de l’industrie se présentaient, rapporte le New York Times, « beaucoup ont souligné leur longue histoire aux États-Unis ainsi que leurs usines américaines, même si l’industrie pharmaceutique – comme beaucoup d’autres – a de plus en plus déplacé sa production à l’étranger. Plus d’une moitié des produits pharmaceutiques finis vendus aux États-Unis sont fabriqués au pays, selon un récent rapport publié dans The Wall Street Journal, mais la majorité des ingrédients utilisés pour fabriquer ces produits sont fabriqués dans des pays comme la Chine et l’Inde ».

Joseph Jimenez, directeur général du géant pharmaceutique suisse Novartis, a souligné les liens américains de l’entreprise, dont son siège social de la recherche et du développement près de Boston, et a salué la promesse de baisse d’impôt pour les sociétés.

Psychomédia avec source : New York Times.
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Insuffisance cardiaque : un traitement qui mise sur le système lymphatique

Lorsque le cœur n’est plus capable d’assurer un apport sanguin suffisant aux besoins du corps, on parle d’insuffisance cardiaque. Celle-ci concerne plus d’un million de personnes en France. Les symptômes sont notamment une fatigue, un essoufflement et des œdèmes. L’insuffisance cardiaque peut avoir plusieurs causes dont l’infarctus du myocarde.

Des chercheurs de l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont montré que le réseau lymphatique du cœur est fortement altéré après un infarctus du myocarde.

À l’aide d’une biothérapie basée sur l’injection de microcapsules biodégradables contenant des facteurs de croissance, ils sont parvenus à régénérer des vaisseaux lymphatiques de manière ciblée.

Ce traitement favorise le drainage lymphatique et limite ainsi l’œdème et l’inflammation post-infarctus. Le fonctionnement du cœur est ainsi amélioré. Ces résultats sont publiés dans la revue Circulation.

Alors que le réseau sanguin participe à l’alimentation des organes en sang et leur assure un apport en oxygène et en nutriments, le réseau lymphatique transporte des fluides ainsi que des cellules immunitaires et draine des déchets cellulaires. Le réseau lymphatique du cœur est particulièrement développé.

Après un infarctus du myocarde, le réseau lymphatique du cœur subit de fortes modifications. Dans cette étude, les chercheurs de l’Inserm à Rouen montrent qu’une altération de son fonctionnement conduit à la formation d’un œdème et d’une inflammation cardiaque chronique. Pour résorber l’œdème, ils ont eu l’idée de stimuler la création de nouveaux vaisseaux lymphatiques du cœur de manière ciblée.

Ils ont utilisé des microcapsules biodégradables, contenant des facteurs de croissance spécifique des lymphatiques (VEGF-C), précédemment mises au point lors de travaux sur la création de vaisseaux sanguins.

Le traitement a accéléré la formation de vaisseaux lymphatiques post infarctus et amélioré le drainage lymphatique du cœur en 3 semaines, ce qui a comme effet direct une diminution de l’œdème, de l’inflammation et de la fibrose cardiaques, explique Ebba Brakenhielm, coauteure.

Ces travaux montrent l’implication importante de ce réseau dans les maladies cardiovasculaires. Les recherches sur ces vaisseaux lymphatiques ne se sont développées que depuis 10 ans à peine et leur rôle dans la physiopathologique est souvent ignoré, souligne Vincent Richard, directeur du laboratoire Inserm à Rouen.

La lymphangiogénese (processus de formation de vaisseaux lymphatiques) « représente ainsi une nouvelle approche thérapeutique non négligeable à explorer dans le cas de l’insuffisance cardiaque et de l’infarctus du myocarde », concluent les chercheurs.

Psychomédia avec source : Inserm.
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Cancer du sein de stade 0 : l’utilité des traitements chirurgicaux mise en doute

L’utilisation généralisée de la mammographie, depuis 30 ans, a entraîné une flambée de diagnostics de carcinome canalaire in situ (CCIS). Il s’agit de cellules cancéreuses présentes uniquement dans le revêtement des canaux mammaires.

Une étude, publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Oncology ce mois-ci, jette des doutes sur l’utilité des traitements chirurgicaux actuels de ces cancers « souvent dits de stade 0, et que plusieurs considèrent comme n’étant tout simplement pas des cancers », rapporte la journaliste Gina Kolata dans une série d’articles dans le New York Times.

Le CCIS représente environ 20 % des cancers du sein détectés par mammographie, précise le communiqué des chercheurs.

Steven A. Narod de l’Université de Toronto et ses collègues ont analysé des données concernant 100,000 femmes qui ont reçu un tel diagnostic et ont été suivies pendant 20 ans. La majorité a subi une lumpectomie (avec ou sans radiothérapie) et la plupart des autres, une mastectomie.

Le taux de mortalité par cancer du sein de ces femmes au cours des 20 années suivantes, quel que soit leur choix de traitement, a été environ le même que le risque à vie dans la population générale des femmes, soit de 3,3 % (1).

Le fait que la mortalité soit la même chez les femmes ayant subi une mastectomie (ablation d’un ou même des deux seins) et celles ayant subi une lumpectomie (avec ou sans radiothérapie) jette des doutes sur l’utilité de ces traitements (la lumpectomie étant plus susceptible de laisser des cellules cancéreuses, le taux de mortalité associé aurait dû être plus élevé qu’avec la mastectomie et la radiothérapie aurait dû influencer le taux de mortalité).

De plus, souligne la Dre Laura J. Esserman de l’Université de Californie à San Francisco dans un éditorial qui accompagne l’article, si les traitements du CCIS prévenaient les cancers du sein invasifs, l’incidence de ces derniers aux États-Unis aurait diminué alors que quelque 60 000 femmes sont traitées annuellement comparativement à quelques centaines avant 1983.

Les auteurs proposent que les options de traitements moins agressifs soient explorées.

La plupart des médecins continueront de prôner les traitements chirurgicaux jusqu’à ce qu’une étude montre qu’ils ne sont pas nécessaires, commente la Dre Esserman. Mais certaines femmes choisissent de ne pas être traitées tout en étant surveillées fréquemment. La Dre Esserman assure le suivi de femmes qui choisissent ce parcours.

Pour plus de détails, voyez les articles du New York Times :

Doubt Is Raised Over Value of Surgery for Breast Lesion at Earliest Stage
Breast Cancer Treatment and D.C.I.S.: Answers to Questions About New Findings
Decades of Data Fail to Resolve Debate on Treating Tiny Breast Lesions

Ainsi que l’article de recherche, l’éditorial et le communiqué des chercheurs : JAMA Oncology, JAMA Oncology Editorial, Women’s College Hospital.

(1) Certaines femmes recevant un diagnostic de CCIS ont cependant un risque plus élevé (7.8 % de mortalité sur le suivi de 20 ans), montre l’étude. Ce sont celles qui reçoivent ce diagnostic avant l’âge de 35 ans, celles d’origine africaine et celles qui présentent certains marqueurs biologiques.

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Anorexie / boulimie : une protéine bactérienne est mise en cause

Les TCA (troubles du comportement alimentaire) tels que l’anorexie mentale, la boulimie, l’hyperphagie touchent environ 5% à 10% de la population générale sans que l’on connaisse les mécanismes biologiques en cause. Des chercheurs de l’Unité Inserm 1073 « Nutrition, inflammation et dysfonction de l’axe intestin-cerveau » (Inserm/Université de Rouen) révèlent l’implication d’une protéine produite par certaines bactéries intestinales qui serait à l’origine de ces troubles. Les anticorps produits par l’organisme contre cette protéine réagissent aussi avec la principale hormone de la satiété en raison d’analogies de structures. Selon les chercheurs, ce mécanisme qui induit des variations de la prise alimentaire pourrait à terme être corrigé.

Ces résultats sont publiés dans la revue Translational Psychiatry, publiée on-line le 7 octobre 2014. Voir la découverte en vidéo :

L’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie sont des troubles du comportement alimentaire (TCA). Si l’on ajoute les formes moins bien définies ou atypiques, les TCA concernent 15-20% de la population, en particulier chez l’adolescent et l’adulte jeune. Malgré différentes études psychiatriques, génétiques ou neurobiologiques, le mécanisme moléculaire à l’origine de ces troubles reste mystérieux. La caractéristique commune aux différentes formes de TCA est la dérégulation de la prise alimentaire, diminuée ou augmentée selon les cas.

L’équipe de Sergueï Fetissov au sein de l’unité mixte de recherche 1073 « Nutrition, inflammation et dysfonction de l’axe intestin-cerveau » (Inserm/Université de Rouen) dirigée par Pierre Déchelotte, étudie les liens entre l’intestin et le cerveau qui pourraient expliquer ce dérèglement.

Le sosie de l’hormone de la satiété

Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont identifié une protéine qui s’avère être le sosie de l’hormone de la satiété (mélanotropine). Cette protéine (ClpB) est fabriquée par certaines bactéries telles qu’Escherichia coli présentes naturellement dans la flore intestinale. En présence de la protéine, des anticorps sont produits par l’organisme et dirigés contre celle-ci. Ils vont aussi se lier à l’hormone de la satiété du fait de son homologie de structure et donc modifier l’effet satiétogène de l’hormone. La sensation de satiété est atteinte (anorexie) ou n’est plus atteinte (boulimie – hyperphagie). Par ailleurs, la protéine bactérienne apparait elle-même avoir des propriétés anorexigènes.

Des variations de la prise alimentaire en présence de la protéine bactérienne

Pour aboutir à ces résultats, les chercheurs ont modifié la composition de la flore intestinale de souris pour étudier leur réponse immunologique et comportementale. La prise alimentaire et le taux d’anticorps contre la melanotropine du 1er groupe de souris, ayant reçu des bactéries E.coli mutées (pas de production de ClpB), n’ont pas changé. Au contraire, le taux d’anticorps et la prise alimentaire varient pour le 2ème groupe d’animaux ayant reçu des E. coli produisant des protéines ClpB.

L’implication probable de cette protéine bactérienne dans les troubles du comportement alimentaire chez l’homme a été établie grâce à l’analyse des données de 60 patients.

L’échelle standardisée « Eating disorders inventory-2 » a permis le diagnostic des patients et l’évaluation de la sévérité de leurs troubles à partir d’un questionnaire sur leurs comportements et leurs émotions (envie de maigrir, boulimie, peur de la maturité…). Les taux plasmatiques d’anticorps dirigés contre ClpB et la mélanotropine sont plus élevés chez ces patients. De plus, leur réponse immunologique va déterminer le développement des troubles alimentaires vers l’anorexie ou la boulimie.

Ces données valident ainsi l’implication de la protéine bactérienne dans la régulation de l’appétit et ouvre de nouvelles perspectives de diagnostic et de traitement spécifique des troubles du comportement alimentaire.

Corriger l’action du sosie de l’hormone de la satiété

« Nous travaillons actuellement au développement d’un test sanguin basé sur la détection de la protéine bactérienne ClpB. Si nous y arrivons, il permettrait la mise en place de thérapies spécifiques et individualisées des troubles du comportement alimentaire » soulignent Pierre Déchelotte et Sergueï Fetissov, auteurs de cette étude.

En parallèle, les chercheurs étudient chez la souris comment corriger l’action de la protéine bactérienne pour empêcher la dérégulation de la prise alimentaire qu’elle engendre. « D’après nos premières observations, il serait en effet possible de neutraliser cette protéine bactérienne par des anticorps spécifiques sans affecter l’hormone de la satiété » concluent-ils.

Cette étude a été réalisée en collaboration avec d’autres équipes et plateformes de l’Institut de Recherche et de l’Innovation de Normandie (IRIB) à Rouen et avec l’Université de Tartu (Estonie). Elle étude prolonge d’autres travaux de l’équipe de recherche publiés en 2013 qui révélaient des mécanismes moléculaires d’augmentation de l’appétit par des immunoglobulines protégeant l’hormone de la faim (ghréline) au cours de l’obésité.

Ces travaux ont fait l’objet de deux demandes de brevets déposés par Inserm Transfert.

Communiqué Salle de presse de l’Inserm – Anorexie / boulimie : une protéine bactérienne mise en cause


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