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Un additif courant modifie le microbiote et favorise les maladies inflammatoires

Un additif alimentaire très utilisé, la carboxyméthylcellulose (CMC, E466, gomme de cellulose), modifie le microbiote chez les personnes en bonne santé et favorise ainsi les maladies inflammatoires, montre une étude publiée en novembre 2021 dans la revue

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Les émulsifiants sont des additifs utilisés dans une multitude d’aliments transformés et ultratransformés afin d’améliorer la texture et augmenter la durée de conservation.

La CMC n’a pas été largement testée chez l’humain mais est de plus en plus utilisée depuis les années 1960, indiquent les auteurs de l’étude.

On a longtemps supposé que la CMC était sûre à ingérer car elle est éliminée dans les fèces sans être absorbée. Mais, l’appréciation croissante des bienfaits pour la santé apportés par les bactéries qui vivent normalement dans le côlon, et donc interagiraient avec les additifs non absorbés, a conduit les chercheurs à remettre en question cette hypothèse.

Des études précédentes menées sur des souris ont montré que la CMC et certains autres émulsifiants modifiaient les bactéries intestinales, aggravant plusieurs affections inflammatoires chroniques, notamment la colite, le syndrome métabolique et le cancer du côlon.

La présente étude a été menée avec des volontaires en santé par une équipe de chercheurs des universités d’État de Géorgie et de Pennsylvanie (États-Unis), de l’INSERM (France) et de l’Institut Max Planck (Allemagne).

Les participants ont été hébergés sur le site de l’étude et affectés au hasard à un groupe recevant une alimentation sans l’additif ou une alimentation identique contenant de la CMC.

Étant donné que les maladies que la CMC favorise chez la souris mettent des années à apparaître chez l’humain, les chercheurs se sont concentrés sur les bactéries intestinales et leurs métabolites.

La consommation de CMC modifiait la composition des bactéries peuplant le côlon, réduisant ainsi certaines espèces. Les échantillons de matières fécales des participants montraient aussi un épuisement brutal des métabolites bénéfiques qui sont censés maintenir normalement un côlon sain.

Enfin, les chercheurs ont effectué des coloscopies chez certains participants au début et à la fin de l’étude et ont observé que certains parmi ceux consommant de la CMC présentaient des bactéries intestinales empiétant dans le mucus, ce qui a déjà été observé comme étant une caractéristique des maladies inflammatoires de l’intestin et du diabète de type 2.

Ainsi, bien que la consommation de CMC n’ait entraîné aucune maladie en soi dans cette étude de deux semaines, ces résultats appuient les conclusions d’études animales selon lesquelles la consommation à long terme de cet additif pourrait favoriser les maladies inflammatoires chroniques.

« Cela réfute certainement l’argument qu’ils ne font que passer utilisé pour justifier l’absence d’étude clinique sur les additifs », souligne Andrew Gewirtz de la Georgia State University, coauteur.

Ces résultats montrent la nécessité d’études plus approfondies des impacts à long terme de cet additif sur la santé, concluent les chercheurs.

Ces études devront être suffisamment importantes pour tenir compte d’un degré élevé d’hétérogénéité d’une personne à l’autre, précise Benoit Chassaing de l’Université de Paris (Inserm). « En effet, nos résultats suggèrent que les réponses à la CMC et probablement à d’autres additifs alimentaires sont hautement personnalisées et nous concevons maintenant des approches pour prédire quels individus pourraient être sensibles à des additifs spécifiques ».

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Georgia State University, Gastroenterology.
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Fumer du cannabis une fois par semaine modifie le cerveau

Une nouvelle étude scientifique vient de paraître sur les effets du cannabis sur le cerveau, et elle ne va pas plaire aux consommateurs récréatifs. S’il faut souligner que l’étude, effectuée par des chercheurs de la Northwestern University aux Etats-Unis et publiée dans le Journal of neuroscience, porte sur un nombre limité de volontaires (20 fumeurs et 20 non-fumeurs âgés de 18 ans à 25 ans), ses résultats apportent un nouvel éclairage sur les dangers potentiels de la consommation de cannabis.

Il s’agit d’une des premières études à s’intéresser aux effets sur le cerveau chez les fumeurs récréatifs, a déclaré le directeur de l’Institut national sur l’abus de drogue américain à Associated Press.

Dans un communiqué publié par l’univeristé de Northwestern, le co-auteur Hans Breiter explique les résultats:

«Les gens pensent qu’une consommation récréative ne devrait pas poser de problème tant que la personne s’en sort dans son travail ou ses études. Nos données montrent clairement que ce n’est pas le cas. […] Cette étude remet en question de manière importante l’idée selon laquelle une consommation occasionnelle de cannabis n’a pas de conséquences néfastes.»

L’étude a demandé aux volontaires d’estimer leur consommation de cannabis au cours des trois derniers mois, et montre que même ceux qui ne fumaient qu’une ou deux fois par semaine montraient des signes d’anomalies dans deux régions du cerveau, l’amygdale et le noyau accumbens, impliquées respectivement dans les émotions et la motivation, souligne le site Journal de la science. Hans Breiter a déclaré à Associated Press qu’il fallait maintenant mener d’autres études sur le plus long terme pour voir si les changements cérébraux entraînent des symptômes. 

Comme l’écrit le Washington Post, les attitudes culturelles autour du produit évoluent très rapidement aux Etats-Unis:

«La décriminalisation et la légalisation du cannabis, qui étaient inconcevables il y a seulement une génération, ont eu lieu dans plusieurs Etats au cours des dernières années. Des nouvelles industries ont vu le jour autour de la plante dans le Colorado et l’Etat de Washington depuis qu’il ont légalisé cette drogue.»

Ailleurs, l’Uruguay est devenu le premier pays à autoriser et contrôler tous les aspects de l’industrie, de l’importation à l’exportation en passant par la plantation, la culture, la récolte, la production, l’acquisition, le stockage, la commercialisation et la distribution du cannabis et de ses dérivés.

En France, l’ancien ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant milite pour des mesures similaires afin notamment de mieux protéger la santé des consommateurs et d’éradiquer le trafic. Environ 1,2 million de Français sont des consommateurs réguliers et fument du cannabis au moins 10 fois par mois, tandis que 3,8 millions ont fumé au moins une fois dans l’année. 

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A votre santé! – Slate.fr

Le goût des pommes modifié par le réchauffement climatique

Le goût des pommes modifié par le réchauffement climatique

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Le réchauffement climatique aurait des conséquences sur le goût et la texture des pommes, selon une nouvelle étude japonaise. Depuis le début de cette recherche en 1970, en effet, les pommes seraient devenues moins acides, moins croquantes mais plus sucrées.

L’étude a porté sur l’observation depuis 1970 d’arbres fruitiers produisant deux variétés de pommes, la Fuji et la Tsugaru. Différents paramètres liés à la texture et au goût des pommes ont été observés, mais également leurs croissances du stade de bourgeon jusqu’au mûrissement. Afin d’évaluer l’évolution climatique, un relevé de températures a également été effectué dans les vergers.

Les résultats de cette recherche a permis de montre que l’augmentation de la température à peine perceptible (0,32°C en moyenne) a conduit à changer la texture et à modifier le goût des pommes. Elles sont devenues moins acides, moins croquantes mais plus sucrées.

Le réchauffement climatique modifie le goût des pommes

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