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Les cancers, 2ème cause de mortalité chez l’enfant

ligue-cancerEn ce dimanche 15 février se déroule la Journée internationale du cancer de l’enfant, 2ème cause de mortalité chez l’enfant.Prévention, soins, recherche, soutien des familles, loi pour le droit à l’oubli, la Ligue contre le cancer réclame la mobilisation générale.

Les cancers pédiatriques font partie intégrante des enjeux du Plan cancer 2014-2019, et ce tant au niveau de la recherche que de la prise en charge des enfants malades et de leurs parents. À la veille de la Journée internationale du cancer de l’enfant, la Ligue contre le cancer rappelle l’urgence et l’importance de la mobilisation de tous : chercheurs, pouvoirs publics, citoyens… Pour cette journée mondiale, la Ligue fait le point et demande la promulgation d’une loi permettant aux enfants touchés par la maladie d’accéder au « droit à l’oubli ».

Le cancer chez l’enfant représente la seconde cause de mortalité après les accidents de la vie courant. En France, près de 1 700 nouveaux cas de cancers chez l’enfant sont dénombrés chaque année.

« Les cancers chez l’enfant restent, encore aujourd’hui, souvent synonymes d’isolement et de rupture du lien social et scolaire. Si, la Ligue contre le cancer soutient les orientations prises dans le cadre du Plan cancer 2014-2019, il est de notre devoir d’exiger la mise en œuvre de solutions concrètes pour aider les enfants et leurs familles, avant, pendant et après la maladie » explique le professeur Jacqueline Godet, présidente de la Ligue contre le cancer.

Les anciennes personnes atteintes de cancer souffrent de discriminations et d’inégalités. Refus d’assurance, surprimes, les anciens enfants malades doivent pouvoir bénéficier du droit à l’oubli et concrètement ne plus devoir mentionner cette maladie dans les déclarations d’assurance. La Ligue sait qu’après la rémission, l’enfant et sa famille n’oublieront jamais l’épreuve et demande ainsi de ne pas infliger cette double peine et cette condamnation à un traitement inégalitaire à vie face aux assureurs.

La Ligue contre le cancer se mobilise sur tous les fronts pour une lutte efficace et efficiente contre les cancers pédiatriques : avant, pendant, et après la maladie

Dans le cadre du Plan cancer 2014-2019, la Ligue contre le cancer est impliquée dans la conduite de 9 actions,
concernant les enfants et les adolescents atteints de cancer. Parce que la lutte contre les cancers de l’enfant est un enjeu majeur, la Ligue pérennise ses actions sur tous les fronts :

Avant la maladie

En matière de prévention

En développant une prévention réellement efficace et adaptée au sein des établissements scolaires, la Ligue contribue à réduire les inégalités de santé :
– interventions dans les classes : plus de 130 000 élèves sensibilisés chaque année ;
– formation des infirmières scolaires ;
– réalisation d’un travail de prévention sur le long terme en collaboration avec les enseignants.

En matière de recherche

Mieux traiter les cancers pédiatriques est une priorité. Plusieurs projets de recherche, soutenus par la Ligue contre le cancer, pourraient permettre de viser cet objectif. Certains tentent d’identifier les paramètres génétiques favorisant le développement ou l’apparition de récidives. D’autres analysent les complications survenant après traitement, notamment après une radiothérapie, pour en déceler plus efficacement la survenue et, surtout, aider les médecins à mieux les éviter.

Pendant la maladie

La Ligue contre le cancer milite pour la préservation de la fertilité (parfois mise à mal par la chimiothérapie et la radiothérapie) des jeunes malades et aide les CECOS (Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme)* à développer des projets de recherche sur ce thème.

Au quotidien, la Ligue œuvre pour améliorer la prise en charge personnalisée et assurer la structuration du suivi de long terme des enfants et des adolescents. Par exemple :
– aide apportée aux frais de trajets ou d’hébergements pour les familles en grande précarité ;
– hébergement en famille d’accueil pendant les périodes d’intercure ;
– soutien des enfants et des familles au quotidien dans les centres d’onco-pédiatrie.

Après la maladie

Aujourd’hui, la Ligue demande la mise en place d’une loi pour mettre concrètement en œuvre le DROIT A L’OUBLI, promesse faite par le président de la République lors de l’annonce du Plan cancer, en février 2014, pour faciliter l’accès des anciens malades (enfants, adolescents et adultes) aux prêts bancaires et aux assurances.

Pourquoi ? Parce que trois millions de personnes ont un cancer en France ou en ont guéri. Elles ont des droits et veulent être pleinement considérées et reconnues.

Concrètement : en fonction du cancer, passé un certain délai, l’ancien malade ne devrait plus être obligé de mentionner cette maladie dans le questionnaire de santé.

Si la convention AERAS a permis quelques avancées, tout reste à faire dans son application. La preuve : depuis sa création en 2006, le service Aidéa de la Ligue contre le cancer (accompagner pour emprunter) a reçu 16 000 appels de personnes ayant des problèmes pour acquérir une assurance.

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Et la lutte contre le cancer de l’enfant dépasse les frontières !
Depuis 2000, la Ligue soutient activement le Groupe Franco-Africain Oncologie Pédiatrique (GFAOP) pour
mieux soigner la jeunesse africaine

Le GFAOP est né d’un constat simple : l’Afrique n’a pas les moyens de soigner ses enfants atteints de cancers. Pour tenter de pallier cette injustice, une coopération a pu naître entre pédiatres oncologues du Maghreb, d’Afrique sub-saharienne francophone et de France. Depuis sa création, en 2000, plus de 4 500 enfants africains ont pu être traités près de chez eux, dans de bonnes conditions.

La Ligue contre le cancer et le GFAOP sont deux des membres fondateurs de l’Alliance des Ligues francophones africaines et méditerranéennes (ALIAM)

À propos de la Ligue contre le cancer

1er financeur associatif indépendant de la recherche contre le cancer, la Ligue contre le cancer est une organisation non-gouvernementale indépendante reposant sur la générosité du public et sur l’engagement de ses militants. Forte de près de 650 000 adhérents et 13 800 bénévoles, la Ligue est un mouvement populaire organisé en une fédération de 103 Comités départementaux. Ensemble, ils luttent dans quatre directions complémentaires : chercher pour guérir, prévenir pour protéger, accompagner pour aider, mobiliser pour agir. Aujourd’hui, la Ligue, fait de la lutte contre le cancer un enjeu sociétal rassemblant le plus grand nombre possible d’acteurs sanitaires mais aussi économiques, sociaux ou politiques sur tous les territoires. En brisant les tabous et les peurs, la Ligue contribue au changement l’image du cancer et de ceux qui en sont atteints. Pour en savoir plus : www.ligue-cancer.net


News Santé

La perte d’odorat, un indicateur de risque de mortalité ?

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Une étude de l’université de Chicago vient de montrer que des troubles de l’odorat pour les seniors de plus de 57 ans pourraient signifier un risque accru de décès dans les cinq ans qui suivent.

Cette étude, parue dans la très sérieuse revue Plos One a de quoi interpeller. Mais heureusement les résultats sont quand même mitigé, puisque plus de la moitié des participants à cette recherche ayant des troubles de l’odorat ne parvenant pas à reconnaître parfaitement les cinq odeurs du test qui sont l’orange, la rose, le cuir, le poisson et la menthe sont encore en vie cinq ans plus tard.

A l’inverse, le risque de mourir dans les cinq ans pour les personnes reconnaissant parfaitement ces odeurs était également de 10 %.

Quel est alors l’intérêt de ce test ? Selon les scientifiques ayant travaillé sur le sujet qui restent persuadés que les perturbations de l’olfaction permettent de prédire la mortalité à cinq ans des adultes âgés, ce test simple pourrait permettre en identifiant les patients à risque de bénéficier d’examens complémentaires.

Si la perte d’odorat ne donne que peut d’indication au médecin sur une pathologie sous-jacente, si ce n’est une probabilité d’atteinte par la maladie de Parkinson (souvent, dans cette pathologie, le nerf olfactif est touché), d’autres signes sont bien plus significatifs pour prédire la mort.

Ne pas reconnaître 5 odeurs, signe prédictif de mort ?

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Réduire le nombre de cigarettes ne diminue pas les risques de mortalité

Réduire le nombre de cigarettes ne diminue pas les risques de mortalité

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Une étude écossaise vient de montrer que le fait de réduire la cigarette ne diminuait pas pour autant ni la mortalité ni la qualité de vie. Une bien mauvaise nouvelle pour les fumeurs qui pensaient bien que réduire le tabac suffirait à les protéger des effets néfastes de la cigarette.

Seul arrêter définitivement de fumer serait efficace selon cette nouvelle étude réalisée auprès de 5200 fumeurs ayant une addiction à la cigarette et publiée dans le Journal of epidemiology par l’équipe de Linda Bauld de l’Université de Stirling.

Le sevrage progressif de la cigarette n’a d’intérêt que s’il conduit à arrêter totalement et définitivement le tabac. Un an à peine après l’arrêt de la cigarette, les risques d’infarctus et d’accident vasculaire cérébral baisse significativement, ce qui n’est pas le cas même pour 5 cigarettes fumées par jour.

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Le cancer du sein bientôt supplanté par le cancer du poumon en terme de mortalité.

Crédit : National Institutes of Health

« Le cancer du sein bientôt supplanté par le cancer du poumon en terme de mortalité » par le Docteur Erard de Hemricourt. S’il est un cancer qui fait particulièrement peur aux femmes, c’est bien celui du sein, probablement en raison de sa prévalence relativement importante : une femme sur huit risque d’être touchée par cette maladie au cours de sa vie. Et même si le nombre annuel de nouveaux cas a fluctué vers le haut et le bas au cours des dernières années, la mortalité associée à ce type de cancer est quant à elle en réduction progressive. Par contre, il n’en est pas de même pour d’autres types de cancer.

Ainsi, selon une étude récente publiée dans la revue ‘Annals of Oncology’ (M. Malvezzi et al. European cancer mortality predictions for the year 2013. Ann Oncol (2013) 24(3): 792-800), d’ici peu, ce n’est plus le cancer du sein que les femmes devront craindre mais plutôt le cancer du poumon qui, en terme de mortalité supplantera dès 2015 nettement le cancer du sein.

Dès à présent, le cancer pulmonaire est déjà le cancer le plus mortel chez la femme dans certains pays européens comme le Royaume-Uni ou la Pologne. Et selon certains chercheurs du King’s College de Londres, au cours des 30 prochaines années, le cancer du poumon chez la femme verra sa progression multipliée par 30 comparativement aux hommes !

Chez les femmes en Europe, bien que le cancer du sein représente toujours la principale de décès lié au cancer, la comparaison des chiffres estimés pour 2013 avec ceux obtenus en 2009 montre une nette réduction d’environ 9 % (88.886 décès ; 14.6/100.000 femmes pour 2013). Toujours en 2013, le cancer du poumon devrait entraîner le décès d’environ 82.640 femmes. Ce chiffre est en progression de 9 % par rapport aux données obtenues en 2009. Et si cette tendance reste en l’état, les experts estiment que d’ici deux ans, les deux courbes se croiseront et le cancer du sein perdra sa place de tueur numéro 1.

Quelles conclusions en tirer ? Probablement que la diminution liée au cancer du sein est multifactoriel et liée aux campagnes de dépistage (parfois poussées à l’excès) et certainement aux meilleures alternatives thérapeutiques. De même, l’augmentation importante du cancer pulmonaire chez la femme n’est que le reflet retardé des mauvaises habitudes des femmes qui se sont mises à fumer de plus en plus dès les années 1970.

Heureusement, ces dernières années, le tabagisme chez la femme s’est réduit très discrètement ce qui pourrait faire espérer une réduction de la mortalité liée au cancer pulmonaire quelque part après 2020.

Docteur Erard de Hemricourt pour News Santé ©2013 – Tous droits réservés
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News Santé

La mortalité par cancer devrait diminuer en 2012

Selon des prévisions statistiques, elle devrait baisser de 10% pour les hommes et de 7% pour les femmes.

La surveillance du nombre de cas de cancer et de la mortalité qui s’y rattache est importante pour planifier les campagnes de prévention et de dépistage, mesurer leurs effets et détecter les évolutions épidémiologiques inédites liées éventuellement à un changement d’environnement. Cette semaine, la revue Annals of Oncologypublie les résultats d’une analyse faite par le Centre hospitalier universitaire vaudois de Lausanne qui indique que la mortalité due aux cancers devrait baisser cette année dans l’Union européenne, sauf pour le cancer du pancréas et du poumon.

Selon ce travail réalisé par des chercheurs suisses et italiens, 1,3 million de décès dus à une tumeur cancéreuse sont à prévoir pour l’année 2012 dans l’Union européenne, soit un recul de 10% pour les hommes et 7% pour les femmes par rapport à l’année 2007.

Taux de mortalité différent selon le sexe

Chez les hommes, le taux de décès devrait diminuer dans toutes les catégories de cancer et chez les femmes également, sauf pour celui du poumon, où les chercheurs s’attendent à une progression de 7% par rapport à 2007. Cette hausse traduit une exposition plus forte des femmes à la fumée des cigarettes au cours des trente dernières années. Par ailleurs le taux de mortalité des femmes jeunes souffrant d’un cancer du sein a baissé de 17%. Ce taux devrait continuer à s’infléchir dans tous les pays de l’UE, sauf en Pologne.

Pour ce qui est du cancer du pancréas, les taux de mortalité devraient rester inchangés, traduisant l’absence d’innovations thérapeu­tiques ces dernières années. Au total en 2012, 717.000 hommes et 566.000 femmes devraient décéder, en Europe, des suites d’un cancer. Le taux de mortalité, toutes tumeurs confondues, est différent selon le sexe: 139 pour 100.000 chez les hommes, contre 85 pour 100.000 chez les femmes.

De meilleurs traitements

Pour la France, les chercheurs s’attendent à 161.000 cas de décès dus au cancer en 2012, avec en tête celui du poumon. Selon le professeur Fabio Levi, coauteur de cette étude et chef de l’unité d’épidémiologie à l’Institut universitaire de Lausanne, «en France, 95.000 décès par cancer toucheront des hommes et 66.000 des femmes en 2012. En nombre de décès, les tumeurs ne sont devancées que par les maladies cardio-vasculaires mais sont la principale cause d’années de vie perdues, car elles surviennent à un âge plus jeune que les maladies cardio-vasculaires».

En France, pour l’année 2012, 32.000 décès dus au cancer du poumon seront à déplorer, dont plus de 85% liés au tabac, 19.000 seront liés au cancer du côlon, 12.000 dus au cancer du sein, 10.000 au cancer du pancréas, 9000 à celui de la prostate et 6000 dus à une leucémie. Le cancer du sein reste la principale cause de décès par tumeur chez la femme dans les pays de l’UE, à l’exception du Royaume-Uni et de la Pologne, où la plus fréquente est celle du poumon. Selon les chercheurs, la réduction de la mortalité par cancer du sein serait due surtout à l’amélioration des traitements, plutôt qu’au dépistage par mammographie.