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Contraception : la pilule n’a plus la cote

Contraception : la pilule n’a plus la cote

Le 25 septembre 2017.

Selon le dernier baromètre santé de l’agence Santé publique France, en 2016, seules 33,2 % des femmes prenaient la pilule, contre 40 % en 2010.

Peur des effets secondaires néfastes ?

La pilule était le contraceptif préféré des Françaises pendant de longues années, mais il semblerait que cette popularité soit en perte de vitesse. C’est ce que révèle l’agence Santé publique France dans son dernier rapport sur la sexualité des Français et leurs méthodes de contraception. Selon ces travaux, le stérilet, le préservatif et l’implant ont désormais plus de succès que la pilule. Mais comment l’expliquer ?

Il faut déjà savoir que cette désaffection ne touche pas les jeunes filles : 60 % des 15-19 ans prennent en effet la pilule (dont 16 % l’utilisent avec le préservatif). C’est à partir de 25 ans que la pilule commence à ne plus plaire aux femmes. Entre 30 et 34 ans, elles ne sont plus que 33,5 % à choisir la pilule comme contraceptif. Il faut dire que ces dernières années, de nombreux articles ont mis en lumière des effets secondaires plutôt néfastes.

Les femmes ne renoncent pas à la contraception

« Même si la pilule reste la méthode de contraception la plus utilisée, elle connaît une désaffection qui persiste depuis 2012 suite au débat sur les risques liés aux pilules de 3ème et 4ème génération », notent les auteurs de ce rapport. Cette année-là, de nombreuses femmes avaient pointé du doigt certains effets secondaires indésirables comme des phlébites, des embolies pulmonaires ou des AVC (accident vasculaire cérébral).

Les gynécologues avaient alors tenté de calmer les peurs mais de nombreuses jeunes femmes avaient alors décidé de changer de contraceptif. On peut également expliquer cette désaffection par une prise de conscience des effets néfastes sur l’environnement des pilules. Cependant, les femmes n’ont pas pour autant renoncé à la contraception : le nombre de femmes qui n’utilisent aucun contraceptif est de 8 % en 2016, contre 9,1 % en 2013 et 13,6 en 2010. 

Marine Rondot

À lire aussi : Le petit guide de la contraception

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

10 choses à manger le matin lorsqu’on n’a pas le temps

Le 06/05/2016,

On dit souvent que le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée… Si ce n’est pas forcément vrai, ce qui est sûr, c’est qu’il est essentiel !

En effet, après une nuit de jeûne, il faut bien manger pour être en forme toute la journée et éviter les petits creux.

Idéalement, le petit-déjeuner devrait être composé de glucides complexes, d’un apport lipidique, d’un apport protidique, d’une boisson et d’un fruit. Il devrait aussi se prendre assis, au calme et sans faire autre chose en même temps…

Mais si vous êtes parfois très pressé(e) le matin au point de prendre votre petit-déjeuner au bureau ou dans les transports, voici 10 petit-déjeuners à emporter partout, plus sains que la sucrerie du distributeur !

1/ Un milk-shake complet à base de fruits, de lait et de céréales. Vous pouvez y ajouter de la purée d’amandes ou du miel.

2/ Un sandwich à base de viande, de poisson ou d’œuf et de fromage d’un jus de fruits ou d’un smoothie.

3/ Une barre composée de céréales et de fruits secs (maison de préférence !) accompagnée d’un yaourt.

4/ Des fruits ou une compote de fruits, recouverts de fromage blanc et saupoudrés de muesli ou d’autres céréales.

5/ Une salade de fruits mélangée à du yaourt ou du fromage blanc.


Les Nouvelles de PasseportSanté.net

L’épidémie de grippe n’a pas dit son dernier mot

On la croyait diminuée mais la grippe saisonnière n’a pas encore dit tout à fait son dernier mot. Après une période de stabilisation, l’épidémie de grippe repart à la hausse avec une incidence des syndromes grippaux en augmentation depuis deux semaines.

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 425 cas pour 100 000 habitants, soit 277 000 nouveaux cas, au-dessus du seuil épidémique (131 cas pour 100 000 habitants). C’est la septième semaine consécutive au-dessus du seuil épidémique.

©Sentinelles/Inserm

©Sentinelles/Inserm

Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Champagne-Ardenne (853 cas pour 100 000 habitants, Nord-Pas-de-Calais (814 cas pour 100 000 habitants) et Haute-Normandie (728 cas pour 100 000 habitants). Vingt régions présentent un taux d’incidence supérieur au seuil épidémique national.
Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 16 ans (3 mois à 94 ans); les hommes représentaient 50% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : aucune hospitalisation pour syndrome grippal n’a été rapportée.

Surveillance virologique : depuis la semaine 2015s40, date de début de la surveillance, 3041 prélèvements ont été réalisés par les médecins Sentinelles (1848 par les médecins généralistes et 1193 par les pédiatres libéraux). Les prélèvements ont été analysés par le CNR des virus influenzae (CC Paris, CA Lyon) et par le laboratoire de virologie de l’Université de Corse. Résultats virologiques des prélèvements des cas syndromes grippaux, médecins Sentinelles généralistes et pédiatres :
– 44 (16,5%) virus de type A(H1N1)pdm09,
– 1 (0,4%) virus de type A(H3N2),
– 6 (2,2%) virus de type A non sous-typés,
– 132 (49,4%) virus de type B lignage Victoria,
– 0 (0,0%) virus de type B lignage Yamagata,
– 15 (5,6%) virus de type B lignage non déterminé.
Quinze co-infections de virus grippaux A et B ont été observées.

Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques et sur les délivrances de médicaments (partenariat IMS-Health), l’activité des syndromes grippaux devrait être proche du pic épidémique.  Une baisse durable pourrait donc commencer à s’amorcer dès la semaine prochaine.


News Santé

L’exportation du virus Ebola depuis l’Afrique n’a rien d’impossible. Pourquoi les cas de Guinée n’effraient-ils pas le reste du monde?

Le virus Ebola est de retour en Afrique. Près d’une centaine de morts auraient été recensés en Guinée où la capitale Conakry est touchée. Les premiers cas officiellement diagnostiqués au Liberia et d’autres sont fortement suspectés en Sierra Leone. Des mises en quarantaine sont décrétées concernant les cas suspects et on recherche activement les personnes ayant été en contact avec les malades. Le Sénégal a fermé sa frontière terrestre avec la Guinée et suspendu la tenue des marchés hebdomadaires près de la frontière.

Pour sa part, l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) annonce qu’elle renforce ses équipes dans les zones infectées du sud de la Guinée tout en tentant de prévenir, localement, les mouvements de panique. Le virus responsable de cette fièvre hémorragique se transmet principalement par les contacts intimes, le sang, les selles ou la salive. Il faut donc de limiter au maximum les contacts à risque entre les personnes infectées et leur famille.

Les mises en quarantaine strictes ne sont le plus souvent pas envisageables, pour des raisons matérielles autant que culturelles. «Nous mettons tout en œuvre pour traiter les patients avec dignité, tout en protégeant la communauté et la famille d’une éventuelle contamination», explique Marie-Christine Ferir, coordonatrice d’urgence de MSF. Les équipes de l’ONG sont à la recherche de «cas contacts», personnes qui ont été en relation directe avec les malades et qui pourraient être à la fois contaminés et contagieux. Des  «promoteurs de la santé» sensibilisent également la population aux modes de propagation de la maladie et enseignent les mesures à prendre pour éviter la contamination.

La principale menace sanitaire est que l’épidémie s’étende progressivement au sein des pays aujourd’hui touchés et dans les zones frontalières. La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se dit fortement préoccupée par cette épidémie qui représente selon elle «une sérieuse menace régionale». Elle vient d’appeler la communauté internationale à l’aide. 

Il n’y a jamais eu de diffusion internationale massive des virus des fièvres hémorragiques

Pour autant, l’histoire et l’expérience montrent qu’à la différence notable du Sras, et de la grippe, autres maladies virales, il n’existe aucun risque de diffusion internationale massive des virus des fièvres hémorragiques. Aucune restriction des voyages vers ou en provenance de Guinée n’est envisagée. «La fièvre Ebola n’est pas une maladie qui, normalement, fait un nombre élevé de victimes contrairement à  la grippe ou d’autres maladies transmissibles», vient de rappeler l’OMS depuis son siège de Genève.

Membre de la petite famille des «filovirus» Ebola est apparu pour la première fois en 1976 à Yambuku (République démocratique du Congo), près de la rivière Ébola. Depuis cette date, l’OMS a recensé une vingtaine de flambées épidémiques de fièvre hémorragiques dues à différents sous-types de cet agent pathogène. Elles ont à chaque fois fait plusieurs dizaines ou centaines de victimes avec des taux de mortalité compris entre 50 et 90%. Il n’existe ni vaccin ni médicament permettant de prévenir ou de traiter cette maladie.

Les symptômes sont particulièrement spectaculaires: fièvre, vomissements, diarrhées, éruptions cutanées, hémorragies internes et externes. Si elles ne meurent pas, les victimes restent contagieuses tant que le virus est présent dans leur sang et leurs sécrétions. «Le virus Ebola a aussi été retrouvé dans le sperme d’un homme deux mois après l’apparition de la maladie contractée dans un laboratoire», précise-t-on auprès de l’OMS.

Toutes ces flambées épidémiques ont été initialement observées dans les villages isolés d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest, à proximité immédiate des forêts ombrophiles tropicales. On sait que le virus se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine. On ne connaît toutefois pas avec certitude le réservoir animal naturel du virus, les principales suspectes étant  des chauves-souris frugivores, de la famille des ptéropidés.

Les différentes études menées sur ce thème ont démontré que le virus peut être transmis à la suite de contacts directs (peau lésée ou muqueuses) avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées. Mais il peut aussi s’agir de contacts indirects par l’intermédiaire d’environnements contaminés par ce type de liquides. «Les rites funéraires au cours desquels les parents et amis du défunt sont en contact direct avec la dépouille peuvent également jouer un rôle dans la transmission du virus Ebola», soulignent encore les experts de l’OMS.

C’est l’absence de transmission immédiate par voie atmosphérique qui fait que le virus Ebola n’inquiète pas outre mesure les autorités sanitaires internationales. C’est ce qui explique qu’aucune procédure particulière d’alerte aux frontières n’est prévue en cas de flambées épidémiques africaines. Le seul cas connu où un virus de fièvre hémorragique a créé début de panique en Europe date de 1967.

Le cas de Marbourg

Des chercheurs de laboratoires se contaminèrent alors en Allemagne lors de la préparation d’un vaccin à partir de cultures de cellules rénales de singes verts (Cercopithecus aethiops).  Ces singes  importés d’Ouganda étaient porteurs d’un virus inconnu. 31 laborantins du laboratoire Behring de Marbourg furent atteints et sept en moururent. On donna ensuite au virus le nom de la ville où il fut pour la première fois identifié.

Cet épisode démontre que l’exportation du virus Ebola depuis l’Afrique n’a rien d’impossible. La durée entre l’infection par le virus et l’apparition des premiers symptômes peut varier de deux à vingt-et-un jours, ce qui laisse amplement le temps de sa diffusion par le canal des transports aériens. De plus, son diagnostic est difficile, les symptômes initiaux pouvant être aisément confondus avec ceux de nombreuses maladies tropicales (paludisme, fièvre typhoïde, choléra, leptospirose, etc.). Et la confirmation diagnostique réclame des tests que ne peuvent réaliser que des laboratoires très spécialisés de virologie dans des conditions extrêmes de confinement.

Pour l’heure, amplement conscientes des risques, la plupart des entreprises privées spécialisées de rapatriement sanitaire refusent de prendre en charge des malades suspects d’être infectés par le virus Ebola. 

Jean-Yves Nau


A votre santé! – Slate.fr