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Cancer du sein : l’hormonothérapie plus néfaste que la chimiothérapie

Cancer du sein : l'hormonothérapie plus néfaste que la chimiothérapie

Vendredi 1er novembre 2019

Suite à un cancer du sein, l’hormonothérapie dégraderait davantage la qualité de vie des patientes que la chimiothérapie. 

Des effets indésirables

Les femmes ménopausées ayant un cancer du sein subiraient des effets indésirables plus importants avec une hormonothérapie en comparaison avec une chimiothérapie. Des oncologues du premier centre de lutte contre le cancer, Gustave Roussy, ont étudié 4.262 femmes atteintes d’un cancer du sein. 

Les chercheurs ont examiné la qualité de vie de ces femmes au moment du diagnostic, puis une à deux années suivant le traitement. Pour lutter contre le cancer, ces femmes ont subi une chirurgie et pour certaines de la chimiothérapie et/ou de la radiothérapie. Ensuite, pendant cinq années au minimum, 75% à 80% de ces personnes ont suivi un traitement d’hormonothérapie. Ce traitement consiste à agir sur certaines hormones qui stimulent les cellules cancéreuses. L’hormonothérapie est soit utilisée seule ou en complément d’autre traitements. 

Des séquelles importantes dues à l’hormonothérapie

Deux ans après le diagnostic, les scientifiques ont noté des séquelles plus importantes chez les patientes ayant suivi une hormonothérapie. Leur qualité de vie s’est vu diminuer, notamment pour les femmes ménopausées. Au contraire, les chercheurs ont noté un impact de la chimiothérapie plus important de la qualité de vie chez les patientes non ménopausées principalement sur la détérioration des fonctions cognitives.

L’auteur de l’étude, le Dr Vaz-Luis, a indiqué : « Il est primordial à l’avenir que nous puissions prédire quelles femmes vont développer des symptômes sévères avec les traitements antihormonaux afin de pouvoir mieux les accompagner » comme le rapport l’Inserm. L’hormonothérapie permet d’éviter les rechutes des cancers hormono-dépendants, qui représentent 75% des cancers du sein. Toutefois, il est essentiel de prendre en charge les symptômes des patientes qui subissent une dégradation de la qualité de vie, qui se traduit par de la dépression ou les douleurs musculo-squelettiques. 

Stéphanie Haerts

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Un environnement précaire durant l'enfance aurait une influence néfaste sur la santé

Un environnement précaire durant l'enfance aurait une influence néfaste sur la santé

Le 23 octobre 2017.

Selon une récente étude, une enfance dans un environnement précaire conduirait un individu à avoir son premier rapport sexuel et son premier enfant plus tôt, et se traduirait par un surpoids et un état de santé général plus médiocre à l’âge adulte.

Enfance précaire et précocité des rapports sexuels semblent liées

Un individu qui aurait vécu son enfance dans un milieu précaire serait en moins bonne santé, qu’une personne dont l’enfance aura été plus favorable à un bon épanouissement. Cette conclusion vient d’être tirée par une chercheuse de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), dans une publication parue dans la revue Evolution and Human Behavior.

Partant du constat que cette situation est observable chez les animaux, la chercheuse a voulu déterminer si ce modèle était applicable chez les humains. Pour cela, elle a demandé à 1 000 volontaires âgés de 19 à 87 ans de répondre à plusieurs questions portant sur leur environnement durant leur enfance, l’âge auquel ils ont eu leur premier rapport sexuel, leur premier enfant, leur état de santé, etc.

Un constat qui doit amener les pouvoirs publics à mener des actions de sensibilisation

« L’analyse de ces données montre qu’il existe une association entre la précarité durant l’enfance et la stratégie de reproduction et de santé des individus : débuts plus précoces de la vie sexuelle, arrivée du premier enfant plus tôt, moins bonne santé à l’âge adulte (surpoids, tabagisme…) », explique l’Inserm dans un communiqué. En d’autres termes, « recevoir des signaux indiquant que l’environnement est dangereux pendant la période juvénile amènera l’organisme à ajuster sa stratégie vers une reproduction précoce, au détriment d’investissements à plus long terme dans l’entretien et la réparation du corps ».

Pour l’auteur de cette étude, puisque l’exposition des individus à des environnements précaires lorsqu’ils sont enfants a des conséquences sur la santé tout au long de la vie, il est désormais important que ces conclusions se transforment en stratégies de politiques publiques ciblées.

Gaëlle Latour

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