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Risque d’Alzheimer : aliments bénéfiques et néfastes (étude dans 2 villes de France)

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En utilisant des données provenant d’une étude menée pendant 12 ans auprès de 842 personnes âgées de plus de 65 ans dans les régions de Bordeaux et de Dijon (France), Cristina Andrés-Lacueva de l’Université de Barcelone (Espagne) et ses collègues ont analysé la relation entre le métabolisme des composants alimentaires, le métabolisme du microbiote intestinal et les troubles cognitifs.

Association protectrice

Les résultats montrent une association protectrice entre les métabolites dérivés du cacao, du café, des champignons et du vin rouge ainsi que du métabolisme microbien des aliments riches en polyphénols (fruits et légumes, thé vert, cacao…) et les troubles cognitifs.

Les polyphénols, des molécules présentes dans les plantes autres que les vitamines et minéraux, sont divisés en flavonoïdes (flavones, flavonols, anthocyanidines, isoflavones, flavonones, catéchines) et non-flavonoïdes (resvératrol, acides phénoliques, lignanes).

Association néfaste

Des métabolites liés à des composants alimentaires tels que les édulcorants artificiels et l’alcool étaient associés à un rôle néfaste.

Prévenir

« Une consommation plus importante de fruits, de légumes et d’aliments d’origine végétale fournit des polyphénols et d’autres composés bioactifs qui pourraient contribuer à réduire le risque de déclin cognitif dû au vieillissement », souligne la chercheure.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Barcelona, Molecular Nutrition and Food Research.
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Café : des effets bénéfiques et néfastes selon un 1er essai clinique randomisé

La caféine semble avoir à la fois des effets bénéfiques et des effets néfastes à court terme, selon une étude présentée en novembre 2021 lors des sessions scientifiques de l’American Heart Association.

« Alors que la majorité des études observationnelles à long terme ont suggéré de multiples bénéfices potentiels de la consommation de café, il s’agit du premier essai randomisé visant à étudier les conséquences physiologiques en temps réel de la consommation de café », soulignent les auteurs.

Gregory Marcus de l’Université de Californie à San Francisco et ses collègues ont mené cette étude avec 100 personnes, âgées en moyenne de 38 ans, qui ont été assignées au hasard, pendant 2 semaines, à alterner entre l’évitement ou la consommation de café caféiné durant deux jours consécutifs.

Les participants portaient des appareils ECG pour suivre le rythme cardiaque, des appareils au poignet pour suivre l’activité physique et le sommeil, et des moniteurs de glucose pour suivre la glycémie. Des échantillons de salive ont été prélevés afin d’évaluer les variantes génétiques susceptibles d’affecter le métabolisme de la caféine.

La consommation de café était associée à une augmentation de 54 % des contractions ventriculaires prématurées, un type de battement cardiaque anormal provenant des cavités cardiaques inférieures et donnant l’impression d’un battement de cœur sauté. Elle était aussi associée à une diminution des épisodes de tachycardie supraventriculaire, un rythme cardiaque anormalement rapide provenant des cavités cardiaques supérieures.

Elle était aussi systématiquement associée à une plus grande activité physique et à un sommeil moins long. Plus précisément :

  • Les participants faisaient plus de 1 000 pas supplémentaires par jour quand ils consommaient du café par rapport aux jours où ils n’en buvaient pas.

  • Les jours où ils buvaient du café, ils dormaient 36 minutes de moins par nuit, selon leurs appareils Fitbit.

  • Chaque tasse de café supplémentaire était associée à près de 600 pas de plus par jour et à 18 minutes de sommeil en moins par nuit.

  • La consommation de plus d’une tasse de café doublait le nombre de battements cardiaques irréguliers provenant des cavités inférieures du cœur.

  • Il n’y avait pas de différence dans la glycémie lorsque les participants consommaient du café ou non.

« Une activité physique accrue, qui semble être induite par la consommation de café, présente de nombreux bénéfices pour la santé, tels que la réduction des risques de diabète de type 2 et de plusieurs cancers, et est associée à une plus grande longévité », souligne le chercheur.

« D’autre part, la réduction du sommeil est associée à des problèmes psychiatriques, neurologiques et cardiovasculaires. »

« Des battements anormaux plus fréquents provenant des cavités cardiaques supérieures influencent le risque de fibrillation auriculaire, et des battements anormaux plus fréquents provenant des cavités inférieures, ou ventricules, augmentent le risque d’insuffisance cardiaque. Ces résultats mettent en évidence la relation complexe entre le café et la santé. »

Les participants présentant des variantes génétiques associées à un métabolisme plus rapide de la caféine présentaient davantage de battements cardiaques anormaux provenant des ventricules lorsqu’ils consommaient davantage de caféine. Plus une personne métabolisait lentement la caféine en fonction de sa génétique, plus elle perdait du sommeil lorsqu’elle buvait du café caféiné.

Les chercheurs ont également cherché à déterminer si des changements dans l’exercice ou le sommeil influençaient les effets du café sur les rythmes cardiaques anormaux. Aucune association de ce type n’a été identifiée.

Comme le café était attribué au hasard aux participants, on peut en déduire une relation de cause à effet, souligne le chercheur. Ces observations ont été faites au cours d’évaluations répétées des jours où le café était consommé par rapport aux jours où il ne l’était pas pour chaque participant, éliminant ainsi les préoccupations concernant les variations intra-individuelles, ajoute-t-il.

Pour plus d’informations sur le café et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American Heart Association.
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La ligue contre le cancer dénonce les effets néfastes des bières ultra-fortes

La ligue contre le cancer dénonce les effets néfastes des bières ultra-fortes

Mardi 1er octobre 2019

Réputée pour être une boisson peu alcoolisée, la bière séduit les jeunes. Pourtant, certaines canettes affichent un taux d’alccol très élevé. Un « attentat à la santé des jeunes » selon le président de la ligue contre le cancer.

La bière, une boisson qui peut être fortement alcoolisée

Axel Kahn, le nouveau président de la ligue contre le cancer tire la sonnette d’alarme. Selon ce généticien, les bières fortement alcoolisées sont « un attentat à la santé des jeunes ». Alors que la plupart sont à 4-5 voire 6-7 % d’alcool, on voit émerger des gammes à 14%, et même à 16 ou presque 17% ! » s’alarme le professeur.

C’est pourquoi, dans un article publié le 30 septembre dans Le Parisien, il demande que la réglementation soit durcie. En effet, ces fameuses bières sont bien plus alcoolisées qu’elles n’en ont l’air. En boire 50 cl reviendrait, selon le journal, à boire l’équivalent d’une bouteille de vin presque entière.

Légiférer pour protéger la santé des jeunes

Problème, ces bières fortement alcoolisées sont vendues en canettes à un prix modique et sont par conséquent particulièrement appréciées des jeunes et « du peuple de la rue » explique Axel Kahn. Pour endiguer le phénomène, le président de la ligue contre le cancer demande « aux autorités d’étudier la question et de légiférer ».

Il propose deux solutions. La première consiste à enlever la mention « bière » aux boissons qui n’en sont pas vraiment en réalité (en raison d’ajout de sucres et de levures). La seconde proposition quant à elle consiste à augmenter la taxe en fonction du taux d’alcool, ce qui, mécaniquement, augmenterait le prix de ces bières. Reste à savoir comment les autorités sanitaires vont réagir.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : L’oignon et l’ail pourraient protéger contre le cancer du sein

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Ondes des smartphones : des effets néfastes pour la mémoire

Ondes des smartphones : des effets néfastes pour la mémoire

Le 20 juillet 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Institut tropical et de santé publique suisse (Swiss TPH) à Bâle, les ondes électromagnétiques des smartphones seraient néfastes pour la mémoire.

Des zones de la mémoire affectées

Les jeunes ont désormais quasiment tous un smartphone, un petit objet qui ne les quitte plus. Mais ce qu’ils ne savent pas c’est que ces téléphones peuvent affecter leur mémoire. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude publiée dans la revue Environmental Health Perspectives. Selon ces travaux, certaines zones du cerveau seraient affectées par les radiations émises par les téléphones portables.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi près de 700 jeunes de 12 à 17 ans pendant un an. Ils ont observé comment réagissaient leurs cerveaux aux champs électromagnétiques à hautes fréquences de leurs smartphones quand ils passaient des appels, naviguaient sur Internet ou envoyaient des messages. Ils ont ainsi pu observer une « baisse significative » de performance de la « mémoire figurale » chez ceux qui utilisaient leur téléphone sur l’oreille droite.

Des effets néfastes pendant les appels

La mémoire figurale « est régie par une aire cérébrale située à droite de la tête », a précisé Martin Röösli, le professeur responsable de la recherche, dans les colonnes du journal helvétique Le Temps. « Les tests que nous avons fait passer aux jeunes portaient soit sur des groupes de mots, soit sur des formes abstraites à mémoriser », ajoute-t-il. « Ce sont les résultats relatifs aux formes » qui ont été les plus détériorées par les ondes.

Les chercheurs ont par ailleurs constaté que seuls les appels téléphoniques entraînaient ces effets sur la mémoire. Les appels constitueraient en effet 80% des radiations reçues. Envoyer des messages ou regarder des vidéos sur Internet avec son smartphone ne provoquent qu’une faible irradiation. Il serait donc opportun d’utiliser le plus fréquemment possible ses écouteurs ou un kit mains-libres pour passer des appels. 

Marine Rondot

À lire aussi : Les problèmes de santé apparus avec le smartphone

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Mort prématurée : les effets néfastes des antibiotiques

Mort prématurée : les effets néfastes des antibiotiques

Le 30 mars 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de la School of Public Health à Havard, aux États-Unis, prendre fréquemment des antibiotiques augmenterait le risque de mort prématurée. Explications.

Rendre certaines bactéries plus résistantes

Les campagnes de sensibilisation contre la consommation excessive et inappropriée d’antibiotiques se multiplient et pourtant les Français ont conservé de très mauvaises habitudes. Selon un rapport de l’Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), daté de décembre dernier, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suède en consomment moitié moins, et se portent aussi bien que la France.

Il faut bien comprendre que les antibiotiques sont très efficaces pour combattre certaines bactéries mais, en France, 2 ordonnances sur 3 concernent des bronchites, bronchiolites ou autres affections des voies respiratoires, qui sont des maladies virales. Mal utilisés, les antibiotiques peuvent être néfastes pour la santé : ils peuvent rendre certaines bactéries plus résistantes et entraîner des morts prématurées.

Altérer l’espérance de vie

C’est en tout cas ce qu’avancent des chercheurs américains dans une étude. « Les antibiotiques dérèglent la flore intestinale, un phénomène responsable de nombreux troubles pouvant altérer l’espérance de vie comme des troubles cardiovasculaires ou même certains cancers », a fait savoir le Dr Lu QI, épidémiologiste qui a participé à ces travaux, dans les colonnes du Dailymail.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi plus de 37.000 femme âgée de plus de 60 ans, entre 2004 et 2012. Celles qui avaient pris des antibiotiques pendant plus de 2 mois, ont vu leur risque de mort prématurée augmenter, toute cause confondue, sauf cancer. Le risque de décès par crise cardiaque augmentait même de 58%. Si toutefois vous aviez besoin d’antibiotiques, pensez à bien respecter la posologie et la durée du traitement.  

Marine Rondot

Lire aussi : 7 choses à savoir sur les antibiotiques

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AVC : les effets néfastes de la solitude

AVC : les effets néfastes de la solitude

Le 28 mars 2018.

Dans une étude publiée dans la revue médicale Heart, des chercheurs finlandais expliquent que la solitude augmenterait le risque de mourir d’une crise cardiaque.

La solitude nuit à la santé

Et si vivre isolé était mauvais pour la santé ? C’est ce qu’avancent des chercheurs dans une récente étude. Selon ces travaux, le fait de vivre isolé augmente considérablement le risque de mourir d’une crise cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont suivi 479.000 Britanniques, et les ont interrogés sur leur sentiment de solitude et leur degré d’isolement social.

On sait que vivre seul pousse les personnes âgées à prendre d’autres risques pour le cœur, comme le tabac, une alimentation déséquilibrée, un manque d’activité physique. Or, pour réaliser ces travaux, les chercheurs ont étudié uniquement l’impact de l’isolement sur la santé. En excluant ces autres risques, ils ont constaté que vivre seul augmentait la mortalité de 32% après un infarctus ou un AVC.

Comment aider les personnes seules ?

« L’isolement social et le sentiment de solitude sont associés à un risque plus élevé d’infarctus grave du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral », notent les auteurs de ces travaux. « L’isolement social semble rester un facteur de risque de mortalité indépendant après un infarctus ou un AVC ». Si on ajoute les mauvaises habitudes des personnes seules ainsi que leur éventuelle mauvaise santé mentale, on réalise combien l’isolement peut être nocif.

Il semblerait que la Première ministre britannique Theresa May ait bien conscience de ces enjeux, puisqu’elle a annoncé en janvier dernier la nomination d’une secrétaire d’État chargée des personnes isolées. En 2016, une étude du Crédoc pour la Fondation de France révélait qu’un Français sur dix souffrait de solitude. Vous avez dans vos connaissances une personne qui est souvent isolée ? C’est le moment ou jamais de l’appeler ou de lui rendre visite…

Marine Rondot

À lire aussi : La solitude serait inscrite dans notre patrimoine génétique  

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Fast-food : des conséquences néfastes pour nos gènes !

Fast-food : des conséquences néfastes pour nos gènes !

Le 7 mars 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Bonn (Allemagne), consommer régulièrement une nourriture riche en gras et en sucres serait mauvais pour notre système immunitaire.  

Une modification de notre équilibre génétique

Les hamburgers, les frites, les pizzas, les crèmes glacées… L’ensemble des plats que nous trouvons dans les fast-foods sont appréciés des petits et des grands, mais ils ne doivent pas être consommés en trop grande quantité. Ces aliments riches en gras et en sucres et pauvres en fibres peuvent en effet être des facteurs de maladies cardiovasculaires et d’obésité, mais ce n’est pas tout.

Selon une nouvelle étude, publiée dans la revue scientifique Cell, cette nourriture est reçue par l’organisme comme une attaque infectieuse et provoque une réaction de défense du corps. L’organisme se met alors à sécréter des cellules immunitaires supplémentaires qui contribuent à modifier durablement notre équilibre génétique. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont soumis des souris à un régime riche en lipides et en glucides.

Un risque de développer des maladies

« Le système immunitaire inné a une forme de mémoire », explique le professeur Eicke Latz, principal auteur de l’étude. « Après une infection, les défenses du corps restent dans une sorte d’état d’alarme et réagissent même aux plus petits stimuli avec des réponses inflammatoires plus fortes ». Ces réponses inflammatoires pourraient favoriser le développement accéléré de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2.

Selon les auteurs de cette étude, « la malbouffe provoque des modifications épigénétiques induisant une réponse immunitaire exagérée qui enflamme l’organisme ». Les personnes qui consomment régulièrement la nourriture proposée dans les fast-foods multiplieraient ainsi significativement leurs risques d’AVC et d’infarctus. Il est donc très important de préserver les enfants et de leur proposer une alimentation saine indispensable pour rester en bonne santé. 

Marine Rondot 

Vous aimerez aussi : Manger santé au resto ou à la cafétéria

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Cancer : les effets néfastes des plats industriels

Cancer : les effets néfastes des plats industriels

Le 16 février 2018.

Selon une étude publiée dans le British medical journal (BMJ), il existerait un lien entre la consommation de produits dits « ultra-transformés » et l’augmentation du risque de cancer. Explications.

Un risque accru de cancer

On le sait, les plats préparés contiennent des conservateurs, beaucoup de sel et des additifs que l’on ne trouve pas dans un plat que l’on aurait préparé soi-même. Ces produits ultra-transformés seraient, à ce titre, dangereux pour la santé. C’est ce que révèle une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) et de l’Université Paris 13.

Selon ces travaux, les plats ultra-transformés (pains et brioches industriels, biscuits apéritifs, sodas, nuggets, soupes instantanées…) « contiennent souvent des quantités plus élevées en lipides, lipides saturés, sucres et sels ajoutés, ainsi qu’une plus faible densité en fibres et vitamines ». En consommer régulièrement serait donc lié à « un risque global plus élevé de cancer » (accru de 6 à 18%) « et de cancer du sein » (accru de 2 à 22 %).

Le tabac et la sédentarité également en cause

S’il existe un lien entre le cancer et la consommation de ces produits, on ne peut pas en conclure que la consommation de plats préparés augmente le risque de cancer. D’autres facteurs peuvent entrer en compte. Les chercheurs ont en effet constaté que certaines mauvaises habitudes, comme le tabagisme ou une activité physique faible, étaient souvent répandues chez les grands consommateurs d’aliments ultra-transformés.

Cette étude est la première à mettre en lumière un lien entre la consommation de produits transformés et l’augmentation du risque de cancer, mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déjà expliqué que l’« augmentation de la consommation d’aliments très caloriques riches en lipides » figurait parmi les principales causes de la progression de l’obésité. Il est donc grand temps de changer nos habitudes alimentaires !

Marine Rondot

Lire notre dossier : Décryptage des additifs alimentaires

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Testostérone : les effets néfastes de l’ibuprofène

Testostérone : les effets néfastes de l’ibuprofène

Le 10 janvier 2017.

Selon une étude franco-danoise, coordonnée par Bernard Jégou, chercheur à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), l’ibuprofène peut perturber la production de testostérone et la fertilité.

Des effets néfastes sur la production de testostérone

On ne connaît jamais tous les effets secondaires des médicaments que nous prenons, même pour un simple mal de tête. On apprend aujourd’hui, dans une étude publiée dans la revue américaine Proceedings of the national academy of sicences, que l’ibuprofène peut avoir des effets néfastes sur la production de testostérone et la fertilité. Pour rappel, l’ibuprofène est un antalgique non stéroïdien, disponible sans ordonnance.

Cette étude risque de faire beaucoup de bruit car l’ibuprofène est utilisé par de très nombreux patients dans le traitement de la fièvre et de douleurs comme les maux de tête, les courbatures ou les règles. On savait déjà qu’il était déconseillé aux enfants en cas de varicelle et chez la femme enceinte au-delà de six mois. On apprend aujourd’hui qu’il peut également être néfaste pour les hommes.

La fabrication des spermatozoïdes est également perturbée

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi une trentaine d’hommes sportifs de 18 à 35 ans. Certains suivaient un traitement à base d’ibuprofène (1 200 mg par jour), les autres prenaient un placebo. Au bout de 6 semaines, les chercheurs ont pu observer que l’ibuprofène agissait directement sur les hormones responsables de la fabrication de la testostérone, mais également sur celles qui gèrent la fabrication des spermatozoïdes.

« L’ibuprofène a un vrai rôle pour les personnes atteintes par exemple de rhumatismes chroniques », notent les auteurs de cette étude. « Mais nous démontrons clairement qu’en dehors de ces indications, sa consommation massive est à éviter. » En clair, ce médicament ne doit être réservé qu’aux sportifs ou en cas de courbatures intenses, mais ne doit en aucun cas être pris pour un simple mal de tête. 

Marine Rondot

À lire aussi 10 aliments qui boostent la testostérone

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Cancer : les effets néfastes du travail de nuit pour les femmes

Cancer : les effets néfastes du travail de nuit pour les femmes

Le 9 janvier 2018.

Selon l’analyse de plusieurs études publiée lundi 8 décembre dans Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention, la revue de l’American Association for Cancer Research, les femmes qui travaillent la nuit ont plus de risques de développer un cancer.

Le travail de nuit est mauvais pour la santé

Travailler la nuit n’est pas seulement pénible, c’est également dangereux pour la santé. C’est ce que révèle une équipe de chercheurs dans une étude publiée dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention. Selon ces travaux, le travail de nuit est lié à un risque accru de cancers du sein, de cancers gastro-intestinaux et de cancers de la peau chez les femmes.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont épluché plus de 60 études couvrant près de 115 000 cas de cancer et 4 millions de participants en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et en Asie. Ils cherchaient à savoir s’il existait un lien entre le travail de nuit et le développement de certains cancers. Ils ont ainsi pu observer que le risque de développer un cancer augmentait de 19 % pour les femmes travaillant de nuit pendant plusieurs années.

Le cancer de la peau en première ligne

Dans le détail, nous apprenons que le risque de développer un cancer de la peau augmente de 41 % chez les femmes qui travaillent la nuit pendant de nombreuses années, de 32 % pour le cancer du sein et de 18 % pour le cancer gastro-intestinal. En revanche, aucun lien n’a été établi entre le cancer du sein et le travail de nuit, en Amérique du Nord et en Europe. En revanche, les infirmières qui travaillaient de nuit augmentaient de 58 % leur risque de développer un cancer du sein.

« Les résultats de cette étude suggèrent la nécessité de programmes de protection de la santé des femmes travaillant de nuit, avec des examens médicaux réguliers », ont noté les auteurs de cette étude. Selon eux, cette augmentation du risque de cancers s’explique par la plus grande difficulté que l’on a à travailler la nuit plutôt que le jour. L’effort n’est pas le même. Ils ajoutent que le travail de nuit devrait être considéré comme un facteur de risque de cancer.

Marine Rondot

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