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Chirurgie de l’obésité : le bypass en oméga, largement pratiqué, n’est pas une technique validée selon la HAS

Chaque année, plus de 50 000 personnes reçoivent une chirugie de l’obésité en France. « Parmi les techniques chirurgicales, les plus utilisées sont la sleeve (32 000 par an) et les bypass (13 000) », indique la Haute autorité française de santé (HAS).

« Les bypass consistent en une réduction de la taille de l’estomac associée à un court-circuitage d’une partie de l’intestin grêle. »

La HAS a évalué la technique de bypass gastrique en oméga (ou court-circuit gastrojéjunal avec anse en oméga) (BPGO).

Il existe une autre technique de court-circuit gastrojéjunal, plus ancienne, appelée bypass gastrique de Roux-en-Y (BPGY).

Le BPGY a déjà été évalué et intégré dans les recommandations de la HAS de 2009. Il est remboursé par l’Assurance maladie depuis mars 2005.

Source : HAS

Le BPGY se caractérise par un montage chirurgical comportant deux anastomoses (connexions) contre une seule pour le BPGO.

« La pratique du BPGO s’est diffusée ces dernières années, en France, sans évaluation préalable, et sans qu’un suivi spécifique de cette technique ne soit possible. Le recours à cette technique fait débat chez les chirurgiens bariatriques. »

L’évaluation avait pour objectif de définir si la technique BPGO peut remplacer le BPGY et de déterminer la pertinence du remboursement par l’Assurance maladie dans l’indication revendiquée.

Elle a porté sur l’efficacité et de la sécurité du BPGO chez les adultes présentant une obésité massive (indice de masse corporelle [IMC] plus grand que 40) ou sévère (IMC plus grand que 35) associée à une comorbidité, comparativement au BPGY. (CALCUL rapide de votre IMC et votre poids idéal)

Le rapport relève notamment des complications graves spécifiques du BPGO, parmi lesquelles des carences sévères en vitamines et minéraux ainsi que des reflux biliaires.

Conclusions de la HAS :

« Compte tenu de l’ensemble de ces éléments, et plus particulièrement des signaux préoccupants de sécurité, la HAS considère que le bypass gastrique en oméga (BPGO) réalisé avec une anse biliopancréatique (BP) à 200 cm (ou plus longue) ne constitue pas, dans le traitement chirurgical de l’obésité massive et sévère (avec comorbidité), une technique validée ; elle n’est donc pas une alternative au bypass gastrique de Roux-en-Y (BPGY).

Concernant le BPGO réalisé avec une anse BP à 150 cm, trop peu de données sont actuellement disponibles – en particulier pas de données comparatives par rapport au BPGY et uniquement des “avis d’experts” – pour pouvoir conclure quant à son efficacité et sa sécurité. Le BPGO avec une anse BP à 150 cm relève donc à ce jour du champ de la recherche clinique et devrait bénéficier de la réalisation d’études contrôlées randomisées multicentriques permettant d’évaluer son efficacité et sa sécurité. »

« La HAS préconise de ne plus y avoir recours lorsque l’anse fait 200 cm ou plus¹ et est défavorable à son remboursement dans le traitement chirurgical de l’obésité en raison de données insuffisantes pour établir son efficacité et de l’existence de potentielles complications graves associées. »

Concernant les patients déjà opérés par BPGO, « ils doivent bénéficier du même suivi que les patients opérés par BPGY (suivi à vie conformément aux recommandations de la HAS de 2009) avec une vigilance particulière à la détection des complications nutritionnelles (dénutrition protéino-énergétique, carence en micronutriment) et du cancer du bas œsophage avec un examen de fibroscopie à cinq ans après l’intervention ».

Plus de détails, notamment sur les risques de complications spécifiques à la BPGO dans le rapport de la HAS : Traitement chirurgical de l’obésité sévère et massive par court-circuit (bypass) gastrojéjunal avec anse en oméga.

« La HAS a programmé d’autres travaux pour évaluer la pertinence, l’efficacité et la sécurité des techniques de chirurgie bariatrique autres que les quatre aujourd’hui recommandées (l’anneau gastrique, la sleeve, le bypass en Y et la dérivation bilio-pancréatique). Elle va ainsi réaliser un état des lieux des techniques de chirurgie bariatrique actuellement en développement. L’enjeu est de les évaluer avant qu’elles ne se diffusent dans la pratique courante. »

Pour plus d’informations sur les chirurgies de l’obésité (chirurgies bariatriques), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : HAS, HAS.
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Un nouveau type de démence détecté, et ce n’est pas Alzheimer

Un nouveau type de démence détecté, et ce n'est pas Alzheimer

Le 3 mai 2019.

Elle ressemble à Alzheimer, mais ce n’est pas Alzheimer. Une équipe de chercheurs issus de plusieurs pays vient de publier, dans la revue Brain, une étude rapportant l’existence d’une nouvelle forme de démence.

La démence est un fourre-tout flou

Cette étude qui porte sur une maladie cérébrale baptisée Late, un acronyme anglais désignant une encéphalopathie liée à l’âge, estime que 20 à 50% des personnes âgées de plus de 80 ans vont la développer. Plus ou moins intensément… 

En réalité, ce que ces chercheurs ont réalisé, c’est une redéfinition de la démence qui est, aujourd’hui encore, une sorte de fourre-tout. Dans le cas présent, ils ont identifié des paramètres et signes vitaux objectifs communs à certains patients atteints de « démence », qui sont en fait atteints de cette forme d’encéphalopathie spécifiquement liée à l’âge. 

Mieux traiter les différentes formes de démence

Or, l’intérêt de réaliser des sous-catégories dans la démence, c’est bien évidemment de pouvoir adapter les thérapies et les traitements à celles-ci. 

Dans le cas de Late, les chercheurs espèrent, par leurs travaux, permettre d’aider à la création d’essais cliniques spécifiques sur les patients qui en sont atteints. Ils éspèrent également, par contre-coup, que leurs travaux profiteront également à la recherche sur la maladie d’Alzheimer. 

Plus « fou » encore : ces chercheurs estiment qu’il existe bon nombre de pathologies qualifiées ou associées à la démence, restant à découvrir…

À lire aussi : Parler deux langues retarderait la démence

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Diarrhée : le Smecta n’est plus recommandé pour les enfants en bas âge

Diarrhée : le Smecta n’est plus recommandé pour les enfants en bas âge

Le 4 mars 2019.

L’Agence du médicament ne recommande plus l’utilisation du Smecta dans le traitement de la diarrhée aiguë chez l’enfant de moins de deux ans. En cause : la présence de plomb dans l’argile naturelle qui compose cette solution.

Un risque d’intoxication au plomb avec du Smecta ?

En cas de gastro-entérite, de nombreux parents ont le réflexe de donner du Smecta à leurs enfants. Cette solution à base d’argile agit comme un pansement pour les intestins et permet au malade de retrouver rapidement un transit intestinal normal. Mais ce médicament n’est pas sans risque, si l’on en croit un récent avis de l’Agence du médicament (ANSM) qui recommande désormais de ne plus administrer ce type de traitement aux enfants de moins de deux ans.

L’ANSM met en effet en évidence la présence en infime quantité de métaux lourds, et notamment de plomb, dans le Smecta comme dans tous les produits réalisés à base d’argile. Et si, actuellement, aucun cas de saturnisme (intoxication au plomb) n’a été mis en évidence chez les patients, adultes comme enfants, qui auraient été traités par du Smecta ou l’un de ses génériques, cette mesure de précaution a paru nécessaire aux yeux de l’agence.

L’épidémie de gastro-entérite s’atténue en France

L’ANSM rappelle en outre que la prise en charge de la diarrhée aiguë « repose avant tout sur des mesures hygiéno-diététiques et que, si les symptômes persistent chez le nourrisson et l’enfant de moins de deux ans, le traitement de référence est l’administration de soluté de réhydratation orale (SRO) ».

Après avoir touché toute la France pendant plusieurs semaines, l’épidémie de gastro-entérite tend désormais à s’atténuer dans la plupart des régions. Selon le dernier bulletin du réseau Sentinelles, le taux d’incidence est actuellement de 111 cas pour 100.000 habitants, soit en-dessous du seuil épidémique (159 cas pour 100.000 habitants). Seuls les Pays-de-la-Loire, les Hauts-de-France et la région PACA sont encore réellement concernés par cette épidémie, avec des taux d’incidence de respectivement 223 cas, 208 cas et 200 cas pour 100.000 habitants.

Gaëlle Latour

À lire aussi : 8 aliments à privilégier quand on a une gastro-entérite

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L’efficacité de l’homéopathie n’est pas différente de celle du placebo (Collège National des Généralistes Enseignants)

Il est « clairement et solidement démontré » que « l’efficacité de l’homéopathie n’est pas différente de celle du placebo », indique le Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE) dans un avis publié le 7 janvier 2019.

Le Conseil scientifique du CNGE a publié une synthèse de l’état de la science sur l’efficacité de l’homéopathie dans le dernier numéro de la revue Exercer.

« Cette synthèse rejoint les conclusions de la plus grande revue systématique de la littérature effectuée sur ce sujet », celle réalisée par le National Health and Medical Research Council australien.

« L’homéopathie est une modalité thérapeutique basée sur des principes formulés à la fin du 18e siècle, principes de pathogénésie (ou similitude), de haute dilution (pour éviter la toxicité du principe actif-poison), de la dynamisation (ou succussion), et de l’individualisation relative à chaque patient.

Ces principes sont en contradiction avec les sciences fondamentales, expérimentales et cliniques modernes. Ils n’ont jamais été validés, et sont incohérents avec les résultats des essais comparatifs randomisés de bonne qualité. La synthèse de ces derniers a clairement confirmé que l’homéopathie n’était pas plus efficace qu’un placebo.

Le remboursement à 30 % de l’homéopathie repose sur une dérogation ministérielle arbitraire. Ces remèdes n’ont pas été soumis aux évaluations scientifiques obligatoires pour le remboursement des médicaments conventionnels, basé sur la démonstration d’une efficacité spécifique.

De manière plus globale, la pratique de l’homéopathie arguant d’une activité spécifique n’apparaît pas compatible avec les principes et la définition européenne de la médecine générale (Wonca), ni avec la médecine fondée sur les preuves (EBM). »

Pour plus d’informations sur l’homéopathie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : CNGE.
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Consommer de l’aloe vera n’est pas sans danger

Consommer de l’aloe vera n’est pas sans danger

Le 6 août 2018.

Les feuilles fraîches d’aloe vera, dont la consommation est actuellement à la mode, peuvent vous faire plus de mal que de bien, met en garde la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Aloe vera : séparez bien les parties non consommables

Les vertus médicinales et cosmétiques de l’aloe vera font un tabac sur Internet. Crèmes, pommades et autres préparations à base de cette plante existent. Mais dans le commerce vous pouvez aussi trouver ses feuilles fraîches, que vous cuisinez vous-même chez vous. C’est ce dernier cas qui inquiète les autorités françaises, car la dangerosité ou non de ces feuilles dépend de la façon dont elles seront préparées par le client.

 

Dans une feuille d’aloe vera coupée dans le sens de la largeur, seul le gel se trouvant au centre de la feuille est consommable, après cuisson. Ce gel est entouré de toutes parts par une fine couche de latex, un liquide jaune qui, lui, est hautement dangereux. Lorsque les feuilles sont vendues entières, il revient donc au client de bien séparer le gel, seule partie consommable de cette plante.

L’aloe vera comporte de multiples dangers

Diverses études sur les propriétés de l’aloe vera ont été menées par le passé. Les chercheurs rappellent que cette plante peut provoquer des crampes au niveau de l’estomac, voire la diarrhée et la constipation. Par ailleurs, l’aloe vera peut perturber l’équilibre électrolytique et le fonctionnement du foie. Elle peut aussi provoquer l’arythmie. Dans un avis publié en janvier 2018, l’Agence européenne de sécurité des aliments (AESA) indique que les composés du latex de l’aloe vera sont susceptibles d’endommager l’ADN et d’être cancérogènes.

 

La DGCCRF recommande donc de faire preuve de prudence si vous choisissez d’acheter les feuilles fraîches de cette plante, et déconseille leur consommation aux enfants, femmes enceintes et allaitantes et aux personnes fragiles.

Anton Kunin

À lire aussi : Comment réaliser un soin apaisant à l’aloe vera ?

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Slime : cette pâte à malaxer très prisée des enfants n’est pas sans danger !

Attention ! Le Slime, une pâte à malaxer gluante et élastique, est actuellement très prisé des enfants et adolescents. Oui mais son utilisation n’est pas sans danger. C’est pourquoi l’Anses et la DGCCRF ont décidé d’alerter les consommateurs sur les risques liés à sa fabrication et à sa manipulation. Et si le Slime se trouve dans le commerce sous forme prête à l’emploi ou en kits, sachez qu’il peut aussi être fabriqué à la maison, pour en faire varier l’aspect et la texture (couleur, paillettes…). Les tutoriels de fabrication de Slime se multiplient d’ailleurs sur Internet où de nombreuses recettes sont proposées, à base de constituants comme la colle à papier et la lessive.

Oui mais… Plusieurs cas d’atteintes cutanées en lien avec la fabrication et la manipulation de Slime « maison » ont récemment rapportés à l’Anses, par les Centres antipoison, le réseau de vigilance en dermato-allergologie Revidal-Gerda et le réseau AllergOS.

« Les centres antipoison et le réseau de vigilance en dermato allergologie nous ont rapporté des cas d’allergies, de maux de tête et d’atteintes cutanées liés à la composition du slime et aux agents toxiques (formaldéhyde, solvants…) présents notamment dans les colles liquides qui peuvent être utilisées par les enfants (…) La manipulation de lessives, de produits détergents ou de colles en grande quantité, de manière répétée et prolongée peut être à l’origine de dermatites de contact sévères car ces produits contiennent tous des conservateurs allergisants ou irritants » a mis en garde Gérard Lasfargues, le directeur délégué de l’Anses, dans les colonnes du Parisien.

Et c’est dans ce contexte que l’Anses et la DGCCRF souhaitent atirer l’attention sur les risques liés au contact avec des produits toxiques, détournés de leur usage, lors de la fabrication puis de la manipulation de Slime « maison ». Concernant les coffrets vendus en magasins de jouets, elles appellent par ailleurs les utilisateurs au respect des précautions d’emploi des kits.

Slime : les ingrédients utilisés pour la fabrication maison contiennent des substances chimiques toxiques

L’ingrédient de base pour la fabrication du Slime est la colle à papier liquide, parfois vendue en flacons de grande contenance. Or, ces colles liquides contiennent des conservateurs, notamment des libérateurs de formaldéhyde ou des isothiazolinones, substances très allergisantes par voie cutanée, ainsi que de nombreux solvants (éthanol, acétate d’éthyle, acétate de méthyle) responsables d’irritation des voies respiratoires.

Une substance permettant de rendre la pâte élastique est obligatoirement ajoutée : il s’agit quasi-exclusivement du bore sous forme d’acide borique et ses dérivés. Il est utilisé directement en poudre ou via des produits médicamenteux ou commerciaux : liquides pour lavage des yeux ou des lentilles de contact, lessives diverses dont l’usage est détourné à cet effet.

L’acide borique et ses dérivés, quels que soient les produits en contenant, ne doivent pas être manipulés par des enfants de manière répétée. En effet, ces composés toxiques pour la fertilité et le développement embryofœtal ne doivent pas être utilisés en dehors des usages pour lesquels ils sont commercialisés, et ce d’autant plus que les quantités utilisées lors de la fabrication de Slime sont plus importantes que dans les usages recommandés.

La manipulation de lessives, de produits détergents ou de colles en grande quantité, de manière répétée et prolongée peut être également à l’origine de dermatites de contact sévères car ces produits contiennent tous des conservateurs allergisants ou irritants. Ils ne sont pas destinés à rester en contact prolongé, intense et répété avec la peau. Plusieurs cas d’atteintes de la peau et des ongles (brûlures, rougeurs, eczéma, démangeaisons), observés par les Centres antipoison, le réseau de vigilance en dermato-allergologie Revidal-Gerda et le réseau AllergOS, ont été signalés à l’Anses.

Par ailleurs, l’utilisation de colles en grande contenance expose les consommateurs, et surtout les enfants, à des solvants dont certains peuvent provoquer des irritations des yeux, des voies respiratoires et sont toxiques pour le système nerveux central.

Enfin, les colorants utilisés pour la fabrication de Slime « maison » ne sont pas tous de nature alimentaire ou destinés à être en contact avec la peau.

D’autre part sachez que La DGCCRF a en outre réalisé une enquête sur les kits de « Slime » vendus en coffrets. Sur 15 prélèvements analysés, 2 kits contenaient une teneur en bore supérieure à la limite autorisée et ont d’ores et déjà été retirés du marché et rappelés.

Compte tenu de l’engouement des enfants pour ce produit, la DGCCRF poursuit ses contrôles en 2018.

La DGCCRF invite par ailleurs les parents à veiller au respect des précautions d’emploi qui accompagnent ces kits.

News Santé

Obésité : l’Italie n’est pas épargnée

Obésité : l’Italie n’est pas épargnée

Le 9 avril 2018.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Italie pourrait avoir à faire face à un nouveau problème sanitaire dans les années à venir : l’augmentation du nombre de personnes obèses.

De plus en plus d’obésité en Italie

Nos changements de mode de vie, la sédentarité, les écrans, la malbouffe sont autant de facteurs qui ont entraîné ces dernières années une augmentation du nombre de personnes en surpoids et obèses. Certains pays sont plus touchés que d’autres. Jusqu’ici l’Italie avait été plutôt préservée, mais selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé, l’obésité concerne désormais 11% de la population, contre moins de 9% en l’an 2000.

C’est encore peu comparé aux Américains (40% de la population) ou aux Britanniques (30%), mais la progression est suffisamment significative pour alerter les autorités sanitaires. D’ici 2030, selon l’OMS, le nombre de personnes obèses en Italie pourrait même doubler. Ce phénomène s’explique en grande partie par une mauvaise alimentation et le manque d’activité sportive des Italiens.

Une obésité qui finit par coûter cher

D’un point de vue économique aussi, cette perspective peut être inquiétante. Les frais d’hospitalisation des personnes malades, la hausse des maladies cardiovasculaires ou des maladies liées aux articulations et au diabète finira par coûter cher à l’État. Il est donc nécessaire que les pouvoirs publics italiens prennent cette question au sérieux et lancent de grandes campagnes de sensibilisation.

Mais il ne faut pas croire que c’est la gastronomie italienne qui est cause dans cette affaire. Une récente étude menée par une équipe de chercheurs de l’hôpital St. Michael, à Toronto, aux États-Unis, et publiée dans le British Medical Journal Open, révélait en effet que les pâtes avaient un faible indice glycémique et que par conséquent, elles ne pouvaient pas être considérées comme des aliments qui favorisent l’obésité. C’est davantage ce que l’on met dedans qui peut poser problème. 

Marine Rondot

Pour en savoir plus : Mieux comprendre l’obésité  

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Le sticker intime « Jiftip » n’est pas une alternative au préservatif

Stokpic/Pixabay

Ces derniers jours il a beaucoup été question du « Jiftip » un sticker intime pour pénis présenté comme une alternative au préservatif. Sauf qu’il n’en est rien : il ne protège ni contre le le VIH, ni contre les IST, ni contre les grossesses non-désirées.

Malgré tout son succès inquiète les autorités sanitaires britanniques. Il faut dire que son fabricant use de formules quelque peu trompeuses du type : « claquer la porte aux envahisseurs et de renvoyer les quelques graines de bébé avides dans leur chambre ».

« Jiftip » est un adhésif qu’il faut coller sur le bout du pénis au niveau du méat urinaire. Il est censé retenir urine et sperme durant un rapport amoureux.

Si l’on s’en réfère à la présentation qu’il en fait « Jiftip » est une révolution permettant de se prémunir des maladies sexuellement transmissibles et d’éviter des grossesses non désirées. Pire il le présente comme le digne successeur du préservatif sans ses inconvénients (plus grand liberté, meilleures sensations…)

Il enfonce le clou avec un slogan publicitaire très racoleur : « Ressentez votre partenaire, ressentez la liberté, ressentez la sécurité ».

Pour le ressenti et la liberté peut-être mais pour la sécurité c’est une autre histoire….

« Jiftip ne protège pas du VIH et des autres IST » a ainsi tweeté en France l’association Aides.

« Il n’y a aucune preuve qui suggère que le produit est sûr, ou efficace. Il pourrait même être très douloureux » a pour sa part commenté Natika Halil, directrice du planning familial britannique.

Notez, qu’après avoir usé de formulations trompeuses, le fabricant a aussi écrit  « non approuvé contre les IST ou pour la contraception ». Si c’est pas se moquer du monde…

Aujourd’hui la seule solution pour lutter contre les MST, IST, le VIH et les grossesses non désirées reste : le préservatif ! Qu’on se le dise !

News Santé

Grippe : il n’est pas trop tard pour se faire vacciner !

Grippe : il n’est pas trop tard pour se faire vacciner !

Le 22 décembre 2016.

9 régions sur 13 sont désormais concernées par l’épidémie de grippe. Mais selon le ministère de la Santé, il n’est pas trop tard pour se faire vacciner.

L’importance de se faire vacciner

L’épidémie de grippe est de retour. Seuls les Hauts-de-France, les Pays de la Loire, le Centre-Val de Loire et la Corse sont encore épargnés. Face à l’ampleur du phénomène, le ministère de la Santé a souhaité communiquer sur l’importance de se faire vacciner, puisque la vaccination reste le meilleur moyen pour se protéger, de protéger son entourage et de limiter les risques de complications.

Avec l’arrivée des vacances de Noël et le déplacement des populations d’une région à l’autre, les autorités s’inquiètent et comptent sur la mobilisation de l’ensemble des professionnels de santé pour favoriser la vaccination des personnes les plus fragiles. Sont considérés comme vulnérables les personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques, comme le diabète ou l’insuffisance cardiaque, les femmes enceintes, ainsi que les nourrissons.

Des vaccins intégralement remboursés

« J’ai adressé aujourd’hui un message à l’ensemble des hôpitaux pour qu’ils soient particulièrement vigilants et déclenchent, si nécessaire, leurs plans habituels de mobilisation », a fait savoir la ministre de la Santé, Marisol Touraine. « Toutes les mesures nécessaires sont prises pour accueillir à l’hôpital les patients ayant besoin d’être hospitalisés ».

Il est par ailleurs important de noter que les injections seront intégralement remboursées par l’Assurance maladie jusqu’au 31 janvier prochain et que le vaccin ne sera efficace que sous 15 jours. Faites donc en sorte, pendant les vacances, de vous tenir à l’écart de toute personne potentiellement infectée, de vous laver les mains régulièrement et de prendre de la vitamine C.

À lire aussi : 5 remèdes naturels contre la grippe et le rhume

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Pollution : l’air intérieur n’est pas forcément plus sain qu’à l’extérieur

Pollution : l’air intérieur n’est pas forcément plus sain qu’à l’extérieur

Le 19 décembre 2016.

Paris, mais aussi Lyon ou Grenoble ont connu plusieurs pics de pollution ces derniers jours. Certains ont le réflexe de se calfeutrer chez eux dans ces cas-là, mais est-ce une bonne idée ?

Des intérieurs plus pollués que dehors

L’absence de pluie et de vent ces dernières semaines a rendu l’air irrespirable dans certaines villes. Face à ces pics de pollution, certains d’entre nous ont eu le réflexe de s’enfermer chez eux. Un réflexe malheureux, selon un certain nombre de spécialistes. Car si votre intérieur n’est pas bien aéré, il ne sera pas plus sain que votre habitacle de voiture. Il pourra même être 5 à 10 fois plus pollué que le nuage de pollution qui surplombe nos villes.

« L’air intérieur est souvent trop peu renouvelé, le CO2 et l’humidité s’y accumulent si on n’aère pas », explique Pierre Guitton, fondateur de Teqoya, expert en qualité de l’air. « Il est donc important de continuer d’aérer, par exemple en ouvrant les fenêtres deux fois par jour. » Pour aérer sa maison, il est cependant recommandé d’éviter les heures les plus polluées. Ouvrez donc vos fenêtres tôt le matin ou en début de nuit.

30 % de la pollution extérieure dans nos intérieurs

Les acariens se multiplient en effet dans des intérieurs confinés et surchauffés. Ajoutez à cela l’humidité et la pollution intérieure est à son comble. Après la douche du matin, il est donc important d’aérer pour éviter les moisissures qui sont des allergènes connus. « Les chiffres sont clairs : on retrouve à l’intérieur environ 30 % de la pollution extérieure », ajoute Pierre Guitton.

Si l’on ajoute à ce cocktail les résidus de gaz chimiques issus des meubles, de peintures et de produits ménagers, l’air de nos intérieur peu devenir toxique, sans même que nous nous en apercevions. « Se calfeutrer chez soi n’est donc pas à préconiser, sauf chez les personnes en situation pathologique particulière », complète pneumologue Jean-Philippe Santoni, dans les colonnes de Libération. Une seule solution : l’aération !

Pour en savoir plus : Pollution intérieure : savez-vous ce que vous respirez ?

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