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Vivre de nuit : comment des effets sur l’immunité favorisent l’obésité et l’inflammation intestinale

Il est bien connu que les personnes qui travaillent de nuit ou qui voyagent souvent d’un fuseau horaire à l’autre ont une plus grande tendance à l’embonpoint et aux troubles d’inflammation intestinale.

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés en septembre dans la revue scientifique Nature, ont découvert que la fonction d’un groupe de cellules immunitaires, dont on sait qu’elles contribuent fortement à la santé intestinale, est directement contrôlée par l’horloge circadienne du cerveau.

« Le manque ou la perturbation des habitudes de sommeil peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé, entraînant une panoplie de maladies qui ont souvent une composante immunitaire, comme les maladies inflammatoires de l’intestin », explique Henrique Veiga-Fernandes du Champalimaud Centre for the Unknown (Lisbonne, Portugal).

Pour comprendre pourquoi cela se produit, le chercheur et son équipe ont commencé par vérifier si les cellules immunitaires de l’intestin sont influencées par l’horloge circadienne.

Presque toutes les cellules du corps ont un mécanisme génétique interne qui suit un rythme circadien au moyen de l’expression de gènes dits « de l’horloge ». Ces gènes fonctionnent comme de petites horloges qui informent les cellules de l’heure de la journée et aident ainsi les organes et les systèmes constitués par les cellules, à anticiper ce qui va se passer, par exemple si c’est le moment de manger ou de dormir.

Même si ces horloges cellulaires sont autonomes, elles doivent être synchronisées afin de s’assurer que « tout le monde est sur la même longueur d’onde ». « Les cellules à l’intérieur du corps n’ont pas d’information directe sur la lumière extérieure », souligne le chercheur. « Le travail de l’horloge centrale du cerveau, qui reçoit des informations directes sur la lumière du jour, est de synchroniser toutes ces petites horloges à l’intérieur du corps ».

Parmi la variété de cellules immunitaires présentes dans l’intestin, l’équipe a découvert que les lymphoïdes innées de type 3 (ILC3) sont particulièrement sensibles aux perturbations de leurs gènes de l’horloge. « Ces cellules remplissent des fonctions importantes dans l’intestin : elles combattent les infections, contrôlent l’intégrité de l’épithélium intestinal et contribuent à la régulation de l’absorption des lipides », explique le chercheur.

« Lorsque nous avons perturbé les horloges de ces cellules, nous avons constaté que leur nombre dans l’intestin était considérablement réduit. Cela a entraîné une inflammation sévère, une brèche dans la barrière intestinale et une augmentation de l’accumulation des graisses. »

Ces résultats robustes ont poussé l’équipe à étudier pourquoi le nombre de ces cellules dans l’intestin était si fortement affecté par l’horloge du cerveau.

Lorsque l’équipe a analysé comment la perturbation de l’horloge du cerveau a influencé l’expression de différents gènes dans les ILC3, elle a découvert qu’il en résultait un problème très spécifique : le « code postal moléculaire » était manquant ! Pour se localiser dans l’intestin, les ILC3 ont besoin d’exprimer une protéine sur leur membrane qui fonctionne comme un code postal moléculaire. Ce’tag’ indique aux ILC3, qui sont des résidentes transitoires dans l’intestin, où elles doivent migrer. En l’absence des entrées circadiennes du cerveau, les ILC3 n’ont pas réussi à exprimer ce tag, ce qui signifie qu’elles n’ont pas pu atteindre leur destination.

Selon Veiga-Fernandes, ces résultats sont très excitants, car ils expliquent pourquoi la santé intestinale est compromise chez les personnes qui sont régulièrement actives pendant la nuit.

« Ce mécanisme est un bel exemple d’adaptation évolutive », explique Veiga-Fernandes. « Pendant la période active de la journée, c’est-à-dire pendant laquelle vous vous nourrissez, l’horloge circadienne du cerveau réduit l’activité des ILC3 afin de favoriser un métabolisme lipidique sain. Mais alors, l’intestin pourrait être endommagé lors de l’alimentation. Une fois la période d’alimentation terminée, l’horloge circadienne du cerveau ordonne aux ILC3 de revenir dans l’intestin, où elles sont alors nécessaires pour lutter contre les envahisseurs et favoriser la régénération de l’épithélium. »

« Il n’est donc pas surprenant, poursuit-il, que les personnes qui travaillent la nuit puissent souffrir de troubles intestinaux inflammatoires. Cela est dû au fait que cet axe neuro-immunitaire spécifique est si bien régulé par l’horloge du cerveau que tout changement dans nos habitudes a un impact immédiat sur ces cellules immunitaires importantes et anciennes. »

« Cette étude s’ajoute à une série de découvertes révolutionnaires produites par Veiga-Fernandes et son équipe, qui établissent de nouveaux liens entre le système immunitaire et le système nerveux. »

« Le concept selon lequel le système nerveux peut coordonner la fonction du système immunitaire est entièrement nouveau. Ce fut un voyage très inspirant ; plus nous en apprenons sur ce lien, plus nous comprenons à quel point il est important pour notre bien-être et nous attendons avec impatience de voir ce que nous trouverons ensuite », conclut le chercheur.

Pour plus d’informations sur les rythmes circadiens et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Champalimaud Centre for the Unknown, Nature.
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Sommeil : les Français dorment moins de 7 heures par nuit

Sommeil : les Français dorment moins de 7 heures par nuit

Le 12 mars 2019

Selon le dernier Baromètre de l’agence Santé publique France sur la durée quotidienne de sommeil des Français, le temps moyen de sommeil la nuit est passé sous la barre des 7 heures. 

Plus d’un Français sur trois dorment moins de 6 heures par nuit

Un temps de sommeil moyen la nuit, de 6h34 en semaine et de 7h12 le week-end, et de 6h42 en semaine et 7h26 le week-end en incluant la sieste. Voici la conclusion de l’agence Santé publique France, qui a publié mardi 12 mars son dernier Baromètre sur le Temps de sommeil en France dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). 

Pour parvenir à cette conclusion, l’agence sanitaire s’est basée sur le Baromètre de Santé publique France 2017 portant sur le temps de sommeil, la dette de sommeil, la restriction de sommeil et l’insomnie chronique des 18-75 ans, pour lequel 12.637 personnes de 18-75 ans ont été interrogées. L’agence s’inquiète également du fait que « les proportions de personnes dormant moins de 6 heures en semaine augmentent significativement, en particulier chez les jeunes adultes et les jeunes professionnels chez lesquels elles atteignent respectivement jusqu’à 25 et 33% des sujets interrogés ».

Les écrans perturbent le sommeil des Français

Autre information intéressante apportée par le Baromètre : l’insomnie chronique semble « moins importante que celle estimée en 2010 » et toucherait 13,1% des 18-75 ans, 16,9% des femmes et 9,1% des hommes.

Sont pointés du doigt notamment les soucis financiers, la maladie, les horaires de travail et le temps de trajet, mais aussi les écrans. On le sait pourtant, l’utilisation des écrans juste avant de se coucher ou même, pour de très nombreuses personnes, dans le lit, nuit à la qualité du sommeil, pourtant aussi important pour la santé qu’une alimentation saine et la pratique d’une activité sportive régulière. 

Le manque de sommeil peut avoir des conséquences dramatiques sur la santé : « de très nombreuses études épidémiologiques prouvent que dormir moins de 6 heures est associé à un risque plus élevé d’obésité, de diabète de type 2, d’hypertension, de pathologies cardiaques et d’accidents », peut-on lire dans le BEH.

Aurélie Giraud

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Travail de nuit et cancer du sein : le lien confirmé

Une étude française de l’Inserm, publiée dans l’European Journal of Epidemiology, confirme l’association entre le travail de nuit et le risque de cancer du sein.

Emilie Cordina-Duverger et Pascal Guénel (universités Paris-Sud et Paris-Saclay) ont, avec leurs collègues, réanalysé cinq études internationales permettant de retracer l’exposition au travail de nuit au cours de la vie chez plus de 13 000 femmes.

Ces études menées en Australie, au Canada, en Allemagne, en Espagne et en France incluent un total de 6 093 participantes atteintes d’un cancer du sein et 6 933 femmes témoins en bonne santé de même âge. A partir des informations recueillies sur les quelque 54 000 emplois occupés par ces femmes, les chercheurs ont caractérisé leur exposition au travail de nuit au cours de leur vie.

Les analyses « montrent que parmi les femmes non ménopausées, le travail de nuit (défini comme un travail d’au moins trois heures entre minuit et 5 h du matin) augmente de 26 % le risque de cancer du sein. Le risque semble particulièrement croître chez les femmes qui ont travaillé plus de 2 nuits par semaine pendant plus de 10 ans. Les résultats montrent également que le risque diminue après l’arrêt du travail de nuit. »

En revanche, aucune association n’a été observée chez les femmes après la ménopause. « Peut-être parce qu’après la ménopause, une grande partie des femmes avaient arrêté de travailler de nuit depuis plusieurs années », précise Pascal Guénel.

Des perturbations du rythme circadien pourraient être la cause. « Tout comme elles sont incriminées dans les effets avérés ou suspectés du travail de nuit dans les troubles du sommeil et de l’humeur, le diabète, l’obésité, les maladies cardio-vasculaires, ou dans l’apparition d’autres cancers comme ceux de la prostate », soulignent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur le cancer du sein ainsi que sur le travail de nuit et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Inserm.
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Insultes, grossièretés… ceux qui parlent la nuit sont très vulgaires

Insultes, grossièretés... ceux qui parlent la nuit sont très vulgaires

Le 22 janvier 2018.

Ceux qui parlent dans leur sommeil seraient particulièrement vulgaires, en tout cas lorsqu’ils sont en train de régler un conflit imaginaire. Des chercheurs français viennent de se pencher sur le sujet.

Ceux qui parlent dans leur sommeil tentent de régler un conflit

Parlez-vous en dormant ? Si oui, vous risquez fort d’être assez vulgaire ! C’est en tout cas ce que suggère une récente étude scientifique menée par des chercheurs français et publiée dans la revue Sleep. Selon ces derniers, les personnes qui parlent fréquemment lorsqu’elles dorment auraient pour habitude d’employer bon nombre d’insultes en tout genre.

Pour parvenir à étudier le langage des dormeurs, les chercheurs ont analysé et enregistré le sommeil de 10 000 personnes. Et puisque la plupart des parleurs nocturnes ne sont pas forcément audibles, il n’est resté en bout de course que 361 enregistrements convenables qui ont, ensuite, été passés au crible.

Vulgaires, mais respectueux !

« Nous avons pu identifier 3 349 mots différents », explique le Dr Isabelle Arnulf, chef du service des pathologies du sommeil à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, pour Sciences et Avenir. « L’immense majorité du temps, ce qui est en train d’être dit est conflictuel, ce sont des moments de tension. Et les mots prononcés traduisent vraisemblablement bien le contenu mental au moment du rêve ».

Des insultes et de nombreuses grossièretés ne semblent pourtant pas nuire à la bienséance, puisque les auteurs de cette étude révèlent également que les sujets étudiés ont tous montré un certain respect de la langue française et de leur interlocuteur. « Les parleurs nocturnes utilisent les mêmes circuits cérébraux pour parler que lorsqu’ils sont éveillés, ils respectent le temps de réponse de leur interlocuteur imaginaire, la sémantique, la syntaxe, la grammaire, etc. »

Gaëlle Latour

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Cancer : les effets néfastes du travail de nuit pour les femmes

Cancer : les effets néfastes du travail de nuit pour les femmes

Le 9 janvier 2018.

Selon l’analyse de plusieurs études publiée lundi 8 décembre dans Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention, la revue de l’American Association for Cancer Research, les femmes qui travaillent la nuit ont plus de risques de développer un cancer.

Le travail de nuit est mauvais pour la santé

Travailler la nuit n’est pas seulement pénible, c’est également dangereux pour la santé. C’est ce que révèle une équipe de chercheurs dans une étude publiée dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention. Selon ces travaux, le travail de nuit est lié à un risque accru de cancers du sein, de cancers gastro-intestinaux et de cancers de la peau chez les femmes.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont épluché plus de 60 études couvrant près de 115 000 cas de cancer et 4 millions de participants en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et en Asie. Ils cherchaient à savoir s’il existait un lien entre le travail de nuit et le développement de certains cancers. Ils ont ainsi pu observer que le risque de développer un cancer augmentait de 19 % pour les femmes travaillant de nuit pendant plusieurs années.

Le cancer de la peau en première ligne

Dans le détail, nous apprenons que le risque de développer un cancer de la peau augmente de 41 % chez les femmes qui travaillent la nuit pendant de nombreuses années, de 32 % pour le cancer du sein et de 18 % pour le cancer gastro-intestinal. En revanche, aucun lien n’a été établi entre le cancer du sein et le travail de nuit, en Amérique du Nord et en Europe. En revanche, les infirmières qui travaillaient de nuit augmentaient de 58 % leur risque de développer un cancer du sein.

« Les résultats de cette étude suggèrent la nécessité de programmes de protection de la santé des femmes travaillant de nuit, avec des examens médicaux réguliers », ont noté les auteurs de cette étude. Selon eux, cette augmentation du risque de cancers s’explique par la plus grande difficulté que l’on a à travailler la nuit plutôt que le jour. L’effort n’est pas le même. Ils ajoutent que le travail de nuit devrait être considéré comme un facteur de risque de cancer.

Marine Rondot

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Un lien entre éclairage extérieur de nuit et risque de cancer du sein

Les femmes qui vivent dans des zones où les niveaux de lumière extérieure pendant la nuit sont plus élevés pourraient avoir un risque plus élevé de cancer du sein, selon une étude publiée dans la revue Environmental Health Perspectives.

Des études précédentes ont suggéré que l’exposition à la lumière de nuit entraîne une diminution des niveaux de l’hormone mélatonine, ce qui perturbe les rythmes circadiens, les « horloges » internes qui régissent la somnolence et la vigilance, et augmenterait le risque de cancer du sein.

Dans la présente étude, Peter James de la Harvard T.H. Chan School of Public Health et ses collègues ont analysé des données concernant 110 000 femmes suivies de 1989 à 2013. Ils ont mis en relation les données d’images de la terre prises de nuit par satellite et l’adresse de résidence des participantes.

Les femmes qui faisaient partie du cinquième le plus exposé à la lumière de nuit avaient un risque de cancer du sein accru de 14 % comparativement à celles faisant partie du cinquième le moins exposé.

L’association n’a été constatée que chez les femmes n’ayant pas atteint la ménopause et celles qui étaient des fumeuses actuelles ou passées.

Le lien était plus fort chez celles qui travaillaient dans les quarts de nuit, ce qui suggère que l’exposition à la lumière au cours de la nuit et le travail de nuit contribuent conjointement au risque de cancer du sein, possiblement à travers des mécanismes impliquant une perturbation circadienne.

D’autres travaux sont nécessaires pour confirmer les résultats de cette étude et clarifier les mécanismes potentiels.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Harvard T.H. Chan School of Public Health
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Les boîtes de nuit, festivals et concerts doivent baisser le son

Les boîtes de nuit, festivals et concerts doivent baisser le son

Le 10 août 2017

Un récent décret impose désormais aux discothèques et aux organisateurs de festivals et de concerts de réduire leur niveau sonore, afin de protéger l’audition du public et la santé des riverains. À quoi faut-il s’attendre ?

De nouvelles normes réduisent les décibels autorisés

Un nouveau Décret, en date du 7 août 2017, « relatif à la prévention des risques liés aux bruits et aux sons amplifiés », a été publié au Journal officiel le 9 août. La nouvelle réglementation réduit le volume autorisé dans les boîtes de nuits, festivals de musique ou concerts à 102 décibels, mesuré sur 15 minutes, alors qu’il était fixé depuis 1998 à 105 décibels. Dans les établissements ou lors d’événements accueillant des enfants âgés de 6 ans ou moins, la limite sonore est fixée à 94 décibels.

Par ailleurs, le Décret comporte plusieurs mesures de prévention : les lieux concernés devront « informer le public sur les risques auditifs »,  « mettre à disposition du public à titre gratuit des protections auditives » du type bouchons d’oreilles et « créer des zones de repos auditif ou, à défaut, ménager des périodes de repos auditif » durant lesquelles le niveau sonore ne dépassera pas 80 décibels. 

1 500 euros d’amende en cas d’infraction

En cas d’infraction, les sanctions ne changent pas : les contrevenants s’exposeront à une amende de 1 500 euros, 3 000 euros en cas de récidive, ainsi qu’à la confiscation du matériel de sonorisation. Le Décret impose également aux établissements un affichage « en continu à proximité du système de contrôle de la sonorisation les niveaux sonores en décibels (…) auxquels le public est exposé ».

La France compterait aujourd’hui près de 15 % de personnes souffrant de problèmes d’audition, selon l’association JNA, qui organise tous les ans à l’occasion de la Journée nationale de l’audition une campagne de prévention sur les risques liés au bruit. La lutte engagée contre les mauvaises habitudes sonores imposait donc des changements dans la législation française, mais beaucoup de travail reste à faire pour sensibiliser les jeunes, notamment aux risques d’écouter trop longtemps de la musique avec des écouteurs dans les oreilles.

Aurélie Giraud

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Dormir 9h par nuit augmente votre risque de développer une maladie d’Alzheimer

Dormir 9h par nuit augmente votre risque de développer une maladie d’Alzheimer

Le 22 mars 2017.

Dormir plus de 9 heures par nuit pourrait nuire à votre santé cérébrale. Des chercheurs américains alertent sur la multiplication du risque de développer une maladie d’Alzheimer chez les gros dormeurs.

Sommeil et troubles neurodégénératifs seraient liés

Si vous avez l’habitude de dormir au moins 9h par nuit, méfiez-vous, votre risque de développer une maladie d’Alzheimer est nettement plus élevé. Une étude menée par des chercheurs de l’université de Boston vient en effet de découvrir un lien entre le sommeil et la dégénérescence des neurones, qui pourrait en inquiéter plus d’un.

Dans leurs conclusions, publiées dans l’American Academy of neurology, ces chercheurs expliquent avoir examiné les cas de 2 400 personnes, qui ont participé à une enquête pendant 10 ans. Durant toute la durée de cette étude, ces participants ont accepté de répondre régulièrement aux questions des chercheurs, notamment sur leurs habitudes de sommeil. L’apparition de troubles neurodégénératifs a également été observée chez ces derniers.

Les gros dormeurs ont un volume cérébral plus faible que les autres

Conclusion au bout de 10 ans, toutes les personnes qui avaient l’habitude de dormir 9h par nuit ont doublé leur risque de développer une maladie d’Alzheimer durant le temps de l’étude, par rapport aux participants qui affirmaient dormir moins longtemps la nuit. L’étude du cerveau des participants dormant plus que les autres a par ailleurs montré un volume cérébral plus faible et un processus d’enregistrement des informations plus lent que la moyenne.

Dans le domaine du sommeil, tout serait donc une question de mesure. Si cette étude affirme qu’il ne faut pas trop dormir pour préserver sa santé cérébrale, d’autres sont sans appel pour confirmer que le manque de sommeil est un facteur d’apparition de diabète, mais aussi de d’obésité, de maladies cardiovasculaires et, finalement, du risque de mortalité.

Sybille Latour

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Dormir 8 heures par nuit pour rester en bonne santé

Dormir 8 heures par nuit pour rester en bonne santé

Le 5 janvier 2017.

Selon l’Association américaine du sommeil, un adulte a besoin en moyenne de 7 heures de sommeil. Ne pas dormir assez peut même avoir des conséquences néfastes pour la santé.

Il faut dormir au minimum 7 heures par nuit

Les fêtes de fin d’année vous ont épuisé. Et cela tombe mal, puisque fin décembre, vous accumuliez déjà beaucoup de fatigue. Alors, comment faire pour récupérer ce sommeil en retard et retrouver des forces pour bien commencer cette nouvelle année ? Les autorités sanitaires recommandent de dormir au minimum 7 heures par nuit. Il faudrait donc dormir environ 8 heures par nuit, pendant un certain temps, dont un maximum d’heures avant minuit, pour être certains de bien récupérer.

Il est aussi bon de faire des micro-siestes ou de prendre le temps de reposer son cerveau quelques minutes dans la journée. Faire des exercices de relaxation ou encore méditer peut être aussi reposant qu’une sieste et aussi réparateur. Cette récupération de la fatigue accumulée est indispensable, dans la mesure où le manque de sommeil n’est pas sans conséquence au quotidien.

Les conséquences du manque de sommeil

Manquer de sommeil peut entraîner des troubles de la vigilance et de l’attention et de la somnolence diurne. Un comportement qui peut avoir un impact direct sur votre conduite par exemple. Par ailleurs, le manque de sommeil accumulé dans le temps peut dérégler notre le métabolisme et augmenter le risque de contracter certaines maladies, comme le diabète ou l’obésité.

De nombreuses études ont aussi prouvé que lorsqu’on manque de sommeil, on a tendance a manger d’avantage. « De fait, une durée insuffisante de sommeil limite aussi l’efficacité d’un régime amaigrissant », explique Véronique Viot-Blanc, du Centre du sommeil de l’hôpital Lariboisière (Paris), dans les colonnes su magazine Sciences et Avenir. À terme, certains scientifiques affirment que le manque de sommeil peut affaiblir le système immunitaire, jusqu’à augmenter le risque de développer certains cancers.

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