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Obésité : 30 % de la population mondiale en surpoids ou obèse

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Une étude qui vient de paraître dans la revue médicale The Lancet montre, grâce à des données analysées sur 188 pays, que près d’un humain sur trois souffre d’obésité ou de surpoids dans le monde. Autre constat de cette étude : la progression de cette tendance a été « importante, générale et rapide », faisant passer la population concernée par la surcharge pondérale de 885 millions d’individus en 1980 à 2,1 milliards en 2013 (soit 30 % de la population mondiale).

Pour parvenir à ces conclusions, une équipe internationale de plus de 150 chercheurs rattachés à l’Institut de métrologie sanitaire et d’évaluation (Université de Washington), grâce à des financements de la Fondation Bill et Melinda Gates, a réussi à rassembler, de façon harmonisée, les données recueillies dans 188 pays répartis sur le globe terrestre.

Premier enseignement de cette étude, selon Pr Emmanueala Gakidou, la progression du surpoids et de l’obésité a été « importante, générale et rapide », progressant au cours des trois dernières décennies, dans les pays riches aussi bien que dans les pays pauvres de 28 % chez les adultes et de 47 % chez les enfants et les adolescent. En 2013, ce sont ainsi 2,1 milliards d’humains en surpoids ou obèses qui ont été identifiés dans le monde, soit près d’un humain sur trois.

Si ce sont dans les pays développés où le problème du surpoids est le plus important, les pays émergents ou en développement sont également concernés. Dans le top 10 des pays où ce fléaux a le plus progressé, on trouve les Etats-Unis (un adulte sur trois), l’Australie (dans une proportion pratiquement similaire) et le Royaume-Uni avec un adulte sur quatre ou encore l’Allemagne. Des pays comme la Chine, l’Inde, la Russie, le Brésil, le Mexique, l’Egypte, le Pakistant ou encore l’Indonésie font également parti des pays frappés de plein fouet par cette plaie.

Autre constat de cette étude, la surcharge pondérale n’affecte pas de la même façon les hommes et les femmes, et différemment selon qu’on soit dans un pays émergent ou dans un pays développé. Dans les pays riches, ce sont les hommes qui sont le plus concernés par l’excès de masse corporelle, ce qui est l’inverse dans les pays en développement comme par exemple au Koweït ou au Qatar où % des femmes sont obèses.

Autre phénomène inquiétant : la progression du surpoids et de l’obésité chez les plus jeunes. Dans les nations développées, c’est ainsi un enfant ou un adolescent sur 4 qui est obèse ou en surpoids (un jeune sur huit pour les deux sexes).

De façon générale, les chercheurs dressent donc un tableau globalement pessimiste sur l’avancée de l’obésité dans le monde, un constat d’autant plus amer qu’ »aucun pays n’a réussi à faire reculer l’obésité ». Seule lueur d’espoir : depuis 2006, la proportion de personnes en surcharge pondérale aurait ralenti dans une partie des pays riches, et dans les pays en développement, les taux ne devraient pas atteindre les plus de 40 % dans les nations développées.

Afin de répondre à l’objectif des Nations unies qui consisterait à stopper la progression de l’obésité d’ici à 2025, il faudrait, selon les scientifiques une action coordonnée au niveau mondial afin de soutenir les pays, notamment à faibles ressources, à intervenir contre les facteurs qui conduisent à l’obésité comme l’apport en excès de calories, l’inactivité physique ou encore la publicité autour des produits alimentaires par l’industrie.

Obésité : 1 personne sur 3 dans le monde concernée par l'obésité et le surpoids

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Un cuistot menacé d’expulsion de Nouvelle-Zélande parce qu’il est obèse

Cauchemar en cuisine. Un cuistot sud-africain émigré en Nouvelle-Zélande ne verra pas son visa de travail renouvelé. Non, pas parce qu’il est mauvais, mais parce qu’il est jugé trop gros. Albert Buitenhuis et sa femme Marthie qui sont arrivés à Christchurch il y a six ans, en 2007, n’avaient eu jusqu’à présent aucun souci pour renouveler chaque année leur visa, a expliqué Marthie au quotidien local La Press. Mais cette année, les services de l’immigration ont indiqué le 1er mai dernier à Buitenhuis qu’il n’avait pas un niveau acceptable de santé et qu’il pourrait faire du mal aux services de santé du pays. Traduction: trop gros pour rester, vous êtes expulsés.

Le chef sud-africain est un beau bébé, c’est vrai: 130 kilos pour 1,78 m, un IMC de 40. Il est médicalement considéré comme obèse, mais depuis son arrivée dans le pays, l’air néo-zélandais lui a fait du bien et Albert a perdu 30 kilos. «Ils n’ont jamais parlé du poids ou de la santé d’ Albert alors et il était bien plus lourd que ça quand nous sommes arrivés», s’indigne Marthie Buitenhuis.

Les services de l’immigration ont défendu leur décision, estimant que le chef augmentait les risques de tomber gravement malade, citant le diabète et les maladies cardiaques. «Il est important que tous les immigrés possèdent un niveau de santé acceptable pour diminuer les coûts et de limiter de faire appel aux services de santé néo-zélandais», a dit un porte-parole des services migratoires. Qui a insisté pour rappeler que l’obésité n’était pas, en tant que tel, une raison de ne pas donner un visa, «mais que les service de santé se devaient d’examiner dans quelle mesure il pourrait y avoir des conséquences sur l’accès aux soins et le coût élevé sur la sécurité social que cela pouvait entraîner.»

Le problème de l’obésité n’est pas un mince problème en Nouvelle-Zélande. La prévalence du surpoids et de l’obésité dans le pays touchait près d’un homme adulte sur quatre en 2009 selon les données de l’OCDE— seul deux pays font pire, le Mexique et les Etats-Unis, la France est à 1 sur 10—. Un chiffre qui a doublé en 20 ans…

Le couple, âgé d’une cinquantaine d’années, a fait appel de la décision, et pour prouver son désir de rester dans le pays, a produit une lettre d’un médecin indiquant qu’il avait déjà ramené son taux de cholestérol et sa tension à des niveaux acceptables et qu’il était capable de passer sous la barre des 100 kilos d’ici six mois.

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