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Et si les personnes obèses avaient le droit d’arriver plus tard au travail ?

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Et si les personnes obèses avaient le droit d’arriver plus tard que les autres au travail ? Un message qui pourrait prêter à sourire s’il n’émanait pas du directeur des recherches en ressources humaines de l’Institut des études sur l’emploi de Grande-Bretagne ( Institute for Employment Studies, ndrl)

Et c’est lors du Congrès européen sur l’obésité – il a eu lieu à Vienne il y a quelques jours à peine – que le professeur Stephen Bevan s’est livré à plusieurs recommandations destinées à lutter, selon lui en tout cas, contre les discriminations dont sont victimes au travail les personnes obèses ou en surpoids.

Et parmi les mesures préconisées, la possibilité pour les personnes concernées de pouvoir travailler à la maison, de demander une chaise adaptée à leur corpulence et/ou d’arriver plus tardivement sur le lieu de travail afin d’éviter les heures de pointe et donc les fortes affluences notamment dans les transports en commun.

«Il pourrait y avoir davantage d’empathie envers des personnes qui pourraient avoir besoin d’arriver au bureau à 10 heures, parce qu’elles ont des problèmes dans les transports, ou se sentent anxieuses lorsqu’elles les empruntent» a t-il ainsi expliqué.

Puis de suggérer que les personnes en surpoids puissent attaquer facilement ces patrons « honteux » qui refusent des embauches et/ou des promotions en raison de leur poids.

Des propositions qui font déjà polémique, certains estimant qu’à partir de là on pourrait alors accorder des privilèges à tout le monde ou presque : fumeurs, alcooliques, joueurs compulsifs…etc

Cité par le tabloïd « The Mirror » Christopher Snowdon, membre de l’Institut des affaires économiques, a notamment déclaré : « C’est une idée ridicule qui ne fera que créer du ressentiment contre les personnes obèses si elle était mise en œuvre ».

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Une atrophie du cerveau accélérée chez les personnes obèses

À partir d’un certain âge, le cerveau des personnes obèses présente une atrophie accélérée de la matière blanche, selon une étude publiée dans la revue Neurobiology of Aging.

La matière blanche est le tissu qui permet la communication entre les différentes zones du cerveau.

Lisa Ronan du département de Psychiatrie de l’Université Cambridge et ses collègues ont mené cette étude avec 473 personnes âgées de 20 à 87 ans.

Ils ont découvert qu’une personne obèse, disons à 50 ans, avait un volume de matière blanche comparable à celui d’une personne mince âgée de 60 ans, soit une différence de 10 ans.

De façon frappante, ces différences n’apparaissaient qu’à partir d’un âge moyen, ce qui suggère une vulnérabilité particulière à partir de cette période.

« Il sera important de vérifier si ces changements pourraient être réversibles avec la perte de poids, ce qui pourrait bien être le cas », souligne Paul Fletcher, coauteur.

Malgré ces différences dans le volume de la matière blanche, aucun lien entre l’obésité et les capacités cognitives telles que mesurées par un test standard semblable à un test de QI, n’a été constaté.

« Nous ne connaissons pas encore les implications de ces changements dans la structure du cerveau », dit Sadaf Farooqi, également coauteur. « De toute évidence, ces résultats doivent être un point de départ pour explorer plus en profondeur les effets du poids, du régime alimentaire et de l’exercice sur le cerveau et la mémoire. »

Illustration : matière grise (brun) et matière blanche (jaune) chez des personnes de 56 ans avec un indice de masse corporelle (IMC) de 19,5 et des personnes de 50 ans ayant un IMC de 43,4.

Psychomédia avec sources : University of Cambridge, Neurobiology of Aging.
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Des enfants obèses peuvent malgré tout rester métaboliquement en bonne santé.

De nombreux adultes et de plus en plus d’enfants sont en surpoids voire carrément obèses. Ce n’est pas une nouveauté et toutes les études et de nombreux spécialistes en parlent depuis de nombreuses années en tirant les sonnettes d’alarme. Il semble que cet appel soit en train de fonctionner car selon certaines sources épidémiologiques, l’épidémie d’obésité (en tout cas aux États-Unis) serait en train de ralentir.

Malheureusement, cette tendance au ralentissement ne veut pas dire inversion de tendance et l’OMS estime qu’en 2050, 50% des américains seront obèses ! Dans ce contexte, voilà une étude qui risque de faire parler d’elle.

Des spécialistes canadiens ont étudié l’impact de l’obésité chez des enfants âgés de 8 à 17 ans et ont plus particulièrement regardé leur profil métabolique et leur risque de développer certaines complications liées aux surpoids telles qu’hypertension, hypercholestérolémie ou résistance à l’insuline.

Ces complications font partie du syndrome métabolique, nouvelle maladie inventée pour expliquer les complications liées à l’obésité. D’après cette nouvelle étude publiée dans la revue Diabetes Care (Predictors of metabolically healthy obesity in children. R.L. Prince et al. Diabetes Care. 2014. DOI: 10.2337/dc13-1697), 30% des enfants obèses seraient métaboliquement en bonne santé, c’est-à-dire sans aucune complication résultant de l’état de surpoids.

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Qui sont ces 30% d’enfants en relative bonne santé malgré une obésité marquée ? D’après l’étude canadienne qui a étudié rétrospectivement 181 enfants et adolescents, il s’agirait d’enfants dans une tranche d’âge plus jeune, avec une obésité moindre, qui passeraient moins de temps devant la télévision ou les jeux vidéos et qui ingurgiteraient des quantités de calories alimentaires moindres.

Selon Geoff Ball, l’un des auteurs de l’étude : « Quand on parle d’obésité chez l’enfant, tout ne se réduit pas au poids ou à l’adiposité des enfants. Le comportement et le mode de vie ont toute leur importance. Le niveau d’activité physique et le type d’alimentation doivent également être pris en compte ».

« L’obésité est souvent décrite comme une maladie complexe avec de nombreuses causes différentes et aux complications fort différentes également. Ainsi, un patient souffrant de diabète de type II pourrait avoir un degré de graisse moindre par rapport à un patient plus obèse, mais sans complication liée à l’utilisation de l’insuline » toujours selon le Dr Ball.

Il est donc important, d’après les conclusions de l’étude, de ne pas se limiter au problème du poids et de la perte de poids, mais également tenter d’encourager des comportements sains tels qu’une alimentation de qualité, une activité physique régulière et encourager les enfants à passer moins de temps devant les jeux et la télévision.

Les premiers résultats de cette étude seront complétés par une autre étude actuellement en cours au Canada, cette fois incluant plus de 1500 enfants afin de mieux comprendre l’impact à long terme de l’obésité chez les enfants et jeunes adultes.

Docteur Erard de Hemricourt pour News Santé – Tous droits réservés-
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Les ados sont plus obèses et en moins bonne forme en Europe du Sud

Les habitants des pays du sud de l’Europe ont des risques cardiovasculaires assez faibles, notamment grâce au fameux régime méditerranéen. Mais, comme le souligne un article de El Mundo, les choses pourraient être en train de changer. Un indicateur, notamment, inquiète: une étude publiée début 2013 dans la revue Pediatrics montre que «les adolescents des pays comme l’Espagne, l’Italie ou la Grèce ont une moins bonne forme physique et un taux d’obésité plus élevé que leurs camarades qui vivent plus au nord».

L’équipe de chercheurs a étudié le profil de 3.528 adolescents entre 12 ans et 17 ans, venus de 10 villes européennes de Grèce, Italie, Allemagne, Hongrie, Autriche, Suède, Espagne ou encore Belgique. Ils ont comparé leur forme physique (à travers l’activité physique, la force, la rapidité, la capacité cardiorespiratoire…), leur indice de masse corporelle, leur risque cardiométabolique…

Résultat, les adolescents urbains du sud de l’Europe sont donc plus en surpoids et en moins bonne forme, ce qui suggère qu’ils sont en moins bonne santé globale. L’assiette n’entre pas vraiment en jeu pour le critère de la forme physique: 

«L’explication réside dans le fait que les jeunes grecs, italiens et espagnol sont moins actifs et passent plus de temps à des activités sédentaires.»

En ce qui concerne les différences de poids entre les jeunes Européens, elle ne sont pas liées, dans cette étude, à l’activité physique, à un variant génétique ou à un meilleur régime alimentaire. Du coup, «les facteurs expliquant les différences de surpoids restent inconnus», conclut l’étude. 

Francisco B. Ortega, chercheur au Département d’éducation physique et sportive de l’université de Grenade et principal auteur de l’étude, explique au quotidien espagnol que ces résultats ne sont en tous cas pas très encourageants pour les prochaines décennies:

«Il est possible que ces différences observées aient un effet dans quelques années, que ce sédentarisme et cette moins bonne forme physique se reflètent dans les niveaux de cholestérol ou d’hypertension.»

Du coup, ce serait le moment de passer à l’action avant que la situation n’empire et que la bonne santé cardiovasculaire ne s’inverse, précise le chercheur.

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