Archives par mot-clé : Obésité

Changement climatique, sous-alimentation et obésité : ces maux ont une corrélation

Le 28 janvier 2018.

C’est une étude qui ne va pas passer inaperçue. Mené par une quarantaine d’experts issus de 14 pays, un rapport établit une corrélation entre changement climatique, sous-alimentation et obésité. Il dénonce aussi les responsables de cette situation et propose des solutions.

Un lien existe entre changement climatique, sous-alimentation et obésité

Selon une vaste étude qui a été publiée en janvier 2019, dans la revue britannique The Lancet, il existe bel et bien un lien entre changement climatique, sous-alimentation et obésité. Cette conclusion est affirmée dans ce rapport issu de travaux réalisés par 43 experts de l’université d’Auckland (Nouvelle-Zélande), de l’université George Washington (Etats-Unis) et de l’ONG World Obesity Federation qui explique que « ces trois phénomènes interagissent ».

Les experts expliquent comment le changement climatique, à l’origine de sécheresses, entraine la baisse de production des fruits et des légumes, provoquant sous-alimentation ou consommation de nourriture industrielle, et donc de nombreux cas d’obésité. « Ces 20 dernières années, obésité, dénutrition et changement climatique ont été considérés séparément et la lenteur des réponses politiques est inacceptable ». Autre problème soulevé par les scientifiques, ce système alimentaire génère, notamment avec l’élevage de bétail « 25 à 30% des émissions de gaz à effet de serre ».

Encadrer les géants de l’alimentaire

À qui la faute ? D’après les scientifiques, il est urgent d’encadrer les géants de l’industrie alimentaire, comme cela a été fait auparavant pour les fabricants de tabac. « Ils proposent la création d’une Convention-cadre sur les systèmes alimentaires, calquée sur la Convention-cadre pour la lutte antitabac (CCLA) » lit-on dans les colonnes de Franceinfo.

Aujourd’hui dans le monde, 1,9 milliard de personnes souffrent de surpoids tandis que 462 millions souffrent de maigreur. Il est donc urgent d’agir et de mettre en place des solutions communes pour lutter contre ces trois maux qui sont changement climatique, sous-alimentation et obésité.

Perrine de Robien

À lire aussi : Quels risques pour notre santé face aux changements climatiques ?

 

 

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Une étude confirme le lien entre obésité et dépression

Une étude confirme le lien entre obésité et dépression

Une étude confirme le lien entre obésité et dépression

Le 16 novembre 2018.

D’autres travaux avaient déjà élucidé le problème sans établir de lien de causalité très clair. C’est chose faite : on sait désormais que l’obésité entraînerait de plus grands risques de dépression et plus particulièrement chez les femmes.

L’obésité augmente le risque de dépression

Cette étude menée par des chercheurs de l’université de l’Australie du Sud et de l’université d’Exeter (Royaume-Uni) et publiée le 13 novembre 2018 dans l’International Journal of Epidemiology, a le mérite de confirmer des travaux antérieurs et d’établir enfin un lien de cause à effet entre dépression et obésité. L’étude, de grande ampleur, a étudié le cas de 48.000 patients dépressifs et d’un groupe témoin de 290.000 personnes. 

Les résultats ne laissent guère de place au doute : en cas d’obésité (lorsque l’indice de masse corporelle dépasse 30kg/m2), le risque de dépression augmente et ce, surtout chez les femmes. De manière plus précise, pour chaque hausse de l’IMC de 4,7 points, le risque de dépression augmente entre 18% et 23% chez les femmes.

Un malaise psychologique lié au manque d’estime de soi

Le lien entre physiologie et psychologie n’est pas difficile à établir lorsque l’on réalise à quel point notre société est attachée à l’image du corps et de la minceur en particulier. Ainsi, une femme dont l’IMC est élevé souffre de son image, manque d’estime d’elle-même et n’accepte pas son corps. 

L’étude met aussi l’accent sur les dépenses de santé que les États doivent couvrir pour faire face à cette épidémie d’obésité qui entraîne, rappelons-le, cancers, diabète, maladies cardiovasculaires et dépression. La communauté internationale dépense mille milliards de dollars tous les ans pour financer ce secteur.

Maylis Choné

À lire aussi : L’obésité, plus qu’un problème d’alimentation

 

 

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Obésité, diabète… aggravés par une bactérie intestinale et améliorés par un probiotique

Les troubles métaboliques liés à un régime alimentaire riche en graisses sont aggravés par la prolifération d’une bactérie intestinale qui contribue à détériorer la barrière intestinale et ces effets sont atténués par une bactérie probiotique, selon une étude française publiée en juillet dans la revue

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La bactérie Bilophila wadsworthia représente moins de 0,1 ‰ des bactéries du microbiote intestinal. Mais chez des personnes dont l’alimentation est riche en graisses, elle est significativement plus abondante.

Dans une étude préclinique in vivo, des chercheurs de l’Inra, de Danone, de l’AP-HP, de l’Inserm, de Sorbonne Université et leurs collègues ont montré qu’une alimentation riche en graisses crée des conditions propices à la prolifération de bactéries intestinales, telle B. wadsworthia.

Cette multiplication s’accompagne d’une aggravation du syndrome métabolique (altération de la tolérance glycémique, diminution de la sensibilité à l’insuline ou augmentation des lipides sanguins et hépatiques…). « Elle est également associée à une inflammation intestinale et à un dysfonctionnement de la barrière intestinale ainsi qu’à des troubles du métabolisme des sels biliaires, favorables au développement de cette bactérie. »

« Les scientifiques ont ensuite exploré le potentiel thérapeutique d’une bactérie probiotique, Lactobacillus rhamnosus, révélant l’intérêt d’une souche spécifique, CNCM I-3690. Celle-ci limite la prolifération de B. wadsworthia, protège la barrière intestinale de ses effets pro-inflammatoires et améliore les paramètres de régulation du glucose. »

« Ces travaux mettent en lumière le rôle d’une bactérie intestinale, B. wadsworthia, dans l’aggravation des effets métaboliques d’un régime riche en graisses.

Ces résultats, s’ils sont confirmés chez l’homme, ouvrent la voie à l’utilisation préventive et thérapeutique de souches probiotiques susceptibles de faire reculer le spectre de maladies inflammatoires et métaboliques, telles que le diabète et l’obésité, en rétablissant les fonctions assurées par un microbiote intestinal équilibré et en contribuant à améliorer la qualité des régimes alimentaires. »

Pour plus d’informations sur les liens entre l’obésité et le microbiote, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Nature Communications.
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Obésité : l’Italie n’est pas épargnée

Obésité : l’Italie n’est pas épargnée

Le 9 avril 2018.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Italie pourrait avoir à faire face à un nouveau problème sanitaire dans les années à venir : l’augmentation du nombre de personnes obèses.

De plus en plus d’obésité en Italie

Nos changements de mode de vie, la sédentarité, les écrans, la malbouffe sont autant de facteurs qui ont entraîné ces dernières années une augmentation du nombre de personnes en surpoids et obèses. Certains pays sont plus touchés que d’autres. Jusqu’ici l’Italie avait été plutôt préservée, mais selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé, l’obésité concerne désormais 11% de la population, contre moins de 9% en l’an 2000.

C’est encore peu comparé aux Américains (40% de la population) ou aux Britanniques (30%), mais la progression est suffisamment significative pour alerter les autorités sanitaires. D’ici 2030, selon l’OMS, le nombre de personnes obèses en Italie pourrait même doubler. Ce phénomène s’explique en grande partie par une mauvaise alimentation et le manque d’activité sportive des Italiens.

Une obésité qui finit par coûter cher

D’un point de vue économique aussi, cette perspective peut être inquiétante. Les frais d’hospitalisation des personnes malades, la hausse des maladies cardiovasculaires ou des maladies liées aux articulations et au diabète finira par coûter cher à l’État. Il est donc nécessaire que les pouvoirs publics italiens prennent cette question au sérieux et lancent de grandes campagnes de sensibilisation.

Mais il ne faut pas croire que c’est la gastronomie italienne qui est cause dans cette affaire. Une récente étude menée par une équipe de chercheurs de l’hôpital St. Michael, à Toronto, aux États-Unis, et publiée dans le British Medical Journal Open, révélait en effet que les pâtes avaient un faible indice glycémique et que par conséquent, elles ne pouvaient pas être considérées comme des aliments qui favorisent l’obésité. C’est davantage ce que l’on met dedans qui peut poser problème. 

Marine Rondot

Pour en savoir plus : Mieux comprendre l’obésité  

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Obésité : les députés s’attaquent une nouvelle fois aux sodas

Obésité : les députés s’attaquent une nouvelle fois aux sodas

Le 27 octobre 2017.

En France, 15 % de la population est obèse. Pour lutter efficacement contre ce fléau, les députés ont voté une loi qui vise à taxer une nouvelle fois les sodas. Plus la boisson sera sucrée, plus elle sera taxée.

Une nouvelle taxe pour lutter contre l’obésité

Les boissons sucrées sont responsables de nombreux cas d’obésité et de surpoids dans le monde. Pour réduire ce risque, notamment chez les enfants, les députés viennent d’adopter un texte qui met en place une nouvelle taxe sur les sodas : la taxation se déclenchera à partir de 1 gramme de sucre pour 100 ml. Cet amendement a été voté dans le cadre de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

Actuellement, l’ensemble des boissons contenant des sucres ajoutés sont taxées à hauteur de 7,53 € par hectolitres. Une formule qui n’était pas assez contraignante selon le législateur. Avec ce nouvel amendement, la taxe passera à une vingtaine d’euros par hectolitre. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s’est félicité de l’adoption de cette nouvelle taxe et a déclaré partager « pleinement » l’objectif de cet amendement.

15 % à 27 % des sucres ajoutés proviennent des boissons sucrées 

Et de rappeler que cette mesure « ne vise pas à gagner de l’argent » mais qu’il s’agit d’une « simple reformulation d’une taxe pour la rendre plus efficace ». Le rapporteur général du projet de loi, Olivier Véran (LREM, ex-PS), s’est lui aussi montré très satisfait de l’adoption de ce texte. Selon lui, une récente étude de l’INRA a montré que « 15 à 27 % des sucres ajoutés proviennent des boissons sucrées ».

« Les consommateurs excessifs de ces sucres doivent réduire leur consommation de boissons sucrées de 66 % pour atteindre les recommandations nutritionnelles de l’Organisation mondiale de la santé », a-t-il ajouté. Bien évidemment, cette recommandation ne concerne pas les jus de fruits. Consommer du sucre en excès est dangereux pour la santé. Cela augmente le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’arthrose ou encore de certains cancers.

Marine Rondot

À lire aussi 8 bonnes raisons d’abandonner les sodas

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Obésité : de plus en plus d’enfants touchés à travers le monde

Obésité : de plus en plus d’enfants touchés à travers le monde

Le 11 octobre 2017.

Selon une étude menée par des chercheurs de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Imperial College de Londres, le nombre d’enfants obèses a explosé ces dernières années à travers le monde.

Le nombre d’enfants obèses a été multiplié par 10

Les autorités sanitaires ont beau rappeler qu’il faut éviter les aliments trop gras, trop salés ou trop sucrés, l’obésité touche de plus en plus de personnes, et notamment les enfants. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée dans la revue médicale britannique The Lancet. Selon ces travaux, le nombre d’enfants et d’adolescents touchés par l’obésité a été multiplié par 10, en 40 ans.

Dans le détail, le nombre d’enfants et d’adolescents obèses est passé de 11 millions en 1975 à 124 millions en 2016. Par ailleurs, « 213 millions étaient considérés en surpoids en 2016 mais restaient en dessous du seuil de l’obésité », ajoutent les auteurs du rapport. Et sans surprise, ce phénomène est plus significatif dans les pays à faibles revenus. L’Asie serait particulièrement touchée.

Des conséquences de l’obésité sur la santé

Mais, en ce qui concerne les enfants et adolescents des États-Unis et d’Europe de l’Ouest, l’obésité a chuté mais reste à un niveau « inacceptable ». Et de dénoncer « des aliments sains et nutritifs trop chers pour les familles et les communautés défavorisées ». Si tous les pays sont touchés par ce fléau, c’est en Polynésie que l’on trouve le plus d’enfants obèses : plus de 30 % des 5-19 ans sont obèses sur les îles Cook, par exemple.

Pour inverser la tendance, les auteurs de ces travaux proposent que les produits trop gras, trop salés ou trop sucrés soient plus lourdement taxés et que le marketing soit plus sévèrement encadré. Car les conséquences de cette obésité sont dramatiques pour les enfants. Certains souffriront de diabète à l’âge adulte ou de maladies cardiovasculaires. En 2015, près de 4 millions de personnes sont mortes dans le monde à cause de leur surpoids. 

Marine Rondot

À lire aussi 1 enfant sur 3 en Europe est obèse

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Diabète et obésité : des températures intérieures plus variables seraient bénéfiques

Une variabilité de la température intérieure en dehors de la zone standard de confort pourrait aider à contrer les maladies métaboliques comme le diabète et l’obésité, selon une étude publiée dans la revue Building Research & Information (BRI).

L’exposition à des environnements légèrement plus froids ou chauds que 21-22 °C augmente le métabolisme et la dépense d’énergie.

Pour les personnes atteintes de diabète de type 2, l’exposition à un froid léger augmente la dépense d’énergie et le métabolisme du glucose. Après 10 jours de froid léger intermittent, la sensibilité à l’insuline est augmentée de plus de 40 %. « Ces résultats pour le traitement du diabète sont comparables aux meilleures solutions pharmaceutiques disponibles », soulignent les auteurs.

Des études suggèrent aussi que les paramètres cardiovasculaires sont affectés positivement par des variations de température.

« En raison de ces bénéfices, les conditions de vie dans les maisons et les bureaux devraient être dynamiques et incorporer des variations de température afin de constituer des environnements humains sains », font valoir Wouter van Marken Lichtenbelt de l’Université Maastricht et ses collègues.

« De telles mesures devraient aller de pair avec les facteurs de mode de vie classiques tels que le régime alimentaire et l’exercice physique. »

Des processus d’adaptation de l’organisme permettraient d’être exposés à une plus grande variabilité sans inconfort. Des études devraient préciser l’étendue et les conditions de cette variabilité qui seraient jugées acceptables, proposent les chercheurs.

« Les bénéfices pour la santé d’une courte exposition à une plage de température plus variée vont redéfinir nos attentes en matière de confort thermique », estime Richard Lorch, éditeur en chef de la revue, qui souligne les bénéfices pour l’environnement et l’économie.

Une température fraîche favorise les graisses brunes et le contrôle du diabète

Psychomédia avec sources : Taylor and Francis Group, BRI.
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Diabète et obésité : les effets néfastes des édulcorants

Diabète et obésité : les effets néfastes des édulcorants

Le 20 février 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs des National Institutes of Health des États-Unis, les édulcorants, présents dans les produits garantis « sans sucre ajouté », auraient un impact négatif pour la santé.

Les édulcorants créent des intolérances au glucose

De nombreuses études ont déjà prouvé que les produits sans sucre ajouté et les sodas light ou zéro calorie ne sont pas aussi efficaces qu’il n’y paraît pour lutter contre l’obésité. Mais une étude réalisée par des chercheurs des National Institutes of Health américains révèlent qu’ils seraient même dangereux pour la santé, notamment pour les enfants. Après avoir bu un soda light, les concentrations de sucralose dans le sang sont deux fois plus élevées chez les enfants que chez les adultes.

Or, l’aspartame, le sucralose et la saccharine peuvent créer des intolérances aux glucoses. L’organisme doit donc faire plus d’efforts pour contrôler les taux de sucre dans le sang. Mais ce n’est pas tout, ces édulcorants pourraient modifier la flore intestinale. Ce qui est terrible avec ces additifs, c’est qu’ils donnent l’impression de ne pas consommer de sucre, ce qui nous pousse à en prendre davantage et donc de multiplier les risques.

Les édulcorants viennent perturber le microbiote intestinal 

« Les édulcorants de synthèse stimulent l’appétit et perturbent le microbiote intestinal », explique Michel Desmurget, neurobiologiste et directeur de recherche Inserm, auteur de L’Antirégime, maigrir pour de bon (Belin), dans les colonnes du Figaro. « Je crois que les données récentes sur les édulcorants de synthèse sont relativement claires ». Ces édulcorants nous rendraient accros au sucre, alors même que nous n’en mangeons pas.

Les édulcorants auraient par ailleurs tendance à nous faire grossir. De nombreuses études ont en effet montré que lorsqu’on mange un produit sans sucre ajouté, le cerveau enregistre le goût sucré et constate l’absence d’apport calorique qui devrait y être associé. En conséquence, il viendrait rééquilibrer la balance en augmentant l’apport calorique. En bref, les édulcorants sont mauvais pour la santé et en plus ils ne font pas maigrir

Marine Rondot

À lire aussi : Sucre et édulcorants : ce qu’il faut savoir

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Obésité : les enfants d’ouvriers plus touchés que les enfants de cadres

Obésité : les enfants d’ouvriers plus touchés que les enfants de cadres

Le 10 février 2017.

Selon le rapport annuel de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), il existerait encore de nombreuses inégalités en matière de santé en France.

De meilleures habitudes chez les enfants de cadres

On pourrait imaginer qu’avec notre système de protection sociale, la France parviendrait à gommer les inégalités en matière de santé. Mais rien n’est moins vrai. Selon un rapport de la Drees, les enfants d’ouvriers et d’employés auraient deux fois plus de risque d’être en surpoids et jusqu’à quatre fois plus de risque de souffrir d’obésité que les enfants de cadres.

Mais comment expliquer de telles disparités ? Selon les auteurs de ce rapport, les enfants de cadres ont des « comportements plus propices à la préservation de leur santé ». Ils prennent tous les jours un petit-déjeuner (88 % contre 79 % chez les ouvriers), mangent plus de légumes (42 % contre 27 %), font davantage de sport (78 % contre 67 %) et boivent moins de sodas (15 % contre 26 %).

Les enfants d’ouvriers passent plus de temps devant les écrans

D’autres facteurs d’obésité ont été observés dans les familles issues de milieux défavorisés. 43 % des enfants d’ouvriers ont un ordinateur fixe ou une télévision dans leur chambre, contre seulement 26 % des enfants de cadres. Or, de nombreuses études ont révélé qu’il existait un lien entre le temps passé devant les écrans et le risque d’obésité.

Mais l’obésité n’est pas la seule pathologie que l’on retrouve plus dans les milieux défavorisés. 40 % des enfants d’ouvriers ont au moins une carie, contre seulement 30 % pour les enfants de cadres. Il est cependant important de noter qu’en moyenne 7 enfants sur 10 présentaient des dents indemnes de caries, en 2015, soit une progression de 8 points par rapport à 2008.

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Marine Rondot. 

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Obésité : les risques de la télévision chez les enfants

Obésité : les risques de la télévision chez les enfants

Le 3 février 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), le temps qu’un enfant, dès ses 2 ans, passe devant les écrans a une incidence sur le poids qu’il fera plus tard.

Les petits garçons doivent être tenus à l’écart des écrans

Il ne faut pas négliger l’activité physique des enfants dès le plus jeune âge. C’est ce que recommandent des chercheurs de l’Inserm, dans une étude publiée dans la revue International Journal of Obesity. Selon ces travaux, plus les garçons de 2 ans passent de temps devant la télévision ou devant une tablette, plus ils ont un pourcentage de masse grasse corporelle élevé à 5 ans.

Chez les filles, le constat est un peu différent : ce sont celles qui passent le moins de temps dehors à jouer à l’âge de 2 ans qui sont le plus en surpoids. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi plus de 800 enfants. Ils ont observé leurs habitudes alimentaires, le temps passé à jouer dehors, c’est-à-dire à se dépenser, et le temps passé devant la télévision.

Pousser les petites filles à aller jouer dehors

Chez les garçons, « le temps passé devant les écrans est du temps qu’ils ne passent pas à des activités plus dépensières en énergie », explique le Pr. Sandrine Lioret, qui a dirigé les travaux. Selon elle, le temps passé devant un écran est aussi associé à des réflexes alimentaires moins sains. Devant la télévision, les enfants sont en effet plus en contact avec des « aliments transformés de type snacking / fast-food », même à l’âge de 2 ans.

Pour lutter contre l’obésité infantile, l’Inserm recommande donc aux parents de proposer une alimentation équilibrée à leurs enfants, de réduire au maximum le temps passé devant les écrans et d’encourager autant que possible les activités physiques et les jeux en plein air. Les parents doivent avoir une attention particulière pour les petites filles, qui ont tendance à passer moins de temps dehors que les garçons, alors qu’elles en ont autant besoin. 

Marine Rondot

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