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Les « patchs anti-ondes » n’ont pas de bénéfice pour la santé

L’influenceuse Enjoyphoenix a établi un partenariat rémunéré pour promouvoir des « patchs anti-ondes » sur son compte Instagram. Problème : le bénéfice sanitaire de ces autocollants n’est pas prouvé. Ils pourraient même être néfastes.

C’est un partenariat rémunéré qui va peut-être causer davantage de maux de tête à Enjoyphoenix que les ondes émises par les smartphones. En effet, la célèbre influenceuse s’est retrouvée à faire la promotion d’un produit dont le bénéfice sanitaire n’a jusqu’à présent pas été scientifiquement démontré. Un gadget qui est présenté comme capable de réduire ou annuler des symptômes attribués aux ondes, justement, comme les maux de tête.

Que s’est-il passé ? Dans la soirée du 4 mai 2022, la youtubeuse et instagrammeuse française, qui s’appelle Marie Lopez dans la vie civile, a partagé plusieurs « stories » sur son compte personnel. Ces « stories », qui sont des contenus éphémères visibles pendant 24 heures, sont notamment consacrées à une entreprise suisse, Fazup, dont la spécialité est de fabriquer des « patchs anti-ondes ». Ou du moins, des patchs présentés comme tels.

Enjoyphoenix story Fazup

En tout, Enjoyphoenix a partagé neuf stories sur sa compte Instagram dans lesquels elle vante les mérites supposés de ce patch. « Fazup n’est pas un simple autocollant, mais une antenne passive qui se colle précisément sur l’antenne de votre mobile grâce à l’outil de pose fourni. Il régule l’émission d’ondes des mobiles à la source, et réduit votre exposition, mais n’élimine pas 100 % des ondes », peut-on par exemple lire dans un encart accompagnant le propos de l’influenceuse.

Tout le reste est à l’avenant. Le problème, malheureusement pour Enjoyphoenix comme pour les internautes qui accorderaient à tort leur confiance dans ce partenariat rémunéré (le montant du contrat entre l’influenceuse et Fazup n’est pas public. On sait seulement que les internautes qu’elle réussira à convertir auront droit à une réduction de20 % en utilisant un code sur le site du marchand), c’est que ces patchs n’ont pas démontré leur efficacité.

C’est normal que les smartphones émettent des ondes, puisque ce sont des liaisons sans fil

D’abord, un constat : il faut rappeler que les smartphones n’étant pas connectés physiquement par un fil à une antenne-relais ou à une box Internet, ils sont bien obligés de communiquer différemment. C’est là que les ondes radio entrent en jeu : c’est normal que les smartphones en émettent et en reçoivent, puisqu’il s’agit de télécommunications sans fil. Un patch anti-ondes qui bloquerait d’ailleurs 100 % des ondes poserait d’ailleurs quelques petits soucis pour communiquer.

Ces ondes constituent ce qu’on appelle le spectre électromagnétique. Il s’agit d’un champ invisible et impalpable qui nous entoure et nous pénètre. Il se trouve partout. La lumière en fait partie. Les rayons X aussi, tout comme les ultraviolets, l’infrarouge et, bien sûr, les ondes radio. C’est grâce à ce spectre que l’on peut avoir des liaisons sans fil (Wi-Fi, Bluetooth, 4G, 5G, etc.). Ces ondes ont des spécificités variées (de fréquence, d’énergie, de longueur d’onde).

Ces prolégomènes établis, est-ce que ces patchs ont un quelconque intérêt pour la santé ? La réponse va d’un « non » ferme et massif et « le bénéfice sanitaire n’est pas démontré », dans le meilleur des cas, à « cela pourrait même s’avérer plutôt nocif » dans le pire. Les équipements anti-ondes en général et les patchs Fazup en particulier ont déjà fait l’objet de plusieurs publications de vérification et de démystification. En somme, ça ne sert à rien, et ça surfe sur une peur et une méconnaissance de la tech.

Dans une FAQ consacrée à l’exposition du public aux ondes, l’Agence nationale des fréquences (dont la mission est de vérifier que le niveau d’exposition est conforme à la réglementation) explique que « les dispositifs anti-ondes destinés à être placés sur ou à proximité de l’antenne du téléphone mobile ne montrent pas d’efficacité de protection significative pour l’ensemble des téléphones mobiles et des bandes de fréquence testés. »

Il faut savoir que cette agence a la capacité de relever tout dépassement ou tout écart par rapport aux niveaux fixés par la réglementation. Lorsque cela survient, elle peut exiger du constructeur qu’il règle la puissance d’émission par une mise à jour. Elle peut aussi exiger le retrait du marché de certains produits, y compris un smartphone. Le Razer Phone 2 avait ainsi été rappelé parce qu’il émettait trop d’ondes.

L’Agence nationale des fréquences renvoie d’ailleurs aux travaux menés en 2013 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sur le sujet. Treize dispositifs avaient été testés et les conclusions étaient alors très claires : « Les dispositifs anti-ondes destinés à être placés sur ou à proximité de l’antenne du téléphone mobile ne montrent pas d’efficacité de protection significative pour l’ensemble des téléphones mobiles et des bandes de fréquence testés. Aucune conclusion ne peut donc être apportée quant à leur efficacité sur une diminution du niveau de DAS. »

Ce sont sur ces conclusions que la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené, en 2015, une enquête sur les conditions de commercialisation des dispositifs « anti-ondes » pour téléphone mobile. La vente de ces équipements s’accompagne souvent d’allégations multiples qu’il convient de vérifier. La plupart d’entre elles n’ont aucun fondement.

Les smartphones sont soumis à des seuils réglementaires très précis pour préserver la santé

Le DAS, acronyme pour « débit d’absorption spécifique », est un indicateur chiffré qui sert à quantifier l’énergie des ondes émises par les équipements radioélectriques qui est absorbée par le corps humain. Plus cet indicateur est bas, mieux c’est. Cet indicateur est public : on le trouve sur la fiche de chaque smartphone, à côté de ses autres caractéristiques techniques. Il permet d’indiquer au public l’intensité du DAS pour chaque modèle.

Plusieurs seuils de DAS existent en France et la règle est, bien entendu de ne pas les dépasser. La mesure se fait en watts par kilogramme (W/kg). Il est de 2 W/kg pour la tête et pour le tronc, c’est-à-dire le torse. Il est de 4 W/kg pour les membres. Ces mesures sont faites à une distance de quelques millimètres à peine, afin de retranscrire le plus fidèlement possible l’exposition d’une personne en train de téléphoner, l’ayant dans une poche ou à la main.

Reste alors une question : comment ont été choisies ces valeurs-limites de 2 et 4 W/kg ? En fait, elles sont issues des travaux de la commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants, une organisation internationale non gouvernementale est composée d’experts scientifiques indépendants. Ces valeurs ont été établies en 1998, mais peuvent être révisées si besoin. C’est déjà arrivé, sans que cela ne remette en cause le cadre précédent.

En simplifiant à grands traits, les seuils ont été conçus en deux temps. Il y a d’abord eu une phase d’expérimentation, pour déceler un effet thermique (un échauffement des tissus, en clair) dû aux ondes est observé. À partir de ce constat, une limite réglementaire a été fixée. Cette limite est cinquante fois inférieure à ce qui a été mesuré en laboratoire. C’est une marge de sécurité significative qui sert à couvrir d’éventuelles incertitudes scientifiques.

C’est donc sur cette limite réglementaire, cinquante fois plus basse que ce qui a pu être décelé en laboratoire, que le débit d’absorption spécifique a été pensé. C’est donc à ce niveau que l’Agence nationale des fréquences intervient pour régler la puissance du signal avec les constructeurs. L’agence a d’autres missions par ailleurs, toujours en lien avec les ondes. Elle est par exemple très occupée par la 5G et les compteurs Linky, mais n’a rien décelé de préoccupant, malgré les inquiétudes qui ont pu germer sur les réseaux sociaux.

En clair, l’exposition de la population aux ondes est globalement faible en France. Il peut exister de temps à autre des cas atypiques, des écarts et des dépassements de seuil, mais ceux-ci font l’objet de contrôles et de corrections. Dans le cas des portables, cela se traduit par des mises à jour logicielles et, dans les cas les plus sérieux, par un retrait du produit et, parfois, une sanction pécuniaire contre le fabricant.

Des patchs anti-ondes dont l’efficacité n’est pas prouvée et qui peuvent être contreproductifs

Enjoyphoenix n’est en tout cas pas la seule personnalité publique ou influence à se laisser convaincre par ces patchs anti-ondes. Comme l’a relevé le journaliste Raphaël Grably, Fazup a pu s’appuyer sur Louise Chabat, influenceuse « jeunes mères » et fille de l’acteur Alain Chabat, pour relayer sa communication. Une enquête de BFM TV montrait d’ailleurs la stratégie de Fazup consistant à effrayer les jeunes mères pour vendre des patchs anti-ondes.

Comme le relevait l’article dès 2020, Fazup n’apporte aucune preuve concernant les effets de ses produits sur la santé. Questionnés à ce sujet, les deux fondateurs de Fazup admettaient à l’époque qu’il n’avait pas apporté une quelconque preuve du bénéfice sanitaire de cet autocollant. Ils admettaient jouer à demi-mot sur les mots : « Nous écrivons par exemple que notre produit élimine la sensation de maux de tête, non qu’il élimine les maux de tête. »

Toujours en 2020, Stéphane Marty, un ingénieur en micro électronique et vidéaste de la chaîne Deus Ex Silicium, qui s’intéresse justement au fonctionnement des appareils, en décortiquant de toutes sortes de manières, a publié une vidéo dans laquelle il analyse et test un patch de Fazup pour smartphone. Et les conclusions de ces mesures sont loin d’être flatteuses.

n fait, et c’est tout le paradoxe de ces dispositifs présentés comme anti-ondes : ces patchs apparaissent même contreproductifs, voire plutôt nocifs pour la santé. Comme certains de ces produits entravent la propagation diffuse des ondes, dans le cadre d’un fonctionnement normal, les smartphones, constatant une difficulté pour accrocher un signal avec l’antenne-relais, se retrouvent à émettre davantage d’ondes pour surmonter l’obstacle.

C’est ce que pointait d’ailleurs l’Anses dans son avis de 2013. « Les protections qui modifient les performances radioélectriques des téléphones mobiles, en dégradant par exemple les capacités de réception, risquent, dans des conditions d’utilisation réelles, d’augmenter le niveau d’exposition de l’utilisateur ». Autrement dit, ce type de patch ne laisse pas les ondes s’échapper naturellement : il génère au contraire des points de focalisation, avec à la clé une intensité accrue, qui elle est davantage néfaste. Absurde.

Ondes des smartphones : des effets néfastes pour la mémoire

Ondes des smartphones : des effets néfastes pour la mémoire

Le 20 juillet 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Institut tropical et de santé publique suisse (Swiss TPH) à Bâle, les ondes électromagnétiques des smartphones seraient néfastes pour la mémoire.

Des zones de la mémoire affectées

Les jeunes ont désormais quasiment tous un smartphone, un petit objet qui ne les quitte plus. Mais ce qu’ils ne savent pas c’est que ces téléphones peuvent affecter leur mémoire. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude publiée dans la revue Environmental Health Perspectives. Selon ces travaux, certaines zones du cerveau seraient affectées par les radiations émises par les téléphones portables.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi près de 700 jeunes de 12 à 17 ans pendant un an. Ils ont observé comment réagissaient leurs cerveaux aux champs électromagnétiques à hautes fréquences de leurs smartphones quand ils passaient des appels, naviguaient sur Internet ou envoyaient des messages. Ils ont ainsi pu observer une « baisse significative » de performance de la « mémoire figurale » chez ceux qui utilisaient leur téléphone sur l’oreille droite.

Des effets néfastes pendant les appels

La mémoire figurale « est régie par une aire cérébrale située à droite de la tête », a précisé Martin Röösli, le professeur responsable de la recherche, dans les colonnes du journal helvétique Le Temps. « Les tests que nous avons fait passer aux jeunes portaient soit sur des groupes de mots, soit sur des formes abstraites à mémoriser », ajoute-t-il. « Ce sont les résultats relatifs aux formes » qui ont été les plus détériorées par les ondes.

Les chercheurs ont par ailleurs constaté que seuls les appels téléphoniques entraînaient ces effets sur la mémoire. Les appels constitueraient en effet 80% des radiations reçues. Envoyer des messages ou regarder des vidéos sur Internet avec son smartphone ne provoquent qu’une faible irradiation. Il serait donc opportun d’utiliser le plus fréquemment possible ses écouteurs ou un kit mains-libres pour passer des appels. 

Marine Rondot

À lire aussi : Les problèmes de santé apparus avec le smartphone

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Hypersensibilité aux ondes électromagnétiques: une vraie souffrance qui doit être prise en charge

Hypersensibilité aux ondes électromagnétiques

lukasbieri/Pixabay

De plus en plus de personnes disent souffrir de symptômes liés à l’exposition aux ondes électromagnétiques. Et même si le rôle des ondes n’est pas vraiment prouvé, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses, ndrl) reconnaît désormais réalité des symptômes des électro-hypersensibles et plaide pour une  prise en charge adaptée par notre système de soins.

Cette semaine l’agence a publié les résultats de son expertise relative à l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. Ce travail s’est appuyé sur l’ensemble de la littérature scientifique disponible, ainsi que sur un grand nombre d’auditions : médecins hospitaliers et généralistes, chercheurs, associations et personnes concernées.

L’expertise met en évidence la grande complexité de la question de l’électrohypersensibilité (EHS), tout en concluant, en l’état actuel des connaissances, à l’absence de preuve expérimentale solide permettant d’établir un lien de causalité entre l’exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes décrits par les personnes se déclarant EHS. Par ailleurs, l’Agence souligne que la souffrance et les douleurs exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue les conduisant à adapter leur quotidien pour y faire face. Dans ce contexte, l’Agence recommande une prise en charge adaptée des personnes concernées ainsi que la poursuite des travaux de recherche, notamment en mettant en place des études dont les conditions expérimentales prennent en compte les conditions de vie des personnes se déclarant EHS.

Les radiofréquences constituent un objet de préoccupations sanitaires, environnementales et sociétales important depuis plusieurs années, en France comme à l’étranger. Malgré les mesures mises en place pour encadrer et surveiller les niveaux d’exposition aux champs électromagnétiques, la littérature scientifique rapporte depuis plusieurs décennies et de façon continue des cas de personnes souffrant de troubles divers attribués à des expositions aux champs émis par les appareils électroménagers, les installations électriques et les dispositifs communicants.

Dans ce contexte, l’Agence a publié des avis et rapports d’expertise collective notamment en 2003, 2005, 2009, 2013 et, le plus récent, en 2016, relatifs aux risques potentiels pour la santé de l’exposition aux radiofréquences. Elle a également souhaité accorder à la question de l’hypersensibilité électromagnétique (EHS) toute l’attention qu’elle mérite, en lui consacrant une expertise spécifique et approfondie.

Cette expertise, publiée ce jour est basée sur l’analyse de la littérature scientifique et un grand nombre d’auditions (médecins hospitaliers et généralistes, chercheurs, associations et personnes concernées). Elle a également été enrichie de données issues de plus de 500 commentaires complémentaires de scientifiques et parties prenantes intéressés, dans le cadre de la consultation publique ouverte du 27 juillet au 15 octobre 2016 sur la base d’un pré-rapport d’expertise.

Hypersensibilité aux ondes électromagnétiques : conclusions et recommandations de l’Agence

L’expertise de l’Agence met en évidence la grande complexité de la question de l’électrohypersensibilité. Tout d’abord, il n’existe pas, à ce jour, de critères de diagnostic de l’EHS validés, et il résulte de l’expertise que la seule possibilité pour définir l’EHS repose sur l’auto-déclaration des personnes.

L’Agence conclut également que les douleurs et la souffrance (maux de tête, troubles du sommeil, de l’attention et de la mémoire, isolement social, etc.) exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue, les conduisant à adapter leur quotidien pour y faire face.

Les 40 experts, mobilisés pendant près de quatre ans, ont investigué un grand nombre d’hypothèses pour comprendre ces symptômes. Toutefois, les connaissances scientifiques actuelles ne mettent pas en évidence de lien de cause à effet entre les symptômes dont souffrent les personnes se déclarant EHS et leur exposition aux ondes électromagnétiques. Néanmoins, les symptômes, qui peuvent avoir un retentissement important sur la qualité de vie de ces personnes, nécessitent et justifient une prise en charge adaptée par les acteurs des domaines sanitaire et social.

À ce titre, l’Agence recommande de solliciter la Haute autorité de santé afin d’examiner la pertinence de formuler des recommandations destinées aux professionnels de santé pour une prise en charge adaptée des personnes se déclarant EHS. L’Agence recommande également de développer la formation des professionnels de santé sur la problématique de l’électrohypersensibilité, la formation des acteurs sociaux à l’accueil et à l’écoute des personnes se déclarant électrohypersensibles, ainsi qu’à la prise en compte, dans leurs pratiques, de leurs questions et de leurs attentes, et de favoriser la coordination entre les acteurs impliqués dans leur prise en charge.

L’Agence recommande également de poursuivre les travaux de recherche :

  • en renforçant les interactions entre scientifiques et associations de personnes se déclarant EHS ;en soutenant la mise en place d’infrastructures de recherche adaptées à l’EHS, pour réaliser notamment des études de suivi à long-terme, et en veillant à ce que les conditions expérimenta
  • les soient contrôlées et prennent en compte les conditions de vie des personnes se déclarant EHS ;en
  • pérennisant le financement de l’effort de recherche sur les effets sanitaires des radiofréquences.

News Santé

Mieux comprendre les ondes électromagnétiques

Le 8 juillet 2016.

Depuis l’arrivée du téléphone portable et du Wifi dans notre quotidien, nous nous interrogeons sur la nocivité des ondes électromagnétiques. Faut-il en avoir peur ?

Le spectre électromagnétique multiplié par 10 en 15 ans

Depuis plus d’un siècle, l’électricité s’est développée de façon exponentielle dans nos sociétés, et avec elle, nous avons découvert les ondes électromagnétiques. Si ces ondes existent à l’état naturel dans notre corps ou dans les rayons du soleil, les ondes artificielles ont pris une place considérable dans nos maisons et dans notre environnement proche. Nous sommes passés, en moins de 50 ans, des ondes radios aux ondes de téléphones portables.

Aujourd’hui 90 % du spectre électromagnétique est produit par les téléphones portables, les 10 % restants proviennent des postes de télévision et de radios. Selon Maxence Layet, auteur d’Atténuer les effets des ondes au quotidien (éditions Le Courrier du Livre, 2016), en « 15 ans, nous avons multiplié par 10 notre environnement électromagnétique », et cela a eu « un impact important sur notre santé. »

Faut-il craindre les Ondes Electromagnétiques ?

Mais a-t-on pu prouver que ces ondes étaient dangereuses pour la santé ? Selon Maxence Layet, il est clair que ces ondes ont un impact négatif sur la santé. Les premières victimes de ces ondes auraient été les militaires qui utilisaient les radars. Beaucoup d’entre eux se sont plaints très tôt de maux de têtes, de rougeurs, de troubles digestifs, de tachycardies, d’autres avaient du mal à organiser leurs pensées. On a appelé ces symptômes, le « syndrome des micro-ondes ».

Autre exemple : des études ont prouvé que les lignes à haute tension pouvaient provoquer des leucémies chez les enfants. Selon Maxence Layet, les enjeux sont si importants qu’il existe un vrai « déni du risque » dans nos sociétés. Pourtant, les champs électromagnétiques produits par les téléphones portables sont classés par le Centre international de recherche sur le cancer de l’OMS dans la catégorie des « cancérogènes possibles » pour l’homme.

À lire aussi : Ondes éléctroménagnétiques : dangers et solutions

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Ondes éléctroménagnétiques : dangers et solutions

Le 19 avril 2016.

Les ondes électromagnétiques sont-elles dangereuses ? En tout cas certaines personnes y sont sensibles. Une conférence à Paris fait le point sur les dangers réels, les idées reçues, et les solutions pour se protéger. 

Des solutions simples pour se protéger des ondes électromagnétiques

Jeudi 21 avril, une conférence dont PasseportSanté.net est partenaire fera le point sur les connaissances actuelles en matière d’éléctromagnétisme. Rappelons que nous baignons dans les ondes, que ce soit celles du four à micro-ondes, de nos smartphones, des WiFi domestiques, les lignes à haute tension, etc… 

Plusieurs études confirment que des personnes sont plus sensibles aux ondes que les autres, mais que nous sommes tous impactés par les effets de ces ondes, qui peuvent provoquer ou favoriser certaines maladies. 

Electromagnétisme : une conférence à Paris pour faire le point

La conférence en question aura lieu à 19h30 à l’Espace Notre Dame des Champs, 92 boulevard du Montparnasse, dans le 14e arrondissement. Le docteur Béatrice Milbert, et le journaliste scientifique Charles-Maxence Layet, résumeront les découvertes récentes en matière d’éléctromagnétisme, et les solutions pour se protéger. Entrée payante (9 euros). Renseignements et inscriptions : [email protected], 01 55 93 12 22.

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Un caleçon pour lutter contre les ondes des smartphones

Le 16/03/2016,

Des études ont montré que les ondes émanant des téléphones portables jouaient un rôle sur la fertilité masculine en diminuant la teneur en spermatozoïdes du sperme (1).

Pour contrer ce problème, des étudiants-chercheurs allemands ont inventé le « Crown Jewels Underwear » (le sous-vêtement joyaux de la couronne), un caleçon a environ 30 euros, partiellement tissé de fils d’argent, qui repousserait les ondes des téléphones portables.

L’argent est un métal conducteur qui a l’avantage d’être doux pour la peau tout en offrant un certain degré de protection contre les ondes.

L’efficacité du caleçon reste encore à démontrer.

(1) Jessica A. Adams,Tamara S. Galloway, Debapriya Mondal, Sandro C. Esteves et Fiona Mathews, Effect of mobile telephones on sperm quality: A systematic review and meta-analysis, 2014

Source : dailymail.co.uk

Crédit photo : Exclusive Visual – thinkstockphotos.fr

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Ondes électromagnétiques: faut-il s’en protéger?

Téléphones sans fil (et leurs antennes-relais), ordinateurs, fours à micro-ondes, atmosphères WiFi… Les champs électromagnétiques et les radiofréquences ont envahi notre quotidien. Faut-il en avoir peur? Leur danger pour la santé est-il démontré? Et, s’il le faut, comment s’en protéger?

Ces questions sont soulevées à échéances régulières. Et ce d’autant plus que l’approche scientifique pour évaluer ce risque est éminemment complexe. S’il existe, le risque sanitaire est faible et ne peut être expérimentalement mis en évidence qu’au terme d’expositions intenses et/ou prolongées.

Les enjeux industriels et économiques sont considérables, aussi les conflits d’intérêts ne peuvent-ils être ni ignorés ni sous-évalués. Il faut également compter avec les manifestations pathologiques des personnes qui estiment être victimes d’une exposition à ces champs électromagnétiques. Une «hypersensibilité aux ondes» qui ne semble correspondre à aucune cause biologique permettant de les comprendre.

Les conclusions de l’étude

En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rendu public en octobre un avis réactualisé sur cette question. Il concerne au premier chef la téléphonie mobile et les antennes relais, à un moment où les opérateurs rivalisent pour s’approprier les plus grosses parts du marché de la «4G».

Au terme de la relecture et de l’analyse des 300 publications scientifiques internationales faites sur ce thème depuis quatre ans, les experts notent, pour l’essentiel, que l’on observe bien quelques effets biologiques chez les animaux comme chez les humains, mais que ces effets sont fugaces. Ils n’ont pas de traductions physiologiques observables ni –a fortiori– de conséquences pathologiques.

Tumeur cérébrale

De plus, après avoir balayé l’ensemble du système nerveux central (sommeil, fonctions cognitives, maladies dégénératives), l’appareil de reproduction, les systèmes cardiovasculaire et endocrinien, aucun lien véritable de causalité n’a pu être débusqué entre des effets biologiques et d’hypothétiques effets sanitaires. Il faut ici comprendre que si des phénomènes peuvent être observés, ils ne peuvent être attribués aux ondes électromagnétiques.

Seul risque concret évoqué: celui de tumeur cérébrale (gliome, méningiome notamment), et ce uniquement sur la base de consommations intensives et prolongées. L’Anses évoque aussi, avec «le développement massif des technologies recourant aux radiofréquences et conduisant à une exposition intensive de la population» la possibilité d’une augmentation des cas d’«hypersensibilité aux ondes».

Au final, les experts ne voient pas la nécessité, à ce stade des connaissances, de modifier les valeurs limites d’exposition aux champs électromagnétiques.

Particuliers

Pour autant, des mesures s’imposent, selon l’Anses. Des mesures de surveillance du risque. Ainsi, face à l’absence de données ainsi qu’à l’évolution très rapide des modes de consommation des techniques de communication et des expositions de la population en général, l’Anses préconise le lancement de recherches supplémentaires. Et dans l’attente de nouvelles données scientifiques elle recommande aux particuliers:

  • de choisir de préférence des téléphones mobiles à faibles «débits d’absorption spécifique»;
  • d’utiliser de préférence les kits «mains-libres»;
  • de réduire autant que l’on peut l’exposition des enfants;
  • de mieux surveiller ses niveaux d’exposition en extérieur et en intérieur;
  • de demander à ce que soient affichés les niveaux d’exposition maximaux sur chacun des dispositifs émetteurs de champs électromagnétiques présents dans nos environnements personnels et professionnels.

Pouvoirs publics

L’agence recommande d’autre part aux opérateurs et aux pouvoirs publics:

  • de mener des études préalables à la mise en place de nouvelles antennes-relais;
  • d’identifier les expositions actuellement les plus élevées et de mener des études de faisabilité technique afin de les réduire;
  • de faire afficher les niveaux d’exposition maximaux sur chacun des dispositifs émetteurs de champs électromagnétiques présents dans nos environnements personnels et professionnels.

Addiction et hypersensibilité

Une fois ces recommandations formulées, deux grandes questions demeurent. Et elles réclament que soient au plus vite menées de nouvelles études:

D’abord, comment comprendre (et prendre au mieux en charge) les manifestations actuelles de l’«hypersensibilité aux ondes»? Existe-il un effet nocebo de celles-ci?

En second lieu, nul besoin d’être expert pour observer dans son entourage les symptômes durables et croissants d’une forme d’addiction grandissante aux nouveaux outils de communication. S’agit-il véritablement d’une addiction? Si oui, quels sont les risques? Et comment la prévenir?

Halte à l’abus des ondes?

Au vu des conclusions de l’Anses, le gouvernement français a confié à Jean-François Girard, conseiller d’Etat, et Philippe Tourtelier, ancien député d’Ille-et-Vilaine, une mission sur la «sobriété des ondes électromagnétiques». Ce afin de «répondre aux enjeux d’une nécessaire modération en matière d’émission électromagnétique». Les conclusions de cette mission devraient être connues dans le courant du mois de novembre. Faudra-t-il bientôt apprendre à consommer les ondes avec modération? Avec le slogan «L’abus d’ondes est (peut-être) dangereux pour la santé»?

J.-Y.N.

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Les ondes électromagnétiques n’auraient pas d’effets avérés sur la santé

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Un rapport sur l’exposition aux ondes électromagnétiques (EHS) publié par l’Agence nationale sanitaire (Anses) vient de montrer qu’il n’existerait pas d’effets sanitaires avérés lors de l’exposition à ces ondes, mais des effets biologiques sans effet avéré sur la santé sont toutefois possibles précise cet organisme. Les scientifiques qui se sont basés sur l’analyse de plus de 300 études pour parvenir à ces conclusions émettent toutefois certaines recommandations d’usages concernant l’utilisation de certains appareils émettant des ondes électromagnétiques.

Un certain nombre de personnes développent au contact des ondes électromagnétiques qui se dégagent des micro-ondes (hyperfréquences) mais aussi des appareils de type téléphonie mobile (téléphone portable, antennes-relais, Wifi, sans fil DECT, Bluetooth…) une hypersensibilité qui est très gênante dans la vie quotidienne. Les symptômes ressentis sont très variés et peuvent aller de picotements jusqu’à des sensations de brûlures en passant par divers troubles comme des vertiges, des maux de tête, des troubles de la mémoire, de la concentration ou encore du sommeil, et cette liste est loin d’être exhaustive.

Si les symptômes peuvent être peu visibles au départ, l’organisme hypersensible réagit aux ondes comme s’il développait une allergie. Plus le corps est ainsi exposé, plus il a de difficulté à se défendre, au point de ne plus pouvoir faire face. Selon Sophie Pelletier, responsable du Collectif des électrosensibles de France, les réactions peuvent être telles que de graves problèmes cardiaques ou des troubles de la mémoire peuvent être déclenchés.

L’Organisation mondiale de la santé reconnait l’EHS comme une pathologie à part entière qui concernerait de 5 à 8 % de la population active. Si l’Angleterre ou la Suède la classe au rang de maladie et de handicap respectivement, la France n’a toujours pas officiellement tranchée la question des personnes électro-sensibles. C’est la raison pour laquelle une expertise spécifique devrait démarrer dès la fin de l’année, selon l’Anses.

Un appel à projets de recherches a ainsi été lancé pour 2014 afin d’évaluer et d’identifier le problème et de faire des recommandations. En attendant un éclairage supplémentaire sur la question, le rapport de l’Anses qui vient de paraître sur les effets des ondes magnétiques appuyé sur l’analyse de près de 300 études pose déjà certaines bases de réflexions autour du sujet.

Il a ainsi été établi qu’il n y avait pas d’effets sanitaires liés aux ondes magnétiques mais que des conséquences biologiques étaient possibles, sans aller jusqu’à la pathologie. C’est la raison pour laquelle l’Agence sanitaire a déconseillé fortement l’utilisation d’un téléphone portable en mode de conversation pour les enfants. En raison d’une boîte crânienne moins épaisse, le cerveau des enfants serait plus exposé. Elle suggère même d’interdire le téléphone portable aux enfants de moins de 6 ans.

Le gouvernement a de son côté réagit à ce rapport de l’Anses en évoquant le fait de tirer toutes les leçons pour voir la nature des messages à faire passer (recommandations, précautions d’usage…).
Rappelant certaines règles concernant l’utilisation des appareils émettant des ondes électromagnétiques comme par exemple ne pas user de façon excessive du téléphone portable, la ministre de la Santé Marisol Touraine a réagit sur l’antenne de France Info en envisageant comme une piste possible l’ interdiction du portable aux enfants de moins de 6 ans.

Téléphone et ondes électromagnétiques

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