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Fibromyalgie et microbiote : espoir d’un outil diagnostic et de traitements

Des altérations des bactéries intestinales et des acides biliaires sanguins chez les femmes atteintes de fibromyalgie sont liées à la sévérité de leurs symptômes, montre une étude publiée en mai 2022 dans la revue Pain.

Ces résultats pourraient mener au développement d’outils diagnostiques et thérapeutiques, soulignent les chercheurs.

« La fibromyalgie, un syndrome qui provoque des douleurs, de la fatigue et des troubles cognitifs, touche jusqu’à 4 % de la population, principalement les femmes », précisent les chercheurs. « Cette maladie peu comprise demeure sans traitement et difficile à diagnostiquer. ».L’équipe de chercheurs de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM), de l’Université McGill et de l’Université de Montréal a été la première à démontrer en 2019 que la fibromyalgie était associée à des altérations du microbiote intestinal.

Dans cette nouvelle étude, menée avec 42 femmes atteintes de fibromyalgie et 42 femmes en bonne santé, elle fournit les premières données démontrant que, comparativement aux personnes en bonne santé, celles atteintes du syndrome présentent des différences de quantités et d’espèces de bactéries intestinales métabolisant la bile et des différences de concentrations sanguines d’acides biliaire. Certaines de ces différences sont corrélées à la sévérité des symptômes.

Sécrétés par le foie, les acides biliaires aident l’organisme à digérer les graisses et remplissent aussi plusieurs fonctions dans d’autres systèmes du corps. Une fois métabolisés dans l’intestin, ils sont réacheminés vers le foie et le sang et deviennent des acides biliaires secondaires.

Les bactéries métabolisant la bile qui sont les plus abondantes dans l’intestin n’étaient pas identiques dans les deux groupes. De plus, chez les femmes atteintes de fibromyalgie, la concentration sérique d’acides biliaires secondaires présentait des altérations considérables.

Au moins quelques-unes des différences observées dans la composition du microbiote et dans les bactéries métabolisant la bile étaient vraisemblablement attribuables à la fibromyalgie, et non à d’autres facteurs individuels ou environnementaux.

« Par exemple, les personnes atteintes de fibromyalgie souffrent fréquemment du syndrome du côlon irritable et de troubles dépressifs, mais nous avons pu démontrer que les altérations des acides biliaires associées à la fibromyalgie n’étaient pas corrélées à ces pathologies », explique Emmanuel Gonzalez, expert en bio-informatique et coauteur.

La présence de six acides biliaires secondaires particuliers suffisait à déterminer avec plus de 90 % de précision si une participante était atteinte de fibromyalgie.

« Il s’agit d’une avancée importante, puisque diagnostiquer la fibromyalgie est un procédé souvent laborieux qui exige d’écarter d’autres maladies pouvant causer des symptômes semblables », explique le Dr Amir Minerbi, co-premier auteur.

Un acide biliaire secondaire, l’α-muricholique (α-MCA), était en moyenne cinq fois moins présent chez les participantes atteintes de fibromyalgie que chez celles en bonne santé. Cette différence était associée à la plupart des symptômes du syndrome, notamment la douleur, la fatigue, le sommeil non réparateur et les troubles cognitifs.

L’alimentation étant un facteur qui agit sur la composition du microbiote intestinal, les scientifiques ont également mené des analyses sur les habitudes nutritionnelles. Aucune corrélation n’a été observée entre les aliments consommés et les symptômes.

(1) Amir Minerbi, Emmanuel Gonzalez, Nicholas Brereton, Mary-Ann Fitzcharles, Stéphanie Chevalier, Yoram Shir.

Popularité des prénoms de 1900 à 2018 en France : outil interactif de l’Insee

Un outil interactif permettant d’explorer les tendances des prénoms en France de 1900 à 2018 a été mis en ligne, le 15 juillet 2019, par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques).

Il permet de rechercher un prénom et de voir son évolution depuis 1900.

Le fichier est établi à partir des bulletins de naissance des personnes nées en France, incluant les départements d’outre-mer (DOM).

L’outil ne porte pas sur les personnes vivantes une année donnée, mais sur les naissances d’une année donnée, précise l’Insee.

Sur le site de l’Insee : Classement des prénoms en France depuis 1900

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

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L’IRM « quantitative » comme outil prédictif du réveil des patients dans le coma

Crédit photo : E. Cabanis / Inserm

L’IRM « quantitative » comme outil prédictif du réveil des patients dans le coma après un arrêt cardiaque.

Les examens neurologiques de plus de 200 patients adultes dans le coma depuis plus de 7 jours après un arrêt cardiaque ont été analysés. Cette étude de cohorte observationnelle menée dans 14 centres en France, en Italie et en Belgique, a été pilotée par le Pr Louis Puybasset, chef du service Anesthésie-Réanimation à l’hôpital Pitié Salpêtrière, AP-HP, et ses collaborateurs de l’Inserm, du CNRS et de Sorbonne Université au sein du Laboratoire d’imagerie biomédicale.

Un indicateur basé sur l’analyse du mouvement des molécules d’eau dans la substance blanche du cerveau mesuré par IRM en tenseur de diffusion entre le 7e jour et le 28e jour après la survenue de l’arrêt cardiaque permet de prédire avec une très haute précision le devenir clinique à 6 mois de ces patients dans le coma. Cette technique est supérieure à tous les autres tests utilisés à ce jour. Ces résultats sont publiés dans la revue Lancet Neurology le 27 février 2018.

’IRM en tenseur de diffusion (IRM – DTI) ou IRM dite « quantitative » mesure le mouvement des molécules d’eau dans les tissus. Les chercheurs ont examiné un indicateur radiologique mesuré par cette technique : l’anisotropie fractionnelle de la substance blanche du cerveau – WWM-FA (pour « Whole–brain white matter fractional anisotropy ») comme marqueur pronostique de sortie ou non de l’état comateux.

185 patients ont été inclus dans une première cohorte entre octobre 2006 et juin 2014 dont 150 avaient une IRM interprétable. Les patients étaient éligibles à l’étude s’ils ne répondaient pas aux ordres simples au moins 7 jours après l’arrêt cardiaque.

Les valeurs de WWM-FA ont été comparées aux critères cliniques et biologiques standards tels que définis par le score OHCA, à l’EEG, et aux marqueurs dérivés de séquences d’IRM conventionnelles et de la spectroscopie par résonance magnétique de protons.

L’état neurologique des patients a été évalué à 6 mois. Trente-trois patients, soit 22 %, présentaient un état neurologique favorable. L’indicateur ayant la fiabilité pronostique la plus élevée était la WWM-FA, très supérieure à celle de tous les critères cliniques standards ou dérivés des autres séquences d’IRM.

Pour confirmer ce résultat, une cohorte rassemblant les données de 50 patients inclus entre avril 2015 et mars 2016 a été étudiée. Une valeur seuil de WWM-FA établie à partir de la première cohorte s’est avérée statistiquement prédictive d’un devenir neurologique défavorable.

Chez les survivants inconscients 7 jours après un arrêt cardiaque, la valeur normalisée de WWM-FA mesurée par IRM-DTI peut donc prédire avec précision le résultat neurologique à six mois. Ces résultats demandent à être confirmés par des essais à grande échelle, en utilisant des critères standardisés de limitation thérapeutique.

Cette étude observationnelle fait partie du l’essai MRI-COMA financée par le PHRC/2005 et a bénéficié d’un financement par l’IHU A-ICM.

Pour en savoir plus : Use of Brain Diffusion Tensor Imaging for the Prediction of Long-Term Outcome in Patients after Cardiac Arrest: a multicentre, prospective, cohort study

Lionel Velly, Vincent Perlbarg, Thomas Boulier, Nicolas Adam, Sebastien Delphine, Charles-Edouard Luyt, Valentine Battisti, Gregory Torkomian, Charlotte Arbelot, Russell Chabanne, Betty Jean, Carol Di Perri, Steven Laureys, Giuseppe Citerio, Alessia Vargiolu, Benjamin Rohaut, Nicolas Bruder, Nadine Girard, Stein Silva, Vincent Cottenceau, Thomas Tourdias, Olivier Coulon, Bruno Riou, Lionel Naccache, Rajiv Gupta, Habib Benali, Damien Galanaud, Louis Puybasset, for the MRI-COMA Investigators

Lancet Neurology, 27 février 2018

http://dx.doi.org/10.1016/S1474-4422(18)30027-9

[1] Autres laboratoires ayant contribué : l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (CNRS/Inserm/Sorbonne Université) et l’Institut de neurosciences de la Timone (CNRS/Aix-Marseille Université) Crédit/Source : CNRS Presse

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Outil de dépistage rapide de la fibromyalgie : faites le test

Ce test, l’« Outil de dépistage rapide de la fibromyalgie », a pour objectif la détection de la fibromyalgie chez des personnes qui ont des douleurs diffuses.

Aussi appelé « Questionnaire FiRST » pour « Fibromyalgia Rapid Screening Tool », il a été publié par les rhumatologues français Serge Perrota, Didier Bouhassir et Jacques Fermanian de l’INSERM (1) et de l’Université Paris Descartes en 2010 (2).

Il s’adresse aux personnes souffrant de douleurs aux articulations, muscles ou tendons.

Voyez si vous pourriez souffrir de fibromyalgie en répondant aux 6 brèves questions de ce test :

FAITES LE TEST (gratuit, sans inscription)

(1) Institut national français de la santé et de la recherche médicale (INSERM).

(2) Serge Perrota, Didier Bouhassir, Jacques Fermanian du CEDR (Cercle d’Etude de la Douleur en Rhumatologie): Development and validation of the Fibromyalgia Rapid Screening tool (FiRST). Pain. 2010.

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