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Le lourd impact de l’épidémie sur la santé mentale des étudiants

Pendant les deux premiers confinements, les prévalences des troubles anxieux et dépressifs étaient plus élevées chez les étudiants que chez les non étudiants, montre une étude française publiée en novembre 2021 dans la revue Scientific Reports.

Des chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Bordeaux ont recruté via les réseaux sociaux 3783 participants entre mars 2020 et janvier 2021, une période couvrant le premier et deuxième confinement, ainsi que la période intermédiaire de relâchement des restrictions à l’été 2020.

Les résultats mettent en lumière l’importance de mettre en place rapidement des interventions spécifiques pour les aider à surmonter les effets délétères de cette crise sanitaire, souligne un communiqué de l’Inserm.

Les participants ont rempli des questionnaires validés en ligne : le GAD-7 évaluant les symptômes d’anxiété et le PHQ-9 évaluant la sévérité de la dépression (faites le test).

Sur toute la période considérée, les étudiants ont été plus touchés que les non-étudiants par les problèmes de santé mentale. Ils ont ainsi été 36,6 % à déclarer des symptômes dépressifs (contre 20,1 % des non-étudiants) et 27,5 % des symptômes d’anxiété (contre 16,9 %).

Alors que la prévalence de ces troubles est restée globalement stable dans le groupe des non-étudiants tout au long de la période, dans le groupe étudiant les troubles de santé mentale étaient beaucoup plus fréquents en période de confinement que pendant le déconfinement, particulièrement lors du deuxième confinement. Plus de la moitié des étudiants rapportaient des symptômes dépressifs lors du deuxième confinement (contre un quart des non-étudiants), alors que cette proportion était de 36 % lors du premier confinement.

« La vulnérabilité des étudiants n’a probablement pas une cause unique mais l’isolement et la solitude ont certainement beaucoup pesé. Les conditions matérielles et la difficulté de suivre les études sont également des facteurs importants », explique Mélissa Macalli, première auteure.

Il est « important de réaliser que ce problème ne sera pas résolu simplement parce que les confinements ont cessé », estime le chercheur Christophe Tzourio, coauteur. « La détresse d’un grand nombre d’étudiants est toujours très présente et beaucoup plus forte qu’avant l’épidémie. Il faut réaliser que les problèmes de santé mentale des étudiants ne sont pas derrière nous mais devant nous et qu’ils sont très diffus ».

Comment la pandémie a-t-elle impacté la démographie française ?

Comment la pandémie a-t-elle impacté la démographie française ?

Mardi, l’Insee a publié son bilan démographique annuel. Sans surprise, la pandémie a eu un impact majeur sur la démographie française. 

La croissance de la population ralentit

Malgré la pandémie, la population française a continué de croître, mais moins vite que les années précédentes. Au 1er janvier 2021, la France comptait 67 422 241 habitants, soit 0,25 % de plus qu’en 2019. Mais entre 2017 et 2018, la hausse était de 0,48 % et de 0,35 % entre 2018 et 2019. Cette baisse de la croissance, entre 2019 et 2020, s’explique en partie par l’épidémie de coronavirus.

L’espérance de vie a reculé

En 2020, l’espérance de vie a reculé de plusieurs mois en France. Un recul qui s’explique notamment par l’excès de mortalité due au Covid-19, bien qu’il ne s’agisse pas de la seule donnée. Les hommes ont perdu davantage d’espérance de vie moyenne (0,5 an) que les femmes (0,4 an). Ce qui fait passer l’espérance de vie moyenne des femmes à 85,2 ans et à 79,2 ans pour les hommes. 

Moins de naissances et plus de décès

En 2020, 740 000 bébés sont nés en France, soit 13 000 naissances de moins qu’en 2019, et 79 000 de moins qu’en 2014. Mais ce phénomène ne peut pas encore être directement imputable à la pandémie. Parallèlement, la pandémie a fait grimper le nombre de décès : 658 000 personnes sont décédées en France en 2020, toutes causes confondues, soit 7,3 % de plus qu’en 2019, selon l’estimation de l’Insee. La baisse des naissances et la hausse des décès entraînent donc un solde naturel très bas, à 82 000 contre 140 000 en 2019. Le plus faible depuis 1945.

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