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Surdoses de fentanyl : Montréal a évité le pire le week-end passé

Montréal a évité le pire le week-end passé, après que des drogues contenant fort probablement du fentanyl, un analgésique 100 fois plus puissant que la morphine, ont été écoulées par des trafiquants, rapporte Le Devoir.

Une dizaine de surdoses ont été rapportées en trois jours, mais aucune perte de vie n’a été déplorée, indique la Direction de santé publique de Montréal.

Les réseaux de vigie, composés notamment d’intervenants de rue, de spécialistes en santé publique, de policiers et d’ambulanciers, mis en place après la crise des surdoses de 2014, qui a fait 83 victimes, dont 25 sont décédées, auraient été efficaces.

Sept cas ont été enregistrés dans la seule journée de vendredi dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve et l’administration du naloxone, antidote aux surdoses, a sauvé ces sept personnes, rapporte Radio-Canada.

Dès le signalement, vendredi, d’un nombre inhabituel de surdoses par le réseau, la Direction de santé publique, les organismes communautaires et les services policiers ont été alertés.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a procédé, dès vendredi soir à la saisie de diverses quantités de drogues dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, notamment à celle de 260 grammes d’un mélange possible de fentanyl et d’héroïne, un cocktail associé depuis un an à des centaines de décès au Canada.

Toute la fin de semaine, plusieurs doses de naloxone, un antidote aux opiacés, ont été distribuées et des formations éclair sur son administration ont été dispensées aux utilisateurs de drogues et à divers intervenants.

La DSP de Montréal juge qu’il faut accroître encore davantage l’accès à la naloxone, notamment pour que les travailleurs de rue puissent distribuer directement l’antidote, et pas seulement les pharmacies, souvent fermées le soir et la nuit.

Des arrestations ont eu lieu.

Surdoses d’opioïde : l’immunité aux victimes et aux aidants composant le 911 est entrée en vigueur (Canada)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Devoir, Radio-Canada, La Presse
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Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

L’arthrose est-elle une fatalité, passé un certain âge ?

Le 14 octobre 2016.

L’arthrose n’est pas une fatalité, c’est une maladie articulaire qui peut être évitée. On vous dit comment.

L’arthrose peut être combattue dès le plus jeune âge

Comme toute les maladies, l’arthrose est provoquée par plusieurs facteurs de risques bien identifiés, qui conduisent à la destruction du cartilage. Parmi ces facteurs, on trouve la surcharge pondérale, le port fréquent de charges lourdes ou encore une activité physique trop intense au court de sa vie. L’arthrose n’est pas une fatalité. Elle peut être combattue. Mais pour cela, il faut prendre soin de ses articulations le plus tôt possible.

Selon une enquête publiée par l’Inserm et l’initiative Ensemble contre les rhumatismes (ECR) et réalisée par l’Ifop, 93 % des Français ont déjà souffert de douleurs articulaires dont 56 % en ont souffert pendant plus d’un mois. Les jeunes aussi sont touchés par les rhumatismes : un tiers des 18-24 ans ont en effet confié souffrir de douleurs articulaires au moment de l’enquête.

Préserver son capital ostéoarticulaire

Si dès le plus jeune âge, nous prenions conscience de l’importance de préserver notre « capital ostéoarticulaire », nous éviterions bien des surprises plus tard. « Alors que le jeune public admire et voudrait imiter les performances sportives des footballeurs et athlètes de haut niveau, il est bon de rappeler que ceux-ci sont entraînés, musclés, et que leurs mouvements pourraient entraîner de sévères traumatismes chez des personnes non préparées », explique le Pr Françis Berenbaum, chef du service de rhumatologie à l’hôpital Saint-Antoine, dans les colonnes du Figaro.

Il est recommandé de pratiquer une activité physique régulière, mais de ne pas le faire n’importe comment. Courir sans s’étirer avant et après et avec de mauvaises chaussures, n’est pas une bonne idée par exemple. « Contre l’arthrose du genou, les études ont prouvé que la marche était bénéfique », précise le Pr Françis Berenbaum. Une alimentation saine sera aussi nécessaire pour éviter un risque d’obésité.

Pour en savoir plus : Douleurs articulaires : ce qu’elles trahissent

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Voici ce qui se passe lorsque vous écoutez de la musique en travaillant !

Le 22/07/2016.

Il a été démontré que la musique, qui enrichit notre vie personnelle depuis la nuit des temps, peut également être bénéfique dans notre vie professionnelle. Ce qu’elle peut faire à notre cerveau est assez impressionnant.

Un meilleur apprentissage

Lorsque vous êtes au bureau, il est bon de se soulager avec un peu de musique. Elle a un effet assez impressionnant sur notre cerveau, mais doit être écoutée pendant des moments stratégiques. Lorsque nous effectuons diverses tâches en même temps, le cerveau doit analyser et se concentrer pour permettre l’apprentissage. Quand vous écoutez de la musique, il doit en plus traiter des informations auditives.

Le cerveau va très souvent associer les instructions de façon étrange ou même faire des erreurs, provoquant ainsi un mauvais apprentissage. Il est donc préférable, si vous apprenez verbalement ou visuellement, d’arrêter votre musique.

Dans un espace de travail bruyant, le cerveau va puiser de l’énergie pour gérer toutes les données qui arrivent. Cela augmente votre niveau de cortisol, de stress et diminue votre dopamine. Ces changements hormonaux entravent la fonction exécutive et votre productivité peut baisser. Dans ce cas, écouter de la musique peut s’avérer bénéfique, car elle va bloquer l’entrée excessive de données dans le cerveau et ainsi, vous permettra de rester calme.

Une productivité qui s’améliore

D’après diverses études, il a été prouvé qu’une personne qui écoute de la musique tout en effectuant des tâches répétitives, les effectue plus rapidement et avec moins d’erreurs. Cela est dû au fait que la musique libère vos neurotransmetteurs de bien-être (dopamine, sérotonine ou noradrénaline) et vous rend détendu et heureux. Ainsi, vous êtes plus productif et mieux concentré. La musique joue également un rôle dans vos relations sociales, car si vous vous sentez mieux, vous serez plus respectueux, plus patient et plus coopératif.

Le fait d’écouter une nouvelle musique libère de la dopamine et vous fera ressentir du plaisir. La musique peut donc impacter votre travail de manière significative. Elle impacte également votre vie personnelle et peut vous aider à changer d’humeur, juste avant de vous lancer dans un apprentissage.

À lire aussi : La musique : une large gamme de bienfaits pour la santé

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Endoscopie : définition, comment se passe un examen, et y a-t-il des risques ?

L’endoscopie est un examen médical permettant de visualiser à l’intérieur du corps ce qui ne peut pas être étudié à l’oeil nu, ou à l’aide d’un autre dispositif. Indolore, cet examen peut susciter bien des questions. Comment se passe une endoscopie et y a t-il des risques ? Explications.

Définition : l’endoscopie qu’est-ce que c’est ?

Aussi appelée fibroscopie, l’endoscopie est un examen médical permettant d’explorer l’intérieur d’un organe ou d’une cavité du corps en y introduisant un endoscope, une petite caméra placée au bout d’un tube fin et souple contenant des fibres optiques. Il existe plusieurs types d’endoscopie selon les organes, à savoir la bronchoscopie (bronches), coloscopie (colon), fibroscopie (estomac et duodénum), cystoscopie (vessie), laryngoscopie (larynx), coelioscopie (cavité abdominale), etc.

L’endoscopie peut être utilisée pour établir un diagnostic, ou pour traiter souvent lors d’une endoscopie opératoire.

Comment ça se passe une endoscopie ?

L’examen est souvent gênant mais non douloureux. Selon la zone étudiée, l’endoscopie peut se faire sous anesthésie locale ou générale. La durée de l’intervention, elle, varie en fonction de la zone aussi. Par exemple, une coelioscopie nécessitera une hospitalisation de courte durée, tandis qu’une endoscopie gastrique se fera en quelques heures dans la salle d’examen.

Lorsque cela est possible, les endoscopies se font généralement par les voies naturelles, sinon une incision permet de pénétrer dans certaines cavités de l’organisme. La majorité des examens requiert d’être à jeun obligatoirement quelques heures avant l’examen. Le tabac et l’alcool doivent être également évités durant les 3 jours précédant l’examen.

Endoscopie : quels sont les risques et contre-indications ?

Les complications liées aux endoscopies sont aujourd’hui devenues exceptionnelles. Lorsqu’il y en a, elles sont (…)

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Sanoflore passe à l’heure d’été


Parce que la chaleur est une grande ravisseuse d’eau et parce que les radicaux libres sont d’autant plus agressifs sous le feu des UV, l’hydratation du corps est plus que jamais indispensable en été.

Pour mettre ce geste essentiel de beauté et de bien-être du quotiden au diapason de la saison la plus sensuelle, Sanoflore propose pour l’été 2015 deux nouveaux produits corps qui nourrissent avec légèreté, embellissent la peau et illuminent le hâle.

A commencer par le Nectar des délices, la version  » bain de soleil  » du lait hydratant pour le corps qui, frais comme la rosée avec sa texture qui ne pèse pas sur la peau, hydrate autant qu’il nourrit durablement.

Sa formule à 99% d’origine naturelle mise sur l’Euphrosine bio, une plante herb…
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Le styling passe au green chez Lavera

Le styling passe au green chez Lavera Soucieuse de proposer aux hommes et aux femmes un styling-gel assurant une tenue irréprochable sans agresser ou dessécher les cheveux, Lavera imagine le Gel Coiffant au bambou bio et au thé vert bio.

Signant l’équilibre parfait entre fixation et soin des cheveux – une prouesse pour un produit de coiffage bio – ce nouveau gel coiffant, facile à travailler et non collant, permet de mettre en forme toutes les coiffures et offre un rendu naturel, sans effet cartonné.

Assurant toute la journée sans faillir, il s’élimine en revanche très facilement le soir sans laisser de résidus ou d’effet poisseux dans les cheveux.

Une belle performance d’autant plus appréciable grâce sa formule enrichie en extraits biologiques de bambou et thé vert, deux plantes revigorantes qui respectent le cuir chevelu et n’assèchent pas les cheveux.

(Gel Coiffant au bambou bio et au thé vert bio, Lavera. Disponible en magasins bio et sur www.beaute-au-naturel.com. Tube 100ml, prix indicatif : 7 €)

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Ce qui se passe quand mes patientes font une fausse-couche alors que leur fœtus est quasi viable

J’ai su que la grossesse de la patiente était terminée en entendant mes collègues en parler au téléphone. A l’étage d’obstétrique, ma tournée des patientes post-partum touchait à sa fin et j’étais en train de terminer la mise à jour de leurs dossiers. A l’autre bout de l’hôpital, on m’attendait en chirurgie.

La patiente avait été admise pour des problèmes mineurs –de légers saignements vaginaux, quelques crampes– à 19 semaines de gestation, mais au matin, les choses avaient empiré. «Le col est ouvert, c’est un avortement inévitable», avait dit ma collègue, usant d’un terme médical et vaguement poétique pour parler d’une grossesse concrètement terminée. La grossesse était pré-viable –moins de 24 semaines, en gros–, et il n’y avait donc aucun moyen de maintenir le fœtus à l’extérieur du corps de la patiente. Ma collègue avait eu les urgences au téléphone et tout le monde s’était mis d’accord pour faire monter la patiente en obstétrique. «On pourra la surveiller, avait-elle dit. Si c’est nécessaire, on pourra s’occuper de la fausse couche.»

Vingt minutes plus tard, je suis toujours dans le bureau des infirmiers à essayer d’en finir avec mes notes quand j’entends beaucoup de bruit dans le couloir. Une femme, sur un brancard, se tord de douleur. L’ambulancier fait tout ce qu’il peut pour l’emmener au plus vite dans une chambre libre. La mère de la patiente hurle sur l’ambulancier, sur les infirmières qui affluent autour du brancard, sur moi. 

Je ne suis pas censée être son médecin, mais comme je suis là, je le deviens. Je lui parle. Je la mets dans un lit plus confortable et je lui explique ce qu’on lui a déjà dit. Je lui propose de la morphine; je l’avertis que cela pourrait jouer sur sa mémoire, mais elle me remercie et accepte. Dix minutes plus tard, elle accouche d’un petit fœtus cireux, sa translucide proto-peau est recouverte de bleus, puis d’un minuscule placenta. Le fœtus ne manifeste aucun mouvement spontané et n’a pas le moindre pouls.

J’emmaillote le fœtus dans une couverture et je lui mets un bonnet –c’est l’usage. Comme ça, il a l’air plus grand, il ressemble davantage à un bébé né à terme. La chose reste toujours minuscule, les yeux à peine formés ont toujours l’air d’appartenir à un extraterrestre, mais avec la couverture, sa forme est plus familière, elle donne l’impression d’un peu plus de substance. Je mets le petit paquet dans les bras de la patiente. Sa mère, désormais abattue, est au téléphone, les épaules basses, comme recroquevillée sur elle-même. «Elle a perdu le bébé», dit-elle dans un sanglot. «Le bébé… il est parti.»

* * *

Au pays du deuil, il n’y a pas de monnaie. Il n’y a pas d’égalité non plus, et il n’y en aura jamais. Ma tragédie est différente de la vôtre. Même si les événements sont les mêmes, nous sommes des personnes différentes, dans des contextes différents, avec des réactions et des choix différents. Au pays du deuil, il n’y a pas d’échange possible –pas parce que c’est physiquement impossible, mais parce que même si c’était le cas, les tragédies ne seraient pas les mêmes. Ma tragédie est différente de la vôtre.

Est-ce tout particulièrement vrai des fausses-couches survenant au second-trimestre? Elles ont toujours semblé si limites, si surréalistes; une tragédie tellement différente selon la réalité de la personne qui la traverse. La grossesse est assez avancée pour que la femme ait parfois senti des mouvements fœtaux à l’intérieur de son corps. Elle peut même croire que les risques de fausse-couche sont derrière elle –elles surviennent principalement au cours du premier trimestre. La grossesse est aussi suffisamment établie pour que, contrairement aux fausses-couches du premier trimestre, il y ait un organisme identifiable. Parfois, il a même un rythme cardiaque, des mouvements, et il met du temps à nous quitter.

Mais tout cela se déroule avant 24 semaines. Avant même 23 semaines, ou 22 semaines et demie, avant les limites de viabilité toujours fluctuantes fixées par la bioéthique et la science. A ce jour, nous ne pouvons rien faire pour que cette grossesse se poursuive à l’extérieur de l’utérus maternel. A ce stade, il n’a jamais eu la moindre chance.

Au pays du deuil, les chemins sont nombreux, et une fausse-couche au second trimestre fait incontestablement partie des plus horribles. Mais, à mon avis, c’est aussi là que son caractère incontestable trouve sa fin. Comme beaucoup de choses liées à la grossesse, cette chose dépasse la réalité physique, que ce soit en faiblesse ou en puissance. Il s’agit d’un potentiel, d’une réflexion, d’une aspiration, d’un vide.

Ce qui ne veut pas dire que le fœtus n’était pas l’enfant de quelqu’un ou que la patiente n’était pas une mère.

Parfois, l’incontestable, c’est de croire que ces choses sont vraies. Et c’est une vérité absolue.

Parfois, l’incontestable, c’est de croire que ces choses ne sont pas vraies. Et il s’agit, là aussi, d’une vérité absolue.

Pour y avoir passé un long moment, je sais que le pays du deuil ne connaît que les lois de ses habitants.

* * *

Plusieurs années auparavant, j’étais en train de conclure une nuit difficile aux urgences. Mon biper a sonné juste au moment où ma garde allait prendre fin. Une femme de 29 ans, avec un historique de grossesse sans complication, vient d’arriver. Elle en est à 15 semaines et elle a mal. Le médecin chef est inquiet.

Dans la salle d’examen, la patiente me dit qu’elle est enceinte et qu’elle se fait en général suivre en centre-ville. Si elle est dans le quartier, avec son mari, c’est que leur fils de 4 ans est hospitalisé en pédiatrie pour un cancer rarissime du cerveau. Aujourd’hui, il vient d’être opéré, on lui a posé un Port-a-Cath. Rien de bien méchant, mais son fils est toujours pris de panique quand il se réveille d’anesthésie. Alors il faut qu’elle y retourne, quand bien même la douleur, intense, se lit sur son visage. 

Je l’examine. Le col est complètement effacé: elle est sur le point de faire une fausse-couche. Je le lui dis et elle hoche la tête. Elle s’en doutait. Je lui parle de l’âge gestationnel, de la viabilité, lui explique qu’on ne pourra rien faire. Encore une fois, elle hoche la tête. Je lui propose de la morphine, qu’elle refuse. Je lui dis qu’une ou deux poussées seront sans doute suffisantes.

Le fœtus émerge d’entre ses jambes. Il est coiffé, la poche des eaux est encore intacte, et c’est une structure nacrée, translucide, qui tombe sur le bassin en plastique du brancard. Je n’ai encore jamais rien vu de tel à un âge gestationnel aussi avancé. Le globe est complet, parfait. J’aperçois l’ombre du fœtus au pôle sud. La patiente saigne à peine.

Je ne sais pas quoi faire. Percer la membrane? Emmailloter le fœtus comme d’habitude? Est-ce qu’elle veut le voir, passer du temps avec lui, pleurer?

«Docteur, je suis désolée», me dit-elle.

«Il faut… si c’est possible, je dois partir. Je dois redescendre en pédiatrie. A l’heure qu’il est, je peux encore arriver avant qu’il se réveille et panique. Je dois aller rejoindre mon bébé.»

Chavi Eve Karkowsky
Chavi Eve Karkowsky est une spécialiste des grossesses à haut risque, ou médecine foeto-maternelle. Elle exerce à New York.

Traduit par Peggy Sastre


A votre santé! – Slate.fr