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L’IRM « quantitative » comme outil prédictif du réveil des patients dans le coma

Crédit photo : E. Cabanis / Inserm

L’IRM « quantitative » comme outil prédictif du réveil des patients dans le coma après un arrêt cardiaque.

Les examens neurologiques de plus de 200 patients adultes dans le coma depuis plus de 7 jours après un arrêt cardiaque ont été analysés. Cette étude de cohorte observationnelle menée dans 14 centres en France, en Italie et en Belgique, a été pilotée par le Pr Louis Puybasset, chef du service Anesthésie-Réanimation à l’hôpital Pitié Salpêtrière, AP-HP, et ses collaborateurs de l’Inserm, du CNRS et de Sorbonne Université au sein du Laboratoire d’imagerie biomédicale.

Un indicateur basé sur l’analyse du mouvement des molécules d’eau dans la substance blanche du cerveau mesuré par IRM en tenseur de diffusion entre le 7e jour et le 28e jour après la survenue de l’arrêt cardiaque permet de prédire avec une très haute précision le devenir clinique à 6 mois de ces patients dans le coma. Cette technique est supérieure à tous les autres tests utilisés à ce jour. Ces résultats sont publiés dans la revue Lancet Neurology le 27 février 2018.

’IRM en tenseur de diffusion (IRM – DTI) ou IRM dite « quantitative » mesure le mouvement des molécules d’eau dans les tissus. Les chercheurs ont examiné un indicateur radiologique mesuré par cette technique : l’anisotropie fractionnelle de la substance blanche du cerveau – WWM-FA (pour « Whole–brain white matter fractional anisotropy ») comme marqueur pronostique de sortie ou non de l’état comateux.

185 patients ont été inclus dans une première cohorte entre octobre 2006 et juin 2014 dont 150 avaient une IRM interprétable. Les patients étaient éligibles à l’étude s’ils ne répondaient pas aux ordres simples au moins 7 jours après l’arrêt cardiaque.

Les valeurs de WWM-FA ont été comparées aux critères cliniques et biologiques standards tels que définis par le score OHCA, à l’EEG, et aux marqueurs dérivés de séquences d’IRM conventionnelles et de la spectroscopie par résonance magnétique de protons.

L’état neurologique des patients a été évalué à 6 mois. Trente-trois patients, soit 22 %, présentaient un état neurologique favorable. L’indicateur ayant la fiabilité pronostique la plus élevée était la WWM-FA, très supérieure à celle de tous les critères cliniques standards ou dérivés des autres séquences d’IRM.

Pour confirmer ce résultat, une cohorte rassemblant les données de 50 patients inclus entre avril 2015 et mars 2016 a été étudiée. Une valeur seuil de WWM-FA établie à partir de la première cohorte s’est avérée statistiquement prédictive d’un devenir neurologique défavorable.

Chez les survivants inconscients 7 jours après un arrêt cardiaque, la valeur normalisée de WWM-FA mesurée par IRM-DTI peut donc prédire avec précision le résultat neurologique à six mois. Ces résultats demandent à être confirmés par des essais à grande échelle, en utilisant des critères standardisés de limitation thérapeutique.

Cette étude observationnelle fait partie du l’essai MRI-COMA financée par le PHRC/2005 et a bénéficié d’un financement par l’IHU A-ICM.

Pour en savoir plus : Use of Brain Diffusion Tensor Imaging for the Prediction of Long-Term Outcome in Patients after Cardiac Arrest: a multicentre, prospective, cohort study

Lionel Velly, Vincent Perlbarg, Thomas Boulier, Nicolas Adam, Sebastien Delphine, Charles-Edouard Luyt, Valentine Battisti, Gregory Torkomian, Charlotte Arbelot, Russell Chabanne, Betty Jean, Carol Di Perri, Steven Laureys, Giuseppe Citerio, Alessia Vargiolu, Benjamin Rohaut, Nicolas Bruder, Nadine Girard, Stein Silva, Vincent Cottenceau, Thomas Tourdias, Olivier Coulon, Bruno Riou, Lionel Naccache, Rajiv Gupta, Habib Benali, Damien Galanaud, Louis Puybasset, for the MRI-COMA Investigators

Lancet Neurology, 27 février 2018

http://dx.doi.org/10.1016/S1474-4422(18)30027-9

[1] Autres laboratoires ayant contribué : l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (CNRS/Inserm/Sorbonne Université) et l’Institut de neurosciences de la Timone (CNRS/Aix-Marseille Université) Crédit/Source : CNRS Presse

News Santé

Un anti-cancéreux périmé vendu à des milliers de patients

Un anti-cancéreux périmé vendu à des milliers de patients

15 janvier 2018

Près de 100.000 doses de ce médicament utilisé notamment dans les cancers de l’ovaire, de la vessie et du sein mais aussi chez les enfants ont été vendus dans l’Hexagone avec une fausse date de péremption.

Pendant quatre ans, 100.000 flacons d’un anti-cancéreux ont été délivrés

Entre 2007 et 2011, plus de 100.000 flacons périmés de Thiotépa, un médicament utilisé pour traiter des cancers, auraient été administrés à des patients suisses et français, a révèlé le dimanche 14 janvier 2018, le journal suisse Le Matin.

Le médicament périmé est distribué par le laboratoire Alkopharmane pour lutter contre les cancers de l’ovaire, de la vessie et du sein. Et selon le journal helvète, il ne contenait « plus la dose de principe actif exigée ».

Le laboratoire a falsifié les dates de péremption

Si l’affaire date de 2011, le quotidien suisse rapporte que Swissmedic, a déposé un recours contre la condamnation d’Alkopharma pour falsification des dates de péremption, notamment parce que le juge n’a pas retenu la mise en danger de la santé des patients. En effet, le laboratoire avait créé de fausses étiquettes et aurait falsifié la date de péremption de ce médicament qui avait théoriquement une durée de vie de 18 mois.

Au total, selon l’enquête de Swissmedic, l’organisme en charge de surveiller le marché des produits thérapeutiques en Suisse, Alkopharma a modifié les dates de péremption de 98.820 flacons vendus en France pour un prix dépassant 3 millions d’euros et 2.119 dans des hôpitaux en Suisse pour 207.573 francs suisses (175.939 euros). « Certains flacons ont été vendus 7 ans plus tard », a même précisé  la Radio Télévision Suisse. 

Marie-Eve Wilson-Jamin

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Maladie de Lyme : des patients portent plainte contre les autorités sanitaires

Maladie de Lyme : des patients portent plainte contre les autorités sanitaires

Le 4 janvier 2018.

Une plainte inédite sera prochainement déposée par des patients atteints de la maladie de Lyme. Ils reprochent la négligence du gouvernement et la collaboration des autorités sanitaires avec les laboratoires qui fabriquent des tests de sérodiagnostics non-fiables.

Des tests de diagnostics inefficaces sont toujours commercialisés en France

Des centaines de Français atteints de la maladie de Lyme s’apprêtent à porter plainte, au pénal, auprès du parquet de Paris. Ces derniers accusent les autorités sanitaires, et notamment le ministère de la Santé, d’avoir fait preuve de négligence en autorisant la commercialisation de tests de diagnostics, alors même que ces derniers ont prouvé leur inefficacité dans la détection de cette maladie dégénérative.

Interrogé par France TV Info, Julien Fouray, l’un des avocats de ces patients, détaille les objectifs de cette plainte : « Nous reprochons précisément aux autorités sanitaires les liens de collaboration que certains de leurs membres ont entretenus avec les laboratoires fabriquant des tests sérodiagnostics dont nous avons aujourd’hui la certitude qu’ils sont totalement inefficaces ».  

Plus de 25 000 personnes sont touchées par la maladie de Lyme en France

Cette plainte vise particulièrement le Centre national de référence (CNR) de Strasbourg accusé d’avoir entretenu des liens de « consanguinité » avec les laboratoires qui fabriquent ces tests. Par extension, le ministère de la Santé est accusé de négligence dans le choix des experts formant cet organisme.

Le gouvernement a pourtant fait de la maladie de Lyme une priorité en lançant, en 2016, un grand plan national de lutte contre cette maladie qui se transmet par les piqûres des tiques. Mais les plaignants estiment que les autorités n’agissent aujourd’hui pas assez rapidement, alors même que des méthodes existent pour diagnostiquer cette maladie qui, si elle est diagnostiquée tôt, peut être totalement soignée. La maladie de Lyme touche aujourd’hui plus de 25 000 personnes en France.

Gaëlle Latour

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Maladie de Lyme : 300 patients déposent une plainte contre l’État

Maladie de Lyme : 300 patients déposent une plainte contre l’État

Le 21 décembre 2017.

Des malades atteints de la maladie de Lyme se sont regroupés pour mener une action en justice et accusent les autorités sanitaires d’être responsables d’un immense scandale sanitaire.

L’État et les autorités sanitaires devant la Justice

Des patients, atteints de la maladie de Lyme, maladie qui se transmet principalement par les piqûres de tiques, ont annoncé par la voix de leur avocat qu’ils portaient plainte, au pénal, contre l’État, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et le Centre national de référence (CNR) de Strasbourg. Trafic d’influence, abus de biens sociaux et recel d’abus de bien sociaux, mise en danger de la vie d’autrui, violation du principe d’indépendance des experts et du principe d’absence de conflit d’intérêt constituent les motifs de cette plainte.

Selon des informations révélées par RMC, ces 300 plaignants accusent principalement le directeur du CNR d’avoir travaillé de concert avec le laboratoire fabriquant le seul test de dépistage de la maladie de Lyme commercialisé en France, de sorte qu’aujourd’hui, les diagnostics ne sont réalisables que sur le résultat de ce test, que beaucoup n’estiment pas fiable.

Les patients réclament le retrait du test de dépistage de la maladie de Lyme

Ce test, Elisa, ne permet en effet que de révéler la présence de 3 à 5 des bactéries qui peuvent conduire à une maladie de Lyme. Or, pour être réellement efficace, un test devrait permettre d’observer la présence de plus d’une dizaine de bactéries. Si un patient est testé négatif, les investigations s’arrêtent donc, alors même qu’il peut être infecté et la plupart des médecins ne cherchent pas à aller plus loin, car ils risqueraient d’être poursuivis par l’Assurance maladie pour « non-respect du protocole ».

Les patients qui se sont regroupés réclament aujourd’hui le retrait pur et simple de ce test qu’ils qualifient d’« absurde » et veulent que soit reconnue la culpabilité des autorités sanitaires dans la responsabilité de ces dizaines de milliers de malades, qui n’ont jamais été diagnostiqués et qui sont aujourd’hui, pour bon nombre d’entre eux, dans un état grave.

Gaëlle Latour

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Hôpitaux : les bons et mauvais points des patients

Hôpitaux : les bons et mauvais points des patients

Le 20 décembre 2017.

Selon une étude réalisée par la Haute autorité de santé (HAS), les patients hospitalisés à l’hôpital ou en clinique sont globalement satisfaits de la prise en charge par les personnels soignants. Mais certains points négatifs sont cependant soulevés.

Des médecins qui ne communiquent pas assez

En règle générale, les patients sont satisfaits de leur séjour à l’hôpital. C’est ce que révèle une étude menée par la Haute autorité de santé. Selon ces travaux, 80 % des personnes interrogées se disent satisfaites de la qualité de la prise en charge par le personnel soignant, qui serait à l’écoute et particulièrement attentionné. En revanche, les patients déplorent le manque de communication avec les médecins.

30 % des sondés regrettent de n’avoir pas été associés aux décisions qui les concernaient. « Associer le patient à la décision de soins, c’est essentiel », souligne pourtant Christian Saout, qui représente les patients à la HAS sur RTL. « C’est la garantie du succès de soins. On ne le fait pas assez. Il faut vraiment qu’on change nos façons de faire nos façons de voir, il faut que les médecins apprennent à discuter de cela aussi avec les patients. »

Des progrès à faire en matière de panier-repas

Ce que les patients n’ont pas non plus aimé lors de leur séjour à l’hôpital, ce sont les plateaux-repas. 23 % des personnes interrogées ont jugé les repas mauvais et manquant de variété. On rappelle que les hôpitaux disposent d’un budget repas par jour et par patient de 3,70 €, ce qui ne laisse pas une marge de manœuvre importante. Ils sont malgré tout 48 % à estimer la qualité des repas servis bonne ou excellente.

Autre bémol des patients : l’organisation de sortie de l’hôpital. Les patients se plaignent d’être livrés à eux-mêmes. « Quand il sort de l’établissement de santé le patient doit avoir une lettre qu’on appelle lettre de liaison à la sortie avec toute les informations minimales pour assurer la continuité des soins », explique Laetitia Mai Michelangeli de la HAS au micro RTL. « Cette lettre n’est pas réalisée de façon complète dans tous les établissements de santé. » Et ce n’est pas normal. 

Marine Rondot

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Lancement du dossier médical en ligne accessible par les patients au Québec

Le Gouvernement du Québec a annoncé, le 11 décembre, le lancement du « Carnet santé Québec », un service en ligne qui permettra aux usagers du réseau de la santé et des services sociaux d’accéder en tout temps à leurs renseignements de santé.

Il « sera rendu disponible à une partie de la population, avant son déploiement dans l’ensemble du Québec au printemps 2018. »

« Ainsi, les résidents de Laval inscrits auprès d’un médecin de famille dans une clinique médicale de Laval, de même que les personnes inscrites auprès d’un médecin de famille de la super-clinique de Québec, MAclinique Lebourgneuf, pourront avoir accès à Carnet santé Québec, et ce, à compter du 5 janvier 2018. »

« Gratuit, simple à utiliser, fiable et sécuritaire, Carnet santé Québec a été conçu pour vous aider à prendre votre santé en main. Il regroupera vos informations de santé en un seul endroit, accessible de partout, en tout temps, à partir de votre cellulaire, de votre tablette ou de votre ordinateur. »

« Vous pourrez y effectuer les actions suivantes :

  • Consulter votre liste de médicaments reçus en pharmacie ;

  • Consulter vos résultats de prélèvement ;

  • Consulter vos résultats d’examens d’imagerie médicale ;

  • Prendre rendez-vous en ligne avec un médecin de famille à l’aide du service Rendez-vous santé Québec, l’annuler au besoin et voir l’historique de vos rendez-vous ;

  • Vous inscrire au Guichet d’accès à un médecin de famille et modifier votre inscription, au besoin. »

Le service sera offert dans l’ensemble du Québec au printemps 2018. Au fil du temps, d’autres services se grefferont à ceux qui sont déjà disponibles, selon les priorités établies et les besoins des utilisateurs.

Site Carnet santé Québec

Psychomédia avec source : Cabinet du ministre de la Santé.
Tous droits réservés.

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Antidouleurs opioïdes : des mesures d’information aux patients proposées par Santé Canada

Certaines personnes ayant développé une dépendance à des médicaments opioïdes d’ordonnance ne savaient même pas qu’ils en contenaient, souligne Santé Canada dans un communiqué, publié le 16 juin, annonçant le lancement d’une consultation sur de nouvelles mesures visant à informer les patients des risques liés aux opioïdes d’ordonnance

Les patients doivent bien comprendre les risques « pour pouvoir prendre des décisions éclairées quant à la nécessité d’en prendre et à leur utilisation sécuritaire. »

« Santé Canada a présenté un projet de règlement qui rendrait obligatoires l’apposition d’autocollants d’avertissement sur tous les opioïdes d’ordonnance et la remise de fiches d’information à l’intention des patients au moment de la vente. »

L’autocollant serait appliqué par le pharmacien sur le contenant pour avertir notamment des risques de dépendance, de toxicomanie et de surdose. La fiche d’information contiendrait des renseignements généraux sur l’utilisation sécuritaire des opioïdes et les risques.

En vertu du règlement proposé, également, « la ministre de la Santé pourrait obliger les entreprises pharmaceutiques à établir et à mettre en œuvre des plans pour déterminer, atténuer et surveiller les risques associés à la consommation d’opioïdes ».

Ce sera la première fois, souligne le communiqué, que le gouvernement fédéral exige cette information au patient. Ce sera aussi la première fois qu’il oblige des entreprises pharmaceutiques à mettre en œuvre des plans de gestion des risques.

La période de consultation se terminera le 31 août 2017.

Pour plus d’informations sur les antidouleurs opioïdes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Santé Canada.
Tous droits réservés.

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Burn-out : former les médecins pour accompagner les patients

Burn-out : former les médecins pour accompagner les patients

25/05/2017

Le syndrome d’épuisement professionnel, appelé plus communément burn-out, touche de plus en plus de salariés. C’est pourquoi la Haute autorité de santé (HAS) a décidé de mieux former les médecins à accompagner les patients.

Le syndrôme d’épuisement professionnel fait l’objet d’une fiche mémo de l’HAS

L’an passé, l’Académie de la Médecine a souligné que la problématique du syndrome d’épuisement professionnel ne devrait pas être gérée uniquement par le ministère du Travail. En réaction, l’ancienne ministre de la santé, Marisol Tourraine, avait saisi l’HAS. Le 22 mai 2017, l’HAS a donc publiée une fiche mémo contenant des recommandations relatives aux burn-out.

Le burn-out est un épuisement physique, mental et émotionnel causé par un investissement prolongé dans une situation de travail difficile à supporter. En cause, la nature même du travail permettant de qualifier une pénibilité de l’emploi ou des conditions de travail ardues. Ainsi, les soignants sont les travailleurs les plus facilement touchés par le burn-out. 

Le syndrôme d’épuisement professionnel n’est pas reconnu comme une maladie mentale 

Si le burn-out n’est pas encore officiellement reconnu comme une maladie mentale, il provoque des symptômes qui en sont proches. Le travailleur atteint d’un burn-out manque d’énergie, développe des problèmes de concentration et se révèle facilement irritable. Pour l’HAS, il est primordial d’accompagner le retour au travail des victimes du burn-out. Des rendez-vous avec le médecin du travail sont possibles à l’initiative du patient.

Parmi les causes de la multiplication du syndrome d’épuisement professionnel, le rapport de la mission d’information, présenté par la commission des affaires sociales à l’Assemblée Nationale, dénonçait l’inquiétante dégradation des conditions du travail : « La démarche de compression des coûts de production devient une course sans fin, et la compétitivité le maître mot de toutes les politiques économiques, aux dépens des éléments constitutifs du travail. » Un reproche pourrait donc être porté à la fiche mémo de l’AS : elle se concentre sur les causes externes (prises en charge médicales) du burn-out, sans vraiment en aborder les cause internes, afin d’en prévenir déclenchement. 

Marie-Hélène Hérouart

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Certains médecins refusent de soigner les patients pauvres

 Certains médecins refusent de soigner les patients pauvres

Le 6 février 2017.

Certains médecins n’hésitent pas à afficher clairement leur refus de prendre en charge des patients bénéficiant de l’Aide médicale de l’État (AME) ou de la couverture maladie universelle (CMU). Un comportement dénoncé par l’Ordre des médecins.

Refus de soigner les patients bénéficiant de l’AME ou de la CMU

Certains médecins refuseraient de soigner les patients pauvres. C’est en tout cas ce que dénonçaient, début janvier, trois associations : La Fédération des acteurs de la solidarité, le Collectif interassociatif sur la santé et Médecins du monde. Afin de mettre un terme à ces « pratiques illégales et discriminatoires de refus de soins », elles avaient saisi le Défenseur des droits, Jacques Toubon.

Les associations pointaient du doigt spécifiquement douze médecins et dentistes. À côté de leurs noms, sur Doctolib, un site de prise de rendez-vous médical sur Internet, était affiché : « pas de CMU acceptée ». Cette mention serait proprement illégale dans la mesure où la loi oblige les médecins à soigner les patients bénéficiant de l’AME ou de la CMU, et à leur appliquer les tarifs conventionnés, sans dépassements d’honoraires.

Un comportement inacceptable selon l’ordre des médecins

« Un tel comportement est absolument inacceptable, tant sur le plan déontologique que moral », a fait savoir, jeudi 2 février, l’Ordre des médecins, dans un communiqué. L’Ordre a par ailleurs annoncé qu’il allait « saisir les chambres disciplinaires de plaintes à l’encontre de ces médecins ». Un avis encouragé par le Défenseur des droits sur son site Internet qui dénonce avec fermeté les « refus de soins illégaux auxquels sont exposés les bénéficiaires de la CMU-C, de l’Aide à la complémentaire santé (ACS) et de l’AME ».

De son côté, Jean-Paul Ortiz, le patron des syndicats médicaux français, a condamné ces refus mais a cherché à les expliquer : « Beaucoup prennent un rendez-vous chez leur médecin et ne viennent pas », a-t-il estimé au micro d’Europe 1. « Ce sont des populations défavorisées qui n’ont pas ces attitudes de bonne organisation dans leur vie quotidienne ou qui n’ont pas ces réflexes-là. »

Marine Rondot

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Migraines : une meilleure prise en charge des patients

Le 21 novembre 2016.

Selon l’organisation mondiale de la Santé (OMS) les migraines, dans les pays développés, touchent plus du tiers des hommes et plus de la moitié des femmes. Pourtant, des traitements existent.

Des alternatives aux traitements médicamenteux

Près d’un adulte sur 20 souffre de maux de tête tous les jours ou presque, selon les chiffres de l’OMS. Face à l’ampleur du phénomène, des progrès ont été réalisés pour mieux prendre en charge les patients, mieux les informer et diagnostiquer précisément l’origine de ces migraines à répétition. En cas de migraines chroniques, le patient est invité à se rendre chez son médecin traitant, qui lui conseillera de se rendre chez le neurologue si nécessaire.

Ces différents médecins pourront donner à la personne souffrante des traitements médicamenteux qui pourront calmer la douleur et contrôler les crises. Mais ces traitements médicamenteux ne sont pas les seules solutions qui existent. De nouvelles pistes comme la neuromodulation ou la stimulation électrique ont prouvé leur efficacité sur de nombreux patients.

Développer des thérapies non invasives

« Autre axe de recherche assez avancé : les anticorps anti-CGRP (Calcitonin-Gene-Related Polypeptide) qui ciblent un neurotransmetteur sécrété au moment de la céphalée (migraine, mais aussi algie vasculaire de la face) », explique le Dr Anne Donnet du centre antidouleur au CHU de Marseille, dans les colonnes du Figaro. « Comme il n’y avait pas eu d’avancée dans le traitement de fond de la migraine depuis fort longtemps, cette nouvelle thérapie ciblée, spécifique, actuellement en phase 3 de recherche (avec l’espoir d’une mise sur le marché dans les 3 à 5 ans), est vraiment porteuse d’espoir. »

Ce traitement est administré au patient sous forme d’injection tous les 28 jours. Les essais de ce traitement sont prometteurs mais de nouvelles études seront nécessaires pour savoir si les effets secondaires ne sont pas trop importants.

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