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Quelques éléments pour comprendre notre perception de l'ivresse

Le 15 septembre 2016.

La perception de l’ivresse varie d’un individu à l’autre, ou même d’un jour à l’autre. Une équipe de chercheurs de l’Université de Cardiff s’est penchée sur la question. Ils livrent leurs résultats dans la revue BMC Public Health.

On trouve toujours moins sobre que soi

Après avoir mesuré leur taux d’alcoolémie, les scientifiques ont interrogé les 1 862 participants à l’étude, âgés de 27 ans en moyenne et issus de milieux sociaux différents. Plusieurs questions leur ont été posées, comme « À quel point êtes-vous ivre en ce moment ? », « Avez-vous beaucoup bu ce soir ? », ou encore « Si vous buvez autant que vous l’avez fait ce soir toutes les semaines, pensez-vous que cela puisse être nocif pour votre santé ? ». Généralement, les sujets se comparent aux autres pour s’auto-évaluer. Par conséquent, ils sous-estiment leur état : on trouve toujours moins sobre que soi.

L’ambiance peut pousser à la consommation d’alcool

Plus l’entourage est ivre, plus on a tendance à négliger les risques liés à la consommation d’alcool.  On peut ajouter à cela l’ambiance de consommation, qui favorise l’ingurgitation de boissons alcoolisées.
Le professeur Simon Moore est un chercheur spécialisé dans la santé publique. C’est lui qui a mené cette étude : « On pourrait essayer de trouver un moyen de réduire la consommation excessive d’alcool en utilisant des stratégies basées sur ces conclusions. Nous pourrions par exemple essayer de diminuer le nombre de gens ivres dans les lieux où l’alcool est consommé ».
En attendant de trouver comment faire, cette étude donne une base intéressante pour d’éventuels autres programmes de recherche.

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Santé : quelle perception des Français ?

Le système de soins plait aux Français

Selon le baromètre DREES 2015, les Français seraient globalement satisfaits du système de soins, mais restent inquiets face à leur avenir et celui de leurs proches.

Un point de vue positif sur le système de santé Français

Le système de santé Français séduit toujours les Français d’après le baromètre DREES 2015. 9 français sur 10 continuent année après année à apprécier la qualité des soins prodiguée par leur médecin généraliste qui reste l’interlocuteur privilégié pour bénéficier d’informations et de conseils sur la santé.

85 % des Français sont ensuite satisfaits des infirmiers, 82 % des spécialistes, et 81 % des dentistes et orthodontistes.

Système de santé : mais des points négatifs

En revanche, le bât-blesse au niveau du restant à charge, jugé trop élevé par les Français, et notamment chez les plus fragiles, ou les plus démunis ainsi qu’auprès de ceux ne bénéficiant pas de complémentaire santé.

Les Français sont de plus en plus nombreux à soutenir l’universalité des prestations pour l’Assurance Maladie et les retraites.

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La perception de la douleur serait influencée par nos gènes

« La perception de la douleur serait influencée par nos gènes » par le Docteur Erard de Hemricourt.

Dans le milieu médical, les spécialistes de la douleur connaissent bien la difficulté qu’il y a à mesurer et à évaluer la perception de la douleur. Non seulement cette valeur reste quelque chose d’extrêmement subjectif, mais dépend surtout du contexte donné.

La douleur peut être décrite comme aiguë ou chronique. Et tout le monde connaît évidemment la situation aiguë où notre organisme, grâce à la douleur, peut éviter tout danger immédiat. Pensez à l’eau bouillante, au clou qui traine par terre, etc.

À côté de cette situation dite de stress aigu se trouve une autre situation, beaucoup plus difficile à appréhender du fait de sa chronicité. La douleur chronique peut être perçue de manière totalement différente en fonction de l’individu qui s’en plaint.

Une douleur dans le dos, une rage de dents, une douleur liée à un cancer ou aux effets secondaires de la chimiothérapie. Il existe une infinité de cas où la douleur peut s’exprimer de manière différente dans un contexte chronique.

Afin de mieux évaluer cette variabilité dans la perception de la douleur chronique et surtout de l’objectiver, les médecins de la douleur utilisent régulièrement une échelle visuelle de 0 à 10 grâce à laquelle le patient lui-même décrit l’intensité de sa douleur. Mais pourquoi une telle variabilité dans la perception d’une même cause douloureuse ? Est-ce le vécu de l’individu lui-même ? Le contexte dans lequel survient cette douleur chronique ?

Or voilà une équipe américaine qui annonce des résultats intéressants sur une explication génétique potentielle de cette variabilité. Lors du prochain Congrès Américain annuel de Neurologie qui se tiendra à Philadelphie d’ici quelques jours, le Dr Onojjighofia et son équipe présenteront les premiers résultats de leur étude ayant porté sur l’analyse de différents gènes liés de près ou de loin aux mécanismes de la douleur dans notre organisme

D’après les données récoltées, il existe certaines séquences génétiques qui seraient plus fréquemment rencontrées lorsque la perception de la douleur est à son plus haut point. L’équipe américaine a testé la présence de 4 gènes : COMT, DRD1, DRD2 et OPRK1, tous impliqués dans les mécanismes douloureux.

Outre cette analyse génétique, l’étude a consisté également à poser une série de questions aux 2721 patients volontaires, souffrant tous de douleur chronique et traités par des substances opioïdes analgésiques.

Ces patients ont été classés en 3 sous-groupes en fonction de l’intensité de leur douleur : un premier groupe correspondant à une perception faible (score de 1 à 3 sur l’échelle de la douleur), un second groupe pour une perception modérée (score de 4 à 6) et le troisième groupe pour la perception la plus importante (score de 7 à 10).

Les chercheurs ont trouvé que la séquence DRD1 était plus souvent rencontrée dans le groupe à faible perception de la douleur. Le groupe ‘douleur modérée’ était plus souvent associé aux séquences COMT et OPRK1. Finalement, les patients qui souffraient le plus de leur douleur chronique exprimaient en excès la séquence DRD2.

Selon le Dr Onojjighofia, cette étude est originale, car elle produit une méthode objective pour mieux comprendre la douleur et l’expression de celle-ci chez les individus avec des niveaux de tolérance différents.

Trouver des gènes qui ont un rôle dans la perception douloureuse pourrait produire une cible thérapeutique plus fine pour développer une nouvelle approche thérapeutique, plus précise par rapport aux médicaments analgésiques actuels.

Docteur Erard de Hemricourt pour News Santé – Tous droits réservés-
« Ne restez plus jamais seul face à votre cancer » avec Esperity, premier site multilingue destiné aux patients touchés par le cancer


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La torture affecte de façon permanente la perception de la douleur

Qu’elle soit physique ou psychologique, que son instrument soit une simulation de noyade ou l’utilisation de morceaux populaires comme du Julio Iglesias, la torture laisse des séquelles. En outre, elle altère de façon permanente la perception de la douleur, nous apprend une étude publiée dans l’European Journal of Pain.

Les chercheurs ont étudié les cas de 104 vétérans israéliens de la guerre du Kippour, identifiés en deux groupes. L’un constitué de 60 anciens soldats capturés et torturés pendant la guerre de 1973 contre l’Egypte et la Syrie, l’autre composé de 44 vétérans qui n’ont pas été faits prisonniers.

En plus de tests écrits, les anciens soldats se sont vus appliquer «un appareil chauffant sur un bras, alors que l’autre était immergé dans un bain d’eau chaude, tout en pressant une fibre de nylon avec le majeur», explique le site de l’université de Tel Aviv, dont sont issus les chercheurs.

Lorsqu’il est soumis à une douleur puis une autre, le corps humain diminue la première en réponse. C’est ce qu’on appelle le seuil d’inhibition, explique le Daily Mail. Chez les ex-prisonniers de guerre torturés, cette réaction était sensiblement plus faible que pour l’autre groupe, qui n’avait donc «mal» qu’à un bras.

Les anciens captifs ont également fait preuve d’une plus grande sensibilité à des douleurs répétées. S’il est normal qu’une même souffrance infligée plusieurs fois de suite fasse de plus en plus mal, leur réaction était plus importante que celle du groupe n’ayant pas été fait prisonnier.

«Les mécanismes de la douleur du corps humain peuvent autant inhiber qu’exciter la douleur. Ce sont deux côtés d’une même pièce», expose Ruth Defrin du département de Thérapie physique de la faculté de médecine de l’université de Tel Aviv.

«Habituellement, quand l’un se produit plus, l’autre se produit moins. Mais dans les cas des anciens prisonniers de guerre israéliens, la torture apparaît comme ayant causé des dysfonctions dans les deux directions. Nos découvertes soulignent que les dommages sur le tissu peuvent avoir des effets à long terme sur le système et doivent être traités immédiatement.»

Si une analyse statistique des données montre que la torture a eu un effet direct sur les capacités de régulation de la douleur des prisonniers de guerre, les chercheurs ne sont pas entièrement certains que cela est dû à la torture elle-même ou aux douleurs chroniques en résultant depuis 40 ans.

On savait déjà que l’on ne pouvait pas s’habituer à la torture, cette étude tend même à montrer qu’elle devient de pire en pire. Et que ça ne s’améliore pas avec le temps…

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A votre santé! – Slate.fr

La perception de notre corps pourrait être alterée par l’anesthésie

D’après une récente étude sur les effets neurologiques de l’anesthésie, l’anesthésie régionale pourrait avoir comme effet secondaire de modifier notre perception du corps. Cette découverte pourrait amener de nouveaux traitements contre la douleur et notamment concernant les personnes amputées qui continuent à souffrir.
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