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Lors de l’endormissement, un pic de créativité permet la résolution de problèmes

L’endormissement est un moment de pic de créativité, selon une étude française publiée en décembre 2021 dans la revue Science Advances.

Les chercheurs ont voulu confirmer un phénomène déjà documenté. Il est raconté par exemple que l’inventeur Thomas Edison faisait de petites siestes pour susciter sa créativité, rapporte le communiqué des chercheurs de l’Inserm.

« Lors de celles-ci, il tenait une boule métallique à la main. La boule tombait bruyamment quand il s’endormait et le réveillait juste à temps pour noter ses flashs de créativité. » D’autres personnages célèbres utilisaient aussi de courtes phases de sommeil pour stimuler leur capacité créative, comme Albert Einstein ou Salvador Dali.

Des études ont décrit comment le stade de l’endormissement s’accompagne d’expériences perceptives involontaires, spontanées et oniriques qui intègrent les expériences récentes de l’éveil d’une manière créative en les liant à des souvenirs vaguement associés.

« De telles expériences hypnagogiques pourraient être considérées comme une version exacerbée des pensées spontanées de l’éveil (par exemple, le vagabondage de l’esprit) et favorisent de la même manière la génération d’idées nouvelles », expliquent les chercheurs. (Le rêve, un phénomène neurocognitif qui n’est pas seulement lié au sommeil mais se produit aussi le jour)

L’équipe de Delphine Oudiette (Inserm) et Célia Lacaux (Institut du Cerveau, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière) a mené cette étude afin de vérifier si la phase de l’endormissement a bel et bien un effet sur la créativité.

Les chercheurs ont demandé à 103 participants de résoudre des problèmes de mathématiques résolvables presque instantanément grâce à une même règle qu’ils devaient découvrir. Après avoir essayé de les résoudre une première fois, ceux qui n’avaient pas trouvé la règle étaient invités à faire une sieste d’une vingtaine de minutes dans les mêmes conditions qu’Edison, un objet à la main, avant de repasser les tests mathématiques.

Passer au moins 15 secondes dans cette première phase de sommeil après l’endormissement triplait les chances de trouver la règle cachée (83% versus 30% quand les participants demeuraient éveillés). Cet effet disparaissait si les participants plongeaient plus profondément dans le sommeil.

Les chercheurs ont, en parallèle, mis en évidence plusieurs marqueurs neurophysiologiques de cette phase d’endormissement génératrice de créativité.

« Il existerait donc bien une phase propice à la créativité au moment de l’endormissement. L’activer nécessite de trouver le bon équilibre entre s’endormir rapidement et ne pas s’endormir trop profondément. »

« Cette découverte ouvre un nouveau champ extraordinaire pour de futures études, notamment des mécanismes cérébraux de la créativité », conclut le communiqué des chercheurs.

Une étude précédente de l’équipe de recherche a montré un potentiel créatif accru chez les personnes atteintes de narcolepsie, caractérisée par de fréquentes transitions vers le sommeil pendant la journée.

L’état de conscience intermédiaire entre celui de la veille et celui du sommeil qui a lieu durant l’endormissement est appelé « état hypnagogique » alors que l’état intermédiaire entre ceux du sommeil et de la veille dans les premiers moments du réveil est appelé « état hypnopompique ».

La créativité peut être définie comme étant la capacité à produire des idées à la fois originales et adaptées à des contraintes.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources: Inserm, Science Advances.
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Stress, anxiété, dépression : demain est un autre jour, si la qualité du sommeil le permet

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Des chercheurs néerlandais « ont découvert pourquoi nous pouvons mieux, le lendemain, supporter ce qui nous afflige aujourd’hui. Et pourquoi cela peut échouer. »

Sirène du cerveau

« Quelque chose d’effrayant ou de désagréable ne passe pas inaperçu. Dans le cerveau, le circuit limbique devient immédiatement actif. D’abord et avant tout, de telles expériences activent l’amygdale. Ce noyau de cellules cérébrales situé profondément dans le cerveau peut être considéré comme la sirène cérébrale : attention ! Pour que le cerveau fonctionne correctement, la sirène doit également s’arrêter. Pour cela, un sommeil paradoxal réparateur, la phase du sommeil durant laquelle les rêves sont les plus vivides, s’avère indispensable. »

Les bons dormeurs

Rick Wassing de l’Institut néerlandais des neurosciences et ses collègues « ont placé des volontaires dans un scanner IRM le soir et leur ont présenté une odeur spécifique pendant une expérience visant à les perturber. Les scans ont montré comment l’amygdale est devenue active. Les participants ont ensuite passé la nuit dans le laboratoire du sommeil, tandis que l’activité de leur cerveau endormi était mesurée à l’aide de l’EEG, et que l’odeur spécifique était présentée de nouveau à l’occasion. Le lendemain matin, les chercheurs ont tenté de bouleverser à nouveau les volontaires, exactement de la même manière que la veille au soir. Mais ils n’ont alors pas si bien réussi à le faire. Les circuits cérébraux s’étaient adaptés du jour au lendemain ; la sirène du cerveau ne s’est plus déclenchée. L’amygdale répondait beaucoup moins, surtout chez ceux qui avaient eu beaucoup de sommeil paradoxal réparateur et qui, pendant ce temps, avaient été exposés à l’odeur spécifique. »

Les dormeurs agités

« Cependant, parmi les participants se trouvaient également des personnes ayant un sommeil paradoxal agité. Les choses étaient étonnamment différentes pour eux. Les circuits cérébraux ne se sont pas bien adaptés du jour au lendemain : la sirène du cerveau continuait à retentir le lendemain matin. Et si l’exposition nocturne à l’odeur a aidé les personnes ayant un sommeil paradoxal réparateur à s’adapter, la même exposition n’a fait qu’empirer les choses pour celles ayant un sommeil paradoxal agité. »

Les connexions neuronales s’affaiblissent et se renforcent

« Pendant le sommeil, les “traces de mémoire” des expériences de la journée passée sont spontanément rejouées, comme dans un film. Parmi tous les vestiges de la journée, une trace de mémoire spécifique peut être activée en présentant la même odeur que celle qui était présente lors de l’expérience éveillée. Les traces de mémoire sont ajustées pendant le sommeil : certaines connexions entre les cellules du cerveau sont renforcées, d’autres sont affaiblies. Le sommeil paradoxal agité perturbe ces ajustements nocturnes, essentiels à la récupération et à l’adaptation à la détresse. »

Santé mentale

Le sommeil paradoxal agité et l’amygdale hyperactive sont des caractéristiques du syndrome de stress post-traumatique, des troubles anxieux, de la dépression et de l’insomnie, soulignent les chercheurs.

« Le traitement du sommeil paradoxal agité pourrait aider à traiter les souvenirs émotionnels pendant la nuit et leur donner une meilleure place dans le cerveau. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Netherlands Institute for Neuroscience, Current Biology.
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Seniors : adopter un chien permet de garder un cœur en bonne santé

Seniors : adopter un chien permet de garder un cœur en bonne santé

Lundi 13 mai 2019

Une étude vient de montrer qu’avoir un chien réduirait nettement le risque de mortalité cardio-vasculaire. Par conséquent, la Fédération française de cardiologie conseille aux personnes âgées d’adopter un compagnon à quatre pattes.

Le chien réduit nettement le risque de mortalité cardio-vasculaire des seniors

Nos amis les bêtes sont bénéfiques pour la santé et une étude suédoise vient de nouveau confirmer ce constat. Vivre avec un chien réduirait nettement le risque de mortalité cardio-vasculaire. Une nouvelle sur les bienfaits que peut apporter le meilleur ami de l’homme et sur laquelle la Fédération française de cardiologie (FFC) a décidé de communiquer 

« Oh my dog »! Tel est le nom de cette campagne qui a débuté le dimanche 12 mai 2019 et se clôturera le 4 juin 2019. Son objectif ? Inciter les seniors à adopter un chien. Selon l’étude danoise le meilleur ami de l’homme réduirait de 36% le risque de mortalité cardio-vasculaire : un chiffre non négligeable.

Avec un chien les personnes âgées sont moins sédentaires et moins isolées

Vous vous demandez pourquoi avoir un chien réduirait autant le risque de mortalité cardio-vasculaire ? La réponse est simple : quand on a un chien, on est obligé de le sortir quotidiennement et donc d’être moins sédentaire. C’est une manière comme une autre de pratiquer une activité physique. Par ailleurs, « de récentes études ont montré que les personnes seules ou privées de relations sociales sont deux fois plus susceptibles que les autres de développer des pathologies graves, comme les maladies cardio-vasculaires » affirme la FFC. Or, « avec un chien, vous prenez soin de votre cœur en luttant contre l’isolement social ».

Vous comprenez donc pourquoi cette campagne de sensibilisation concerne les chiens. Il va de soi qu’un chat, par exemple, ne nécessite pas d’être sorti en laisse et donc ne permet pas de réduire la mortalité cardio-vasculaire. Alors rendez-vous à la SPA pour adopter votre nouveau compagnon !

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : Maladies de l’appareil circulatoire

 

 

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Un chirurgien français permet de sauver la vie d'un bébé condamné

Un chirurgien français permet de sauver la vie d'un bébé condamné

Le 14 septembre 2018

Un chirurgien du CHU de Toulouse a réalisé une prouesse médicale : il a opéré un bébé de 13 mois, condamné dès la naissance par de multiples malformations cardiaques. Alex est rentré chez lui, désormais hors de danger.

Une opération risquée, inédite mais réussie

Il s’agit d’une prouesse médicale. Un chrirugien toulousain a opération un bébé condamné par une maladie cardiaque rare. Le Dr Fabio Cuttone qui a opéré l’enfant témoigne :  « C’était une opération inédite et très risquée. Mais nous avons privilégié le bénéfice patient à long terme et redonner à l’enfant un cœur sans anomalie », a-t-il déclaré, au micro de France Bleu Occitanie

Sans cette opération ce bébé était condamné à mourir dans les prochains mois. Alex, 13 mois est désormais hors de danger. Il a bien supporté les deux opérations chrirugicales et, après deux semaines d’hospitalisation seulement, il est rentré chez lui avec un cœur totalement sain

De nombreuses malformations cardiaques le condamnaient

Pour mieux comprendre ce dont souffrait le bébé, il faut préciser qu’à sa naissance, en août 2017, cœur d’Alex présentait de nombreuses malformations qui le condamnaient à une mort certaine. Un cas très rare puisque le petit garçon est le troisième cas recensé.

Et pour le sauver, le médecin a réalisé deux opérations : la première quand Alex était seulement âgé de trois jours, sur l’artère pulmonaire gauche, la seconde, en avril 2018,

pour une rotation conotroncale. Il s’agit d’une reconstruction que très peu de centres hospitaliers en France exécutent : un geste qui permet de redonner un cœur normal au patient. C’est le cas pour Alex.

Marie-Eve Wilson-Jamin

Notre fiche complète : Coeur

 

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Comment la kétamine permet de sortir d’une dépression sévère en quelques minutes (pour une semaine)

Contrairement à la plupart des antidépresseurs, qui peuvent prendre plusieurs semaines pour réduire les symptômes dépressifs, la kétamine peut sortir une personne d’une dépression profonde en quelques minutes et ses effets peuvent durer plusieurs semaines.

La kétamine est un anesthésique vétérinaire couramment utilisé. Elle est aussi détournée comme drogue récréative.

Des chercheurs dirigés par Mark Rasenick, professeur de psychiatrie à l’Université de l’Illinois, décrivent les mécanismes moléculaires qui expliquent cet effet.

Les deux tiers des participants aux études cliniques qui n’ont pas répondu aux antidépresseurs traditionnels connaissent une amélioration rapide et durable de leurs symptômes dépressifs après avoir reçu de la kétamine par voie intraveineuse, explique le chercheur. Les effets de la kétamine durent généralement environ une semaine, ce qui est beaucoup plus que ce à quoi on pourrait s’attendre avec la demi-vie de six heures de la kétamine dans l’organisme.

Rasenick et ses collègues ont utilisé un modèle cellulaire pour étudier l’action de la kétamine.

Dans des recherches antérieures, Rasenick et ses collègues ont montré que les antidépresseurs de la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), la classe la plus couramment prescrite, fonctionnent dans le cerveau en déplaçant des molécules appelées protéines G hors des « radeaux lipidiques » de la membrane cellulaire, où les protéines G sont maintenues inactives.

Les protéines G produisent de l’AMP cyclique dont les cellules nerveuses ont besoin pour signaler correctement. Les personnes souffrant de dépression, explique Rasenick, ont tendance à avoir une plus grande proportion de leurs protéines G dans ces « radeaux lipidiques », ainsi qu’un signal des cellules cérébrales atténué, ce qui peut contribuer aux symptômes de dépression, dont une sensation d’engourdissement général.

Dans des recherches antérieures, lorsque Rasenick a exposé des cellules cérébrales de rats à des ISRS, le médicament s’accumulait dans les radeaux lipidiques et les protéines G se déplaçaient hors de ceux-ci. Le mouvement était graduel, sur une période de plusieurs jours, ce qui, selon Rasenick, est la raison pour laquelle les ISRS et la plupart des autres antidépresseurs peuvent prendre beaucoup de temps pour commencer à faire leur effet.

Dans ses recherches actuelles, Rasenick et ses collègues ont effectué une expérience similaire avec la kétamine et ont observé que les protéines G quittaient les radeaux beaucoup plus rapidement. Elles commençaient à migrer en 15 minutes. Et les effets à long terme peuvent être dus au fait que les protéines G étaient très lentes à revenir dans les radeaux lipidiques, explique Rasenick.

Cette découverte est en contradiction avec l’idée de longue date selon laquelle la kétamine agit uniquement en bloquant le récepteur cellulaire NMDA (un récepteur du neurotransmetteur excitateur glutamate, qui se trouve à la surface des cellules nerveuses et aide à transmettre des signaux.

En fait, lorsque les chercheurs ont éliminé le récepteur NMDA, la kétamine avait toujours le même effet sur les cellules – en déplaçant rapidement les protéines G des radeaux lipidiques.

« Lorsque les protéines G sortent des radeaux lipidiques, cela permet une meilleure communication entre les cellules du cerveau, ce qui est connu pour aider à réduire certains des symptômes de la dépression », explique Rasenick.

« Cela illustre que le mouvement des protéines G hors des radeaux lipidiques est un véritable biomarqueur de l’efficacité des antidépresseurs, quelle que soit la façon dont ils agissent », a expliqué M. Rasenick.

Pour plus d’informations sur la dépression et sur la kétamine, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Illinois at Chicago, Molecular Psychiatry.
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Pédaler permet de renforcer son système immunitaire

Pédaler permet de renforcer son système immunitaire

Le 3 avril 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du King’s College de Londres, les séniors amateurs de vélo ont un système immunitaire aussi performant que celui des jeunes de 20 ans.

Renforcer son système immunitaire

Pratiquer une activité physique régulière est indispensable pour rester en bonne santé. À partir d’un certain âge, le sport permettrait même de renforcer son système immunitaire. C’est ce qui ressort d’une étude publiée dans la revue Aging Cell. Selon ces travaux, faire du vélo permettrait de ralentir le vieillissement immunitaire. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 125 cyclistes expérimentés, âgés de 55 à 79 ans.

Ces personnes pratiquaient jusqu’à deux heures et demie de vélo par semaine, avec une intensité modérée mais de façon constante. Aucun d’entre eux n’était fumeur, gros consommateur d’alcool ou atteint d’hypertension. Les chercheurs ont comparé les défenses immunitaires de ces sportifs à celles d’un groupe du même âge et un autre groupe de jeunes (de 20 à 36 ans), en bonne santé mais qui ne pratiquaient pas de sport.

Le sport, meilleur moyen de rester en forme

Leur observation a porté en particulier sur le thymus, une glande dont la fonction est d’assurer la maturation de certains globules blancs censés nous protéger, et qui s’atrophie normalement avec l’âge. Cette atrophie entraîne un risque accru d’infections. Les chercheurs ont ainsi pu constater que le thymus était tout aussi performant chez les cyclistes d’un certain âge que chez les jeunes gens.

Par ailleurs, les lymphocytes T (types de globules blancs ayant un rôle essentiel dans la fonction immunitaire) étaient en meilleure forme chez les séniors sportifs que chez ceux qui ne pratiquaient aucun sport. La sédentarité est une cause de nombreux troubles de la santé. Les autorités recommandent donc de pratiquer 30 minutes d’activité physique modérée ou intense chaque jour. 

Marine Rondot

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Avoir des enfants permet de vivre plus longtemps

Avoir des enfants permet de vivre plus longtemps

Le 14 mars 2017.

Selon une étude publiée dans la revue médicale Journal of Epidemiology & Community Health, avoir des enfants, même un seul, augmente l’espérance de vie, notamment celle des hommes.

L’espérance de vie des parents est supérieure de près d’un an et demi

Vous hésitez encore à vous lancer dans la grande aventure de la paternité ? Cette étude risque de vous intéresser. Des chercheurs suédois viennent en effet de révéler que le fait d’avoir des enfants permettaient aux parents de vivre plus longtemps. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont étudié le cas de près de 1,4 million de Suédois nés entre 1911 et 1925.

Ils ont ainsi pu observer qu’à 60 ans, l’espérance de vie des personnes qui avaient au moins un enfant était supérieure de près d’un an et demi par rapport à celles qui n’avaient aucun enfant. Ils ont par ailleurs noté que cet écart était un peu plus important chez les hommes (1,8 an en moyenne) que chez les femmes (1,5 an en moyenne). Mais comment expliquer un tel phénomène ? Les parents ne sont-ils pas plus épuisés que les personnes sans enfant et donc plus à même de tomber malade ?

Les parents ont-ils un mode de vie plus sain ?

Selon les auteurs de ces travaux, les parents vivent plus longtemps parce qu’ils peuvent compter sur les bons soins de leurs enfants pour leurs vieux jours. Mais ce n’est pas tout. Avoir des enfants conduirait les parents à avoir des modes de vie plus sains : moins de sorties, plus de sport, une alimentation plus équilibrée, des nuits plus longues (passé un certain âge)…

En règle générale, les femmes vivent plus longtemps que les hommes. Sur le panel de personnes observées par les chercheurs, l’espérance de vie des femmes qui ont eu des enfants était de 24,6 ans, à 60 ans, contre 20,2 ans pour les pères de famille. Quant aux femmes sans enfant, leur espérance de vie atteignait les 23,1 ans, à 60 ans, contre 18,4 chez les hommes.

Marine Rondot.

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Locked-in syndrome (SLA) : une interface permet un début de communication

Des personnes atteintes d’un locked-in syndrome complet, incapables de bouger leurs yeux pour communiquer, ont pu répondre « oui » ou « non » par la pensée à des questions qui leur étaient posées grâce à une interface cerveau-ordinateur.

Dans le locked-in syndrome,la conscience et la cognition sont intactes et la paralysie complète à l’exception des mouvements oculaires verticaux et du clignement des yeux. Dans le locked-in syndrome complet, il y a une perte de tout mouvement oculaire.

Cette étude, dont les résultats sont publiés dans revue PLOS Biology, a été menée avec quatre personnes atteintes de SLA (sclérose latérale amyotrophique), aussi appelée maladie de Charcot, une maladie neurodégénérative dans laquelle sont détruites progressivement les cellules nerveuses qui contrôlent les muscles moteurs (les motoneurones).

Ces participants répondaient par oui ou non à des questions personnelles dont les réponses étaient connues (ex. : « Votre mari s’appelle-t-il Joachim ? ») et d’autres non connues (« Etes-vous heureux ? »).

L’interface faisait appel à la spectroscopie dans le proche infrarouge combinée à l’électroencéphalogramme pour mesurer l’oxygénation sanguine et l’activité électrique. Un programme d’ordinateur analysait les changements provoqués par les réponses et apprenait à identifier les réponses typiques d’un non ou d’un oui.

Trois des participants ont participé à 46 sessions et l’autre, à 20 sessions. Pour les questions dont les réponses étaient connues, les réponses détectées étaient exactes dans 70 % des cas, soit un niveau supérieur au hasard (50 %).

« Ces résultats impressionnants démentent ma propre théorie selon laquelle les personnes atteintes d’un locked-in syndrome complet sont incapables de communiquer », a déclaré le professeur Niels Birbaumer, neuroscientifique au Wyss Center for Bio and Neuroengineering (WCBN) de Genève (Suisse), coauteur.

Si nous parvenions à reproduire cette étude auprès d’un plus grand nombre de patients, je pense que nous pourrions rétablir une communication utile dans les états de locked-in syndrome complet chez les personnes atteintes de maladies des motoneurones », dit-il.

A la question « Etes-vous heureux ? », les quatre participants ont constamment répondu « oui », et ce de manière répétée au cours des semaines d’interrogation.

Le professeur Birbaumer a déclaré : « Nous étions initialement surpris des réponses positives lorsque nous avons interrogé les quatre participants sur leur qualité de vie. Ils avaient tous les quatre accepté la ventilation artificielle afin d’être maintenus en vie une fois la respiration devenue impossible donc, d’une certaine manière, ils avaient déjà décidé de vivre. Nous avons observé que, tant qu’ils recevaient des soins satisfaisants à domicile, ils jugeaient leur qualité de vie acceptable. Ainsi, si nous pouvions rendre cette technique largement disponible dans la pratique clinique, cela aurait un impact considérable sur la vie quotidienne des personnes atteintes de locked-in syndrome complet ».

Dans l’un des cas, est-il rapporté, la famille a prié les chercheurs de demander à l’un des participants s’il acceptait que sa fille épouse Mario, son petit ami. La réponse a été « non » neuf fois sur dix.

Des personnes paralysées (atteintes de SLA) bougent un curseur par la pensée.

Photo : WCBN.

Psychomédia avec sources : WCBN, PLOS Biology, NHS Choice.
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Une neuroprothèse permet à des singes de remarcher : des tests chez l’humain en cours

Des singes ont recouvré le contrôle de leur jambe paralysée grâce à une interface sans fil entre le cerveau et la moelle épinière. Une étude clinique de faisabilité a commencé à l’Hôpital universitaire de Lausanne (CHUV, Suisse) chez des personnes atteintes d’une blessure de la moelle épinière.

En juin 2015, un primate ayant une blessure de la moelle épinière a recouvré le contrôle de sa jambe paralysée grâce à un système neuroprosthétique court-circuitant la lésion. Les résultats sont publiés aujourd’hui dans la revue Nature.

L’interface décode l’activité cérébrale associée aux mouvements de marche et relaie cette information à la moelle épinière – en aval de la lésion – au moyen d’électrodes stimulant la voie neuronale activant les muscles.

L’interface a été conçue à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et développée avec un réseau international de collaborateurs incluant Medtronic, la Brown University et Frauenhofer ICT-IMM. Elle a été testée en collaboration avec l’Université de Bordeaux, Motac Neuroscience et l’Hôpital universitaire de Lausanne (CHUV).

« C’est la première fois qu’une neurotechnologie restaure la locomotion chez des primates », indique le neuroscientifique Grégoire Courtine, qui a conduit la collaboration. « Mais il reste beaucoup de défis devant nous et il faudra peut-être plusieurs années avant que tous les composants de cette intervention aient pu être testés sur des humains. »

Dans les systèmes nerveux intacts, les signaux relatifs à la marche, issus du cortex moteur, voyagent le long de la moelle épinière, atteignent les réseaux neuronaux situés dans la région lombaire, lesquels activent les muscles des jambes afin de produire les mouvements de la marche.

Des lésions à la moelle épinière empêchent, partiellement ou complètement, ces signaux d’atteindre les neurones qui activent les muscles, ce qui entraîne la paralysie. Mais le cortex moteur est toujours capable de produire l’activité électrique contrôlant la marche, et de leur côté les réseaux neuronaux qui activent les muscles demeurent intacts.

L’interface contourne la lésion de la moelle épinière, en temps réel et sans fil. Le système décode l’activité électrique issue du cortex moteur et transmet cette information à un système d’électrodes situé à la surface de la moelle épinière lombaire. Une stimulation électrique de quelques volts, appliquée à des endroits précis de la moelle épinière, module des réseaux de neurones qui peuvent activer des muscles spécifiques dans les jambes.

Le système sans fil a permis à un primate de se comporter librement, sans la contrainte d’une électronique raccordée par des câbles, explique le chercheur.

Pour des lésions partielles, les chercheurs ont montré que l’interface fonctionne instantanément. « Le primate a pu marcher immédiatement, dès que l’interface cerveau-moelle épinière a été activée. Aucune physiothérapie ni entraînement n’ont été nécessaires », dit Erwan Bezard de l’Université de Bordeaux, qui a supervisé les expériences sur les primates.

L’interface devrait aussi fonctionner pour des lésions plus sévères de la moelle épinière, selon les scientifiques, vraisemblablement avec l’aide d’agents pharmacologiques.

(Sous-titres en français)

Psychomédia avec source : EPFL.
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Un 4e État américain permet aux psychologues de prescrire des médicaments

Un 4e État américain permet aux psychologues de prescrire des médicaments psychotropes. Il s’agit de l’Iowa.

L’Association des psychologues de l’Iowa souligne que le privilège de prescription pour les psychologues répond à un grand besoin dans cet État, qui se classe 47e (sur 50) pour ce qui est de l’accès aux psychiatres. Deux tiers des comtés de l’Iowa n’ont pas des psychiatres. Même dans les zones urbaines, il faut attendre des mois avant d’obtenir un rendez-vous.

L’État du Nouveau-Mexique a été le premier à autoriser la prescription de médicaments par les psychologues en 2002, suivie par la Louisiane en 2004 et l’Illinois en 2014.

Dans plus d’une douzaine d’États, des projets de loi sont à l’étude, dont Hawaii, Idaho, New Jersey, New York et Ohio.

Il y a quelque 200 psychologues qui prescrivent des médicaments aux États-Unis. Pour ce, ils doivent compléter un diplôme universitaire de 2e cycle (maîtrise) en psychopharmacologie ou l’équivalent, et ce, en complément de leur diplôme de troisième cycle (doctorat) en psychologie.

Psychomédia avec source : APA.
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