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Troubles psychotiques persistants : éviter d’associer plusieurs neuroleptiques (Prescrire)

Une association de neuroleptiques (antipsychotiques) oraux « additionne les effets indésirables, sans bénéfice démontré », estime la revue Prescrire dans son numéro d’octobre.

« Chez les patients adultes atteints de troubles psychotiques liés à une affection psychiatrique telle qu’une schizophrénie, il n’est pas démontré qu’un neuroleptique oral en particulier soit plus efficace qu’un autre. »

« En monothérapie, le choix entre les neuroleptiques est surtout orienté par leur profil d’effets indésirables, en tenant compte des effets constatés sur l’amélioration des manifestations cliniques et des effets indésirables survenus lors d’un éventuel traitement antérieur. »

« Quand des symptômes gênants persistent après une monothérapie bien conduite, une association de deux neuroleptiques oraux est parfois envisagée.

Dans deux essais randomisés chez au total 170 adultes atteints de schizophrénie et de troubles apparentés, des associations de neuroleptiques dits de première génération ont amélioré les manifestations cliniques par rapport à une monothérapie.

Dans quinze autres essais, aucun bénéfice n’a été démontré par rapport à une monothérapie pour les associations de neuroleptiques dits de deuxième génération.

Les associations de neuroleptiques exposent à une addition d’effets indésirables graves, notamment atropiniques, cardiaques, extrapyramidaux, sédatifs, métaboliques, des syndromes malins des neuroleptiques, des rhabdomyolyses (dégradation musculaire, NDLR) et à des interactions médicamenteuses. En l’absence d’efficacité solidement établie, il est prudent d’éviter d’associer des neuroleptiques. »

« Quand une association de neuroleptiques semble justifiée, mieux vaut rechercher des posologies minimales, prendre en compte les interactions médicamenteuses prévisibles, et surveiller la survenue d’effets indésirables, en particulier cardiaques. »

Pour plus d’informations sur le traitement de la schizophrénie et des troubles psychotiques, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire, Prescrire.
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Certains antibiotiques ont des effets secondaires persistants et incapacitants, met en garde Santé Canada

Santé Canada a averti, le 23 janvier, de l’existence d’effets secondaires persistants et incapacitants des antibiotiques de la famille des fluoroquinolones qui inclut la ciprofloxacine (Cipro), la lévofloxacine, la moxifloxacine (Avelox), la norfloxacine et l’ofloxacine.

Les fluoroquinolones sont autorisées au Canada pour le traitement de plusieurs types d’infections bactériennes, notamment des voies urinaires et des voies respiratoires.

Environ 3,1 millions d’ordonnances de fluoroquinolones sont exécutées annuellement au Canada.

L’examen effectué par Santé Canada portait principalement sur des effets secondaires graves connus, notamment les tendinites/tendinopathies (inflammation des tendons), neuropathies périphériques (lésions ou troubles touchant les nerfs), aggravation d’une myasthénie grave (une maladie auto-immune chronique), hypersensibilité et réactions cutanées graves, troubles mentaux, dépression et suicide/automutilation, convulsions (crise convulsive), troubles cardiovasculaires, phototoxicité (sensibilité à la lumière) et troubles de la vision.

Santé Canada a conclu que certains des effets secondaires connus peuvent, dans de rares cas, être persistants (subsistant 30 jours ou plus après la fin du traitement) et incapacitants. Ce sont notamment :

  • des tendinites/tendinopathies (inflammation ou troubles des tendons) ;
  • des neuropathies périphériques (altérations ou troubles touchant les nerfs) ;
  • des troubles du système nerveux central (liés à des troubles du cerveau).

En juillet 2016, la Food and Drug Administration (FDA) américaine estimait que les effets secondaires graves associés aux fluoroquinolones surpassaient généralement les bénéfices pour les patients atteints de sinusite aiguë, bronchite aiguë et infections des voies urinaires non compliquées qui ont d’autres options de traitement.

Psychomédia avec sources : Santé Canada, FDA.
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