Archives par mot-clé : personnalité

L’importance de la personnalité pour la performance dans 9 types de travail

La personnalité a un plus fort impact sur la performance dans certains domaines de travail que d’autres, suggère une étude publiée en décembre 2021 dans le Journal of Vocational Behavior. Continuer la lecture de L’importance de la personnalité pour la performance dans 9 types de travail

Trois profils de personnalité avec des comportements financiers différents

Trois profils de personnalité ont des comportements financiers différents, selon une étude publiée dans le numéro de février 2022 de la revue Personality and Individual Differences.

Jim Exley, de l’Université de Georgie (États-Unis), a été inspiré pour cette étude par son expérience de travail de 25 ans dans le secteur des services financiers où il a pu constater la diversité des approches financières des gens.

« Le secteur impose de mesurer ce qui est appelé la tolérance au risque, mais en discutant avec les gens, j’ai compris que la vie financière d’une personne ne se résume pas à sa tolérance au risque », explique-t-il.

Exley et ses collègues (1) ont mené cette étude avec 395 participants afin d’explorer les liens entre la personnalité, la tolérance au risque et les comportements financiers.

Ils se sont basés sur le modèle des « cinq grands facteurs de personnalité », le modèle le plus utilisé en psychologie de la personnalité. Chacun de ces cinq facteurs (ou dimensions) est un continuum dont les extrémités sont des traits opposés.

Ces cinq facteurs correspondent à l’anagramme OCEAN :

(O) Ouverture à l’expérience (Originalité)
(C) Consciencieusité (Contrôle, Contrainte)
(E) Extraversion (Énergie, Enthousiasme)
(A) Agréabilité (Altruisme, Affection)
(N) Neuroticisme ou névrotisme (émotions Négatives, Nervosité)

TEST : Quels sont vos cinq grands traits de personnalité ?

Après avoir identifié trois grands profils de personnalité en fonction des combinaisons de scores OCEAN, les chercheurs ont ensuite exploré comment ces trois groupes différaient en termes de perspectives et d’expériences financières.

  1. Le profil de sur-contrôle regroupait le plus grand nombre de participants.

    Ces personnes présentent un degré élevé d’agréabilité et de consciencieusité mais une faible extraversion. Elles n’aiment pas le risque et évitent donc les activités risquées susceptibles d’accroître leur patrimoine, comme les investissements en bourse.

  2. Les deux autres profils sont plus tolérants au risque.

  3. Le profil résilient est le 2e regroupement plus nombreux.

    Ces personnes sont généralement bien équilibrées et stables ; elles sont extraverties, ouvertes et agréables, et ont peu de neuroticisme.

    Ce profil est associé à des résultats financiers plus satisfaisants, car s’il n’évite pas les risques, il n’en prend pas trop non plus.

  4. Le profil de sous-contrôle regroupe des personnes moins consciencieuses, plus extraverties et ayant des niveaux plus élevés de neuroticisme. Elles ont tendance à aimer prendre des risques, mais elles en prennent parfois trop, ce qui a un impact négatif sur leur valeur nette.

Les personnes ayant les meilleurs résultats financiers ont tendance à être celles qui sont bien équilibrées, plus extraverties et ayant moins de neuroticisme, résume Exley. Elles sont également prêtes à prendre certains risques, mais sans en prendre trop.

Les chercheurs concluent avec une discussion des avantages relatifs d’une approche fondée sur la personnalité par rapport à l’approche commune de la tolérance au risque.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Patrick C.Doyle, JohnGrable, W. Keith Campbell.

Psychomédia avec sources : University of Georgia, Personality and Individual Differences.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Certains traits de personnalité liés à un risque accru d’Alzheimer

Les changements cérébraux associés à la maladie d’Alzheimer sont plus fréquents chez les personnes qui ont certains traits de personnalité, montre une étude américaine publiée en septembre 2021 dans la revue.

Des études précédentes d’Antonio Terracciano, professeur de gériatrie à la faculté de médecine de l’Université d’État de la Floride, et ses collègues (1) ont montré que certains traits de personnalité étaient liés à un risque plus élevé de développer les symptômes de la démence.

Ces traits sont le neuroticisme (ou névrotisme), qui est une prédisposition aux émotions négatives, et la tendance à être consciencieux, c’est-à-dire à être prudent, organisé, orienté vers un but et responsable.

La présente étude porte sur la neuropathologie de la maladie d’Alzheimer, c’est-à-dire les lésions cérébrales caractéristiques de la maladie. Ces lésions sont souvent présentes avant l’apparition des symptômes.

L’étude combine les données d’une étude longitudinale sur le vieillissement menée à Baltimore (États-Unis) et des méta-analyses publiées précédemment de 20 études sur la personnalité et la neuropathologie de l’Alzheimer.

La personnalité était évaluée à l’aide d’un test de personnalité basé sur le modèle des cinq grands facteurs de la personnalité (cinq continuums de traits opposés dont ceux du neuroticisme et de la tendance à être consciencieux).

Dans l’étude longitudinale et les méta-analyses, une plus grande quantité de plaques amyloïdes et d’enchevêtrements de protéine tau (qui caractérisent la maladie d’Alzheimer) était observée chez les participants qui avaient un score plus élevé en neuroticisme et plus faible de « consciencieusité ». Et ce, avant l’apparition des symptômes de la maladie.

« Cette protection contre la neuropathologie pourrait découler d’une différence dans les émotions et les comportements des personnes au cours de leur vie », explique Terracciano. « Par exemple, des études précédentes ont montré qu’un faible neuroticisme aide à gérer le stress et réduit le risque de troubles mentaux. De même, une plus grande tendance à être consciencieux est systématiquement liée à des habitudes de mode de vie sain, comme l’activité physique. » (Un trait de personnalité qui aide à faire de l’exercice plus souvent)

« Au fil du temps, des traits de personnalité plus adaptatifs peuvent mieux soutenir les fonctions métaboliques et immunologiques et, ultimement, prévenir ou retarder le processus de neurodégénérescence. »

(1) Murat Bilgel, Damaris Aschwanden, Martina Luchetti, Yannick Stephan, Abhay R. Moghekar, Dean F. Wong, Luigi Ferrucci, Angelina R. Sutin, Susan M. Resnick.

Comment les traits de personnalité influencent les valeurs et le bien-être

Les traits de personnalité et les valeurs sont deux aspects qui ont tendance à être stables au fil du temps et qui contribuent à définir qui nous sommes, souligne Art Markman (1) de l’Université du Texas dans Psychology Today.

Les traits de personnalité sont des caractéristiques qui se rapportent à notre système motivationnel, souligne-t-il. Ils déterminent ce que nous avons tendance à faire en l’absence d’une forte influence de la situation.

Les valeurs sont ce que nous trouvons important. Les recherches de Shalom H. Schwartz et de ses collègues suggèrent qu’il existe un ensemble universel de valeurs. (Les 19 valeurs [priorités] qui guident les choix et comportements, selon le modèle psychologique de Schwartz)

Des chercheurs, rapporte-t-il, ont mené une étude pour déterminer si ces deux sources de stabilité chez une personne sont interreliées et si des changements dans l’une créent des changements dans l’autre. Leurs résultats ont été publiés en août dans le Journal of Personality and Social Psychology,

Velichko H. Fetvadjiev de la Victoria University of Wellington (Nouvelle-Zélande) et Jia He de la Tilburg University (Pays-Bas) ont analysé les données d’une enquête menée auprès de plus de 10 000 personnes aux Pays-Bas entre 2008 et 2015.

Cinq fois au cours de cette période, les participants ont rempli des questionnaires portant sur cinq grands traits de personnalité (ouverture, tendance à être consciencieux, extraversion, amabilité et neuroticisme) selon le modèle du « Big Five ») ainsi qu’un questionnaire sur les valeurs.

Ils ont aussi répondu à un questionnaire sur leur satisfaction par rapport à leur vie et sur leurs émotions positives et négatives. Ces trois éléments correspondent au bien-être subjectif selon un modèle psychologique classique.

Comme prévu, les réponses à l’inventaire de personnalité et à l’échelle des valeurs n’ont pas beaucoup changé avec le temps. Mais la personnalité changeait moins que les valeurs.

Certains traits de personnalité et certaines valeurs étaient liés. Le trait d’amabilité était corrélé à la valeur de prosociabilité (vouloir s’engager dans des actions positives pour la société). La tendance à être consciencieux était corrélée à la tendance à la conformité (vouloir suivre les règles). L’extraversion était liée à l’importance accordée au plaisir. L’ouverture était corrélée à la valeur d’autodétermination. Il n’y avait pas de forte corrélation entre le neuroticisme et les valeurs.

Les changements de personnalité à un moment donné étaient de meilleurs prédicteurs des valeurs dans l’avenir que l’inverse, ce qui suggère que les traits de personnalité ont une plus grande influence sur les valeurs que l’inverse.

Les traits de personnalité semblaient aussi influer sur diverses mesures du bien-être. Les personnes très aimables, consciencieuses, extraverties ou ouvertes avaient tendance à montrer des mesures du bien-être plus élevées alors que celles ayant des scores élevés de neuroticisme avaient des mesures de bien-être moins élevées.

Les changements de personnalité à un moment donné prédisaient mieux les mesures futures du bien-être que l’inverse.

Les valeurs liées le plus fortement au niveau des émotions positives n’étaient pas fortement liées à la mesure de la satisfaction dans la vie. Étonnamment, les changements dans les mesures du bien-être étaient un meilleur prédicteur des changements futurs des valeurs que l’inverse. Ce qui donne à penser que les changements dans le sentiment général de bien-être (et en particulier les émotions positives) peuvent avoir une plus grande influence sur les valeurs que les valeurs n’en ont sur le bien-être.

Les changements de personnalité peuvent précéder les changements de bien-être, et il semble que les changements de bien-être peuvent avoir un impact sur les valeurs des gens, conclut Markman.

Pour plus d’informations sur la psychologie de la personnalité, la psychologie des valeurs et sur le bien-être voyez les liens plus bas.

(1) Auteur de : Brain Briefs: Answers to the Most (and Least) Pressing Questions about Your Mind.

Psychomédia avec sources : Journal of Personality and Social Psychology, Psychology Today.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Un trait de personnalité qui aide à faire de l’exercice plus souvent

Certaines personnes semblent être en mesure d’atteindre leurs objectifs de façon plus constante que d’autres.

La chercheure et ses collègues (1) ont vérifié si une seule des facettes de ce trait, celle de la tendance à planifier, pouvait permettre de prédire des comportements liés à la santé. Ils se sont centrés sur des processus psychologiques – comme la flexibilité psychologique et la capacité de faire des sacrifices à court terme en vue d’un succès futur – qui contribuent directement à l’atteinte des objectifs à long terme.

Ils ont mené cette étude avec 282 participants, dont plusieurs étaient des étudiants, qui fréquentaient un gym.

L’étude, publiée dans la revue Psychological Science, montre effectivement une plus grande fréquentation du gym chez les personnes qui ont une plus grande tendance générale à faire des plans concrets pour atteindre leurs objectifs. Ces résultats suggèrent que la tendance à la planification se traduit bel et bien par des différences de comportements dans le monde réel, concluent les chercheurs.

Une augmentation d’un point sur l’échelle de tendance à la planification de cinq points correspondait à 5,9 visites supplémentaires au gym pendant le semestre d’automne et à 8,5 visites supplémentaires après l’inscription à l’étude pour le semestre d’hiver.

« Il semble y avoir une certaine façon de penser aux objectifs qui est en corrélation avec les progrès à long terme », souligne la chercheure.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Sanjay Srivastava et Elliot T. Berkman.

Psychomédia avec sources : Association for Psychologial Science, Psychological Science.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Comment distinguer le trouble de la personnalité limite, le trouble dissociatif de l’identité, le trouble bipolaire et la schizophrénie

Sur le site The Conversation, Kathryn Fletcher et Kristi-Ann Villagonzalo, chercheures postdoctorales en psychologie à la Swinburne University of Technology (Australie), décrivent les caractéristiques distinctives de divers troubles de santé mentale.

Le DSM-5, la 5e édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux publié par l’American Psychiatric Association et utilisé internationalement, décrit environ 300 troubles mentaux, indiquent-elles.

Elles décrivent notamment comment le trouble de la personnalité multiple, expression familière pour le trouble dissociatif de l’identité, se distingue d’un trouble de la personnalité et de la schizophrénie et comment le trouble de personnalité limite se distingue du trouble bipolaire.

Sur The Conversation : Troubles de l’humeur, troubles de la personnalité : ne les confondez plus.

Pour plus d’informations sur les diagnostics de santé mentale, voyez les liens plus bas.

(1) « Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders ».

Psychomédia
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Les relations entre les traits de personnalité et les valeurs d’une personne

« Les traits de personnalité et les valeurs sont théoriquement liés les uns aux autres. Toutefois, les connaissances sur ces associations demeurent incomplètes », indiquent les auteurs d’une étude publiée dans le Journal of Happiness and Well-Being.

Les traits de personnalité sont des tendances (dispositions) à se sentir, percevoir, se comporter et penser de manière relativement cohérente dans le temps et entre les situations. Les valeurs réfèrent à ce qu’une personne trouve important.

Merja Hietalahti et Katja Kokko de l’Université de Jyvaskyla (Finlande) ont, avec leurs collègues, analysé les relations entre les traits de personnalité et les valeurs chez 212 hommes et femmes âgés de 50 ans.

Ils ont utilisé deux modèles largement reconnus en psychologie : le modèle des cinq grands traits de personnalité et celui des valeurs fondamentales et universelles de Schwartz.

Les traits de personnalité

Le modèle le plus couramment utilisé en psychologie pour décrire la personnalité est celui des « cinq grands traits » (« Big five », modèle OCEAN). Ces cinq grands traits (qui sont des continuums entre deux opposés) sont indépendants les uns des autres et décriraient, selon le modèle, la personnalité de façon exhaustive.

Ces cinq grands traits (qui incluent des soustraits) sont les suivants (et leurs opposés) :

  • (O) Ouverture à l’expérience (créativité, curiosité, sensibilité…) ;
  • (C) Consciencieusité (contrôle, minutie, discipline) ;
  • (E) Extraversion (énergie, enthousiasme, affirmation de soi…) ;
  • (A) Agréabilité (amabilité, altruisme, affection, modestie…) ;
  • (N) Neuroticisme ou névrosisme (émotions négatives…).

TEST : Quels sont vos cinq grands traits de personnalité ?

Les valeurs

Une définition largement acceptée des valeurs est celle du psychologue social Shalom H. Schwartz selon laquelle elles sont :

  1. « des croyances liées à des affects,
  2. sur les objectifs souhaitables,
  3. qui transcendent les situations spécifiques,
  4. qui guident l’action et l’évaluation des comportements et des événements,
  5. et sont classées par importance relative ».

Les chercheurs ont étudié les liens entre la personnalité et 14 valeurs, selon une adaptation du modèle de Shalom H. Schwartz qui inclut 19 valeurs fondamentales présentes dans toutes les cultures (à des niveaux variables) :

  1. Autodétermination de la pensée : liberté de cultiver ses propres idées et capacités ;
  2. Autodétermination des actions : liberté de déterminer ses propres actions ;
  3. Stimulation : excitation, nouveauté et changement ;
  4. Hédonisme : plaisir et gratification sensuelle ;
  5. Réalisation : succès selon les normes sociales ;
  6. Pouvoir : pouvoir par l’exercice d’un contrôle sur les gens et le contrôle des ressources matérielles et sociales ;
  7. Sécurité-société : sécurité et stabilité dans la société ;
  8. Tradition : maintenir et préserver les traditions culturelles, familiales ou religieuses ;
  9. Conformité-règles : respect des règles, lois et obligations formelles ;
  10. Bienveillance-soins : prendre soin du bien-être des membres du groupe d’appartenance ;
  11. Bienveillance-fiabilité : être un membre fiable et digne de confiance du groupe d’appartenance ;
  12. Universalisme-préoccupation : engagement envers l’égalité, la justice et la protection de tous ;
  13. Universalisme-tolérance : acceptation et compréhension de ceux qui sont différents de soi-même ;
  14. Universalisme-nature : préservation de l’environnement naturel.

TEST : Qu’est-ce qui est le plus important pour vous ? (19 valeurs fondamentales)

Les relations entre personnalité et valeurs

L’ouverture à l’expérience, l’agréabilité, l’extraversion et la consciencieusité expliquaient modérément 10 des 14 valeurs. La majorité des associations étaient les mêmes chez les hommes et les femmes.

Les résultats les plus notables sont notamment les suivants.

Chez les hommes et les femmes :

  • l’ouverture à l’expérience était en corrélation avec la valorisation de l’autonomie de pensée, de la stimulation et des trois formes d’universalisme ;

  • l’ouverture à l’expérience était en relation inverse avec la valorisation de la conformité et la valorisation du pouvoir ;

  • l’agréabilité contribuait à la valorisation de prendre soin des autres et les préoccupations sociétales ainsi qu’à la conformité ;

  • l’agréabilité était négativement associée à la valorisation de l’autonomie d’action et de la stimulation.

Des différences statistiquement significatives entre les hommes et les femmes ont été constatées dans trois relations positives :

  • l’agréabilité était aussi liée à la tolérance chez les hommes ;

  • l’ouverture à l’expérience était aussi liée à la valorisation de l’autonomie d’action chez les femmes ;

  • la consciencieusité était liée plus fortement à la valorisation de la réussite chez les femmes.

Voyez comment les valeurs de Schwartz sont organisées sur un continuum circulaire dans lequel les valeurs rapprochées sont compatibles et celles éloignées sont conflictuelles : les 19 valeurs (priorités) qui guident les choix et comportements.

Pour plus d’informations sur la psychologie de la personnalité, sur le modèle des 5 grands traits de la personnalité et sur la psychologie des valeurs, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

Psychomédia avec source : The Journal of Happiness & Well-Being.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Les différences entre trouble obsessionnel-compulsif et trouble de la personnalité obsessionnelle-compulsive sont méconnues

« Notre culture a tendance à valoriser les individus qui sont très organisés et soucieux du détail », souligne Elyse Stewart, doctorante en psychologie à l’Université de Binghamton.

« Il est courant d’entendre quelqu’un plaisanter : “Je suis tellement obsessionnel-compulsif” à cause de cette emphase culturelle. Mais ces déclarations ne reconnaissent pas que le trouble obsessionnel-compulsif et le trouble de personnalité obsessionnelle-compulsive sont tous deux des maladies invalidantes. »

Elyse Stewart et Meredith Coles, professeure de psychologie, et leurs collègues ont analysé les données de centaines d’entrevues téléphoniques afin d’étudier comment le public reconnaît et comprend ces deux troubles.

Elles ont constaté que le public n’était généralement pas certain de la différence entre les deux. Près de la moitié des participants estimaient qu’il n’y avait aucune différence entre les deux.

« Les personnes atteintes d’un trouble obsessionnel-compulsif éprouvent une détresse extrême liée à des pensées ou à des sentiments envahissants non désirés », explique Mme Stewart. « Elles s’engagent dans une compulsion (un comportement ou un acte mental) pour réduire cette détresse ».

« Celles atteintes d’un trouble de personnalité obsessionnelle-compulsive se caractérisent par un souci de perfectionnisme et d’ordre qui peut nuire à leur capacité de faire preuve de souplesse dans différentes situations. »

Le projet a confirmé ce que les recherches antérieures avaient indiqué, à savoir qu’il faut travailler davantage pour accroître les connaissances et la sensibilisation du public au trouble obsessionnel-compulsif (TOC), concluent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur le TOC, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Binghamton University, Community Mental Health Journal.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Des corrélations génétiques entre des traits de personnalité et des troubles psychiatriques

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature Genetics, ont identifié six régions du génomesignificativement liées à des traits de personnalité et des troubles psychiatriques.

Chi-Hua Chen de l’Université de Californie à San Diego et une vingtaine de collaborateurs ont analysé les variations génétiques entre cinq traits de personnalité et six troubles psychiatriques, en utilisant les données de plusieurs sociétés et organisations spécialisées dans l’étude du génome (1).

Les données de ces organisations et sociétés incluaient entre 123 132 à 260 861 participants.

Bien que les traits de personnalité soient en partie héréditaires, expliquent les chercheurs, il a été difficile de caractériser les variantes génétiques associées à la personnalité jusqu’aux études récentes qui portent sur le génome entier.

Le modèle des cinq grands facteurs de personnalité, souvent désigné sous l’acronyme OCEAN, est couramment utilisé pour mesurer les différences individuelles de personnalité. Ces cinq grands traits, qui représentent des continuums avec des pôles opposés, sont les suivants :

  • l’extraversion (opposée à l’introversion) : loquacité, affirmation de soi et niveau d’activité élevé ;

  • le neuroticisme (opposé à la stabilité émotionnelle) : affect négatif comme l’anxiété et la dépression ;

  • l’amabilité (opposé à l’antagonisme) : coopération et compassion ;

  • la consciencieusité (opposé à négligence, irresponsabilité) : diligence et autodiscipline ;

  • l’ouverture à l’expérience (opposé à la fermeture) : curiosité intellectuelle et créativité.

(TEST : Quels sont vos cinq grands traits de personnalité ?)

Des méta-analyses précédentes d’études menées avec des jumeaux et des familles ont attribué environ 40 % de la variance de la personnalité à des facteurs génétiques.

La présente analyse a identifié des variations génétiques liées aux traits d’extraversion et de neuroticisme. Les traits de personnalité étaient largement séparés génétiquement des troubles psychiatriques, mais des corrélations génétiques élevées ont été constatées entre :

  • l’extraversion et le trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (TDAH) ;

  • l’ouverture et la schizophrénie ainsi que le trouble bipolaire ;

  • le neuroticisme et des psychopathologies telles que la dépression et l’anxiété.

Cette étude est à un stade précoce et de nombreuses autres variantes génétiques associées à des traits de personnalité restent à découvrir, soulignent les chercheurs.

(1) 23andMe, une société privée de génomique et de biotechnologie, du Genetics of Personality Consortium, une collaboration basée en Europe de GWAS axée sur les questions de personnalité, de l’UK Biobank et deCODE Genetics, une société islandaise de génétique.

Psychomédia avec source : University of California San Diego, Nature Genetics.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia