Venir à bout de ses phobies à l’aide de la réalité virtuelle, c’est la nouvelle méthode mise au point par des médecins de l’institut du cerveau et de la moelle épinière.
La réalité virtuelle : nouvelle méthode pour vaincre les phobies
Des médecins de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) ont mis la réalité virtuelle au cœur des thérapies pour traiter les phobies. À l’aide d’un casque de réalité virtuelle, les patients entrent dans un monde dans lequel leur phobie est présente et où ils peuvent évoluer à leur rythme.
Cette méthode est utilisée pour soigner tout type de phobie : peur des araignées, claustrophobie, acrophobie (peur du vide et des foules) etc. Pour la peur des araignées, Pierre Leboucher, ingénieur de recherche au CNRS et directeur opérationnel de plate-forme Prisme à l’ICM (Hôpital de la Pitié Salpêtrière), a expliqué aux Echos que le processus est très progressif : le patient voit d’abord une patte de l’animal, puis le corps en entier avant de s’en rapprocher.
La réalité virtuelle moins brutale que les méthodes traditionnelles
Le traitement des phobies par la réalité virtuelle présente l’avantage d’être plus progressif que les méthodes jusqu’ici utilisées. Auparavant, la seule façon de soigner les phobies était de confronter concrètement le patient à sa peur, prendre l’ascenseur pour un claustrophobe, par exemple, une approche qu’Éric Malbos, psychiatre et praticien dans le service de psychiatrie et d’addictologie de l’Hôpital de la Conception (CHU, Marseille), juge beaucoup trop « brutale ».
La réalité virtuelle, en donnant une maîtrise complète des événements et des paramètres au thérapeute, peut s’avérer une méthode bien plus efficace pour venir à bout des phobies. Ainsi, si un patient panique une fois confronté à sa phobie, il suffit de couper le casque de réalité virtuelle.
Aversion des araignées ou des serpents, claustrophobie, affolement à l’idée de prendre l’avion ou un ascenseur, peur panique de l’eau, phobie scolaire, agoraphobie… Les phobies peuvent être particulièrement invalidantes pour ceux qui en souffrent. L’hypnose peut vous aider à les éliminer, en quelques séances.
Une phobie est une peur démesurée et irrationnelle d’un objet ou d’une situation précise. Coralie Pastoré, hypnothérapeute humaniste à Rueil-Malmaison (92, France), explique comment l’hypnose permet de guérir de ces phobies. Contrairement à l’hypnose ericksonnienne qui consiste à « endormir » le patient pour accéder à son inconscient, elle pratique ce qu’on appelle l’hypnose humaniste. « On met la personne dans un état augmenté de conscience, on ne l’endort pas mais au contraire on le réveille, il est actif, participatif. Au delà du conscient et de l’inconscient, il y a la conscience, notre plus grand Nous, celui qui contient toutes les informations de notre être. C’est la conscience qui donne ses ordres à l’inconscient, c’est une sorte de big boss ».
En état augmenté de conscience le patient a accès à toutes ses propres informations y compris celles qui peuvent déclencher des comportements inadéquats. Ainsi c’est la personne elle-même, guidée par le thérapeute, et s’aidant de symboles et de visualisations, qui va pouvoir soigner les blessures à l’origine de son mal-être, guérir de ses phobies ou recadrer ses comportements (arrêt du tabac, arrêt des compulsions alimentaires… ).
Le verre, la boule et… la vaisselle
L’hypnothérapeute raconte une séance très étonnante avec une personne qui souffrait de phobie du verre. Elle craignait à chaque instant de se couper avec du verre, de tomber sur des morceaux de verre ou que ses enfants en avalent. Au cours de la séance, Coralie Pastoré a guidé cette patiente jusqu’à l’amener à un état augmenté de conscience, et lui faire identifier un symbole représentant pour elle sa phobie : une boule avec des piques. La personne ne pouvait pas appréhender cette boule, elle faisait mal, elle faisait peur. La praticienne lui a expliqué que cette boule était une sorte de boite dans laquelle la conscience mettait toutes les informations et toutes les émotions négatives liées à sa phobie. La patiente a déterminé où était cette boule dans sa tête, et comment surtout l’extirper et s’en débarrasser, jetant avec elle toute son angoisse, génératrice de phobie.
« Au cours d’une séance on va chercher également à identifier les bénéfices secondaires de cette phobie, les « avantages » que la personne a à garder cette phobie. On va chercher ses programmes inutiles ou sources d’angoisse et on la reprogramme de façon bénéfique. ». Sa patiente a pu ainsi se rendre compte que sa nouvelle fonction de mère au foyer ne lui convenait pas. Que sa phobie l’empêchait de faire le ménage, de faire à manger à ses enfants, de faire la vaisselle… Après sa prise de conscience elle a pu ainsi savoir ce qu’elle voulait vraiment faire de sa vie et faire les changements nécessaires pour être bien en accord avec elle même.
La puissance de notre propre force de guérison
Le but de l’hypnose est de dialoguer avec l’inconscient du patient de façon à lever les blocages et retrouver son bien-être. Pour Coralie Pastoré « Si vous pouvez créer des choses aussi puissantes qu’une phobie, une compulsion, une addiction, voire un burn out, vous pouvez aussi créer avec deux fois plus de puissance ce qui vous guérira. » La phobie est une vraie angoisse qu’on déplace sur des objets : serpents, eau, araignées… Elles peuvent aussi être liées à des traumatismes et des peurs traumatiques : peur d’être étouffé, peur de l’abandon, des grands espaces. Avec l’hypnose humaniste, c’est la personne elle-même, guidée par le thérapeute qui va pouvoir soigner ses phobies.
Il faut en général une seule séance pour se débarrasser de phobies simples, et deux ou trois pour éliminer des phobies liées à des événements traumatiques. Ensuite, avions, école, araignées, serpents, ascenseurs, bains de mer ou même pigeons feront partie de votre environnement naturel, sans stress.
Sylvie Mahenc
Coralie Pastoré, hypnothérapeute, fait partie des praticiens sélectionnés et validés du site Médoucine.com, la médecine douce en toute confiance.
Le 20 décembre 2015. Des chercheurs ont découvert que le propranolol, un bêtabloquant utilisé dans le traitement de l’hypertension, pris suite à une exposition de deux minutes à une tarentule, réduirait significativement les comportements de peur chez les personnes souffrant d’arachnophobie.
Les docteurs Marieke Soeter et Merel Kindt, du département de psychologie clinique de l’Université d’Amsterdam, se sont basées sur la notion de reconsolidation, développée par Joseph Ledoux il y a maintenant 15 ans. La reconsolidation est l’idée que la mémoire peut être modifiée pour altérer son impact psychologique.
Testé sur 45 volontaires arachnophobes, c’est la première fois que cette méthode est utilisée sur des êtres humains en bonne santé.
Les sujets ont été exposés à une tarentule pendant 2 minutes puis ont été assignés au hasard, à recevoir soit une dose de propranolol soit un placebo.
Les personnes ayant reçu le propranolol, une nouvelle fois confronté à l’objet de leur peur, ont montré beaucoup moins de comportements d’évitements et plus de comportements d’approche. Cet effet a persisté pendant un an.
Selon ces résultats, l’activation de la mémoire suivie d’une dose de propranolol serait donc un traitement durable contre les phobies. Les chercheuses reconnaissent qu’il est toutefois nécessaire de poursuivre les recherches dans le but de pouvoir traiter des phobies plus sérieuses.
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