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Une pilule à visée amaigrissante autorisée aux États-Unis

Une pilule à visée amaigrissante, dont le contenu se dilate dans l’estomac pour provoquer une sensation de satiété, a été autorisée par la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis.

Trois capsules sont prises avec deux verres d’eau 20 minutes avant un repas. Elles contiennent des particules de cellulose, une substance qui se trouve dans les fruits et légumes, et de l’acide citrique. Les particules sont libérées dans l’estomac et se transforment en gel au contact de l’eau. Le gel occupe environ 250 ml de volume dans l’estomac.

Cet hydrogel se mélange à la nourriture. Il n’est pas absorbé. Il traverse l’intestin grêle, puis se rend au côlon où il se décompose, l’eau se réabsorbe et le reste est éliminé. Le produit agit ainsi par une action mécanique et est sans effet pharmacologique.

Un essai, dont les résultats ont été publiés dans la revue Obesity, a été mené avec 436 personnes en surpoids ou modérément obèses qui essayaient de perdre du poids en suivant un régime et en faisant de l’exercice. Le poids moyen au départ était d’environ 100 kg. La moitié a été assignée à prendre les capsules pendant 6 mois et l’autre moitié, un placebo.

Le produit a augmenté la perte de poids chez 59 % des participants. Ceux du groupe placebo ont perdu 4,4 % de leur poids corporel et ceux qui ont utilisé Plenity ont perdu 6,4 %. La différence entre les deux groupes, attribuable au produit, est ainsi de 2 % du poids corporel initial en six mois.

La pilule devrait être sur le marché américain en 2020 et sera exclusivement prescrite sur ordonnance. Le laboratoire espère obtenir une autorisation européenne d’ici la fin de l’année.

Pour plus d’informations sur les façons de perdre du poids et sur les médicaments pour maigrir, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : The Guardian, Obesity.
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Contraception : une pilule pour hommes est bien à l'étude

Les hommes disposeront peut-être bientôt d’un nouveau moyen de contraception personnel, en plus du préservatif et des gels spermicides. Une équipe de chercheurs américains de l’University of Washington School of Medicine associé à ceux du Los Angeles Biomed Research Institute, ont en effet testé dernièrement une pilule contraceptive pour hommes.

Contraception masculine : bloquer la spermatogénèse

Ils ont pour cela recruté quarante jeunes hommes, en bonne santé, auxquels ils ont fait avaler un traitement appelé 11-beta-MNTDC pendant près d’un mois. Evidemment, certains ont reçu un placebo, et les autres, le traitement à différentes doses. 

Les chercheurs ont ainsi pu constater que dans le groupe qui prenait le vrai 11-beta-MNTDC, et non un placebo, deux hormones impliquées dans la spermatogénèse étaient en chute libre. 

Si les chercheurs n’ont pas, pour l’instant, mesuré la quantité de spermatozoïdes actifs présent dans le liquide séminal des volontaires, ils déduisent, de cette première phase d’essais, que leur approche est probablement la bonne.

Pilule masculine : des effets secondaires, comme pour les femmes

Les participants ont en effet déclaré que leur libido n’était pas modifiée, mais ont fait remonter quelques effets secondaires : fatigue, boutons d’acné, maux de tête… et quelques troubles de l’érection.

Prochaine étape : tester la pilule contraceptive masculine sur une durée plus longue, cette fois avec des hommes en couple, et sexuellement actifs. Mais dans tous les cas de de figure, il ne faut pas s’attendre à voir sortir sur le marché une pilule contraceptive pour hommes avant au moins dix ans. 

Jean-Baptiste Giraud

À lire aussi : La contraception : quels sont les moyens de contraception ?

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La pilule contraceptive pour hommes enfin dispo ?

Pixabay/DanielReche

Cela fait plusieurs années déjà que l’on nous parle de la pilule contraceptive pour hommes. Et si jusqu’à présent rien ne paraissait très concret – tout au moins pour le grand public – cette fois il semblerait qu’un grand pas ait été fait par les chercheurs.

Un premier essai clinique concluant vient en effet d’être réalisé auprès de 83 hommes. Et cette pilule contraceptive, appelée DMAU, s’est révélée particulièrement efficace sans effet secondaire ou presque.

C’est demain, dimanche 25 mars 2018, que les résultats complets de cet essai seront présentés lors de la conférence annuelle de l’Endocrine Society.

Pour ceux que ça intéresse, cette pilule combine l’action d’une hormone androgène et d’un progestatif. Après 28 jours de tests, les scientifiques ont constaté son efficacité sur les volontaires qui ont accepté de participer à cet essai : “suppression marquée du niveau de testostérone et de deux hormones nécessaires à la spermatogenèse”

Le DMAU a été testé à trois doses différentes (100, 200 et 400 mg) et en deux formulations. Notez que c’est la dose la plus élevée qui s’est révélée être la plus efficace.

La bonne nouvelle c’est que cette pilule n’a engendré que très peu d’effets secondaires (petite hausse de poids et légère hausse du bon cholestérol) et n’a eu aucun impact sur la libido des hommes concernés.

Alors la gent masculine va t-elle bientôt connaître les joies de la pilule contraceptive ? Si oui sachez messieurs que, tout comme la pilule contraceptive pour femme, elle se prend chaque jour en une seule prise.

« Ces résultats prometteurs sont sans précédent dans le développement d’un prototype de pilule masculine (…) Des études à plus long terme sont en cours pour confirmer que le DMAU pris tous les jours bloque bien la production de spermatozoïdes » a déclaré celle qui a co-dirigé cet essai, la professeure de médecine à l’Université de Washington Stephanie Page.

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Bientôt une pilule contraceptive pour les hommes ?

Une pilule contraceptive masculine est actuellement à l’étude par des chercheurs américains. Elle aurait l’avantage de bloquer la production de spermatozoïdes sans donner d’effets secondaires.

Une molécule efficace dès 28 jours de prise

Et si c’était au tour des hommes de prendre la pilule ? Ce que de nombreuses femmes espéraient est en passe de devenir réalité, si l’on en croit les premiers tests effectués par des chercheurs de l’université de Washington, aux États-Unis. Selon leurs conclusions, publiées dans la revue Endocrine Society, une molécule, baptisée « diméthandrolone undécanoate » (DMAU) aurait la capacité de rendre temporairement les hommes stériles.

Pour appuyer ces conclusions, ces chercheurs ont présenté les résultats d’une étude effectuée sur cent hommes âgés de 18 à 50 ans. Ces derniers ont été divisés en trois groupes et chaque groupe a testé un dosage différent de cette molécule. La plus haute dose testée (400 mg) a montré son efficacité, au bout de 28 jours de prise, pour réduire les niveaux de testostérone ainsi que de deux hormones indispensables à la fabrication des spermatozoïdes.

Une étude plus approfondie pour confirmer ces bons résultats

Au cours de leur étude, les auteurs ont également cherché d’éventuels effets secondaires. Et contrairement à de précédents moyens de contraception orale, cette pilule n’aurait aucun effet indésirable majeur. Chez quelques individus cependant, une perte de bon cholestérol et une prise de poids ont été soulignées.

Selon un sondage mené par le CSA en 2012, et relayé par 20 Minutes, 61 % des hommes se disent prêts à prendre quotidiennement une pilule comme moyen de contraception. Reste à savoir si cette dernière pilule convaincra les autorités sanitaires. Une étude plus approfondie est actuellement en cours.

Contraception : la pilule n’a plus la cote

Contraception : la pilule n’a plus la cote

Le 25 septembre 2017.

Selon le dernier baromètre santé de l’agence Santé publique France, en 2016, seules 33,2 % des femmes prenaient la pilule, contre 40 % en 2010.

Peur des effets secondaires néfastes ?

La pilule était le contraceptif préféré des Françaises pendant de longues années, mais il semblerait que cette popularité soit en perte de vitesse. C’est ce que révèle l’agence Santé publique France dans son dernier rapport sur la sexualité des Français et leurs méthodes de contraception. Selon ces travaux, le stérilet, le préservatif et l’implant ont désormais plus de succès que la pilule. Mais comment l’expliquer ?

Il faut déjà savoir que cette désaffection ne touche pas les jeunes filles : 60 % des 15-19 ans prennent en effet la pilule (dont 16 % l’utilisent avec le préservatif). C’est à partir de 25 ans que la pilule commence à ne plus plaire aux femmes. Entre 30 et 34 ans, elles ne sont plus que 33,5 % à choisir la pilule comme contraceptif. Il faut dire que ces dernières années, de nombreux articles ont mis en lumière des effets secondaires plutôt néfastes.

Les femmes ne renoncent pas à la contraception

« Même si la pilule reste la méthode de contraception la plus utilisée, elle connaît une désaffection qui persiste depuis 2012 suite au débat sur les risques liés aux pilules de 3ème et 4ème génération », notent les auteurs de ce rapport. Cette année-là, de nombreuses femmes avaient pointé du doigt certains effets secondaires indésirables comme des phlébites, des embolies pulmonaires ou des AVC (accident vasculaire cérébral).

Les gynécologues avaient alors tenté de calmer les peurs mais de nombreuses jeunes femmes avaient alors décidé de changer de contraceptif. On peut également expliquer cette désaffection par une prise de conscience des effets néfastes sur l’environnement des pilules. Cependant, les femmes n’ont pas pour autant renoncé à la contraception : le nombre de femmes qui n’utilisent aucun contraceptif est de 8 % en 2016, contre 9,1 % en 2013 et 13,6 en 2010. 

Marine Rondot

À lire aussi : Le petit guide de la contraception

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Pilule : une application pour ne plus oublier de la prendre

Pilule : une application pour ne plus oublier de la prendre

Le 8 juin 2017.

La pilule reste un contraceptif très prescrit, malgré les différentes polémiques qui ont éclaté ces dernières années. S’il est fiable, il demande une certaine rigueur. C’est pourquoi le Planning familial a cru bon lancer une application spécialement pour cela.

Conseiller et accompagner les femmes

Pill’Oops est la nouvelle application mobile dont les femmes qui ont recours à une contraception orale ne pourront plus se passer. Elle leur permettra en effet de ne plus oublier leur pilule, grâce à un rappel quotidien. Disponible gratuitement, cette appli a été conçue par le Planning familial, pour aider les femmes dans un quotidien souvent surchargé et leur permettre de vivre plus sereinement leur sexualité.

Cette application permettra par ailleurs à ses utilisatrices de suivre leurs cycles, de savoir quand elles sont en période d’ovulation ou quand leurs règles vont arriver. Elles pourront également trouver des conseils et poser des questions sur le choix d’un contraceptif qui leur correspondrait mieux. Un numéro vert (0800 08 11 11) est même disponible pour avoir « accès à toutes des informations utiles concernant la contraception, l’IVG, ou la sexualité ».

Une pilule mal prise peut conduire à une grossesse

Sont notamment visées par cette application les grandes adolescentes ou celles qui découvrent la vie sexuelle et qui n’ont pas encore le réflexe de prendre quotidiennement et à heure fixe leur pilule. Pourtant, un oubli peut être lourd de conséquences. Selon le Planning familial, près d’un tiers des femmes ayant recours à l’avortement sont sous contraception. Il est donc urgent de leur apprendre à être plus rigoureuses, pour ne prendre aucun risque.

Il fallait trouver un moyen adapté à cette génération qui vit les yeux rivés sur leur smartphone. Selon les derniers chiffres de l’Institut national d’études démographiques (Ined), 41 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont choisi la pilule comme contraceptif et les femmes de 20 à 24 ans sont celles qui y ont le plus recours. On comprend alors mieux quels sont les enjeux pour cette population.

Marine Rondot

À lire aussi : Le petit guide de la contraception

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Bientôt un accès à la pilule sans ordonnance ?

Bientôt un accès à la pilule sans ordonnance ?

Le 19 avril 2017.

Un collectif a publié mardi 18 avril une lettre ouverte pour demander « la mise sur le marché d’une pilule contraceptive sans ordonnance ». Mais que souhaite concrètement ce collectif ?

Une mesure qui ne concernerait que les pilules micro-dosées

Dans un appel intitulé « Libérez ma pilule », un collectif, composé de professionnels de santé, de personnels du Planning familial et d’associations féministes, réclame l’accès à la pilule sans ordonnance. Ce serait « une avancée pour les droits des femmes », écrit le collectif. Ne serait concernée par cette mesure que la contraception progestative, c’est-à-dire celle qui est sans œstrogènes et micro-dosée.

« Il est regrettable de constater qu’en Europe et en France cette avancée pour le droit des femmes à disposer d’un accès facilité à la contraception est au point mort », ajoute le collectif, à l’intention des laboratoires pharmaceutiques français, de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et de l’Agence européenne du médicament (EMA). Selon les auteurs de ce texte, cette mesure a été approuvée par le Collège américain des gynécologues obstétriciens, en 2012.

Permettre aux femmes de se passer d’un rendez-vous chez le médecin

Mais pourquoi cette mesure est-elle si urgente ? La contraception pour les femmes n’est-elle pas déjà suffisamment accessible en France ? « Ça serait une avancée pour les femmes par rapport aux délais d’attente », explique Caroline Rebhi, co-présidente du Planning familial, sur France Info. « Aujourd’hui, ne peuvent délivrer la pilule que les sages-femmes, les gynécologues et les médecins généralistes. »

Mais dans ce cas, comment éviter les abus ? Pour éviter tout risque médical, le collectif propose que cette mesure soit assortie « d’un protocole », une sorte de questionnaire que le pharmacien devra faire passer à ses clientes qui souhaiteront se procurer une contraception orale. Les patientes pour qui la pilule progestative ne serait pas recommandée seraient alors redirigées vers leur médecin. L’ANSM n’a pas encore fait connaître son avis sur cette question.

À lire aussi : Vrai/faux sur les moyens de contraception

Marine Rondot

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La pilule a considérablement réduit le nombre de décès liés au cancer de l'ovaire

Le 7 septembre 2016.

Les femmes ont aujourd’hui moins de risques de souffrir d’un cancer de l’ovaire qu’il y a dix ans. Une étude italienne vient de révéler les effets bénéfiques de la contraception orale sur la prévention de cette maladie.

La généralisation de la pilule fait baisser le nombre de cancers de l’ovaire

Le nombre de décès liés au cancer de l’ovaire a considérablement baissé dans de nombreuses régions du monde. C’est le constat établi par des chercheurs italiens qui publient le résultat d’une vaste étude dans la revue Annals of Oncology. Ces scientifiques de l’université de Milan avancent même que ce chiffre pourrait encore baisser pendant les années à venir.

Les chercheurs attribuent cette baisse à la généralisation de la contraception orale dans les pays développés. Dans l’Union européenne, la mortalité liée au cancer de l’ovaire a baissé de 10 % entre 2002 et 2012, passant de 5,76 décès pour 100 000 femmes à 5,19 décès. Cette évolution favorable est encore plus flagrante aux États-Unis où le nombre de morts liées au cancer de l’ovaire a baissé de 16 %. Partout, les scientifiques italiens estiment que cette baisse devrait se poursuivre au moins jusqu’en 2020.

Moins de traitements hormonaux substitutifs pour les femmes ménopausées

« Les grandes variations de taux de mortalité en Europe ont diminué depuis les années 1990 […] C’est probablement dû à une utilisation plus uniforme des contraceptifs oraux sur le continent, ainsi qu’à des facteurs reproductifs, tels que le nombre d’enfants par femme », souligne ainsi le professeur La Vecchia, un des auteurs de cette étude.

Les scientifiques italiens pointent également du doigt le déclin du recours des femmes ménopausées à des traitements hormonaux substitutifs (THS). Ces derniers ont longtemps été prescrits, alors même que certaines études avaient prouvé qu’ils favorisaient les cancers du sein et de l’ovaire, ainsi que les maladies cardio-vasculaires. Ce déclin a été entamé il y a une dizaine d’années, et les conséquences bénéfiques sur la santé des femmes se font aujourd’hui ressentir.

À lire aussi : Implant, pilule, stérilet… Que savez-vous des contraceptions hormonales ?

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Une pilule pour réduire les symptômes de l’asthme ?

Le 9 août 2016.

Les asthmatiques peuvent espérer un nouveau traitement de fond pour soigner leur inflammation des bronches. Un médicament prometteur est actuellement en phase d’essai clinique au Royaume-Uni et pourrait être commercialisé d’ici trois ans.

Une nette amélioration des fonctions respiratoires avec le Fevipiprant

Une nouvelle étape vient d’être franchie dans le traitement de l’asthme. Une étude britannique, récemment publiée dans la revue The Lancet Respiratory Medicine, rapporte les effets prometteurs d’un nouveau médicament, dont les tests cliniques ont montré l’efficacité sur les patients souffrant d’une forme sévère de cette inflammation des bronches.

Ce médicament, le Fevipiprant, a été testé lors d’une étude menée sur 61 patients atteints d’asthme. Divisés en deux groupes, le premier groupe a reçu un traitement grâce à cette nouvelle molécule tandis que le deuxième groupe recevait un placebo. Au terme de ce traitement de 12 semaines, les scientifiques ont noté que les patients ayant reçu du Fevipiprant avaient vu leurs fonctions respiratoires améliorées.

4 millions d’asthmatiques en France

Ils ont également remarqué que le taux d’éosinophiles des crachats des patients présentait moins de marques d’inflammation. Ce taux serait passé, en moyenne, de 5,4 % à 1,1 %. De nouveaux tests sont actuellement en cours et les essais cliniques doivent se poursuivre avant une éventuelle commercialisation, que le laboratoire Novartis espère pouvoir lancer dans trois ans.

Cette pilule pourrait améliorer le quotidien de nombreux asthmatiques. En France, ils seraient plus de 4 millions et l’Institut de la santé et de la recherche médicale (Inserm) estime à 600 000 le nombre d’hospitalisations par an dues à des crises d’asthme sévères. Ces dernières conduiraient également à 2 000 décès lorsqu’elles ne seraient pas suffisamment prises en charge.

À lire aussi : L’asthme à travers le monde

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Obésité-surpoids : une pilule peut-elle remplacer le sport?

Photo : Peter van der Sluijs ( C.C 3.0 )

Une simple pilule peut-elle réellement remplacer l’activité physique dans la lutte contre l’obésité ? La question se pose après la publication d’une étude américaine menée par des chercheurs du Harvard Stem Cell Institute (HSCI).

Menée en laboratoire, elle a permis de révéler que deux molécules avaient la faculté de transformer la graisse blanche considérée comme « néfaste » en graisse brune  considérée comme «bénéfique » car, au lieu de stocker les lipides comme la graisse blanche, elle brûle les calories.

« L’intérêt pour le domaine des graisses brunes a beaucoup augmenté ces dernières années parce que leur capacité à brûler de l’énergie en fait une possible cible thérapeutique contre l’obésité et le diabète » déclarait il y a quelques mois à peine le Docteur Paul Lee de l’Institut de recherche médicale Garvan de Sydney (Australie).

Pour en revenir à cette étude, les chercheurs auraient réussi à mettre au point un traitement capable d’éliminer chez l’animal 30% du surplus de graisse. De là à en conclure qu’une simple pilule soit capable de remplacer le sport dans la lutte contre l’obésité, c’est aller un peu vite en besogne…

Rappelons que cette étude, qui doit être confirmée par d’autres résultats, n’a pas été menée sur l’homme mais en laboratoire. D’autre part de nombreuses étapes seront nécessaires afin qu’un traitement puisse éventuellement voir le jour et surtout être sans danger pour l’être humain.

Dans tous les cas,  une pilule ne remplacera jamais les bénéfices de l’activité physique qui, comme vous le savez, ne se limitent à la perte de poids.Rappelons que le sport, c’est bon pour la santé en règle générale.

Malheureusement de moins en moins d’individus en font. Que ce soit chez les enfants, les adolescents ou les adultes, on assiste à une réduction progressive et alarmante du niveau d’activité physique depuis plusieurs années

L’occasion de revenir sur un article publié par le Docteur Erard de Hemricourt en 2010 sur l’importance de l’activité physique dans la lutte contre le cancer.

Les données scientifiques les plus récentes confirment massivement les divers avantages que procure l’activité sportive à savoir une réduction globale de la mortalité, une incidence moindre des pathologies cardiovasculaires et du risque de thrombose cérébrale, une diminution du risque d’hypertension artérielle, une amélioration du profil lipidique, une survenue moindre de diabète de type II et du syndrome métabolique, une meilleure prise en charge de l’excès de poids et de l’obésité, un impact positif sur l’humeur et la qualité du sommeil, …

Il existe par contre un autre élément encore plus important que les personnes en bonne santé et les malades ignorent : il s’agit de l’impact profond que peut avoir la pratique sportive sur certains types de cancer.

Récemment, à l’occasion d’un congrès annuel de la Société européenne contre le Cancer, une étude a confirmé l’importance de l’activité physique régulière dans la prévention et la prise en charge de certaines pathologies cancéreuses. D’après cette étude, parmi tous les nouveaux cas de cancers diagnostiqués sur le territoire européen en 2008, 124.000 ont été causés par un excès de poids. Les chercheurs anglais qui sont arrivés à cette conclusion estiment que l’obésité ou la surcharge pondérale pourrait devenir la première cause de cancers chez les femmes au cours de la prochaine décennie ! Toujours selon ces mêmes chercheurs, le pourcentage des cancers féminins liés à l’obésité varie beaucoup selon les pays. Il est de 2,1% pour le Danemark et atteint 8,2% pour les femmes tchèques.

De même, selon une étude réalisée il y a quelques années au prestigieux centre de cancérologie M.D. Anderson au Texas, par rapport à une population normale, des jeunes de 14 à 19 ans en surpoids présentaient un risque accru de plus de 60% de développer un cancer du pancréas au cours de leur vie. Non seulement, toujours d’après cette étude, l’excès de poids augmente le risque de développer ce cancer, mais il influence également l’âge d’apparition de la maladie (survenue plus précoce en cas d’obésité) ainsi que la survie globale au moment du diagnostic (sachant que la survie à 5 ans pour le cancer du pancréas reste très mauvaise et en général inférieure à 5%).

Selon le Dr Christine Friedenreich qui a, en 2008, compilé les données de 180 études épidémiologiques, toutes les analyses de suivi confirment que l’activité physique joue un rôle indéniable dans la réduction du risque du cancer du côlon chez l’homme et la femme et du cancer du sein chez la femme en post-ménopause. Le rôle de l’activité physique est considéré comme ‘probable’ concernant le cancer de la prostate et ‘possible’ pour le cancer du poumon.

Selon une vaste étude européenne, l’étude EPIC pour ne pas la nommer, la pratique d’une activité physique importante et régulière entraîne une réduction de 20% du risque de développer un cancer du côlon et de près de 30% concernant le cancer du sein chez la femme post-ménopausée. Par contre, l’obésité après la ménopause entraîne un sur-risque de 30 à 50% de développer un cancer du sein.

L’activité physique régulière n’influence pas uniquement la survenue des cancers en diminuant la surcharge pondérale. Plusieurs autres mécanismes peuvent expliquer cette relation. Certains articles scientifiques ont montré qu’une activité physique régulière s’accompagne d’une réduction du taux d’hormones sexuelles biologiquement actives dans le sang. Il faut également savoir que l’obésité abdominale est très souvent à l’origine d’un excès de production d’œstradiol dans l’organisme en raison de l’activité importante d’une enzyme, l’aromatase, présente en grande quantité dans les cellules graisseuses (adipocytes). Cet état d’hyperœstradiolémie explique par exemple la gynécomastie souvent rencontrée chez les hommes obèses. En agissant sur la masse graisseuse, et plus particulièrement sur le tour de taille, l’activité physique va réduire indirectement la fabrication d’œstradiol dans le corps humain. Les sportifs de longue haleine sont donc moins exposés au cours de leur vie à l’influence des hormones sexuelles ce qui, particulièrement chez les femmes, peut diminuer assez fortement le risque de développer certains types de cancer hormono-dépendant (sein, endomètre, ovaire). De plus, l’activité physique régulière va modifier le profil insulinique et réduire la production de l’IgF1, substance souvent augmentée dans certains cancers comme celui du côlon, de la prostate, du sein ou des poumons.

On l’a vu, il est important de pratiquer une activité physique régulière. Mais combien de temps par semaine doit-on y consacrer ? Les études indiquent que la relation durée/efficacité de l’exercice physique est assez linéaire pour autant qu’on se situe entre 3 et 7h par semaine. Le type d’activité physique n’a quant à lui pas vraiment d’importance : jogging, marche, course, vélo, … Toute activité physique est bonne à prendre.

Il en est également de même pour les patients déjà malades du cancer. En effet, parmi les nombreuses études de suivi clinique réalisées depuis une dizaine d’années, le Dr Friedenreich a récemment confirmé qu’une activité soutenue avant et après le diagnostic de cancer mammaire avait une influence positive sur l’évolution de la maladie et la survie globale. Cette relation est surtout observée chez les patientes en surcharge pondérale et en présence de tumeur hormono-sensible (Carmen Nicole West-Wright – 2009). De même, on estime qu’une activité physique modérée à raison de trois heures par semaine est associée à une réduction de 39 à 59% du risque de mourir des suites du cancer du côlon chez l’homme et la femme (Meyerhardt – 2006).

Malgré cela, le constat est amer ! Non seulement les patients atteints de cancer ne pratiquent pas d’activité physique significative ou en font même moins depuis le diagnostic de leur cancer, mais encore, leurs médecins traitants ou leurs cancérologues ne sont pas toujours les premiers à les encourager à modifier leurs habitudes alimentaires et à les pousser à complètement abandonner leur mode de vie sédentaire. C’est triste car il suffit seulement d’une bonne paire de chaussures et d’un peu de volonté ! par le Docteur Erard de Hemricourt.

Surpoids et obésité : les 15-25 ans de plus en plus touchés

Le saviez-vous  ? L’obésité touche de plus en plus souvent les ados et les jeunes adultes. Si de nombreuses études ont déjà été publiées sur le sujet, peu sont intéressées aux 15-25 ans. Et pourtant cette population est bien plus concernée qu’il n’y paraît.

Une récente enquête Ipsos-Logica Business Consulting menée pour le compte de Doing Good Doing Well a récemment dévoilé qu’un  jeune  français sur trois rencontrait aujourd’hui des problèmes de surpoids et/ou d’obésité.

Ce sont les mauvaises habitudes de vie qui expliquent en grande partie cette « triste » réalité,  des habitudes de vie identifiées depuis longtemps  comme des facteurs d’obésité .

Parmi ces mauvaises habitudes il y a le fait de manger devant un écran (ordinateur, console, télé…), de ne pas manger à heure fixe, de sauter des repas ou de grignoter.

Dans le détail 61% des jeunes français disent manger au moins une fois sur deux leur repas devant un écran, 54% ne pas manger au moins un repas sur deux à heure fixe ou bien encore 77% à prendre seul au moins un repas sur deux.

Parmi les autres comportements pouvant favoriser le surpoids ou l’obésité, on note  le peu de temps consacré aux repas, le fait de boire des sodas pendant les repas  et ne pas consommer suffisamment de fruits et de légumes, mais aussi la sédentarité.

De mauvaises habitudes qui surviennent à un moment critique de transition, celui du passage à la vie adulte.

Aujourd’hui on le sait la surcharge pondérale (surpoids et obésité) est associée à une augmentation du risque de plusieurs cancers primaires et  augmente le risque de plusieurs  autres maladies (diabète, maladies cardio-vasculaires et respiratoires…)

Pour Hélène Roques , Directrice de Doing Good Doing Well « Il faut changer radicalement de dimension en matière de lutte contre l’obésité, le surpoids et l’obésité qui atteignent les jeunes nuisent à la santé et au développement personnel de façon souvent irréversible ».


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