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Des chercheurs plaident pour un dépistage précoce de certains cancers par scanner

Des chercheurs plaident pour un dépistage précoce de certains cancers par scanner

Le 28 décembre 2018.

Des chercheurs plaident pour un diagnostic généralisé du cancer du poumon par scanner. Selon leurs estimations, ce protocole permettrait de sauver 7.500 vies par an.

7.500 vies pourraient être sauvées grâce à un simple scanner

Et si une simple campagne de dépistage ciblé permettait, chaque année, de sauver 7.500 vies ? C’est l’idée que propose une trentaine de spécialistes dans un article publié dans Le Journal du Dimanche, le 18 novembre dernier. Ces pneumologues, cancérologues ou encore radiologues plaident pour une généralisation du dépistage du cancer du poumon par scanner pour tous les gros fumeurs ou anciens gros fumeurs, à partir de 50 ans.

« En faisant passer un simple scanner aux gros fumeurs, on pourrait sauver 7.500 vies chaque année », affirme le chef du service de pneumologie du CHU de Nice, interrogé par l’hebdomadaire. Or pour le moment, la France semble assez réticente à lancer ce type de dépistage, alors même que d’autres pays, tels que les États-Unis ou de nombreux pays européens, ont déjà généralisé ces diagnostics qui sont par ailleurs remboursés par les assurances.

Le cancer du poumon est un des plus fréquents en France

La France suit ainsi une recommandation de la Haute autorité de santé (HAS) qui, en 2016, avait estimé que ces diagnostics représentaient un risque trop important de faux diagnostic. Risque que les experts interrogés dans le JDD réfutent en bloc tant les derniers progrès scientifiques permettent d’obtenir un résultat très fiable.

Le cancer du poumon occupe actuellement le 2ème rang chez l’homme et le 3ème rang chez la femme des tumeurs les plus fréquentes, selon les données de Santé Publique France, avec respectivement 32.300 et 16.800 nouveaux cas par an. Le tabac constitue de loin la première cause de ce cancer, responsable de plus de 8 cas sur 10.

Gaëlle Latour

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Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Les gynécologues plaident pour la création de centres dédiés à l'endométriose

Les gynécologues plaident pour la création de centres dédiés à l'endométriose

Le 23 novembre 2018.

Le Collège des gynécologues veut accélérer la recherche autour de l’endométriose qui touche plus de 10% des femmes en âge de procréer. Pour cela, il réclame la création de centres spécialisés.  

Les gynécologues veulent des centres spécialisés

Par manque de moyens financiers et de volonté politique, les gynécologues français peinent à soigner leurs patientes et à avancer pour mieux connaître la maladie. La France est à la traîne ! C’est la raison pour laquelle le Collège des gynécologues souhaite la création d’une trentaine de centres régionaux experts, spécialisés dans la recherche autour de l’endométriose. 

«  L’idée est d’y organiser la prise en charge, assurer des formations, promouvoir un meilleur enseignement, développer la recherche. Mais nous nous heurtons à des blocages » déplore  dans les colonnes du Parisien le docteur François Golfier, président de la commission endométriose du Collège national des gynécologues et obstétriciens français. « Mais la maladie reste méconnue par un certain nombre de professionnels. D’où l’importance d’une formation initiale, mais aussi continue. Rendez-vous compte : aujourd’hui, l’endométriose n’est pas au programme de l’examen de médecine ! Il faudrait juste de la volonté politique pour y remédier » ajoute le médecin.

L’endométriose touche 10% des femmes

C’est une maladie de moins en moins taboue. On commence a en parler, à lever le voile, mais c’est encore faible quand on sait qu’elle touche 10% des femmes. L’endométriose est une maladie chronique qui entraîne une prolifération de l’endomètre dans des endroits anormaux (dans les ovaires, péritoine, etc).

Douleurs particulièrement intenses au moment des règles ou des rapports sexuels, problèmes d’infertilité, troubles digestifs , urinaires, fatigue et pertes d’énergies... Les symptômes sont nombreux, handicapants dans la vie des femmes, qui se retrouvent souvent démunies, peu ou mal suivies. 

Maylis Choné

Lire aussi : Endométriose : une maladie encore peu connue

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

120 médecins plaident en faveur de la cigarette électronique

Il y a les pour et les contre la cigarette électronique. Évaluant les bénéfices et les risques de “vapoter”, un terme utilisé pour qualifier le geste effectué par les consommateurs de la e-cigarette lorsqu’ils fument, 120 professionnels de santé travaillant dans des domaines très variés comme la cancérologie, l’addictologie, la tabacologie, la pneumologie ou tout simplement dans la médecine générale viennent de lancer ce mercredi un appel en faveur de cette cigarette. Avec un seul but : faire baisser les risques du tabagisme.

Publié mercredi dans le cadre des Premières Rencontres de la Vape en France, organisées à Paris par la Fivape (Fédération interprofessionnelle de la vape) et l’Aiduce (Association Indépendante des Utilisateurs de Cigarette Électronique), cet appel a été lancé à l’initiative du Dr Philippe Presles de S.O.S addictions.

S’appuyant sur les conclusions d’un rapport du Public Health England qui montre que vapoter serait 95 % moins nocif que le tabagisme,  120 professionnels de santé, dont notamment les  Drs William Lowenstein, Anne Borgne, Alain Morel (addictologues), Alain Pavie (chirurgie cardiaque) Marc Espié et Alain Livartowski (cancérologues) ainsi que des spécialistes américains n’ont pas hésité à s’inscrire dans cette démarche qui consiste à favoriser l’utilisation de la cigarette électronique.

Ces professionnels ont été d’autant plus convaincus que le rapport de cette agence qui dépend du ministère de la Santé britannique plaide en faveur de sa promotion auprès du grand public et du corps médical en raison de la moindre nocivité de la e-cigarette par rapport à la cigarette et sa quasi-innocuité pour les fumeurs et les non-fumeurs.

Autre argument de taille avancé par les signataires de l’appel, la combinaison d’une politique d’augmentation du prix du tabac associée à une réduction des risques liés au tabagisme grâce à la e-cigarette aurait permis, au Royaume-Uni, de faire baisser la population de fumeur adulte sous la barre des 18 %.

Le sujet de la cigarette électronique reste très polémique et les avis divergent sur la question : une étude japonaise, publiée en novembre 2014, montre que les vapeurs des e-cigarettes sont beaucoup plus nocives que celles du tabac, raison sans doute pour laquelle le gouvernement reste prudent : il souhaite interdire la cigarette électronique dans certains lieux publics et en limiter la publicité.

Les Français sont aussi méfiants sur la question : ils sont en effet 2/3 à penser que la cigarette électronique est plus dangereuse que le tabac.

Le débat autour de la cigarette électronique restera sans doute longtemps encore d’actualité : lorsque l’on sait qu’un tiers de la population adulte fume, et que le tabac tue 78 000 personnes par an, il est compréhensible de voir que les spécialistes cherchent à trouver d’urgence une solution pour faire baisser le tabagisme.

La seule question demeure de savoir si c’est l’utilisation de la cigarette électronique qui apportera une réponse adéquate à cette problématique. Remplacer une addiction par une autre est-il la solution ? On dispose actuellement de peu de recul pour connaître les impacts de la consommation de cette cigarette sur le long terme… l’innocuité de ce produit reste donc encore à prouver, quoi qu’on dise. Et c’est bien là le cœur du problème !

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