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Plante médicinale kava : sa molécule anti-anxiété et antidouleur synthétisée en vue de médicaments

Le kava (piper methysticum) est une plante originaire des îles polynésiennes qui est utilisée en boisson lors de rituels religieux et culturels depuis des millénaires.

Au cours des dernières décennies, la plante a suscité un intérêt croissant à l’extérieur de ces îles pour ses propriétés antidouleur et anti-anxiété qui en font une alternative potentielle aux médicaments comme les opioïdes et les benzodiazépines (telles que le Xanax, Lexomil – Lectopam…, Valium…).

Ce, parce que les kavalactones, les molécules d’intérêt médical du kava, utilisent des mécanismes légèrement différents pour affecter le système nerveux central et semblent non addictives.

« Les bars à kava ont fait leur apparition aux États-Unis, les compléments de kava et les tisanes garnissent les rayons des magasins, et les sportifs, dont d’anciens et actuels joueurs de la NFL qui ont besoin d’un soulagement sûr de la douleur, vantent ses bienfaits », soulignent les chercheurs.

« Cette utilisation croissante suggère qu’il y aurait un marché important pour des traitements médicaux à base de kavalactone, mais il y a des obstacles au développement : pour commencer, le kava est difficile à cultiver, surtout en dehors des tropiques », expliquent les chercheurs.

« Le Kava met des années à arriver à maturité et, en tant qu’espèce domestiquée qui ne produit plus de graines, il ne peut être reproduit que par bouturage. Il peut donc être difficile pour les chercheurs d’obtenir une quantité suffisante de kavalactones pour la recherche ou les essais cliniques. »

De nouveaux travaux, menés par Jing-Ke Weng et Tomáš Pluskal du Whitehead Institute et du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et leurs collaborateurs, publiés en juillet dans la revue Nature Plants, décrivent une façon de résoudre ce problème, ainsi que de créer des variantes de kavalactone non découvertes dans la nature qui pourraient constituer des traitements plus efficaces ou sûres.

Le laboratoire de Weng a déjà montré que si les chercheurs découvrent les gènes qui se cachent derrière une molécule naturelle souhaitable – en l’occurrence les kavalactones – ils peuvent cloner ces gènes, les insérer dans des espèces comme la levure ou les bactéries qui se développent rapidement et sont plus faciles à entretenir dans divers environnements qu’une plante tropicale capricieuse, et ensuite faire produire la molécule en masse par ces bio-usines microbiennes.

La kavalactone n’est cependant pas produite directement par un gène mais est créée par une série d’étapes utilisant des molécules intermédiaires. Ainsi, afin de recréer la production de kavalactone, les chercheurs ont dû identifier la voie de production complète des plantes pour la synthétiser, dont les gènes des enzymes impliquées.

Les chercheurs n’ont pas pu utiliser le séquençage génétique ou les outils communs d’édition de gènes pour identifier les enzymes parce que le génome du kava est énorme ; il a 130 chromosomes comparativement à 46 chez les humains. Ils se sont plutôt tournés vers d’autres méthodes, dont le séquençage de l’ARN de la plante pour étudier les gènes exprimés, afin d’identifier la voie de biosynthèse des kavalactones.

Les chercheurs décrivent la démarche les ayant amenés à identifier les gènes codant pour les enzymes qui produisent les molécules voulues. Ils ont ensuite inséré ces gènes dans des bactéries et des levures pour commencer à produire les molécules.

Ce modèle, expliquent les chercheurs, pourrait également permettre la production de nouvelles molécules issues de la combinaison des gènes kava avec d’autres gènes afin que les microbes puissent produire des kavalactones modifiées. Ce qui pourrait permettre d’optimiser l’efficacité et l’innocuité des molécules à des fins thérapeutiques.

« Le kava n’est qu’une des nombreuses plantes au monde qui contiennent des molécules uniques qui pourraient avoir une grande valeur médicinale. Weng et Pluskal espèrent que leur modèle (…) sera utilisé pour mieux exploiter la grande diversité de la chimie végétale dans le monde afin d’aider les patients dans le besoin. » (Une grande part des médicaments demeure issue de la médecine traditionnelle à base de plantes)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Whitehead Institute (MIT), Nature Plants.
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Aloe Vera : une plante magique

J’ai grandi dans une famille où l’on attachait une grande importance au bon vivre et à la bonne santé. Aussi il y a quelques années j’ai découvert cette plante : l’Aloe Vera. Comme l’ail, l’oignon, la ciboulette, l’asperge, le lys et la tulipe, l’aloès fait partie de la famille des liliacées.

Aujourd’hui je souhaite vous faire connaître ce véritable trésor !

Personne ne peut dire avec certitude depuis quand l’Aloe Vera est reconnue en tant que plante médicinale. Quel que soit sa première utilisation, il n’y a aucun doute selon la chronologie, que l’Aloe Vera ait joué un rôle important dans la pharmacologie de nombreuses civilisations avant Jésus-Christ.

Imaginez, l’Aloe Vera comme une petite voiture qui va circuler dans tous les organes du corps. Sa mission : nettoyer et détoxiquer l’organisme d’abord, puis le rééquilibrer, le «réparer» ensuite, progressivement.

C’est un véritable complément alimentaire indispensable au bon fonctionnement de notre organisme. Elle est constituée d’eau à 99-99,5% et a un pH moyen de 4,5 (donc très voisin de la peau normale). Le pourcentage restant contient plus de 75 composants différents qui peuvent être classés en vitamines, enzymes, minéraux, sucres, anthraquinones, lignine, saponines, stérols, acide salicylique et acides aminés.

La pulpe fraîche (et non le jus) de l’aloès peut être utilisée en usage interne et externe. L’Aloe Vera est conseillée dans les affections du foie, les allergies (démangeaisons, les piqûres d’insectes…), arthrite, arthrose, rhumatisme, mal de dos, sclérose en plaques, bronchite et asthme, brûlures, dermatoses, diabète type 2, estomac et intestins…

Voici un de mes secrets de bonne santé !

Prenez soin de votre corps et votre corps vous le rendra !

La corydale, une nouvelle plante antidouleur ?

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L’équipe du Pr Xinmiao, de l’Institut de chimie physique de Dalian, en collaboration avec l’Université de Californie vient d’identifier une plante chinoise qui permettrait de traiter les douleurs chroniques en offrant des propriétés analgésiques. Une  découverte qui ouvre une nouvelle piste thérapeutique prometteuse. 

Appartenant à la pharmacopée traditionnelle chinoise, cette plante à fleurs poussant essentiellement dans le Centre-Est de la Chine et portant le nom de corydale ainsi que d’autres plantes médicinales ont été analysées depuis 2008 par l’équipe chinoise de Dalian et l’équipe américaine de Californie. L’objectif de ces études était d’identifier leurs composés actifs et toxiques. La corydale, consommée bouillie dans du vinaigre, est utilisée depuis des siècles pour traiter les maux de dos et de tête en médecine traditionnelle chinoise.

Il ressort de l’étude de la corydale, dont les résultats viennent d’être présentés dans la revue Current Biology, qu’elle contient un principe actif, la déhydrocorybulbine (DHCB), qui est efficace contre trois types de douleur : aiguë, inflammatoire et chronique.  Les chercheurs ont également montré qu’elle n’entraînait pas d’effet d’accoutumance, contrairement à d’autres antidouleurs comme la morphine.

La découverte de cette molécule antidouleur est importante car si des traitements existent contre les douleurs aiguës comme la codéine ou la morphine, s’il est possible de soigner les douleurs inflammatoires avec de l’ibuprofène ou de l’aspirine, les douleurs persistantes (au delà d’un mois) sont actuellement difficiles à soulager.

S’il existe des extraits naturels de corydale en vente sur Internet, les auteurs de l’étude rappellent qu’il faudra des recherches en toxicité avant de pouvoir envisager une mise sur le marché d’un médicament à base de cette molécule anti-douleur… dans une dizaine d’années.

La corydale, une plante chinoise contre la douleur ?

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