Archives par mot-clé : plomb

Petit guide contre le plomb dans l’eau du robinet

Au Québec, « le plomb a été utilisé pour les conduites d’eau jusqu’en 1975 et dans les soudures jusqu’en 1986 », indique un article du Devoir rédigé en collaboration avec l’Institut du journalisme d’enquête de l’Université Concordia.

« Jusqu’en 2014, les robinets et la quincaillerie pouvaient contenir jusqu’à 8 % de plomb. Les tuyaux en acier galvanisé peuvent aussi relâcher le plomb dans l’eau. »

« Faire analyser son eau dans un laboratoire agréé est le meilleur moyen d’en avoir le cœur net (…). Cela coûte entre 35 et 50 dollars. Le site du ministère de l’Environnement propose une liste de tous les laboratoires agréés de la province, par région. »

Vous pouvez aussi « examiner vos tuyaux et soudures apparentes. Le plomb est de couleur grise, n’attire pas d’aimant et peut être facilement égratigné avec un couteau ou une clé. Les égratignures auront l’air argentées plutôt que cuivrées. »

Comment réduire l’exposition au plomb en attendant le remplacement des tuyaux ?

  • « Un filtre à eau certifié pour le plomb peut réduire la présence du métal à des niveaux indétectables. Le filtre doit être certifié par NSF International selon la norme NSF / ANSI 53 ou NSF / ANSI 58. »

  • « Il est recommandé de faire couler l’eau du robinet de cuisine pendant plusieurs minutes avant de l’utiliser, en particulier au réveil ou au retour du travail ou des vacances. Toute période de stagnation de plus de 30 minutes fait remonter le niveau de plomb dans l’eau. »

  • « Utilisez toujours de l’eau froide pour boire et cuisiner. »

Plus d’information dans l’article du Devoir : Petit guide citoyen contre le plomb.

Pour plus d’informations sur le plomb et la santé, voyez les liens plus bas.

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Parfois du plomb dans le curcuma

Le curcuma en provenance du Bangladesh, l’une des principales régions productrices de curcuma au monde, est parfois adultéré avec un pigment industriel de chromate de plomb pour lui donner une couleur jaune vif, selon une étude de l’Université Standford publiée dans le numéro de décembre 2019 de la revue

.

Le curcuma est considéré comme bénéfique pour la santé, mais il peut être à l’origine de troubles cognitifs et d’autres maladies graves, soulignent les chercheurs.

Depuis longtemps interdit dans les produits alimentaires, le plomb, une puissante neurotoxine, est considéré comme étant dangereux en toute quantité.

Une autre étude de l’équipe de chercheurs, publiée en septembre dans la revue Environmental Science & Technology, montre que le curcuma est probablement le principal responsable des niveaux élevés de plomb dans le sang chez les Bangladeshis.

« Les gens consomment sans le savoir quelque chose qui pourrait causer d’importants problèmes de santé », indique Jenna Forsyth, coauteure. « Nous savons que le curcuma frelaté est une source d’exposition au plomb, et nous devons faire quelque chose à ce sujet. »

L’étude comprend une série d’analyses, dont des entretiens avec des agriculteurs et des transformateurs d’épices dans plusieurs districts du Bangladesh, qui produisent ensemble près de la moitié du curcuma du pays.

Nombreux sont ceux qui ont remonté jusqu’aux années 1980, lorsqu’une inondation massive a laissé les cultures de curcuma humides et de couleur relativement terne. La demande de curry jaune vif a incité les transformateurs à ajouter du chromate de plomb à leur produit. La pratique s’est poursuivie comme un moyen rapide et bon marché de produire une couleur désirable.

Le plomb augmente le risque de maladie cardiaque et cérébrale chez les adultes et entrave le développement du cerveau des enfants, rappellent les chercheurs.

« Contrairement à d’autres métaux, il n’y a pas de limite de consommation sûre pour le plomb, c’est une neurotoxine en toute quantité », indique Stephen Luby, coauteur.

Au-delà du Bangladesh

Les chercheurs n’ont pas trouvé de preuve directe de la présence de curcuma contaminé en dehors du Bangladesh, et ils soulignent que les contrôles de sécurité alimentaire effectués par les pays importateurs ont incité les grands transformateurs d’épices du Bangladesh à limiter la quantité de plomb ajoutée au curcuma destiné à l’exportation. Mais ils mettent en garde contre le fait que « le système actuel de contrôles périodiques de la salubrité des aliments pourrait ne capturer qu’une fraction du curcuma frelaté commercialisé mondialement ». En fait, depuis 2011, plus de 15 marques de curcuma, distribuées dans certains pays dont les États-Unis, ont été rappelées en raison de niveaux excessifs de plomb.

En 2018, suite à des enquêtes sur des cas d’empoisonnement au plomb dans la ville de New York, une étude du Department of Health and Mental Hygiene de la ville a testé près de 1 500 échantillons d’épices provenant de 41 pays : Du plomb dans le curcuma et d’autres épices provenant de l’étranger.

Pour plus d’informations sur le curcuma et la santé et sur le plomb et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Stanford, Environmental Research, Environmental Science & Technology.
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Attention aux médicaments à base d’argile, ils contiennent du plomb

Attention aux médicaments à base d'argile, ils contiennent du plomb

Attention aux médicaments à base d’argile, ils contiennent du plomb

Le 6 août 2019

Selon la revue Prescrire, les médicaments à base d’argile seraient contaminés par du plomb. Et comme l’efficacité de ces produits n’a pas été prouvée, ils auraient un intérêt limité.

Médicaments à base d’argile : efficacité non prouvée et présence de plomb

Les médicaments à base d’argile, souvent utilisés lors de diarrhée comme le Smecta, sont dans le viseur de la revue médicale indépendante Prescrire. On découvre qu’il n’ont pas d’efficacité tangible dans le traitement des divers troubles digestifs pour lesquels ils sont indiqués. Et ce n’est pas tout, ils sont pointés du doigt pour leur contamination au plomb.

Et pour cause, les argiles qu’ils contiennent sont extraites du sol et malheureusement leurs propriétés adsorbantes les rend susceptibles de contenir certains métaux lourds présents dans l’environnement, dont le plomb. Une contamination qui avait déjà fait réagir l’Agence nationale de sécurité médicament et des produits de santé (ANSM). 

Des taux de plomb trop importants pour les enfants de moins de 2 ans

En 2018, l’ANSM avait alerté en révélant les résultats d’une étude sur les mesures de plombémie après prise de ce genre de médicaments. Les conclusions avaient établi que les enfants de moins de 2 ans traités pendant 7 jours pourraient être exposés à des taux supérieurs à 50 microgrammes par litre.

Par conséquent, l’Agence avait décidé en février 2019 de demander aux prescripteurs de ne « plus utiliser ces médicaments chez l’enfant de moins de 2 ans, en raison de la possible présence d’infime quantité de plomb, même si le traitement est de courte durée. » Il est donc préférable d’éviter l’argile pour les tout-petits et de se renseigner chez un professionnel.

Marie-Eve Wilson-Jamin

À lire aussi : Des solutions naturelles contre la diarrhée

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Diarrhée, reflux gastriques… : le Smecta est à éviter en raison de la présence de plomb (Prescrire)

Les médicaments à base d’argile, « en plus de leur intérêt limité, sont contaminés par du plomb », rappelle la revue Prescrire dans son numéro d’août. « Autant s’en passer », estime-t-elle.

« Les argiles à visée médicale sont extraites du sol. Par leurs propriétés absorbantes, elles captent des impuretés du sol, dont le plomb. »

« Des médicaments à base d’argile sont autorisés dans divers troubles digestifs tels des diarrhées, des troubles fonctionnels intestinaux bénins, les brûlures gastriques ou les reflux gastro-œsophagiens, sans efficacité tangible démontrée », indique la revue.

En 2018, l’Agence française du médicament (ANSM) a rendu publics les résultats d’une étude ayant mesurée la plombémie chez des adultes après prise de diosmectite (Smecta ou autre), rappelle la revue.

« Selon l’ANSM, ces données ont permis d’estimer que cette contamination au plomb exposerait les enfants âgés de moins de 2 ans traités pendant 7 jours par disomectite à une plombémie atteignant plus de 50 microgrammes par litre. Une telle plombémie est connue pour exposer à des troubles neurocomportementaux. »

Début 2019, l’ANSM a informé des modifications des informations officielles des médicaments à base d’argile.

La revue précise que mi-2019 en France :

  • les spécialités Smecta et Diosmectite Mylan ne sont plus autorisées chez les enfants âgés de 2 ans ou moins ;

  • les spécialités Actapulgite et Bedelix ne sont plus autorisées chez les enfants ;

  • il est prévu qu’une contre-indication chez les enfants soit ajoutée pour Gastropax ;

  • les autres spécialités à base d’argile restent réservées, sans changement, aux adultes ou aux enfants âgés de plus de 15 ans.

« L’ANSM précise que l’utilisation des médicaments à base d’argile « n’est pas recommandée » chez les femmes enceintes ou qui allaitent. »

« Étant donné l’intérêt très limité de ces médicaments, autant s’en passer quels que soient l’âge et la situation clinique », estime la revue.

Pour plus d’informations sur le plomb et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source: Prescrire.
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Notre-Dame et plomb : les autorités cacheraient des taux élevés dans des crèches, maternelles et écoles

Lors de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 15 avril 2019, près de 400 tonnes de plomb se sont répandues en poussière dans les environs.

« Après les accusations de dissimulations contre l’ARS et la préfecture », Médiapart met en cause la mairie de Paris dans de nouvelles révélations le 18 juillet.

Celle-ci aurait « sciemment menti sur les taux de concentration au plomb relevés dans les crèches, les maternelles et les écoles, exposant ainsi les enfants et le personnel au risque de saturnisme », selon ces révélations que relaie le Journal international de médecine (JIM).

  • Le plomb responsable d’un décès sur six aux États-Unis
  • Plomb : danger de l’intoxication, effets à long terme sur la santé (OMS, Inserm)
  • Le plomb est facteur de risque cardiovasculaire, même à faible dose (Prescrire, 2019)

Le plomb est facteur de risque cardiovasculaire, même à faible dose

Le plomb est facteur de risque cardiovasculaire, même à faible dose, rappelle la revue Prescrire dans son numéro de juillet.

« Toutes les sources d’exposition au plomb, même occasionnelles comme la consommation de gibier, sont à limiter voire à supprimer. »

La revue précise :

« Le plomb a des effets toxiques neurologiques, hématologiques, rénaux et cardiovasculaires, et des effets reprotoxiques, dont la plupart augmentent avec la dose d’exposition.

En 2019, il est admis qu’il n’y a pas de seuil minimal connu de plombémie sans risque pour la santé. Selon une étude de cohorte d’environ 14 000 adultes aux États-Unis d’Amérique, des niveaux de plombémie considérés comme faibles sont associés à une hausse de la mortalité totale et de la mortalité cardiovasculaire, qui représenterait des centaines de milliers de décès chaque année.

Le plomb est un toxique cumulatif dont la demi-vie d’élimination chez les adultes est d’environ 10 ans à 30 ans dans l’os.

Par conséquent, le niveau de plombémie des adultes résulte en partie d’expositions du passé, liées à des utilisations du plomb dont certaines ont été interdites depuis, notamment dans les peintures et dans l’essence.

Le niveau de plombémie résulte aussi d’expositions en cours. L’ingestion d’aliments et d’eau contaminés par le plomb constitue généralement la principale voie d’exposition. D’autres expositions, parfois importantes, sont possibles : ingestion d’argiles médicamenteuses contaminées par le plomb telles que la diosmectite (Smecta° ou autre) ; certaines activités professionnelles ou non, dont l’usage de certains cosmétiques ou remèdes traditionnels, l’utilisation de vaisselles artisanales, la rénovation de logements anciens, la poterie, le tir à l’arme à feu, la chasse. »

L’enjeu de la réduction du plomb « ne se limite pas à la prévention indispensable du saturnisme infantile », souligne la revue. « Il est aussi de réduire une part probablement non négligeable de la mortalité cardiovasculaire, ainsi que les autres effets néfastes du plomb. »

Pour plus d’informations sur le plomb et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Notre-Dame de Paris et plomb : les voisins doivent procéder « au ménage de leur habitation »

En raison de la combustion de plomb lors de l’incendie, les riverains de la cathédrale Notre-Dame devraient procéder « au ménage de leur habitation », a recommandé la préfecture de police de Paris, 12 jours après l’incendie.

« Il est recommandé aux riverains à proximité immédiate de Notre-Dame de procéder au ménage de leur habitation ou local et de leurs meubles et objets, à l’aide de lingettes humides pour éliminer tout empoussièrement », a-t-elle indiqué le 27 avril dans un communiqué.

Des analyses effectuées par le laboratoire central de la préfecture ont mis en évidence « la présence de plomb dans certaines zones, très localisées, notamment dans des locaux qui ont pu être laissés ouverts au moment de l’incendie et où se sont déposées des poussières ».

Selon la préfecture, aucune intoxication aiguë (à distinguer de l’intoxication chronique) n’a été signalée dans les jours suivant l’incendie.

« Les zones présentant une présence de retombée de plomb sont d’ores et déjà interdites au public, et leur accès ne sera rouvert que lorsque ces teneurs en plomb seront redevenues normales. Il s’agit en particulier des jardins aux abords de la cathédrale qui – à la différence de la chaussée ou des espaces fermés – ne peuvent être nettoyés rapidement », a précisé la préfecture.

Le 26 avril, l’Association des familles victimes du saturnisme (AFVS) alertait, dans un communiqué, « sur les risques d’intoxication par le plomb qui peut pénétrer dans l’organisme par inhalation ou ingestion (poussières, fumées) et avoir des conséquences particulièrement néfastes sur la santé ».

L’AFVS soulignait que l’incendie « a provoqué le rejet d’une quantité très importante de particules, liées à la combustion de la charpente en bois et du plomb présent sur la toiture et dans la flèche de la cathédrale qui contenait, à elle seule, 250 tonnes de plomb, soit un total de plomb estimé à 700 tonnes ». Des résultats d’analyse d’Airparif sont attendus dans les prochains jours, mentionnait l’association.

Dans un communiqué le 19 avril, l’association Robin des bois, alertait aussi sur le « risque plomb » qui « pèse désormais sur l’île de la Cité et sur les sédiments de la Seine ». « Pendant plusieurs mois sinon années », estimait-elle, « les habitants et usagers du périmètre sinistré pourront être soumis à l’inhalation de poussières de plomb. Il serait par conséquent prudent, sous la tutelle de l’Agence Régionale de Santé, de mettre en œuvre un protocole de surveillance sanitaire et de vigilance environnementale notamment dans les jardins privés et publics en commençant par le square Jean XXIII, le square René Viviani et les jardins de l’Hôtel de Ville. »

Et d’ajouter : « En cohérence avec sa mission de détection des polluants atmosphériques, il serait logique qu’Airparif soit mandatée et équipée pour mesurer dans l’île de la Cité la quantité de poussières atmosphériques de plomb et des autres substances volatiles émises par l’incendie. Il est anormal vu la fréquence, l’intensité et la diversité des incendies à Paris et en Ile-de-France que leurs effets spécifiques ne soient pas systématiquement suivis, quantifiés et portés à la connaissance du public. »

Pour plus d’informations sur le plomb et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : AFP (Le Monde), AFVS, Robin des bois.
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Plomb : danger de l’intoxication, effets à long terme sur la santé (OMS, Inserm)

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié, en août 2018, une page d’information sur l’intoxication au plomb et la santé.

« L’OMS classe le plomb parmi les 10 produits chimiques (1) gravement préoccupants pour la santé publique qui appellent une action des États membres pour protéger la santé des travailleurs, des enfants et des femmes en âge de procréer. »

L’exposition au plomb se produit du fait :

  • de l’inhalation de particules de plomb issues de la combustion de matériaux qui en contiennent (par exemple, durant l’extraction de métal par fusion, le recyclage ou le décapage de peintures au plomb, et lorsqu’on utilise l’essence ou du carburant pour l’aviation au plomb) ;

  • de l’ingestion de poussière contaminée, d’eau (lorsqu’elle passe par des canalisations en plomb) et d’aliments (lorsqu’ils se trouvent dans des contenants à glaçure plombifère ou soudés avec ce métal).

Principaux faits, selon le résumé de l’OMS :

  • Le plomb est une substance toxique qui s’accumule dans l’organisme et a une incidence sur de multiples systèmes organiques. Il est particulièrement nocif pour les jeunes enfants.

  • Le plomb se diffuse dans l’organisme pour atteindre le cerveau, le foie, les reins et les os. Il est stocké dans les dents et les os, où il s’accumule au fil du temps. Pour évaluer l’exposition humaine, on mesure généralement la concentration de plomb dans le sang.

  • Il n’existe pas de seuil sous lequel l’exposition au plomb serait sans danger.

« Les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables aux effets toxiques du plomb, qui peuvent avoir des conséquences graves et permanentes sur leur santé, en particulier en affectant le développement du cerveau et du système nerveux. Le plomb a également des effets délétères à long terme sur l’adulte, y compris en augmentant le risque d’hypertension artérielle et de lésions rénales. L’exposition de la femme enceinte à des concentrations élevées de plomb peut entraîner des fausses couches. »

Plus d’informations sur le site de l’OMS : Intoxication au plomb et santé

L’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a publié un dossier d’information sur le Saturnisme – Intoxication au plomb. Y est notamment présentée l’infographie suivante :

Effets du plomb inorganique chez les enfants et les adultes : taux minimum où l’effet peut être observé, d’après l’Agency for Toxic Substance and Disease Registry.

Pour plus d’informations sur le plomb et a santé, voyez les liens plus bas.

(1) Amiante, arsenic, benzène, cadmium, dioxines et substances de type dioxine, apport insuffisant ou excessif en fluor, mercure, pesticides extrêmement dangereux, plomb, pollution de l’air. (OMS)

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Le Smecta déconseillé pour les enfants de moins de 2 ans en cas de diarrhée (risque lié au plomb)

« Les médicaments à base d’argiles extraites du sol, comme le Smecta (diosmeticte) disponibles sur ordonnance ou en automédication, sont utilisés en traitement symptomatique de la diarrhée aigüe. »

« Par mesure de précaution », l’Agence française du médicament (ANSM) demande, dans un point d’information publié le 28 février, « de ne plus utiliser ces médicaments chez l’enfant de moins de 2 ans, en raison de la possible présence d’infime quantité de plomb, même si le traitement est de courte durée. »

« Les argiles obtenues par extraction du sol peuvent contenir de faibles quantités de métaux lourds présents naturellement dans l’environnement, tel que le plomb. »

« L’ANSM rappelle que la prise en charge de la diarrhée aiguë repose avant tout sur des mesures hygiéno-diététiques et que si les symptômes persistent chez le nourrisson et l’enfant de moins de 2 ans le traitement de référence est l’administration de soluté de réhydratation orale (SRO). Les SRO sont des sachets de poudre à verser dans un biberon d’eau, disponibles en pharmacie sans ordonnance. »

« Suite à de nouvelles recommandations internationales sur les seuils de métaux lourds acceptables dans les médicaments, l’ANSM a demandé aux laboratoires commercialisant des médicaments à base d’argile de s’assurer de l’absence de risque de passage de plomb dans le sang chez les patients traités, et plus particulièrement chez les enfants. En réponse, les laboratoires IPSEN ont fourni une étude clinique, dont les résultats indiquent qu’il n’existe pas de risque de passage de plomb dans le sang chez les adultes traités par Smecta (diosmectite) pendant 5 semaines. Ce risque ne peut être exclu chez les enfants de moins de 2 ans. En conséquence, il est recommandé par mesure de précaution de ne plus administrer du Smecta ou son générique Diosmectite Mylan aux enfants de moins de 2 ans.

Dans le même sens, l’utilisation de Smecta, ou de son générique, n’est pas recommandée chez la femme enceinte ou allaitante. »

« L’ANSM précise qu’il s’agit d’une mesure de précaution et qu’elle n’a pas connaissance de cas de saturnisme (intoxication au plomb) chez des patients adultes ou enfants qui auraient été traités par Smecta ou son générique. »

« L’ANSM indique également que les autres médicaments à base d’argile, autre que la diosmectite (attapulgite de Mormoiron, montmorillonite beidellitique, kaolin et hydrotalcite), sont réservés à l’adulte. »

Psychomédia avec source : ANSM.
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Arsenic, cadmium et plomb dans les jus de fruits

Près de la moitié des jus de fruits contiennent des niveaux potentiellement nocifs d’arsenic, de cadmium et de plomb, selon les résultats de tests menés par l’association américaine de consommateurs Consumer Reports publiés le 30 janvier 2019.

L’association a testé 45 jus de pomme, raisin, poire et mélange de fruits de plusieurs grandes marques dont Minute Maid, Mott’s, Whole Foods, Welch’s, Ocean Spray, Old Orchard, et Great Value (Walmart).

Des concentrations élevées de ces métaux lourds ont été trouvées dans la moitié (47 %) d’entre eux, dont des jus destinés aux enfants.

« Dans certains cas, seulement une demi-tasse par jour est suffisante pour soulever des inquiétudes », indique le Dr James Dickerson, directeur scientifique de Consumer Reports.

Les enfants sont particulièrement vulnérables aux effets nocifs des métaux lourds. « L’exposition précoce à ces métaux peut influer sur leur trajectoire de vie entière », explique la DreJennifer Lowry, présidente du Council on Environmental Health de l’American Academy of Pediatrics.

Mais les métaux lourds peuvent aussi nuire aux adultes. « Cinq des jus que nous avons testés présentent un risque pour les adultes à raison d’une demie-tasse ou plus par jour, et cinq autres à raison d’une tasse ou plus », dit Dickerson.

Voyez, sur le site de Consumer Reports, quels sont les meilleurs et les pires jus de fruits : Arsenic and Lead Are in Your Fruit Juice: What You Need to Know (infographie en bas de l’article : les meilleurs en vert, les pires en orange)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Consumer Reports.
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