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Les noix et le contrôle du poids

La consommation de noix et d’arachide est liée à un meilleur contrôle du poids, selon une étude présentée lors des sessions scientifiques 2018 de l’American Heart Association.

Xiaoran Liu de la Harvard School of Public Health et ses collègues ont analysé des données portant sur l’alimentation et le poids de deux cohortes américaines totalisant plus 75 000 participants.

La consommation de noix était évaluée au moyen d’un questionnaire sur l’alimentation soumis aux participants tous les quatre ans.

Une portion de noix était définie comme étant 28 g de noix ou arachides entières ou deux cuillères à soupe de beurre de noix.

La consommation d’une portion quotidienne de n’importe quel type de noix ou d’arachides était associée à un risque moindre de prendre du poids ou de devenir obèse au cours des quatre années d’intervalle.

« Les gens considèrent souvent les noix comme des aliments riches en matières grasses et en calories et hésitent donc à les considérer comme des collations saines, mais elles sont en fait associées à un gain de poids moindres », souligne la chercheure.

« L’ajout d’une once de 28 g de noix à l’alimentation au lieu d’aliments moins sains, comme la viande rouge ou transformée, les frites ou les collations sucrées, peut aider à prévenir la prise de poids lente et graduelle qui se produit à l’âge adulte et à réduire le risque de maladies cardiovasculaires associées à l’obésité », souligne-t-elle.

Pour plus d’informations sur les noix et la santé et sur la perte de poids, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American Heart Association.
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Médicaments antipsychotiques, prise de poids et diabète : des mesures de suivi sont nécessaires (ANSM)

 », l’Agence française du médicament (ANSM) a rappelé, le 29 octobre, « 

 ».

« Un traitement par antipsychotiques peut être à l’origine d’une prise de poids et de troubles métaboliques tels que diabète et/ou dyslipidémie », rappelle l’ANSM.

« Aussi, sa mise en place et son adaptation exigent une collaboration étroite entre le psychiatre et le médecin généraliste afin d’assurer une prise en charge optimale du patient. »

L’ANSM précise :

1. Avant le traitement, il est recommandé de :

  • « Rechercher les facteurs de risque du patient (antécédents médicaux, traitements en cours, hygiène de vie).

  • Pratiquer des bilans cliniques et biologiques (calcul de l’indice de masse corporel, mesure du périmètre ombilical, mesure de la pression artérielle, dosages à jeun de la glycémie, du cholestérol [total, HDL, LDL] et des triglycérides).

  • Informer les patients et leur entourage de la nécessité de consulter rapidement, en cas de survenue de symptômes évocateurs d’un diabète (polyurie, polydipsie, perte de poids). »

2. Pendant le traitement, une surveillance étroite devra porter sur le poids, la glycémie, la pression artérielle et le bilan lipidique

  • « La stratégie de surveillance dépend des facteurs de risque trouvés avant l’instauration du traitement, des signes cliniques apparaissant pendant le traitement, et du traitement antipsychotique instauré. »

3. En cas d’anomalies détectées pendant le traitement :

  • « Il est recommandé de rappeler aux patients les règles hygiéno-diététiques.

  • La prise en charge thérapeutique doit faire intervenir médecin traitant et psychiatre et peut amener, dans certains cas, à orienter le patient vers un spécialiste. »

Pour plus d’informations sur les médicaments antipsychotiques, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM.
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Perte de poids, santé : « manger de tout avec modération » et « adopter une alimentation diversifiée » ne seraient pas de bons conseils

La recommandation de la plupart des autorités de santé de consommer une grande variété d’aliments pour s’assurer de répondre à tous les besoins nutritionnels peut avoir des effets néfastes, selon une nouvelle position de l’

.

« Une alimentation plus diversifiée peut être associée à une plus grande variété d’aliments sains et malsains », souligne Marcia C. de Oliveira Otto de l’Université du Texas, auteure principale. Elle « peut entraîner une augmentation de la consommation d’aliments et l’obésité ».

Consommer une variété d’aliments est une recommandation de santé publique aux États-Unis et dans le monde entier depuis des décennies, indiquent les chercheurs.

Cette recommandation a été introduite au siècle dernier en réponse aux carences nutritionnelles généralisées, en particulier dans les régions à faible revenu ayant un accès limité aux aliments nutritifs, souligne-t-elle.

« Des données récentes suggèrent que cette approche n’aide peut-être pas à améliorer les habitudes alimentaires des gens ni à prévenir l’obésité dans les endroits où les aliments transformés et malsains sont très courants, très variés et relativement peu coûteux. »

Les auteurs ont effectué une revue de la littérature scientifique publiée entre janvier 2000 et décembre 2017. Selon leurs conclusions :

  • Il n’y a pas de données montrant qu’une plus grande diversité alimentaire globale favorise un poids santé ou une alimentation optimale.

  • Il y a des données montrant qu’une plus grande variété d’options alimentaires dans un repas peut retarder le sentiment de satiété, ce qui augmente la quantité d’aliments consommés.

  • Des données limitées suggèrent qu’une plus grande diversité alimentaire est associée à une plus grande consommation de calories, à de mauvaises habitudes alimentaires et à un gain de poids chez les adultes. (CALCUL de votre besoin en calories selon votre métabolisme de base et votre activité)

Plutôt que de recommander de consommer une variété d’aliments, les auteurs de la position concluent que les recommandations devraient mettre l’accent sur la consommation adéquate d’aliments végétaux, comme les fruits, les légumes, les légumineuses, les grains entiers, les produits laitiers à faible teneur en gras, les huiles végétales non tropicales, les noix, la volaille et le poisson, et limiter la consommation de viande rouge, de sucreries et de boissons sucrées.

« Choisir une gamme d’aliments sains, qui correspond à son budget ou à son goût, et s’y tenir est potentiellement meilleur pour aider les gens à maintenir un poids santé que de choisir une plus grande variété d’aliments qui peuvent inclure des aliments moins sains, même avec modération », estime Otto.

Pour plus d’informations sur la perte de poids, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Texas, American Heart Association, Circulation.
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Régimes, exercices : le microbiote influence la perte de poids

Les bactéries intestinales peuvent jouer un rôle dans la perte de poids, selon une étude publiée dans le numéro d’août de la revue Mayo Clinic Proceedings.

« Chez certaines personnes, des bactéries intestinales spécifiques peuvent être responsables de leur incapacité à perdre du poids, malgré le respect d’un régime alimentaire strict et des exercices réguliers. »

« Nous savons que certaines personnes ne perdent pas de poids aussi efficacement que d’autres, malgré la réduction de la consommation calorique et l’augmentation de l’activité physique », souligne Purna Kashyap, gastro-entérologue à la Clinique Mayo et coauteur.

« Les bactéries intestinales ont la capacité de décomposer des particules alimentaires complexes, ce qui fournit de l’énergie supplémentaire. Et c’est normalement bénéfique », explique Vandana Nehra, gastro-entérologue de la Clinique Mayo, également coauteure.

« Cependant, pour certaines personnes essayant de perdre du poids, ce processus peut devenir un obstacle. »

Les Drs Kashyap et Nehra ont, avec leurs collègues, recueilli et analysé des échantillons de bactéries intestinales d’un groupe de 26 participants à un programme de traitement de l’obésité. Les bactéries intestinales chez ceux qui n’ont pas perdu de poids étaient différentes de ceux en ayant perdu.

En particulier, la bactérie Phascolarctobacterium était associée au succès de la perte de poids, tandis que la bactérie Dialister était associée à l’échec. La capacité accrue d’utiliser certains glucides était associée à l’incapacité de perdre autant de poids.

Il s’agit d’une conclusion préliminaire d’une petite étude et d’autres recherches sont nécessaires pour confirmer le rôle des bactéries intestinales dans la perte de poids, souligne le Dr Kashyap.

Pour plus d’informations sur la perte de poids et l’influence du microbiote, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Mayo Clinic, Mayo Clinic Proceedings.
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Perte de poids : le sujet tabou de tous les couples ?

Perte de poids : le sujet tabou de tous les couples ?

Le 6 juin 2018.

Selon une étude Ifop pour Naturavox, un site dédié à la perte de poids et aux façons de se sentir bien dans sa peau, le poids est un sujet que l’on n’aime pas aborder dans le couple.

67% des femmes veulent perdre du poids avant l’été

L’été arrive à grands pas et la peur de ressembler à un mammouth dans son maillot de bain est dans toutes les têtes. Pour se sentir bien sur la plage ou au bord de la piscine, plus d’un Français sur 2 estime qu’il doit perdre du poids. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude menée par l’Ifop pour le site Naturavox. Selon ces travaux, 67% des femmes estiment qu’elles doivent perdre du poids, contre 53% des hommes.

Mais que pense votre conjoint de votre volonté de perdre du poids ? Selon cette étude, 33% des personnes interrogées aimeraient bien que leur partenaire perde du poids. Il faut donc comprendre que nous sommes bien plus sévères avec nous même que notre chéri(e). À souligner que dans les couples homosexuels masculins ou bi, on est plus exigeant : 39% des hommes homo/bi-sexuels aimeraient que leur conjoint perde du poids.

La perte de poids est-elle un sujet délicat ?

Mais le poids de votre partenaire est-il un sujet de honte ? En soit, non. Seuls 32% des personnes qui aimeraient que leur conjoint perde du poids ont été gênés par la corpulence de leur compagne ou de leur compagnon. Si c’est le cas, vous sentirez-vous capable de dire à votre conjoint qu’il est vraiment trop gros ou qu’il devrait faire des efforts ? 63% des Français l’ont déjà fait ou y ont déjà songé.

Il faut reconnaître que dans ce domaine, les femmes hésitent moins que les hommes (74% vs. 51%). Le risque de demander à une femme de perdre du poids est-il plus important ? Très certainement. Il existe une sorte de tabou sur la question. La peur de blesser en est souvent la cause. En règle générale, 74% des Français ont constaté avoir pris du poids depuis qu’ils sont en couple. Mais le surpoids est très rarement une cause de rupture dans le couple (seuls 4% des sondés l’ont déjà fait). Ouf !

Marine Rondot

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Les pâtes pourraient favoriser la perte de poids

Les pâtes pourraient favoriser la perte de poids

Le 10 mai 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’hôpital Saint Michael de Toronto (Canada), manger des pâtes pourraient faire maigrir. Explications.

Maigrir avec des pâtes, c’est possible !

On a très souvent tendance à penser que les pâtes font grossir. Mais une étude, publiée dans le sérieux le British Medical Journal, vient remettre en cause cette idée reçue. Selon ces travaux, le plat préféré des Italiens pourrait même favoriser la perte de poids. Pour parvenir à cette surprenante conclusion, les chercheurs ont soumis plus de 2.000 personnes à un régime spécifique : trois rations de pâtes par semaine.

Ils ont ainsi pu constater que les participants avaient perdu du poids au cours de l’expérimentation. Mais pour quelle raison, dans ce cas-là, nous associons toujours les pâtes à la prise de poids ? Selon les auteurs de ces travaux, les pâtes sont des glucides qui présentent un faible indice glycémique, c’est-à-dire qu’elles n’augmentent pas de façon importante le taux de sucre dans le sang.

Penser à consommer des sucres lents

Ce qui fait grossir, en revanche, c’est ce que nous mettons dans pâtes : le beurre, l’huile d’olive, le fromage, les sauces grasses et sucrées, les lardons, la crème… Si vous adorez les pâtes et que vous souhaitez rentrer dans votre maillot de bain cet été, il ne faut donc pas renoncer aux pâtes, mais uniquement revoir la manière de les déguster. Selon les chercheurs, les pâtes peuvent même être considérées comme une alimentation saine.

« Consommer des sucres lents, comme de pâtes, ne contribue pas à la prise de poids ou à l’augmentation de la masse grasse », a commenté le Dr John Sievenpiper, clinicien-chercheur au Centre de nutrition clinique et de modification des risques de l’hôpital St. Michael, qui a dirigé ces travaux. Les pâtes ont par ailleurs un effet rassasiant, ce qui est excellent quand on cherche à perdre du poids. En voilà une bonne nouvelle !

Marine Rondot

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Se tenir debout pour maigrir ? Découverte d’une balance interne régulant le poids

Le seul régulateur homéostatique connu du poids corporel est le système de l’hormone leptine, expliquent les auteurs d’une étude, publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), qui estiment avoir découvert un deuxième régulateur.

John-Olov Jansson de l’Université de Gothenburg (Suède) et ses collègues ont fait l’hypothèse qu’il existe un second homéostat régulant le poids corporel ayant un impact sur la masse graisseuse.

L’étude a été réalisée avec des rongeurs obèses qui ont été rendus artificiellement plus lourds en leur faisant porter un poids supplémentaire. Les animaux ont perdu presque autant de poids que la charge artificielle. Le surpoids a aussi entraîné une amélioration de la glycémie.

Les chercheurs concluent qu’il existe un homéostat de poids corporel qui régule la masse adipeuse indépendamment de la leptine.

Le poids du corps est enregistré dans les membres inférieurs. S’il tend à augmenter, un signal est envoyé au cerveau pour diminuer l’apport alimentaire et maintenir le poids corporel constant.

Comme l’effet sur la réduction du poids était dépendant des ostéocytes, des cellules osseuses, les chercheurs proposent l’hypothèse de l’existence d’un capteur du poids corporel dans les longs os des extrémités inférieures qui agit comme une « balance corporelle ».

Ce capteur ferait partie d’un homéostat du poids corporel, le « gravitostat », dont la fonction est de maintenir constants le poids corporel et la masse graisseuse.

Récemment, plusieurs études ont établi un lien entre le temps assis, l’obésité et la santé. Les résultats de la présente étude pourraient aider à expliquer pourquoi. « Nous croyons que les balances internes du corps donnent une mesure inexactement basse quand on s’assoit. En conséquence, vous mangez plus et gagnez du poids », explique Claes Ohlsson, coauteur.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Gothenburg, PNAS.
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La pleine conscience pour la perte de poids

L’apprentissage de la pleine conscience pourrait aider les personnes en surpoids à perdre du poids pour de bon, selon une étude publiée dans la revue Obesity Reviews.

Kimberly Carrière, Bärbel Knäuper et Bassam Khoury de l’Université McGill ont analysé 19 études sur le sujet publiées au cours des 10 dernières années.

« Les interventions de pleine conscience pratiquées dans ces études étaient la méditation formelle, les stratégies informelles de pleine conscience axées sur l’acte de se nourrir ou une combinaison de ces deux démarches », indique le communiqué de l’université.

« Les interventions de pleine conscience se sont révélées “modérément efficaces pour la perte de poids” et “très efficaces pour la diminution des comportements alimentaires liés à l’obésité”. »

Les participants initiés à la pleine conscience avaient perdu moins de poids à la fin du programme que ceux ayant participé à des interventions axées sur la modification des habitudes de vie, à savoir alimentation et exercice. Ils avaient perdu 3,3 % de leur poids corporel initial, comparativement à 4,7 % dans l’autre groupe.

Mais les participants du groupe pleine conscience ont continué à perdre du poids pendant le suivi. Ils ont perdu en moyenne 3,5 % de leur poids corporel initial, alors que les participants du groupe régime et exercice ont repris une partie du poids perdu.

Ces résultats sont « encourageants » et « mettent en lumière le potentiel de la pleine conscience pour la perte de poids », concluent les chercheurs. « Il faudrait maintenant se pencher sur le maintien de la perte de poids grâce à l’intégration de la pleine conscience aux programmes de modification des habitudes de vie », ajoutent-ils.

Dans une étude publiée en 2017, des chercheurs estimaient notamment que les preuves sont encore insuffisantes en ce qui concerne les bénéfices de la pleine conscience sur les habitudes alimentaires, du sommeil et du contrôle du poids.

Pour plus d’informations sur la pleine conscience et la perte de poids, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université McGill, Obesity Reviews.
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Contrôle du poids : sans attention consciente continue, la biologie prend le dessus

« Le contrôle du poids exige une implication consciente et continue. Dès que cet engagement conscient s’arrête, la biologie prend le dessus », expliquent les auteurs d’une analyse publiée dans la revue Perspectives on Psychological Science.

Et, la biologie comporte des mécanismes d’adaptation plus favorables à la prise de poids qu’à la perte.

L’apport et la dépense en calories n’expliquent pas le poids autant que les scientifiques le pensaient auparavant, écrivent les psychologues David Benton et Hayley A. Young de l’Université de Swansea (Pays de Galles).

Un calcul mathématique simple démontre la fausseté de cette idée : l’Américain moyen consomme 3 790 calories par jour, soit 1 590 de plus que l’apport recommandé pour un homme sédentaire, de sorte que si les calories expliquaient le poids à elles seules, l’Américain moyen prendrait près de 45 kg par an. La prise de poids moyenne depuis les années 1960 a été de 14 kg.

Un examen des recherches suggère une tendance du corps à ajuster le métabolisme et la consommation de nourriture en réponse à l’apport alimentaire.

Bien que ces processus compensatoires, issus de l’évolution, servent à prévenir une prise de poids rapide, leur effet est plus puissant lorsqu’il s’agit de défendre les graisses contre ce que le corps perçoit comme une sous-alimentation ou une pénurie.

Dans neuf études portant sur une « réduction d’énergie dissimulée », dans lesquelles les chercheurs ont remplacé des aliments par des aliments à faible teneur calorique sans que les participants le sachent pendant des périodes d’observation allant jusqu’à 24 jours, la majorité des études ont signalé une compensation énergétique de 100 % (bien qu’une étude ait rapporté une compensation de 16 % seulement).

C’est-à-dire que les participants ont remplacé à leur insu les calories manquantes pendant le reste de la journée.

« Les changements dans votre régime alimentaire ne réussiront que si vous continuez à être attentivement conscient de ce que vous mangez », explique Benton. « Quand vous ne comptez plus soigneusement les calories, les prédispositions biologiques pour reprendre le poids perdu prennent le dessus. »

Des études montrent que même si la consommation de calories est réduite, l’organisme modifie son métabolisme afin de maintenir son poids de référence (« settling point »), lequel dépend de l’alimentation et de l’activité physique à long terme de la personne.

Ces résultats suggèrent que si le corps est prêt à accepter de fixer un nouveau point de référence plus élevé comme protection contre une famine future, il est beaucoup moins susceptible de s’adapter à un point plus bas.

« Il ne fait aucun doute que les changements dans la disponibilité des aliments et l’augmentation de leur teneur en calories ont joué un rôle majeur dans l’épidémie d’obésité », écrivent les auteurs. « Malheureusement, bien que le niveau élevé d’apport calorique ait été une grande partie du problème initial, il ne s’ensuit pas que sa réduction est une partie majeure de la solution. »

Cela signifie, expliquent les chercheurs, que « même si compter les calories peut être une méthode fiable pour prévenir la prise de poids, cette méthode est moins utile comme seule stratégie pour les deux tiers des Américains qui sont déjà en surpoids ou obèses ».

Dans leur cas, une « transformation complète de l’alimentation axée sur les macronutriments, la densité énergétique et la charge glycémique de chaque repas peut s’avérer nécessaire. Des études suggèrent qu’une alimentation à faible densité énergétique et à satiété élevée, c’est-à-dire composée d’aliments à faible teneur calorique par gramme, riches en protéines, en fibres et en eau alors qu’ils sont faibles en gras et en sucre, peut empêcher la compensation énergétique de se produire. »

« Bien qu’avoir une alimentation soutenante peut aider à prévenir l’effet yoyo, il n’y a pas de solution simple », souligne Benton.

« Le gouvernement du Royaume-Uni a identifié un “labyrinthe” de 110 facteurs menant à l’obésité, dont la production industrielle des aliments, la consommation, l’activité physique et la psychologie sociale, ce qui rend les initiatives de santé publique qui vilipendent le sucre ou vantent les options à faible teneur en matières grasses trop simplistes », disent les auteurs. « De plus, dans la plupart des sociétés occidentales, un des principaux prédicteurs de l’obésité est la pauvreté, ce qui peut rendre difficile le maintien d’une alimentation saine face à des options moins chères, riches en graisses et à forte densité énergétique. »

« Les politiques de santé publique doivent tenir compte du fait que, même si les options hypocaloriques doivent être produites et rendues disponibles, le poids corporel n’est pas susceptible d’être soumis passivement aux interventions des gouvernements. Le contrôle du poids exige l’implication consciente et continue de l’individu » dit Benton. « Dès que cet engagement conscient s’arrête, la biologie prend le dessus. »

CALCUL de votre besoin en calories selon votre métabolisme de base et votre activité

Pour plus d’informations sur la perte de poids, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Association for Psychological Science, Perspectives on Psychological Science.
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Comment une boisson sucrée fait prendre plus de poids lorsqu’associée à des protéines

La combinaison sucre et protéines, telle que boisson sucrée et repas de fast-food, favorise davantage la prise de poids que lorsque les deux sont pris séparément, selon une étude américaine publiée dans la revue BMC Nutrition.

Shanon Casperson du Grand Forks Human Nutrition Research Center et ses collègues ont mené cette étude avec 27 hommes et femmes âgés de 23 ans en moyenne.

Les participants ont rendu deux visites de 24 heures au centre de recherche. Ils ont reçu deux repas (petit déjeuner et lunch) comprenant 15 % de protéine à la première visite et deux repas comportant 30 % de protéine à la deuxième. Ils consommaient une boisson sucrée avec l’un des repas et une boisson non sucrée avec l’autre.

Avec une boisson sucrée, le métabolisme des graisses était réduit et une plus grande proportion était emmagasinée. Le métabolisme du repas se faisait aussi avec une moins grande dépense d’énergie (calories).

L’ajout d’une boisson sucrée au repas réduisait l’oxydation des graisses qui déclenche leur décomposition de 8 %. Si une boisson sucrée était consommée avec un repas contenant 15 % de protéines, cette oxydation était diminuée de 7,2 g en moyenne alors qu’avec un repas contenant 30 % de protéines, elle était diminuée de 12,6 g.

Les boissons sucrées associées aux aliments riches en protéines augmentaient aussi le désir de manger des aliments salés jusque quatre heures après leur consommation.

« Ces résultats suggèrent qu’une boisson sucrée avec un repas affecte les deux côtés de l’équation de l’équilibre énergétique », souligne la chercheuse. « Du côté de l’apport, l’énergie supplémentaire de la boisson n’a pas augmenté la satiété. Du côté de la dépense, les calories supplémentaires n’ont pas été dépensées et l’oxydation des graisses a été réduite. »

Ces résultats donnent ainsi une meilleure idée du rôle potentiel des boissons sucrées dans le gain de poids et l’obésité, conclut-elle.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : BioMed Central, BMC Nutrition.
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