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Dès qu’une politique non souhaitée devient réalité, un boom de rationalisation facilite l’acceptation

Les gens expriment une plus grande approbation des décisions politiques dès qu’elles entrent en vigueur, selon une étude publiée dans la revue Psychological Science.

« Lorsque nous prévoyons que quelque chose va se produire, puis qu’il se produit effectivement, nous commençons immédiatement à trouver des moyens de modifier nos perceptions pour nous sentir mieux avec cette situation, plus que nous le faisions lors de l’anticipation », explique, Kristin Laurin de l’Université de la Colombie-Britannique (Canada).

Dans des recherches précédentes, la chercheure avait montré que les gens rationalisent les choses par rapport auxquelles ils se sentent coincés, telles que des situations desquelles ils ne peuvent physiquement s’échapper ou qui sont stables.

La chercheure rapporte les résultats de trois études sur le terrain testant l’hypothèse selon laquelle une réalité anticipée qui devient actuelle déclenche une augmentation observable dans les rationalisations visant à faciliter l’acceptation.

Les San Franciscains rationalisaient l’interdiction des bouteilles d’eau en plastique, les Ontariens, l’interdiction de fumer dans certains endroits et les Américains, la présidence de Donald Trump, davantage dans les jours suivant immédiatement ces réalités que dans les jours précédents.

Ces attitudes plus positives ne sont pas rationnelles, explique la chercheure, ce sont des rationalisations : « quand quelque chose devient une partie de la réalité présente, même quand elle vous déplaît, vous trouvez des façons de vous faire croire que ce n’est pas si mal ».

Ces études mettent en lumière ce que nous pourrions ressentir face aux nouvelles réalités politiques, mais elles ont des implications qui s’appliquent à divers scénarios, souligne la chercheure. « Si vous allez avoir un nouveau patron au travail, ou si vous devez commencer une nouvelle diète pour des raisons médicales, votre “système immunitaire psychologique” va probablement agir et vous faire sentir mieux face à tout aspect désagréable de ces nouvelles réalités une fois qu’elles s’installeront. »

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Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Association for Psychologial Science, Psychological Science.
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Sida et toxicomanie: les bénéfices massifs de la politique de réduction des risques en trois graphiques

En mai 1987, Michèle Barzach, ministre de la Santé du gouvernement Chirac signe, contre l’avis de son parti politique (RPR) un décret autorisant la vente libre des seringues en pharmacie. Ce sera le début de la politique dite «de réduction des risques» vis-à-vis du VIH et des toxicomanes. Près de trente ans plus tard, cette politique (assez peu coûteuse) continue à faire la preuve de son efficacité. Une nouvelle démonstration, spectaculaire  en est apportée par les derniers chiffres, publiés le 11 avril 2014, par  l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).

En 2012, le nombre de nouveaux cas de sida lié à l’usage de drogues par voie injectable (UDVI) continue de décroître. Il s’agit là de la poursuite d’un mouvement à la baisse apparu depuis le milieu des années 1990. Après une chute particulièrement prononcée entre 1995 et 1997 (liée notamment à l’introduction des trithérapies retardant l’entrée dans la phase symptomatique de l’infection), le rythme de diminution est désormais plus faible mais demeure presque régulier.

La diminution très rapide du nombre de cas de sida au milieu des années 1990 s’expliquait essentiellement par les progrès thérapeutiques. La poursuite de ce mouvement de baisse depuis lors est également liée à la diminution du nombre de contamination par le VIH chez les UDVI. En 2012, les UDVI représentent  en France 6% de l’ensemble des nouveaux cas de sida en 2012 contre 27% en 1995.

En 2010, on a recensé en France soixante morts de personnes atteintes de sida parmi les usagers de drogues par voie injectable (UDVI). La baisse initiée au milieu des années 1990 se poursuit lentement, parallèlement à une nette diminution de la prévalence du VIH. L’introduction des traitements par trithérapie en 1996 a permis de diviser par quatre le nombre de décès par sida chez les UDVI entre 1994 et 1997. Depuis, le nombre de décès poursuit sa baisse mais à un rythme plus lent.

En 2012, 77 usagers de drogues par voie injectable (UDVI) ont en France découvert leur séropositivité vis à vis du VIH, soit 1 % de l’ensemble des découvertes. L’incidence est stable depuis 2008. Il s’agit d’hommes dans 83 % des cas. L’âge moyen est de 39 ans et 57 % des UDVI sont nés à l’étranger (Europe, principalement Portugal et Afrique du Nord). Les principaux motifs du dépistage sont la présence de signes cliniques (32 % des cas), un bilan systématique (20%) et une exposition récente au VIH (19%).


A votre santé! – Slate.fr

«Think Tanks Politique de Santé»

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Les think tanks du Maghreb ont une place négligeable parmi leurs homologues en Afrique, dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Middle East and North Africa, MENA) et dans le monde. Sur la quarantaine d’institutions maghrébines recensées dans le rapport 2012 de «Go To Think Tanks and Policy Advice» de l’Université de Pennsylvanie, seuls cinq figurent dans des classements régionaux, sans grande portée. Les autres, en particulier les neuf think tanks de l’Algérie, sont quasiment hors contexte.

La sixième édition du rapport «Go To Think Tanks and Policy Advice» (2012) de l’Université de Pennsylvanie, recense 6603 think tank dans 182 pays, classés en 38 catégories. Sur ces 6603 think tanks, 1647 ont été nominés, dont 171 figurent dans le top mondial, toutes catégories confondues. Le but de ce rapport est de «comprendre le rôle des think tanks dans les gouvernements et la société civile à l’échelle mondiale». Selon le directeur du programme «think tanks et sociétés civiles», de l’Université de Pennsylvanie, James McGann, la démarche de l’équipe chargée du rapport, est d’établir un classement des organismes étudiés.

«Notre processus de classement, s’appuie sur une définition commune de la recherche sur les politiques publiques, l’analyse, l’engagement des organisations, un ensemble détaillé de critères de sélection, et un processus de nomination ouvert et transparent. (…) Nous croyons que ce processus est d’une utilité considérable pour les think tanks, les décideurs, les donateurs et le grand public.» Les conclusions de l’étude sont fondées sur une «enquête annuelle» menée par quelque 1950 «chercheurs, décideurs, journalistes et experts mondiaux, régionaux et sous régionaux». Les quelques 6603 think tanks «ont été contactés» et «encouragés» à participer au «processus de candidature».

La protéine P 53 : une nouvelle cible thérapeutique pour lutter contre le cancer

OUTILS POUR LES DÉCIDEURS

Qu’est-ce qu’un think tank ? Selon la définition de l’étude, il s’agit de «groupes» ou des «organismes» de réflexion, d’analyse et de recherche, qui peuvent êtres «indépendants» ou «liés à des institutions», dont l’objet est de générer des «conseils» sur les «questions nationales et internationales», et permettre aux «décideurs» et au «public» de «prendre des décisions éclairées sur des questions de politique publique». «Ces institutions agissent souvent comme un pont entre les milieux universitaires et politiques, ainsi qu’entre les États et la société civile, au service de l’intérêt public en tant que voix indépendantes qui traduisent la recherche appliquée et fondamentale dans une langue et une forme compréhensible, fiable et accessible pour les décideurs et le public», précise encore le document.

FAIBLE PLACE MAGHRÉBINE

La quarantaine de think tanks maghrébins, est répartie comme suit : 8 pour l’Algérie, 1 pour la Libye, 11 pour le Maroc, 2 pour la Mauritanie, et 18 pour la Tunisie. Les huit think tanks algériens sont (par ordre alphabétique) : l’Association Algérienne pour la Planification Familiale (AAPF – ONG) ; le Centre National d’Etudes et d’Analyses pour la Population et le Développement (CENEAP) ; le Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle (CRASC), le Centre de recherche sur l’Information Scientifique et Technique (CERIST) ; l’Institut National des études de stratégie globale (INESG) ; l’Agence nationale pour le développement de la recherche universitaire (ANDRU) ; l’Agence Nationale pour le Développement de la Recherche en Santé (ANDRS) ; et le Centre de Recherche en Economie Appliquée pour le Développement (CREAD). Aucune de ces huit institutions ne figure les classements des 38 catégories mondiales ou régionales du rapport «Go To Think Tanks Report and Policy Advice». L’honneur maghrébin est «sauvé» grâce à la présence de cinq think tanks dont quatre marocains et un tunisien. Dans le top 45 think tanks de la région MENA, le Maroc est ainsi représenté par Centre des Etudes et Recherches en Sciences Sociales (CERSS) et l’Amadeus Center de Rabat, accompagnés par l’Institut Tunisien des Etudes Stratégiques (ITES). Le CERSS marocain apparaît également dans la catégorie «Think Tanks Politique de Santé». Dans la catégorie «Meilleurs nouveaux Think Tanks», figurent également le Casablanca Institute (USA-Maroc), sur l’engagement religieux, et le Centre Africain des Etudes Asiatiques (CAEA).

L’AFRIQUE DU SUD FAIT BEAUCOUP MIEUX

En Afrique, c’est le pays de Nelson Mandela qui domine avec pas moins de 86 think tanks (soit le double des pays du Maghreb), sur un total de 554 organismes recensés dans l’ensemble du continent. Le Kenya vient en 2e position avec 53 think tanks, suivi du Nigeria (46), et du Ghana (36). Des think tanks de ces quatre pays africains occupent pratiquement l’ensemble du top 50 de l’Afrique, et plusieurs figurent dans le top 100 (hors USA). Ils sont également très présents dans les autres classements par catégorie comme les «Affaires de sécurité internationale», le «développement international», «l’environnement», les «politiques de santé», les «politiques économiques nationales», les «sciences et technologies» et la «transparence et la gouvernance». Pour l’Egypte, sur les 34 think tanks que compte ce pays, quatre ou cinq apparaissent régulièrement dans les classements des différentes catégories du rapport. C’est le cas particulièrement du Centre Al-Ahram pour les études politiques et stratégiques (ACPSS – qui figure aussi dans le top 100 hors USA), et le Centre Egyptien pour les études économiques (ECES).

A noter que le numéro 1 mondial des think tanks pour l’édition 2012 du rapport est «Brookings Institution» des USA qui compte 1823 groupes de réflexion.

Abdelkader Zahar

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