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Santé mentale et services de psychologie : 4 questions aux partis politiques (Association des psychologues du Québec)

, qui réunit plus de 3000 psychologues, adresse quatre questions aux quatre partis politiques qui abordent les sujets de la santé mentale, l’accès à la psychothérapie, les services psychologiques du secteur de la santé et les psychologues scolaires.

1. Santé mentale

« Ce domaine demeure le parent pauvre des services de santé. De nombreuses recherches démontrent pourtant la rentabilité financière d’investir en santé mentale », écrit notamment Charles Roy, président de l’association dans son blogue du Huffpost. « L’économie est d’au moins le double de chaque dollar investi, parce qu’il s’en suit une réduction marquée des visites aux urgences, aux cabinets des médecins, de l’usage de médicaments et de l’absentéisme au travail. »

La question : Que propose votre parti politique pour ce qui est de l’offre de services à la population en santé mentale ?

2. Accès à la psychothérapie

Plusieurs pays industrialisés ont décidé de subventionner les services de psychothérapie. L’actuel gouvernement a amorcé un projet pilote. « Mais l’accès à la psychothérapie financé par l’État soulève plusieurs questions. En effet, écrit M. Roy, l’expérience amorcée dans quelques pays européens a révélé plusieurs lacunes qui nous inquiètent :

– « On observe une dérive dans le concept de psychothérapie : un protocole mécanisé restreint à une seule approche de psychothérapie. L’accent est mis sur le volume, au détriment de la qualité : les utilisateurs de ces services décrochent rapidement.

– Il s’agit principalement de services d’aide en santé mentale : un concept utile à la population, mais qui ne devrait pas être annoncé comme étant de la psychothérapie.

– Le passage obligé par la référence d’un médecin entraîne un dédoublement inutile, un gaspillage de fonds publics, alors qu’ici au Québec, les psychologues sont reconnus par la Loi 21 comme spécialistes en santé mentale et que les médecins sont déjà débordés.

– Des économies sont faites sur le dos des professionnels effectuant les traitements (secteur privé) et ceux-ci déplorent l’ingérence administrative dans leur autonomie professionnelle de même que des conditions de travail et tarifs insatisfaisants. »

La question : Quelle est la vision de votre parti politique à l’égard d’un programme public de psychothérapie ?

3. Accès aux psychologues du secteur public de santé

« Il y a une forte pénurie (artificielle) de psychologues dans le réseau public de santé (quelques centaines de psychologues manquants) ».

« Pourtant nous ne manquons pas de psychologues au Québec, puisque nous en comptons près de 9000. Depuis plus d’une dizaine d’années, nous assistons à un exode des psychologues vers le secteur privé. Il faut se poser des questions sur les facteurs qui sont responsables de cette fuite et trouver des solutions. »

« Avant même d’inventer un coûteux programme d’accès à la psychothérapie, nous croyons que la priorité est de corriger la pénurie de psychologues dans le réseau public de santé », écrit M. Roy.

La question : Que propose votre parti politique pour remédier à cette situation et améliorer l’accès aux psychologues du secteur public ?

4. Psychologues scolaires

« D’année en année, le nombre de psychologues scolaires est en diminution, plusieurs commissions scolaires ayant choisi d’abolir leurs postes. »

« L’impact est désastreux : des centaines d’élèves sont en attente d’une évaluation psychologique ou d’un traitement psy pour différents cas de santé mentale et divers troubles d’apprentissage. »

« Si plusieurs parents se tournent vers les cabinets privés de psychologues, cette possibilité est loin d’être à la portée de tous, ce qui entraîne un système à deux vitesses (…).

La Fédération canadienne des enseignants attribue la dégradation du climat dans les classes et la hausse de la violence subie par les enseignants à deux facteurs : le nombre plus élevé d’élèves à besoins particuliers et le manque de personnel de soutien, notamment de psychologues. »

La question : Que propose votre parti politique pour régler cette situation ? Quelle sera la place des psychologues scolaires dans la réussite éducative de nos jeunes ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

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Notre enfance influence-t-elle nos choix politiques ?

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Ce que l’on vit dans notre enfance influence-t-il nos attitudes politiques ? C’est la question à laquelle a répondu une équipe de chercheurs de l’Inserm au sein de l’Unité 960 « Laboratoire de Neurosciences Cognitives » (Inserm/ENS) dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue Evolution and Human Behavior. Avoir souffert de pauvreté étant jeune est associé à une plus forte adhésion à des attitudes politiques autoritaires à l’âge adulte, non seulement dans la population française mais également sur un échantillon de 46 pays européens.

Comprendre les origines du succès de l’autoritarisme est une clé importante pour le maintien des démocraties actuelles. Depuis le début des années 2000, la plupart des pays occidentaux voient une montée historique des partis autoritaires. Parallèlement, les attitudes autoritaires se généralisent dans nombre de partis politiques. L’analyse de ces phénomènes politiques repose le plus souvent sur des facteurs contextuels comme la crise économique ou la menace terroriste, qui favorisent en effet les attitudes autoritaires. Toutefois, de récentes recherches en biologie et en psychologie ont montré que l’environnement auquel un individu est exposé pendant son enfance peut également influencer son comportement à l’âge adulte. Des chercheurs de l’Inserm, en collaboration avec SciencesPo, ont voulu savoir si de tels processus étaient mis en jeu dans le développement des attitudes politiques. Plus particulièrement, les chercheurs se sont intéressés à l’effet de la pauvreté dans l’enfance sur les attitudes autoritaires.

Pour mesurer les préférences politiques, les chercheurs se sont appuyés sur des tests demandant aux participants leurs premières impressions sur des visages. De précédentes études en psychologie ont en effet montré que les attitudes politiques influençaient les préférences pour certains types de visages et que de simples jugements sur des visages de candidats permettaient de prédire les résultats des élections politiques. En s’inspirant de ces travaux, les chercheurs du Laboratoire de Neurosciences Cognitives ont mesuré la préférence pour des hommes politiques fictifs représentés par des visages modélisés par ordinateur et calibrés pour représenter des niveaux de dominance et de confiance variables.

Les dimensions de « confiance » et de « dominance » sont orthogonales l’une à l’autre. Toutes les combinaisons sont possibles : un visage peut être très dominant et peu digne de confiance, très dominant et très digne de confiance, peu dominant et peu digne de confiance ou peu dominant et très digne de confiance.

Deux tests ont été développés par les chercheurs. Un test simplifié pour les enfants et un autre pour les adultes.

41 enfants de 7 ans ont dû choisir, parmi des visages plus ou moins dominants et plus ou moins dignes de confiance, leur capitaine d’équipe pour mener une expédition en montagne.

Ce premier test a montré que les enfants exposés à des conditions socio-économiques défavorables préféraient des capitaines plus dominants et moins dignes de confiance que leurs camarades vivant dans des milieux plus favorables.

En s’appuyant sur cet effet précoce de la pauvreté, les chercheurs se sont ensuite intéressés à son influence sur les préférences politiques ultérieures. En partenariat avec l’Institut de sondage IPSOS, ils ont mesuré les préférences d’un échantillon représentatif de la population française (1000 participants, méthode des quotas) pour des hommes politiques plus ou moins dominants et plus ou moins dignes de confiance. Dans cette partie de l’étude, des visages plus ou moins dominants et dignes de confiance étaient présentés aux participants deux par deux et de manière aléatoire, avec la question suivante : « pour qui voteriez-vous ? »

Cette étude a permis de révéler qu’avoir souffert de la pauvreté pendant l’enfance augmentait la préférence pour des hommes politiques dominants et peu dignes de confiance à l’âge adulte et ce quel que soit le niveau d’éducation et le niveau socio-économique actuel des participants.

L’équipe de recherche s’est enfin plus directement intéressée aux attitudes explicitement autoritaires en demandant aux participants de l’étude leur niveau d’adhésion à la phrase suivante : « je pense qu’avoir à la tête du pays un homme fort qui n’a pas à se préoccuper du parlement ni des élections est une bonne chose ». L’analyse de ces réponses a montré qu’avoir souffert de la pauvreté pendant l’enfance augmentait l’adhésion à des attitudes explicitement autoritaires, non seulement dans l’échantillon de la population française interrogé mais également sur un panel de 46 pays européens.

A travers trois tests différents, ces travaux permettent de mettre en évidence l’importance de facteurs précoces dans la détermination des attitudes politiques et enrichissent ainsi la compréhension des dynamiques des démocraties.

Communiqué – Salle de Presse Inserm
Notre enfance influence-t-elle nos choix politiques ?

News Santé

Elections 2017 : qu'envisagent les politiques pour la santé ?

Si tous les candidats à l’élection présidentielle ne sont pas encore connus, la question de la santé et de l’assurance reste un sujet largement abordé dans les programmes.

Le programme de santé de la droite – Fillon

« Tous les français doivent pouvoir se soigner », c’est ainsi que commence le programme de santé de François Fillon, élu à la primaire de la droite et du centre le 27 novembre dernier.

Pour le candidat de droite, le système de santé français est synonyme de « cohésion sociale et de solidarité dont seul l’Etat peut être garant ». Toutefois, le candidat évoque un besoin de changement de ce système de santé dont les origines remontent à 1945. Du changement notamment en raison du vieillissement de la population et en raison d’un manque d’équilibre financier qui dure depuis 20 ans, marquant une dette énorme à « 110 milliards d’euros ».

C’est pourquoi Fillon évoque la nécessité d’une « réforme en profondeur » de ce système de santé.

Voici le 4 grandes propositions du candidat de droite :

1. Améliorer l’offre de soins sur tout le territoire

–  Revoir l’organisation des soins aujourd’hui trop cloisonnée

–  Aborder la question des déserts médicaux pour offrir à l’ensemble des Français un meilleur accès aux soins

2. Un système de santé mieux organisé et plus efficace

–  Donner à l’Etat le rôle de fixation des grandes orientations sur le long terme

–  Supprimer la généralisation du tiers payant

–  Simplifier la partie administrative des médecins

3. Pérenniser le financement de notre système de soins

–  Responsabiliser les patients et tous les acteurs du système de santé

–  Assurer l’équilibre économique du système de santé

4. Faire du secteur de la santé un des fleurons français

–  Soutenir l’innovation dans tous ces domaines

–  Exporter notre savoir-faire et d‘accueillir des patients ainsi que des stagiaires professionnels étrangers

Le programme de santé de la gauche – Hamon

Les grands axes du programme de santé de la gauche :

  1. Accès aux soins sur l’ensemble du territoire
  2. Valoriser les établissements de santé publics
  3. Revoir le financement de l’assurance maladie
  4. Prévoir un large programme de santé publique
  5. Valoriser les remboursements via la Sécurité sociales et non pas via les complémentaires santé

  6. S’intéresser de près aux professionnels hospitaliers
  7. Et aux professionnels libéraux de santé
  8. Les tarifs des médicaments et le gâchis de cette consommation
  9. Aborder les questions d’e-santé et des données de santé
  10. Revoir la prise en charge des soins par l’assurance maladie
  11. Soutenir les innovations médicales tout en contrôlant leurs tarifs
  12. Aborder enfin la question de la bioéthique
  13. Encourager la prévention
  14. Organiser les régimes d’Assurance Maladie