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La pollution liée à des arythmies cardiaques mortelles

Les arythmies cardiaques potentiellement mortelles sont plus fréquentes les jours où l’air est très pollué par les particules fines, selon une étude présentée en mai au congrès Heart Failure 2022 de la Société européenne de cardiologie.

L’étude a été menée avec des personnes porteuses d’un défibrillateur cardioverteur implantable, ce qui a permis aux chercheurs de suivre l’apparition des arythmies et l’administration d’un traitement par l’appareil.

« Notre étude suggère que les personnes présentant un risque élevé d’arythmie ventriculaire, comme celles équipées d’un défibrillateur, devraient vérifier les niveaux de pollution quotidiens », souligne la Dre Alessia Zanni de l’hôpital Maggiore (Italie). « Lorsque les concentrations de matières particulières (PM) 2,5 et PM 10 sont élevées (supérieures à 35 μg/m3 et 50 μg/m3, respectivement), il serait judicieux de rester à l’intérieur autant que possible et de porter un masque N95 à l’extérieur, en particulier dans les zones de trafic intense. Un purificateur d’air peut être utilisé à la maison. »

La pollution de l’air extérieur tue environ 4,2 millions de personnes chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Près d’un décès par maladie cardiovasculaire sur cinq est dû à la pollution de l’air, qui a été classée quatrième facteur de risque de mortalité après l’hypertension artérielle, le tabagisme et une mauvaise alimentation. »

Cette étude a examiné la relation entre la pollution atmosphérique et les arythmies ventriculaires à Piacenza, ville du nord de l’Italie qui est l’une des plus polluées d’Europe selon un classement publié en 2021 de l’Agence européenne pour l’environnement. Elle se situe à la 307e position sur 323 villes pour les concentrations moyennes annuelles de PM2,5 avec un niveau de 20,8 μg/m34.

« Nous avions observé que les visites aux urgences pour des arythmies chez les patients porteurs de défibrillateur avaient tendance à se regrouper les jours où la pollution atmosphérique était particulièrement élevée », a noté la Dre Zanni. « Nous avons donc décidé de comparer la concentration de polluants atmosphériques les jours où les patients avaient une arythmie par rapport à celle des jours sans arythmie. »

L’étude a porté sur 146 patients consécutifs qui ont reçu un défibrillateur entre janvier 2013 et décembre 2017. Parmi eux, 93 ont reçu un défibrillateur en raison d’une insuffisance cardiaque après une crise cardiaque, tandis que 53 avaient une maladie cardiaque génétique ou inflammatoire. Un peu plus de la moitié (79 patients) n’avait jamais connu d’arythmie ventriculaire, et 67 patients en avaient déjà eu une. (4 signes d’insuffisance cardiaque)

Les données sur les arythmies ventriculaires (tachycardie ventriculaire et fibrillation ventriculaire) ont été recueillies à distance à partir du défibrillateur jusqu’à la fin de l’étude, fin 2017. Les chercheurs ont également enregistré le traitement délivré par le dispositif. Il s’agissait notamment de la stimulation antitachycardique pour la tachycardie ventriculaire (rythme cardiaque rapide), qui délivre des impulsions électriques au muscle cardiaque pour rétablir une fréquence et un rythme cardiaques normaux. La seconde thérapie était un choc électrique pour réinitialiser le rythme cardiaque en cas de fibrillation ventriculaire.

Les niveaux quotidiens de PM10, PM2.5, de monoxyde de carbone (CO), de dioxyde d’azote (NO2) et d’ozone (O3) ont été obtenus auprès des stations de surveillance de l’Agence régionale de protection de l’environnement (ARPA). Les patients se sont vus attribuer des expositions en fonction de l’adresse de leur domicile.

Au total, 440 arythmies ventriculaires ont été enregistrées pendant la période d’étude, dont 322 ont été traitées par stimulation antitachycardique et 118 par un choc. Les chercheurs ont trouvé une association significative entre les niveaux de PM2,5 et les arythmies ventriculaires traitées par chocs, correspondant à un risque accru de 1,5 % pour chaque augmentation de 1 μg/m3 de PM2,5. Ils ont également constaté que lorsque les concentrations de PM2,5 étaient plus élevées de 1 μg/m3 pendant toute une semaine, par rapport aux niveaux moyens, la probabilité d’arythmie ventriculaire était plus élevée de 2,4 %, quelle que soit la température. Lorsque les PM10 étaient supérieures de 1 μg/m3 à la moyenne pendant une semaine, il y avait un risque accru de 2,1 % d’arythmies.

« Les particules peuvent provoquer une inflammation aiguë du muscle cardiaque qui pourrait agir comme un déclencheur d’arythmies cardiaques. Comme ces particules toxiques sont émises par les centrales électriques, les industries et les voitures, des projets verts sont nécessaires pour protéger la santé, en plus des mesures que les individus peuvent prendre pour se protéger eux-mêmes », explique la chercheuse.

La pollution de l’air augmente le risque d’hypertension

La pollution de l'air augmente le risque d'hypertension

Le 11 juillet 2019

Selon une étude parue dans la revue Journal of Public Health, la pollution de l’air augmenterait le risque d’hypertension. 

Un effet néfaste sur la santé 

Les chercheurs de l’Université lituanienne des sciences médicales et de l’universite Vytautas Magnus, ont établi un lien entre la pollution de l’air associée à la vie en appartement et la hausse de la tension artérielle. 

Ils ont étudié 1.354 participants vivant dans la deuxième plus grande ville de Lituanie, à Kaunas qui compte une population de 280.000 habitants. Ils ont mesuré l’exposition des personnes aux dioxyde d’azote et aux particules en suspension PM10 et PM2,5. Ces microparticules ne sont pas visibles à l’oeil nu et sont environ 8 fois plus petites que l’épaisseur d’un cheveu. Toutefois, elles pénètrent dans le système respiratoire et peuvent se loger dans les alvéoles. 

Un risque plus élevé d’hypertension

L’équipe de chercheurs a étudié le lien entre une exposition à long terme à la pollution de l’air et l’augmentation de la tension artérielle. Les résultats montrent que des niveaux de pollution de l’air supérieurs à la médiane augmentent le risque d’hypertension, uniquement pour les personnes habitant dans des immeubles. De même, vivre près d’un important trafic routier peut accroître l’hypertension mais aussi le taux de triglycérides.

Les scientifiques ont noté le phénomène inverse pour les personnes vivant à proximité d’espaces verts. Pour eux, il est essentiel de promouvoir le développement des espaces verts. Les arbres peuvent retenir jusqu’à 5,4 tonnes de CO2 par an. La pollution est également responsable d’autres problèmes de santé tels que l’asthme, les troubles de l’anxiété, la dépression, les AVC ou les migraines. Ainsi, pour améliorer la santé des citadins, la solution serait de multiplier la présence de végétation en milieu urbain. 

Stéphanie Haerts

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Pollution de l’air : la justice donne raison à une mère et sa fille en reconnaissant une faute de l’Etat mais… (France)

Il s’agit d’une première en France : un jugement rendu le 25 juin par le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a donné raison à une mère et sa fille qui avaient assigné l’Etat pour « carence fautive ».

Les juges ont reconnu « la responsabilité de l’Etat » pour « carence » dans sa mise en œuvre du « plan de protection de l’atmosphère » en Ile-de-France.

Farida, 52 ans, et sa fille, 16 ans, vivaient à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), près du périphérique. « Elles souffraient de problèmes respiratoires, bronchites à répétition, crises d’asthme, “accentués” lors des pics de pollution, rapporte Le Figaro. Il y a deux ans, elles ont déménagé à Orléans et leur état de santé s’est considérablement amélioré ».

Le tribunal estime que « l’Etat a commis une faute du fait de l’insuffisance des mesures prises pour remédier au dépassement, entre 2012 et 2016, dans la région Ile-de-France, des valeurs limites de concentration de certains gaz polluants ».

« Pour les victimes de la pollution, c’est une décision qui fera date », s’est félicité auprès du Figaro l’avocat des deux femmes, François Lafforgue.

Le Monde explique :

« La France est en infraction avec le droit européen pour ces violations répétées des normes sur la qualité de l’air. Depuis près de dix ans, elle fait l’objet de mises en demeure et autres avis motivés de la Commission européenne pour les particules fines (PM10) et le dioxyde d’azote (NO2). Au point que Bruxelles l’a renvoyée devant la Cour de justice de l’Union européenne en 2018. Au point également que, en juillet 2017, le Conseil d’Etat enjoigne au gouvernement de prendre des mesures rapides pour mettre fin à ces dépassements. Deux ans plus tard, les limites ne sont toujours pas respectées dans une dizaine d’agglomérations françaises, dont l’Ile-de-France. »

Le tribunal a toutefois estimé que le lien de causalité entre les problèmes médicaux et la pollution n’était pas suffisamment démontré et n’a donc pas retenu la demande d’indemnisation de 160 000 euros.

Selon les informations du Monde, « 39 autres dossiers similaires à celui de Farida sont en cours d’instruction dans divers tribunaux à Lyon, Lille ou Grenoble. Trois audiences sont déjà programmées devant le tribunal administratif de Paris, le 27 juin, dont celle de Clotilde Nonnez. Cette professeure de yoga parisienne avait été la première à attaquer l’Etat, en juin 2017, épuisée par les crises respiratoires à répétition. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Monde, Le Figaro.
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Un site pour calculer votre exposition à la pollution

Un site pour calculer votre exposition à la pollution

Le 5 juin 2019

 

Le site 24 Air, lancé par Airparif, permet d’évaluer le niveau de pollution que vous subissez à chaque instant de la journée. 

Un calcul personnalisé

Entrez vos heures passées chez vous, au travail, votre mode de transport, vos adresses et vous obtiendrez pour chaque instant de la journée votre exposition au dioxyde d’azote, l’un des pires polluants. C’est ce que propose le site 24 Air qui vient d’être lancé par Airparif. 

 

Le site permet de tester de nouveaux modes de vie. En simulant un nouvel itinéraire pour vous rendre à votre travail ou en changeant d’adresse ou de moyen de transport, vous pouvez vous faire une idée d’une amélioration ou d’une dégradation de la qualité d’air. Le site offre même des conseils et des recommandations, notamment grâce à des gestes pour éviter de vous polluer vous-même

Paris, capitale de la pollution

Sans surprise, c’est dans la capitale que vous êtes le plus exposé à la pollution. De jour comme de nuit, dans les transports ou chez vous, la qualité de l’air inspiré n’est jamais ou rarement dans le vert. 

 

Parmi les moyens de transport, la voiture est évidemment celui qui expose le plus à la pollution. La raison est simple : l’aération de l’habitacle se faisant par l’avant, elle reçoit les fumées d’échappements de la voiture qui vous précède. Pour les transports en commun, le bus est moins pollué que le métro. Si le vélo est moins polluant, l’air respiré est composé de 30 à 45% de polluants en moins lorsque vous circulez sur une piste cyclable plutôt qu’entre les voitures, distance oblige. 

 

Nicolas Boutin

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Pollution de l’air : les 10 villes françaises les plus touchées

Pollution de l’air : les 10 villes françaises les plus touchées

Le 24 avril 2019

Si l’alerte à la pollution de l’air aux particules fines, causée notamment par le beau temps et la hausse des températures des derniers jours, a été levée le 23 avril dernier, la qualité de l’air en France reste préoccupante. Voici le top 10 des villes les plus polluées en France en 2018.

La pollution de l’air aux particules fines à l’origine de graves infections

Les particules fines, en suspension dans l’air ambiant, d’un diamètre inférieur à 2,5 microns, ont la particularité de s’infiltrer profondément dans les poumons, jusque dans les alvéoles. Lorsqu’elles sont très concentrées, notamment lors des pics de pollutions, elles sont à l’origine d’infections respiratoires pouvant être graves. Elles auraient été responsables en 2017 de 48.000 décès en France, selon les derniers chiffres officiels du ministère de la Transition écologique et solidaire, rapportés par nos confrères de BFMTV.

À l’origine de ces particules fines, les émissions liées aux gaz d’échappement mais aussi le chauffage par combustion notamment ou encore les rejets de l’industrie, qui explosent lorsque certaines conditions climatiques sont réunies, comme, par exemple, lors des journées de soleil et de chaleur de ces derniers jours. Si le ministère de la Transition écologique et solidaire établit à 40 microgrammes par mètre cube (μg/m3) en moyenne annuelle le seuil de particules fines qu’il est recommandé de respecter, l’Union européenne le fixe à 20 μg/m3 et l’OMS, à 10 μg/m3.

Saint-Denis, Saint-Mandé et Paris sont les villes françaises dont l’air est le plus pollué

Il faut dire que si la qualité de l’air s’est améliorée depuis 2000, la France dépasse encore les normes réglementaires de qualité de l’air pour au moins un polluant : elle aurait d’ailleurs « reçu plusieurs avertissements de la Commission européenne pour le non-respect des normes réglementaires de qualité de l’air pour la protection de la santé humaine » peut-on lire dans le rapport du Commissariat général au développement durable.

Un rapport de AirVisual, également rapporté par les journalistes de BFMTV, établit le classement des villes dont l’air est le plus pollué, par continent et par pays. Selon leur classement, Saint-Denis, Saint-Mandé et Paris arrivent en tête des villes françaises dont l’air est le plus pollué par les particules fines, avec respectivement 17,6 μg/m3, 16,2 μg/m3 et 15,6 μg/m3. Suivent Valencienes, Douai, Roubaix, puis Salaise-sur-Sanne, Srasbourg, Lille et enfin Saint-Quentin.

Aurélie Giraud

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La pollution de l’air en France a des conséquences majeures sur la santé des enfants

La pollution de l’air en France a des conséquences majeures sur la santé des enfants, rapporte Jocelyne Just, pneumologue et cheffe du service d’allergologie pédiatrique à l’hôpital Armand-Trousseau à Paris, dans une interview accordée au journal Le Monde.

« Plus ils sont exposés jeunes, plus les conséquences seront importantes ».

« Ce que nous constatons, au niveau de la région parisienne, ce sont des asthmes de plus en plus sévères et qui surviennent de plus en plus tôt. Au niveau national, les allergies respiratoires ont explosé. On estime aujourd’hui que 10 % de la population est asthmatique et 30 % sujette à des rhinites allergiques. Et elles s’accompagnent d’une hausse des allergies alimentaires. Si bien qu’aujourd’hui, il n’est pas rare que des enfants cumulent asthme, allergie respiratoire, alimentaire voire cutanée. »

« Outre l’asthme et les allergies respiratoires, la pollution de l’air va avoir des répercussions sur la croissance pulmonaire qui peut être altérée et peut entraîner des dysfonctionnements immunitaires. Elle augmente le risque d’avoir des maladies pulmonaires plus tard et des pathologies vasculaires aiguës comme les AVC ou les infarctus. Des études ont aussi établi un lien avec des pathologies neurologiques comme l’autisme. »

« Plus vous vivez proche d’un axe routier important (ce n’est pas la même chose d’être à 100 mètres ou à 300 mètres), plus ce risque augmente. »

Article complet dans Le Monde : La pollution de l’air a des conséquences majeures sur la santé des enfants.

Pour plus d’informations sur la pollution et la santé, voyez les liens plus bas.

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Pollution de l’air : elle tue deux fois plus que prévu, surtout en Europe

Pollution de l’air : elle tue deux fois plus que prévu, surtout en Europe

Le 13 mars 2019.

Selon une récente étude, la pollution de l’air serait deux fois plus meurtrière qu’on ne le pensait, avec 8,8 millions de morts dans le monde et près de 800.000 rien qu’en Europe. 

La pollution de l’air spécialement présente en Europe

Une étude publiée le 12 mars dernier dans la revue anglaise European Heart Journal double les prévisions du nombre de victimes de la pollution de l’air : « la mortalité imputable à la pollution atmosphérique correspond à un taux de mortalité moyen mondial par habitant de 120 / an pour 100.000 habitants. En Europe, le taux par habitant dépasse la moyenne mondiale avec 133 / an pour 100.000 et 129 / an pour 100.000 dans l’UE » précisent les auteurs.

Selon les chercheurs, la pollution de l’air aurait tué en Europe 790.000 personnes en 2015, dont 659.000 dans les 28 états de l’Union européenne (UE), ce qui est nettement supérieur à l’estimation de l’Agence européenne de l’environnement (AEE). Elle a en effet estimé qu’en 2015, la pollution de l’air était responsable de 518.000 décès prématurés dans 41 pays d’Europe, et 480.000 dans l’UE. « La pollution atmosphérique réduit l’espérance de vie moyenne en Europe d’environ 2,2 ans », ajoutent les auteurs de l’étude.

La pollution de l’air tue plus que le tabac

Pourquoi de tels chiffres pour l’Europe ? Pour les chercheurs, « cela s’explique par la combinaison d’une piètre qualité de l’air et d’une forte densité de population, qui aboutit à une exposition parmi les plus élevées du monde ». Selon l’étude, la pollution atmosphérique présente « un risque majeur pour la santé, entraînant une mortalité respiratoire et cardiovasculaire ».

« L’OMS estime que le taux de mortalité excédentaire dû au tabagisme est de 7,2 millions par an ; par conséquent, la pollution atmosphérique est désormais considérée comme le facteur de risque le plus important » notent les auteurs de l’étude. Or, « On peut éviter de fumer, mais on ne peut pas éviter d’être soumis à un air pollué » ajoutent-ils.

Aurélie Giraud

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La pollution atmosphérique liée à l’autisme

L’exposition aux particules fines (PM2,5) de la pollution atmosphérique est liée à un risque accru de 78 % de

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L’étude a été menée par des chercheurs australiens, chinois, britanniques et québécois (Université McGill) avec 124 enfants atteints de TSA et 1 240 enfants en bonne santé de Shanghai. Les enfants ont été suivis de la naissance à l’âge de trois ans.

Yuming Guo de l’Université Monash et ses collègues ont examiné les effets sur la santé de particules PM1, PM2,5, PM10. Ces fines particules en suspension dans l’air sont les sous-produits des émissions des usines, des véhicules, des activités de construction et de la poussière routière. Plus les particules sont petites, plus elles sont capables de pénétrer dans les poumons et d’entrer dans la circulation sanguine, ce qui cause un éventail de problèmes de santé sérieux.

Il n’y a pas de niveaux sécuritaires de pollution, estime le chercheur.

« Malgré le fait que les particules plus petites, les PM1, sont plus nocives, il n’y a pas de norme ou de politique mondiale pour la pollution atmosphérique par les PM1 », souligne-t-il.

Ces résultats s’ajoutent à ceux d’études précédentes qui ont déjà établi un lien entre l’exposition prénatale à la pollution atmosphérique et les troubles du spectre de l’autisme chez les enfants, précisent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur l’autisme et sur les liens entre la pollution et l’autisme, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Monash University, Environment International.
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La pollution tue des milliers d'enfants chaque année

La pollution tue des milliers d'enfants chaque année

Le 30 octobre 2018.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier un rapport inquiétant sur les effets de la pollution sur les enfants. Ce fléau entraîne la mort de milliers d’enfants chaque année dans le monde. 

Le dernier rapport de l’OMS inquiétant pour la santé des enfants

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient de publier, le 29 octobre, un rapport à la suite de la première conférence mondiale qui se tenait à Genève sur le thème « Pollution de l’air et santé ». Et cette fois-ci, les organisateurs ont mis l’accent sur les effets de la pollution sur les enfants

On savait déjà que la pollution entraînait chaque année des milliers de morts dans tous les pays et spécialement les plus pollués. On sait désormais que ce fléau des sociétés industrialisées cause la mort de 600.000 enfants chaque année.

Naissances prématurées et infections respiratoires

Le lien entre la pollution et la mort de ces nombreux enfants est très facile à établir. Les enfants, plus proches du sol, subissent davantage les effets des gaz d’échappement des véhicules. Ce n’est pas tout : puisqu’ils respirent à un rythme plus rapide qu’un adulte, ils assimilent beaucoup plus de particules fines nocives pour la santé respiratoire

Le rapport met aussi l’accent sur les effets de la pollution sur les femmes enceintes qui donnent naissance à des bébés plus souvent prématurés, au poids plus faible. En 2016, pas moins de 543.000 enfants de moins de 5 ans et 52.000 enfants âgés de 5 à 15 ans sont morts en raison d’infections aiguës des voies respiratoires.

Maylis Choné

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Le cancer de la bouche pourrait être lié à la pollution de l 'air

Le cancer de la bouche pourrait être lié à la pollution de l 'air

Le 12 octobre 2018.

Une étude récente menée par des chercheurs de Taïwan vient de prouver que les différents cancers de la bouche, en nette augmentation, pourraient être liés à la pollution atmosphérique.

La pollution de l’air cause de nombreux cancers de la bouche

Une étude inédite menée par des chercheurs de Taïwan et publiée dans le Journal of Investigative Medicine révèle le lien inquiétant entre la pollution dans l’air – et plus particulièrement la présence de particules fines PM2,5 – et le nombre croissant de cancers de la bouche dans les pays les plus pollués : l’Océanie, l’Amérique du Nord et l’Europe trônent en tête du classement. 

« Cette étude, avec un échantillon important, est la première à associer le cancer de la bouche aux particules fines PM2,5 (…) » explique le Dr Michael McPhaul, coauteur de l’étude avant d’ajouter « Ces résultats s’ajoutent aux preuves de plus en plus nombreuses des effets néfastes des PM2,5 sur la santé humaine ». Jusqu’à présent, on savait que ce type de cancer pouvait être causé par le tabac, l’alcool, le papillomavirus humain et la mastication du bétel dans certaines zones de la planète. La pollution s’ajoute à la liste.

L’étude porte sur un échantillon très large

Les scientifiques se sont lancés dans une étude portant sur un échantillon de 482.659 hommes de 40 ans et plus et sur les données concernant la qualité de l’air récoltées dans 66 stations de surveillance de Taïwan en 2009. Tous les autres facteurs de risque cités plus haut ont été écartés. Parmi les volontaires, classés en quatre groupes selon leur lieu de résidence et le niveau d’exposition aux particules fines, 1.6217 cas de cancer de la bouche ont été dénombrés.

Les résultats sont très clairs : les hommes exposés aux plus hauts niveaux de PM2,5 (lorsque les concentrations sont supérieures ou égales à 40,37 μg/m3) avaient 43% en plus de risque de développer un cancer de la bouche par rapport aux hommes vivant dans les zones dont la concentration de particules fines avoisinait les 26,74 μg/m3 de PM2,5.

Maylis Choné

Pollution de l’air : des effets sur la santé

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