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Le fœtus directement touché par la pollution de l'air

Le fœtus directement touché par la pollution de l'air

Le 21 septembre 2018.

On parle de plus en plus de l’impact de la pollution de l’air et des particules fines en particulier, sur les enfants à naître. Dernière découverte en date : les particules fines peuvent franchir la barrière placentaire.

Les particules fines contaminent le fœtus

Une étude récente présentée le 16 septembre 2018 à l’occasion du Congrès européen de pneumologie qui se tenait à Paris, vient de démontrer les effets nocifs de la pollution de l’air sur les enfants à naître. Les femmes enceintes vivant dans des villes où le taux de particules fines dans l’air est élevé, exposent malgré elles leur bébé à naître à cette même pollution atmosphérique

Comment ça marche ? Les chercheurs ont montré que les particules fines issues de la pollution présente dans l’air (automobiles, industrie, chauffage, etc.) parvenaient à dépasser la barrière pulmonaire des mères, passaient dans le sang et parvenaient ainsi jusqu’au placenta. Sur plusieurs placentas étudiés, donnés par des femmes londoniennes à la Science, les chercheurs ont découvert des petites taches noires dans 60 cellules sur les 3.500 cellules observées.

Les conséquences sur le bébé

Les chercheurs tentent de comprendre les conséquences possibles sur les enfants à naître. On décèle de nombreuses naissances prématurées dans les villes les plus polluées du monde, situées essentiellement dans les zones en développement. Naître plusieurs semaines avant le terme signifie aussi souvent petits poids de naissance et, avec lui, des retards de formation de certains organes.

« Un fœtus exposé pendant son développement s’adaptera en privilégiant la croissance du cerveau au détriment d’autres organes, tels que les reins ou le foie », précise Marie-Aline Charles, épidémiologiste à l’Inserm. Cela pourrait expliquer l’augmentation de maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension artérielle ou encore l’obésité.

Maylis Choné

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Comment la pollution de l’air fait baisser notre quotient intellectuel

Comment la pollution de l’air fait baisser notre quotient intellectuel

Le 3 septembre 2018.

La pollution de l’air fait chaque année des millions de morts. Et avant cela, elle serait responsable d’une baisse importante des capacités intellectuelles des populations qui y sont fortement exposées.

Des chercheurs découvrent des liens entre pics de pollution et baisse du QI

Les dizaines d’études menées sur les effets de la pollution de l’air sur l’organisme n’en finissent pas d’alerter sur l’urgence de mettre en place des moyens efficaces pour lutter contre ce fléau. Reconnue responsable de l’apparition de cancers ou encore de maladies cardiovasculaires, la pollution atmosphérique pourrait également provoquer une baisse importante du quotient intellectuel (QI) des personnes qui vivent dans un environnement très pollué.

C’est à cette conclusion que sont parvenus des chercheurs chinois, dont l’étude a été publiée récemment dans la revue PNAS. Entre 2010 et 2014, ils ont observé les performances intellectuelles de 20.000 personnes exposées régulièrement au dioxyde d’azote et au dioxyde de soufre. Ils ont ensuite comparé ces premières données aux différents pics de pollution observés dans les villes dans lesquelles ils vivaient.

Des millions de personnes meurent chaque année de la pollution

En recoupant ces informations, les chercheurs ont observé que chaque pic de pollution provoquait une baisse du quotient intellectuel des participants qui en avaient été victimes. Selon l’un des auteurs de cette étude, interrogé par The Guardian, pour une population donnée, fortement soumise à la pollution, la perte de quotient intellectuel correspondrait même à « plusieurs années d’éducation ».

Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2016, on estimait à 91% la part de la population mondiale vivant dans des endroits où les lignes directrices de l’OMS relatives à la qualité de l’air n’étaient pas respectées. Cette même année, on estimait à 4,2 millions le nombre de décès prématurés provoqués par la pollution de l’air extérieur.

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Avec la canicule, la pollution à l’ozone dans plusieurs régions de France (effets sur la santé)

Les fortes chaleurs qui touchent la France favorisent la formation d’ozone.

Il s’agit d’un polluant dit « secondaire », c’est-à-dire qu’il n’est pas rejeté directement dans l’atmosphère mais provient de la transformation chimique d’autres polluants : les oxydes d’azote (NOx) et les Composés organiques volatils (COV), sous l’action des rayons UV du soleil et en cas de fortes chaleurs, explique le site d’AirParif.

« C’est donc un polluant “estival” dont les concentrations sont très corrélées à l’ensoleillement et aux températures élevées. »

Les effets sur la santé sont les suivants, selon Santé publique France :

« L’ozone peut provoquer une réaction inflammatoire des bronches, et entraîner des lésions du tissu pulmonaire.

L’inhalation d’ozone peut entraîner un certain nombre d’effets sur la santé qui sont observés dans de larges portions de la population. Les symptômes respiratoires peuvent inclure : toux et irritation de la gorge, du nez et des yeux.

En plus de ces symptômes, les résultats d’études épidémiologiques indiquent que des concentrations journalières élevées d’ozone sont associées à une augmentation de crises d’asthme, d’admissions hospitalières pour causes respiratoires et cardiovasculaires et peuvent conduire à un excès de mortalité.

De nouvelles études de suivi de l’exposition à long terme à l’ozone ont par ailleurs rapporté un rôle de l’ozone sur les nouveaux cas d’asthme et sur la sévérité de l’asthme. Et plusieurs analyses de cohorte réalisées récemment ont montré des effets de l’exposition à long terme à l’ozone sur la mortalité respiratoire. L’ozone pourrait également induire des troubles de la reproduction et du développement. »

Les seuils d’information ou d’alerte ont été déclenchés et la pollution persistera dans plusieurs régions, rapporte Le Monde : en Ile-de-France, dans le Grand Est, en Alsace et dans les Ardennes, l’Aube et la Marne ; en Auvergne-Rhône-Alpes, une bonne partie de l’Ain, de l’Ardèche, du Rhône, de l’Isère et de la Savoie ; en Bourgogne-Franche-Comté ; dans plusieurs départements du pourtour méditerranéen : Gard, Hérault, Vaucluse et Bouches-du-Rhône ; dans le nord de la Nouvelle-Aquitaine et en Gironde.

« Il est recommandé d’éviter les sorties durant l’après-midi lorsque l’ensoleillement est maximum, ainsi que les activités physiques et sportives intenses en plein air. Des conseils qui rejoignent les mesures préconisées en cas de canicule. »

La circulation différentiée sera notamment mise en place lundi à Paris et en proche banlieue (intérieur de l’autoroute A86), selon un communiqué de la mairie de Paris.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : AirParif, Le Monde, Santé publique France.
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Cycles menstruels : l’impact négatif de la pollution

Cycles menstruels : l’impact négatif de la pollution

Le 30 janvier 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université de Boston, aux États-Unis, la pollution de l’air peut venir perturber les cycles de la femme. Explications.

Risque d’infertilité

La pollution fait de nombreux dégâts sur la santé. On apprend aujourd’hui qu’elle pourrait également entraîner des dérèglements du cycle menstruel féminin. C’est en tout cas ce que révèlent des chercheurs américains dans une étude publiée dans la revue médicale Human Reproduction. Selon ces travaux, être exposé de manière régulière à la pollution peut même conduire à des situations d’infertilité.

Pour mener à bien leurs recherches, les auteurs de cette étude ont analysé les données médicales de 35.000 adolescentes de leurs 14 ans jusqu’à leurs 18 ans. Ils ont ainsi pu constater qu’une augmentation de quelques microgrammes de particules fines par mètre cube d’air était associée à une hausse significative d’apparition du syndrome des ovaires polykystiques, une pathologie qui perturbe le cycle menstruel et donc l’ovulation.

Un impact sur le système endocrinien reproducteur

Selon les chercheurs, c’est la première fois qu’un lien est établi scientifiquement entre la pollution et ce type de pathologies. Selon eux, « la réduction des émissions de particules fines est une priorité au niveau mondial et individuel », car l’impact pour les femmes est bien trop préoccupant pour ne pas s’en soucier. En règle générale, la pollution aurait un impact sur le système endocrinien reproducteur.

Jusqu’à présent, les études avaient mis en lumière que « les expositions à la pollution atmosphérique » étaient « associées à des maladies cardiovasculaires et pulmonaires, cette étude suggère qu’il pourrait y avoir d’autres impacts négatifs, notamment sur le système endocrinien reproducteur », a précisé Shruthi Mahalingaiah, médecin en obstétrique à l’École de médecine de l’Université de Boston et auteur de l’étude. Nous voilà avertis. 

Marine Rondot

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La pollution tue neuf millions de personnes chaque année dans le monde

Le 20 octobre 2017.

La pollution est un fléau mondial. Qu’elle concerne l’air, l’eau, le sol ou les matériaux, elle tue 9 millions de personnes chaque année dans le monde.

La pollution responsable de 16 % de décès dans le monde

Une étude publiée dans la revue The Lancet le 20 octobre, révèle les travaux menés par une quarantaine de scientifiques spécialisés, des organismes internationaux et des ONG pendant près de trois ans sur les effets de la pollution. Les résultats sont alarmants : neuf millions de personnes meurent chaque année prématurément dans le monde à cause de maladies causées par la pollution de l’air, de l’eau, du sol ou de certains matériaux. 

Autrement dit, 16 % des décès sont liés directement aux conséquences de la pollution. À titre de comparaison, cela représente « trois fois plus de morts que le Sida, la tuberculose et le paludisme réunis, et quinze fois plus que ceux causés par les guerres et toutes les autres formes de violences », précisent les auteurs de l’étude.

Comment la pollution tue-t-elle ? 

La pollution de l’air et les particules fines provoquent des maladies cardiaques, des AVC, des cancers du poumon et des broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO). La pollution de l’eau cause 1,8 million de décès : les mauvais assainissements ou les contaminations des sources entraînent des maladies gastro-intestinales et des infections parasitaires. Enfin, les substances toxiques et cancérigènes sur les lieux de travail sont également considérées comme une pollution à part entière et risquent de se développer dans les années à venir. 

Les personnes les plus exposées sont les habitants des zones les plus pauvres de la planète. Là-bas, une mort sur quatre est causée par la pollution. En Inde, à Madagascar, au Kenya, au Pakistan ou en Chine l’industrialisation est très forte, mais l’étude souhaite que les gouvernements cessent de croire au « mythe selon lequel la pollution serait une conséquence inévitable du développement économique. »

Maylis Choné

Pour en savoir plus : Les polluants de l’air : quels sont-ils, d’où viennent-ils ?

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Vos appartements et maisons n'échappent pas à la pollution

Vos appartements et maisons n'échappent pas à la pollution

Le 01/06/2017

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution de l’air est responsable de la mort de 4,3 millions de personnes dans le monde chaque année, dont 20 000 Français. Et pour cause, même l’air intérieur de nos maisons et appartements est pollué. 

L’air pollué est présent dans quasiment tous les bâtiments 

Les causes de pollution de l’air sont nombreuses. Physiques, biologiques ou chimiques, les éléments nocifs respirables s’infiltrent dans nos habitats, notamment en fonction de leurs matériaux de construction, des produits ménagers utilisés ou des habitudes de vie – telles que le tabagisme –. Les habitants de plusieurs régions de France sont même ponctuellement exposés à un gaz radioactif d’origine naturelle (le radon), qui provoque des cancers du poumons. 

Si elle est la conséquence la plus connue de la pollution de l’air, la crise d’asthme n’est pas la seule. Cancers et intoxications au monoxyde de carbone peuvent avoir pour origine une intoxication de l’air dans l’un des lieux fermés que vous fréquentez régulièrement. En effet, l’air pollué est présent dans de nombreux bâtiments : maisons, appartements, bureaux, maisons de retraites, écoles, magasins… Il y a une dizaine d’années, une étude menée dans 500 classes françaises rapportait que 30 % des élèves inhalaient quotidiennement une qualité d’air insuffisante durant leurs heures d’instruction. 

Des gestes simples protègent de certaines expositions nocives

Selon les experts, la quasi absence de prévention en matière de pollution de l’air à pour conséquence de nombreuses expositions à des composants nocifs, alors qu’elles pourraient être évitées. Bien qu’un décret, publié par le ministère de l’Environnement en 2016, ait mis en place une politique de réduction des polluants en intérieurs, nul ne sait si cette mesure qui n’a jamais été contrôlée est vraiment appliquée. 

Depuis trois ans, le projet HEALS financé par l’Europe analyse les conséquences sur l’être humain d’une exposition à un air pollué depuis la grossesse. Durant ces neuf mois, l’exposition à certains polluants seraient en effet responsable de déficiences du système immunitaire chez le nouveau-né. Des observations sur de jeunes enfants interrogent également sur l’impact des polluants contenus dans le lait sur la petite enfance. Ils pourraient être la cause d’allergies alimentaires. En attendant les résultats de l’étude HEALS, qui devraient tomber d’ici quelques mois, des gestes simples vous permette de vous protéger. Aérer 10 minutes par jour, s’assurer que les bouches d’extraction ne pas bouchées ou que la ventilation mécanique fonctionne et vérifier les composants de vos produits d’entretien, pourrait déjà vous prémunir de nombreuses expositions nocives liées à un air intérieur pollué chez vous.  

Marie-Hélène Hérouart

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Pollution : l’air intérieur n’est pas forcément plus sain qu’à l’extérieur

Pollution : l’air intérieur n’est pas forcément plus sain qu’à l’extérieur

Le 19 décembre 2016.

Paris, mais aussi Lyon ou Grenoble ont connu plusieurs pics de pollution ces derniers jours. Certains ont le réflexe de se calfeutrer chez eux dans ces cas-là, mais est-ce une bonne idée ?

Des intérieurs plus pollués que dehors

L’absence de pluie et de vent ces dernières semaines a rendu l’air irrespirable dans certaines villes. Face à ces pics de pollution, certains d’entre nous ont eu le réflexe de s’enfermer chez eux. Un réflexe malheureux, selon un certain nombre de spécialistes. Car si votre intérieur n’est pas bien aéré, il ne sera pas plus sain que votre habitacle de voiture. Il pourra même être 5 à 10 fois plus pollué que le nuage de pollution qui surplombe nos villes.

« L’air intérieur est souvent trop peu renouvelé, le CO2 et l’humidité s’y accumulent si on n’aère pas », explique Pierre Guitton, fondateur de Teqoya, expert en qualité de l’air. « Il est donc important de continuer d’aérer, par exemple en ouvrant les fenêtres deux fois par jour. » Pour aérer sa maison, il est cependant recommandé d’éviter les heures les plus polluées. Ouvrez donc vos fenêtres tôt le matin ou en début de nuit.

30 % de la pollution extérieure dans nos intérieurs

Les acariens se multiplient en effet dans des intérieurs confinés et surchauffés. Ajoutez à cela l’humidité et la pollution intérieure est à son comble. Après la douche du matin, il est donc important d’aérer pour éviter les moisissures qui sont des allergènes connus. « Les chiffres sont clairs : on retrouve à l’intérieur environ 30 % de la pollution extérieure », ajoute Pierre Guitton.

Si l’on ajoute à ce cocktail les résidus de gaz chimiques issus des meubles, de peintures et de produits ménagers, l’air de nos intérieur peu devenir toxique, sans même que nous nous en apercevions. « Se calfeutrer chez soi n’est donc pas à préconiser, sauf chez les personnes en situation pathologique particulière », complète pneumologue Jean-Philippe Santoni, dans les colonnes de Libération. Une seule solution : l’aération !

Pour en savoir plus : Pollution intérieure : savez-vous ce que vous respirez ?

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Augmentation des crises d’asthme depuis le pic de pollution

Le 12 décembre 2016.

Le pic de pollution a rempli les cabinets médicaux ces derniers jours. Les personnes sujettes à l’asthme, à une maladie cardiovasculaire ou aux allergies ont été plus nombreuses à souffrir de leur pathologie durant cet épisode, qui pourrait être de nouveau d’actualité dans les jours à venir.

Augmentation des crises d’asthme depuis une semaine

La capitale a bénéficié d’un moment de répit, ce lundi 12 décembre, à la faveur d’un week-end qui a permis une diminution des niveaux de pollution dans l’air. Ce répit sera cependant peut-être de courte durée et la situation pourrait s’aggraver dans le courant de la semaine, selon les dernières prévisions météorologiques.

Le pic de pollution s’est également fait ressentir dans les cabinets médicaux et les salles d’attente des urgences, où les médecins ont assisté à une forte recrudescence des consultations pour crises d‘asthme, des bronchiolites ou autres problèmes liés à une maladie cardiovasculaire, autant de pathologies qui peuvent être aggravées par la pollution extérieure.

La pollution aggrave l’épidémie de bronchiolite

La dernière enquête menée par les équipes de l’hôpital Trousseau et de Necker-Cochin montre que les consultations pour crise d’asthme chez l’enfant ont augmenté depuis ces sept derniers jours, par rapport à l’année dernière. Les médecins de l’AP-HP ont recensé 2 045 consultations contre 1 516 en 2015.

Pour l’augmentation des cas de bronchiolites, les experts sont plus mitigés concernant l’origine réelle du pic auquel nous assistons, à Paris et dans de nombreux départements français. L’épidémie est déjà lancée depuis plusieurs semaines et les niveaux de pollution actuels ne seraient pas tant un élément déclencheur qu’un phénomène aggravant. « Nous sommes en pleine période d’épidémie de cette maladie principalement liée au virus », explique ainsi l’Observatoire de la santé en Île-de-France, selon des propos repris par 20 minutes. « Il n’est donc pas évident de faire un lien direct entre pic de pollution et hausse du nombre de bronchiolites ».

Pour en savoir plus : Les polluants de l’air : quels sont-ils, d’où viennent-ils ?

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La pollution de l’air fait 3 millions de morts chaque année dans le monde

Le 12 septembre 2016.

La pollution tue des millions de personnes chaque année. C’est la conclusion d’une récente étude, qui montre que ce fléau est devenu plus mortel que le sida et le paludisme réunis.

La pollution provoque maladies cardio-vasculaires et cancers

L’air que nous respirons est plus mortel qu’il ne l’a jamais été. C’est ce que suggère une nouvelle étude, qui montre que si l’Organisation mondiale de la Santé estime que trois millions de personnes meurent prématurément chaque année en raison d’une exposition prolongée à la pollution de l’air, ce chiffre pourrait monter jusqu’à 6,6 millions dans les années à venir.

L’exposition chronique à la pollution de l’air contribue largement au risque de développer des maladies cardio-vasculaires et respiratoires, ainsi que des cancers. « Le nombre total de décès dus au virus du sida et au paludisme est de 2,8 millions de personnes par an. C’est un demi-million de moins que le nombre de personnes qui meurent de la pollution atmosphérique », explique Jos Lelieveld, professeur à l’Institut Max Planck, en Allemagne, et principal auteur de cette étude.

La pollution coûte plus de 5 milliards de dollars à la planète chaque année

La pollution liée à l’industrie et au trafic automobile est loin d’être la première source de pollution, révèle encore cette étude, qui pointe du doigt les combustibles utilisés pour faire vivre les habitations et notamment pour la cuisson des aliments. Cette étude, publiée dans la revue Nature, montre également que le plus grand nombre de décès par habitant est observable dans la région du Pacifique occidental, ainsi qu’en Asie du sud-est et dans la Méditerranée.

Un récent rapport de la Banque mondiale estime à 5 110 milliards de dollars le coût de cette pollution et de son impact sur l’espérance de vie des populations pour l’année 2013. Selon les prévisions de l’organisme, et si rien n’est fait pour enrayer ce fléau, la pollution pourrait tuer de 6 à 9 millions de personnes par an en 2060.

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