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16 émotions positives : l’« émodiversité » réduit l’inflammation systémique

Les personnes qui éprouvent non seulement des émotions positives mais une diversité d’émotions positives semblent avoir des niveaux inférieurs d’inflammation systémique, ce qui peut réduire leurs risques de maladies chroniques telles que le diabète et les maladies cardiaques, selon une étude publiée dans la revue

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Les recherches suggèrent de plus en plus que les réponses inflammatoires peuvent aider à expliquer comment les émotions contribuent à la susceptibilité aux maladies, explique Anthony Ong de l’Université Cornell.

Ong et ses collègues ont cherché à déterminer si l’étendue et la variété des émotions ressenties, ce qu’ils appellent « l’émodiversité », sont liées à l’inflammation.

Ils ont mené cette étude avec 175 participants âgés de 40 à 65 ans qui, pendant 30 jours, utilisaient une tablette pour tenir un journal quotidien de leurs expériences émotionnelles. Ils indiquaient notamment leur expérience de 16 émotions positives différentes, c’est-à-dire s’ils se sentaient :

  • enthousiastes,
  • intéressés,
  • déterminés,
  • excités,
  • amusés,
  • inspirés,
  • alertes,
  • actifs,
  • forts,
  • fiers,
  • attentifs,
  • heureux,
  • détendus,
  • gais,
  • à l’aise,
  • calmes.

« Une faible émodiversité se caractérise par des expériences émotionnelles qui sont relativement homogènes et concentrées dans quelques catégories d’émotions, tandis qu’une émodiversité élevée reflète des expériences émotionnelles relativement diverses et réparties plus uniformément dans toutes les catégories », explique Ong.

Six mois plus tard, des échantillons de sang ont été prélevés et testés pour des marqueurs d’inflammation : l’interleukine-6 (IL-6) qui est un messager pro-inflammatoire du système immunitaire ; la protéine C-Réactive (ou CRP) synthétisée par le foie suite à une inflammation, et le fibrinogène qui est un facteur de la coagulation synthétisé par le foie lors de l’inflammation.

Une plus grande diversité des émotions positives au jour le jour était liée à une inflammation systémique plus faible. Cette association restait significative même en tenant compte des niveaux moyens d’émotions positives ou négatives, des différences dans les caractéristiques démographiques, l’indice de masse corporelle, la personnalité, l’utilisation de médicaments et les conditions médicales.

Que seule la diversité des émotions positives soit liée à une moins grande inflammation a surpris les chercheurs qui s’attendaient à trouver des associations similaires pour les diversités émotionnelles négative et globale.

Les surprenants bénéfices d’un riche vocabulaire concernant les émotions

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Psychomédia avec sources : Emotion, APA.
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Un jeu vidéo favorise les attitudes positives et réduit la dépression

Des chercheurs néo-zélandais, dont les travaux ont été publiés dans le British Medical Journal, ont développé un jeu vidéo qui pourrait fournir une alternative aux consultations psychologiques pour les adolescents atteints de dépression, estiment-ils. Intitulé Sparx (pour Smart, Positive, Active, Realistic, X-factor thoughts), il est conçu selon une approche cognitivo-comportementale de la dépression.

Le jeu, qui comporte 7 niveaux d’une durée d’une trentaine de minutes correspondant à des paliers d’apprentissage d’habiletés, est une fiction fantastique dans laquelle le joueur, par le biais d’un avatar, est chargé de rétablir l’équilibre dans un monde dominé par de «  »sombres pensées automatiques négatives » ». Des notions classiques de thérapie cognitivo-comportementale sont transmises via un guide qui met le jeu en contexte.

Sally Merry de l’Université d’Auckland et ses collègues ont mené une étude avec 187 adolescents atteints de dépression qui ont été assignés au hasard à suivre une psychothérapie ou à jouer à ce jeu à la maison pendant 4 à 7 semaines.

Ceux qui ont utilisé le jeu ont connu une diminution des symptômes de dépression et d’anxiété supérieure. Ceux qui étaient les plus déprimés au début de l’étude ont connu la plus grande réduction de symptômes. 44% du groupe de jeu ont connu une rémission comparativement à 26% du groupe de thérapie.

Le jeu, ont indiqué les chercheurs, devrait être mis à la disposition du public au cours de l’année.