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Vitamines B6 et B12 : pourquoi il ne faut pas en abuser

Vitamines B6 et B12 : pourquoi il ne faut pas en abuser

Le 28 août 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de l’Ohio, aux États-Unis, dépasser les doses prescrites de vitamines B pourrait augmenter les risques de cancer du poumon.

Risque de développer un cancer du poumon

On a tendance à penser que les vitamines sont forcément bonnes pour la santé. Mais ce n’est pas vrai. Certaines vitamines pourraient en effet être néfastes si on dépasse les doses prescrites. C’est ce que révèlent des chercheurs américains dans une étude publiée dans le Journal of Clinical Oncology. Selon ces travaux, une forte consommation en vitamine B6 et B12 augmenterait le risque de développer un cancer du poumon.  

Cette nouvelle est d’autant plus étonnante que les compléments alimentaires riches en vitamines B sont souvent prescrits justement pour réduire les risques de cancer du poumon. Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont analysé les résultats de plusieurs études sur le sujet. Ils ont ainsi pu éplucher les données médicales de plus de 77 000 personnes, âgés de 50 à 74 ans, entre 2000 et 2002.

Le risque augmente pour les fumeurs

Ils ont ainsi pu observer qu’une dose supérieure à 20 mg par jour de vitamine B6 augmente le risque de développer un cancer du poumon de 82 %. Quant à la vitamine B12, il faut que la dose quotidienne dépasse les 55 microgrammes pour que le risque augmente de 98 %. Ces doses sont très élevées, puisque l’on recommande en temps normal de ne pas dépasser les 100 à 300 microgrammes pour la vitamine B6 et les 2,5 microgrammes pour la B12.

Il semblerait que ces excès de vitamines touchent bien plus les Américains que les Français. Outre-Atalntique, on a en effet davantage tendance à consommer plus de suppléments vitaminés qu’en France. Autre information intéressante : les fumeurs qui consommaient excessivement de la vitamine B multipliaient par trois leur risque de développer un cancer. Une information qui nous fait prendre conscience que les compléments alimentaires ne doivent jamais être pris à la légère. 

Marine Rondot

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Climatisation : pourquoi il faut être prudent

Climatisation : pourquoi il faut être prudent

Le 22 juin 2017.

La vague de chaleur qui s’est abattue sur l’ensemble du territoire a poussé un certain nombre de société à allumer la climatisation. Si cet air conditionné est très utile quand il fait chaud, il faut malgré tout s’en méfier.

Risque d’infections respiratoires

Quand la température monte fortement, on a tendance à allumer la climatisation pour rendre l’air plus respirable. Mais il faut savoir que la climatisation n’est pas toujours bonne pour la santé. Elle peut en effet, quand elle est trop forte, entraîner des infections respiratoires. Mais ce n’est pas tout, l’air sec dégagé peut irriter les yeux de ceux qui portent des lentilles.

En règle générale, il ne faut pas que la climatisation fasse chuter la température en dessous des 19°C. Sinon vous pourrez prendre froid. Si vous avez beaucoup transpiré et que vous entrez dans un magasin où l’air conditionné est très froid, alors vous pourrez attraper un rhume, une sinusite ou une angine, de la même manière que lorsque vous sortez dehors avec des cheveux mouillés en plein hiver.  

La climatisation disperse les microbes dans l’air

Mais ce n’est pas le seul danger. Si la climatisation n’est pas bien entretenue, elle peut stocker des microbes et des moisissures qui seront dispersés dans l’air quand on l’allumera. Les personnes qui seront dans la pièce pourront alors souffrir d’infections pulmonaires, d’insuffisance respiratoire et même de pneumopathie, une infection pulmonaire contagieuse qui peut être grave.  

« Les maladies respiratoires sont très fréquentes l’été », a expliqué Jean-Michel Klein, président du Syndicat national des ORL, au micro de France Info. « Les microbes adorent la chaleur pour se développer, et comme l’organisme est en difficulté à cause de la chaleur, les maladies se développent très vite. » Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut renoncer à la climatisation qui apporte un confort certain en période de canicule. 

Marine Rondot

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Jumeaux : pourquoi privilégier l’accouchement par voie basse

Jumeaux : pourquoi privilégier l’accouchement par voie basse

Le 7 juin 2017.

En cas de grossesse gémellaires, il serait préférable d’accoucher, dans la mesure du possible, par voie basse. C’est en tout cas ce que préconisent des chercheurs de l’Inserm, de l’université Paris-Descartes et de l’AP-HP.

Plus de complications à la suite d’une césarienne

Quand on est enceinte de jumeaux, on craint toujours de devoir accoucher par césarienne. Pourtant, selon des chercheurs français de l’Inserm, de l’université Paris-Descartes et de l’AP-HP, l’accouchement par voie basse serait beaucoup moins dangereux pour les bébés. Alors que certains médecins préconisent de planifier une césarienne pour éviter les complications, il faudrait tout tenter pour que la mère accouche naturellement.

Au lieu de les diminuer, les césariennes augmenteraient significativement les complications pour l’enfant, notamment si l’accouchement a lieu entre la 32e et la 37e semaine de grossesse, avancent les chercheurs dans une étude publiée dans la revue Obstetrics and Gynecology. Pour parvenir à cette conclusion, ils ont suivi plus de 8 800 femmes enceintes de jumeaux, entre février 2014 et mars 2015.

Un accouchement qui renforce le système immunitaire de l’enfant

En fonction de leurs accouchements, les risques de mortalité des enfants n’étaient pas les mêmes : le taux de mortalité d’au moins un des deux enfants s’élevait à 5,2 % chez les femmes à qui on avait planifié une césarienne, contre seulement 2,2 % pour les accouchements par voie basse, même si 20 % de ces accouchements finissaient par une césarienne.

Selon les auteurs de ces travaux, il faut tenter d’accoucher par voie basse quoiqu’il arrive. L’accouchement par voie naturelle évite « les complications opératoires et psychologiques associées à la césarienne », expliquent-ils, et « pourrait être, grâce au contact qui s’établit à ce moment-là entre le fœtus et les bactéries du vagin de la mère, le déclencheur de nombreux mécanismes immunitaires protecteurs, importants pour la santé et le développement de l’enfant à long terme ». Une analyse plutôt intéressante.

À lire aussi : Que se passe-t-il réellement pendant l’accouchement ? 

Marine Rondot

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Pourquoi chauffer son thé au micro-ondes est meilleur pour la santé

Pourquoi chauffer son thé au micro-ondes est meilleur pour la santé

Le 18 avril 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Newcastle, en Australie, faire chauffer l’eau pour un thé au micro-ondes, plutôt que dans une bouilloire, serait meilleur pour la santé. Explications.

Un thé meilleur pour la santé

Voilà une étude qui risque de chatouiller les puristes qui considèrent que pour que la température du thé soit parfaite, il faut porter l’eau à ébullition dans une casserole. Selon une étude australienne, il serait en effet préférable de chauffer l’eau de son thé directement au micro-ondes. Cela permettrait notamment d’activer les antioxydants présents dans le thé, ces molécules qui permettent, entre autres, de prévenir les risques de cancers.

Le professeur Quan Vuong, qui a dirigé ces travaux, affirme que les bienfaits du thé seraient maximisés avec ce mode de cuisson. L’équipe du chercheur a en effet constaté que le micro-ondes permettait d’activer 80 % de la caféine et de la théanine. Or, on sait que la théanine favorise la relaxation et combat la fatigue. Le thé aurait, par ailleurs, un meilleur goût après un passage au micro-ondes.

Activer les antioxydants du thé vert et du thé noir

Toujours selon ces travaux, en activant les antioxydants présents notamment dans les thés noirs et verts (les polyphénols), nous pourrions nous prémunir du diabète, de l’hypertension, du mauvais cholestérol et des maladies cardio-vasculaires. Ce constat se vérifie quel que soit le thé que l’on consomme : qu’il soit en feuilles ou en sachet.

Mais comment procéder ? Selon le professeur Quan Vuong, il est conseillé de mettre des feuilles de thé ou le sachet dans une tasse d’eau froide et de la placer au micro-ondes. 30 secondes à puissance moyenne suffiront. On vous recommandera en revanche de patienter une petite minute avant de déguster votre boisson chaude pour éviter de vous brûler. Vous n’êtes pas convaincu par cette démonstration ? C’est le moment ou jamais d’essayer !

Marine Rondot

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Pourquoi une alimentation sans gluten peut exposer à plus d’arsenic et de mercure

Une alimentation sans gluten pourrait augmenter le risque d’exposition à l’arsenic et au mercure, des métaux toxiques qui peuvent entraîner des maladies cardiovasculaires, le cancer et des effets neurologiques, selon une étude publiée dans la revue Epidemiology.

Un régime sans gluten est recommandé pour les personnes atteintes de la maladie cœliaque, mais il est aussi adopté par des personnes qui n’en sont pas atteintes pour réduire l’inflammation, une allégation non prouvée scientifiquement, selon les chercheurs.

En 2015, un quart des Américains déclaraient consommer des aliments sans gluten, rapportent-ils, ce qui représente une augmentation de 67 % comparativement à 2013.

Les aliments sans gluten contiennent souvent de la farine de riz comme substitut du blé. Le riz est connu pour bioaccumuler certains métaux toxiques, dont l’arsenic et le mercure provenant des engrais, du sol ou de l’eau, mais on sait peu de choses sur les effets sur la santé des régimes riches en riz, indiquent les chercheurs.

Maria Argos de l’Université d’Illinois à Chicago et ses collègues ont analysé les données d’une enquête nationale sur la santé et la nutrition afin d’examiner le lien entre un régime sans gluten et les biomarqueurs de métaux toxiques dans le sang et l’urine.

Ils ont identifié 73 participants déclarant avoir une alimentation sans gluten parmi les 7 471 qui ont participé à l’étude.

Ils avaient des concentrations d’arsenic presque deux fois plus élevées dans leur urine et des concentrations de mercure 70 % plus élevées dans leur sang.

Des études futures devront déterminer s’il y a des conséquences liées à ces niveaux d’exposition plus élevés et si cette alimentation pose un risque significatif pour la santé, dit la chercheuse.

« En Europe, il existe des réglementations en matière d’exposition à l’arsenic alimentaire, et peut-être est-ce quelque chose que nous devrions examiner ici aux États-Unis », ajoute-t-elle. « Nous réglementons les niveaux d’arsenic dans l’eau, mais si la consommation de farine de riz augmente le risque d’exposition à l’arsenic, il serait logique de les réglementer dans les aliments aussi. »

Différences entre maladie cœliaque, sensibilité au gluten non cœliaque et allergie au blé

Pour plus d’informations sur l’arsenic dans le riz ainsi que sur l’alimentation sans gluten, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Illinois at Chigaco, Epidemiology.
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